• Aucun résultat trouvé

Après avoir présenté le contexte mondial et africain dans lequel se développe l’éducation, dans le présent chapitre, nous abordons la situation spécifique de l’éducation au Burkina Faso. Cette présentation est mise en perspective avec les évolutions de l’éducation au niveau mondial et africain, tel que présenté dans le chapitre I. Nous verrons successivement, la structuration, les enjeux et défis, les politiques de développement et les performances actuelles du système éducatif du Burkina Faso. A travers ces différents points, ce chapitre fait une lecture des rapports entre éducation formelle et éducation non formelle au Burkina Faso, faisant ainsi ressortir les grandes questions liées à la coexistence entre ces formes d’éducation.

I. L’éducation au Burkina Faso, un système complexe et cloisonné Dans cette section, nous présentons en introduction les principales caractéristiques socio-économiques et démographiques du Burkina Faso. Ensuite, nous donnons un aperçu sur le système éducatif du pays à travers ses différentes sous composantes.

I.1. Des principales caractéristiques socio-économiques, démographiques du Burkina Faso

Le Burkina Faso est un pays enclavé, entièrement continental, situé en Afrique de l’ouest et à la lisière du Sahara. Il s’étend sur 625 km du Nord au Sud et 850 km d’Est en Ouest et couvre une superficie de 274 200 km². Il est limité au Nord et à l’Ouest par la République du Mali, au Sud par les Républiques de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin et à l’Est par la République du Niger. Sur le plan administratif, le Burkina Faso est divisé en quarante-cinq provinces réparties sur 13 régions. De nos jours, le Burkina Faso est organisé en collectivités territoriales à deux niveaux : la région et la commune.

Selon l’Institut National des Statistiques et de la Démographie (INSD), le Burkina Faso compte environ 19 millions d’habitants. La majorité de la population burkinabè réside en milieu rural (77,3% contre 22,7 % en milieu urbain).

La croissance démographique qui est de 3.1 % l’an est l’une des plus fortes au monde. Avec 70% de la population ayant moins de 25 ans, le Burkina Faso compte de nombreux jeunes

43

exprimant de fortes attentes en matière d’éducation et de meilleures perspectives d’emploi. Cette situation est un défi majeur posé au système éducatif.

L’agriculture et l’élevage occupent près de 80 % de la population. Ces secteurs contribuent pour près d’un tiers au PIB. Cependant, ceux-ci sont soumis à la forte pression foncière et aux changements climatiques de plus en plus sévères nécessitant de la part des populations des capacités d’adaptation et d’adoption de nouvelles techniques et technologiques de production. Permettre à la population de faire face à ces phénomènes et renforcer sa capacité de résilience à la pauvreté nécessite une réponse adéquate du système éducatif. Les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages 2009/2010 révèlent que 43,9% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté estimé à 108 454 FCFA contre 46,4% en 2003 correspondant à un seuil de 82 672 FCFA par adulte et par an. Le rythme de réduction de la pauvreté est très lent et selon le Rapport sur le développement humain durable du PNUD de 2013, le Burkina Faso est classé 181ème sur 187 pays.

Figure 3. Situation géographique du Burkina Faso

(Source : Institut géographique du Burkina Faso)

I.2. Des principales caractéristiques du contexte politique et macro-économique Le Burkina Faso a connu une histoire politique assez mouvementée. Ancienne colonie française, le pays accède à son indépendance le 5 août 1960 sous le nom de République de Haute Volta. Le pays a connu une vie politique mouvementée, marquée par une longue période d’Etat d’exception six années après son indépendance. L’adoption d’une nouvelle constitution le 1er décembre 1991 et la naissance de la quatrième république permettent au pays de renouer avec un régime constitutionnel régulier. Les aspirations des jeunes pour une

44

gouvernance démocratique et une justice sociale qui assure l’équité et l’égalité de chances dans l’accès aux opportunités sociales et économiques ont soumis le pays à des turbulences politiques en 2014, soldés par une insurrection populaire. Parmi les revendications qui ont alimenté ces mouvements, l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle figurent en bonne place. Cette situation est un appel du pied pressant lancé à l’endroit des nouvelles autorités politiques mises en place en novembre 2015.

Du point de vue macro-économique, le Burkina Faso a enregistré une croissance économique relativement forte au cours de la période 2000-2013 malgré un environnement économique mondial plutôt fragile : depuis 2000, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel a cru en moyenne de 6,3 % par an. Une partie de la croissance économique a été absorbée par celle de la population. Le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 2,9% par an en termes réels sur la même période pour atteindre 367 473 FCFA en 2013. La croissance s’est accompagnée d’une bonne maîtrise de l’inflation à 2,5% en moyenne annuelle sur la période.

Le secteur primaire reste le premier pourvoyeur d’emploi avec près de 80% des actifs occupés, toutefois, c’est le secteur des services qui constitue le premier contributeur (49% du PIB en moyenne sur la période) à la formation du PIB suivi par le secteur primaire (31%).

En matière de mobilisation de ressources, les recettes internes de l’Etat en pourcentage du PIB ont augmenté pour atteindre 18% en 2013 alors qu’elles ne représentaient que 12% du PIB en 2000. Dans le même temps, les dépenses publiques ont progressé à un rythme plus faible. Il en a résulté une baisse du déficit budgétaire qui s’est établi à 2,4% du PIB en 2013. Cette mobilisation de ressources internes s’accompagne d’une mobilisation de ressources externes à travers les partenaires techniques et financiers dont la majorité est active dans l’appui au secteur de l’éducation.

Le secteur de l’éducation a bénéficié des résultats positifs réalisés par les finances publiques. Les dépenses publiques d’éducation ont cru plus rapidement que les dépenses publiques totales de l’Etat. La part de l’éducation dans les dépenses publiques totales a augmenté pour atteindre 18% en 2013 contre 13% en 2004. De même, la part des dépenses courantes publiques consacrées à l’éducation a atteint 30,2% en 2013 contre 23,6% en 2004, limitant ainsi les marges d’amélioration possibles du budget de l’éducation dans un avenir proche.

45

I.3. Des sous-systèmes éducatifs au Burkina Faso

Selon la Loi d’orientation de l’éducation adoptée en juillet 2007, le système éducatif burkinabè est organisé en sous-systèmes éducatifs dont les composantes sont : l’éducation formelle, l’éducation non formelle, l’éducation informelle et l’éducation spécialisée. En nous inspirant de la politique sectorielle de l’éducation et de la formation (PSEF) élaborée en 2013, le système éducatif du Burkina Faso peut être représenté à travers le schéma suivant :

Figure 4: Structuration du système éducatif réformé

4 BEPC ou C AP 3 BAC GENE 3 DO C TO RAT

3 2 2 2 1 1 12 ans 1 6 C EP 3 BAC TEC H M2 5 2 M1 4 1 3 2

6 ans 1 3 BAC PRO L3 LIC ENC E

PRESC O LAIRE 3 AUC UN 2 BEP L2 DUT/BTS

Jardins 2 1 L1 3 ans Garderie 1 AGE D'AC C E S C YC LE DUREE (ANNEES ) DIPLÔ ME A LA FIN C YC LE DUREE (ANNEES ) DIPLÔ ME A LA FIN C YC LE DUREE (ANNEES) DIPLÔ ME A LA FIN

Cycles des métiers, CBNF/ Écolesmille métiers, CFP/CA/CEEP,CFJA/CPR, CPAF

FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE

C YC LE A C YC LE B

ENFP Ecole Nationale de laFormation Professionnelles

(ENFP)C YC LE C : ENEP / ENSP / ENAREF /ENESE / ET C… 1e r C YC LE ou LIC ENC E 2nd C YC LE ou MASTER MASTER / INGENIO R AT 3è me C YC LE

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PRIMAIRE (écoles) PO ST-PRIMAIRE (CEG, CET , CFPT )

EDUCATION DE BASE FORMELLE (3 à 16 ans) PRO FESSIO NN EL (lycées profes.) TEC HNIQ UE (lycées techn.) ENSGT GENERAL (lycées d'ensgt. General)

Source : Extrait du Document de diagnostic de la Politique sous-sectorielle des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique (Burkina Faso, MESSRS, 2009)

Ce schéma officiel, qui s’inspire de la récente réforme du système éducatif (en 2008) place l’éducation non formelle (CPAF, CFJA, CPR CEBNF) dans la formation professionnelle et l’isole de l’éducation de base. Cependant, en exploitant la loi d’orientation de l’éducation, nous pouvons donner les caractéristiques des composantes du système éducatif de ce pays.

I.3.1. Du système éducatif formel

L’éducation formelle recouvre toutes les activités éducatives et d’instruction concourant à : - faire acquérir aux apprenants des connaissances générales, techniques ou

46

- développer en eux des compétences ;

- leur faire assimiler les valeurs civiques, morales et culturelles de la société; - leur assurer une formation offrant une ouverture à la vie active.

L’éducation formelle comprend :

 l’Education de Base Formelle, composée de l’éducation préscolaire (enfants de 3-5 ans pour une durée de 3 ans), l’enseignement primaire (enfants de 6-11 ans pour une durée de 6 ans de scolarité) et l’enseignement post-primaire (adolescents de 12-16 ans pour une durée de 4 ans de scolarité); les niveaux «Enseignement primaire» et «Enseignement post-primaire» constituent l’enseignement de base obligatoire.

L’éducation préscolaire qui concerne les enfants de 3 à 6 ans comporte un cycle unique de 3 ans. Elle permet aux enfants de bénéficier d’un encadrement qui favorise leur épanouissement, de se familiariser progressivement avec un milieu d’apprentissage stimulant et d’acquérir des habiletés qui faciliteront leur réussite scolaire. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, elle représente un maillon important du système éducatif. Les activités prévues (activités motrices, manuelles, de vie pratique) visent à stimuler le développement socio affectif, créatif et cognitif des enfants.

L’enseignement primaire est le deuxième niveau de l’éducation de base. Il accueille les enfants de 6 ans révolus à 11 ans. Il vise à préparer l’enfant à développer des compétences de base au plan intellectuel, affectif, social, moral et culturel en vue d’une part, de l’outiller pour l’apprentissage préprofessionnel et d’autre part, de lui permettre de poursuivre des études dans une structure post-primaire. Ce cycle d’enseignement est constitué de 3 cours d’une durée de deux ans chacun : le cours préparatoire (CP1 et CP2), le cours élémentaire (CE1 et CE2) et le cours moyen (CM1 et CM2). La fin du cycle primaire est sanctionnée par le Certificat d’Etudes Primaires (CEP), diplôme obtenu à l’issue d’un examen national. A l’issue de ce deuxième niveau, l’élève devra, sur la base d’une orientation scolaire ou professionnelle, opter entre l’enseignement général et l’enseignement technique et professionnel.

47

L’enseignement post-primaire prolonge l’enseignement primaire en vue d’atteindre les finalités attendues de l’éducation de base. Il a une durée de 4 ans et est sanctionné soit par le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) soit par le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP). A l’issue de ce troisième niveau, l’élève devra, sur la base d’une orientation scolaire ou professionnelle, opter entre la formation professionnelle proprement dite et la poursuite des études dans l’enseignement général ou technique.

 l’Enseignement secondaire: c’est le niveau du système éducatif formel situé entre l’éducation de base (3-16 ans) et l’enseignement supérieur (18 ans et plus). Il accueille les sortants de l’éducation de base et comporte un seul cycle dont la fin est sanctionnée par un examen terminal donnant lieu à la délivrance d’un diplôme ou d’un titre de capacité requis pour l’accès à l’enseignement supérieur ou à la vie professionnelle.

L’enseignement secondaire comprend :

o l’enseignement secondaire Général,

o l’enseignement secondaire Technique et Professionnel.

L’enseignement secondaire général constitue un cycle unique de trois ans et est couronné par le Baccalauréat d’enseignement général. Sa finalité essentielle est de préparer aux études universitaires.

L’enseignement secondaire technique et professionnel se définit globalement comme une formation organisée en vue de préparer les jeunes ā l’exercice ou au choix d’un métier ou d’une filière de formation. Il comprend quatre cycles: i) un premier cycle qui dure quatre ans après le CEP suivant les filières de formation et est sanctionné en fin de cycle par le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP); ii) un deuxième cycle qui dure deux ans après le BEPC et débouche sur le Brevet d’Etudes Professionnelles (BEP); iii) un troisième cycle qui dure trois ans après le BEPC et conduit au Baccalauréat technologique (Btn); iv) un quatrième cycle qui dure deux ans à partir du BEP et est sanctionné par le baccalauréat professionnel (BACpro).

 l’Enseignement supérieur accueille les titulaires de diplômes ou de titres de capacité de fin d’études de l’enseignement secondaire. Il comprend: les universités, les instituts supérieurs publics et privés et les Grandes Ecoles. Il est organisé en deux ou trois cycles selon les filières d’enseignement et de

48

formation. L’enseignement supérieur est le dernier niveau du système éducatif formel. Une des missions essentielles de l’enseignement supérieur est de mettre à la disposition du pays des cadres de haut niveau en vue d’assurer efficacement le pilotage du développement économique et social. L’introduction du système « Licence, Master, Doctorat » et sa généralisation constituent un enjeu majeur de la professionnalisation des formations dans les structures d’enseignement supérieur.

 la formation professionnelle et technique s’adresse à des adolescents et à des adultes, pour leur permettre de développer des savoir-faire et des connaissances spécifiques et vise l’acquisition de connaissances et de compétences spécifiques pour l’exercice d’un métier ou l’amélioration de la productivité du travailleur. Elle comprend la formation professionnelle initiale (FPI) ou formation professionnelle de base, la formation professionnelle par apprentissage (FPA) et la formation professionnelle continue (FPC). Elle est dispensée dans i) les écoles ou les centres spécialisés publics et privés, ii) les centres de formation professionnelle. La formation est sanctionnée par le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) pour la formation professionnelle de base d’une part et par le Brevet de Qualification professionnelle (BQP) ou le Brevet professionnel Technique (BPT) pour la formation professionnelle continue.

I.3.2. De l’éducation non formelle

Selon la Loi d’orientation de l’éducation, par éducation non formelle, on entend « toutes les activités d’éducation et de formation structurées et organisées dans un cadre non scolaire ». L’éducation non formelle comprend :

 l’éducation non formelle pour les jeunes et les adultes âgés de plus de 15 ans: elle est destinée aux jeunes et adultes des deux sexes âgés de plus de 15 ans, non scolarisés ou déscolarisés et désireux de recevoir une formation spécifique. Elle poursuit les objectifs suivants : i) contribuer à l’élimination de l’analphabétisme à travers diverses formules d’alphabétisation, ii) assurer des formations spécifiques, iii) favoriser les échanges autour des problèmes de développement, iv) soutenir les efforts de recherche et d’expérimentation pour le développement des communautés. L’éducation non formelle des adultes est

49

le terrain de prédilection de l’alphabétisation et des formations techniques spécifiques (FTS).

 l’éducation non formelle des adolescents est destinée aux adolescents des deux sexes âgés de 9 ans à 15 ans, non scolarisés ou déscolarisés, et poursuit les objectifs suivants :

o contribuer à l’accroissement de l’offre éducative et à la lutte contre l'analphabétisme par la diversification des approches d’alphabétisation en langues nationales et en français ;

o contribuer à la sauvegarde des valeurs culturelles ;

o doter les apprenants de connaissances et de compétences utiles pour leur vie et leur insertion socio-professionnelle ;

o susciter l'émergence d'espaces éducatifs aptes à favoriser le

développement des innovations technologiques et l’établissement de passerelles entre les ordres d'enseignements formels et non formels. L’éducation non formelle des adolescents s’adresse généralement aux enfants hors école, notamment ceux qui n’ont pas eu accès à l’éducation formelle (école classique) ou qui y sont exclus précocement. Elle s’adresse très peu aux enfants d’âges scolaires.

 L’éducation non formelle de la petite enfance est destinée aux enfants de 0 à 6 ans et vise à contribuer à la socialisation des petits enfants et au développement de leur potentiel cognitif, psychomoteur et socio affectif. Sur le terrain, l’éducation non formelle de la petite enfance renvoient à des formes éducatives s’adressant aux enfants de 3 à 6 ans. Elle se construit à l’image de l’école maternelle du formel.

Au Burkina Faso, les activités éducatives non formelles se concentrent essentiellement sur l’éducation de base qui s’adresse aux enfants et adolescents de 3 à 16 ans et aux adultes de plus de 15 ans.

I.3.3. De l’éducation informelle

L'éducation informelle est celle acquise de façon fortuite et diffuse, à travers notamment les canaux suivants :

50

- la cellule familiale;

- les communautés traditionnelles et religieuses;

- les organisations politiques;

- les groupes sociaux;

- les mass media et les autres moyens de communication;

- les mouvements associatifs ;

- les scènes de la vie et le spectacle de la rue.

L'Etat, avec le concours de la cellule familiale et des groupes sociaux, exerce un contrôle sur les canaux de diffusion de l'éducation informelle et sur les messages diffusés, afin que soient respectées les valeurs sociales et culturelles de la société.

I.3.4. De l’éducation spécialisée

L'éducation spécialisée est assurée par les structures publiques ou privées reconnues par l'Etat dans les milieux institutionnels ou non institutionnels. Un décret pris en Conseil des ministres organise l'éducation spécialisée. C’est cette composante du système éducatif qui permet d’assurer l’éducation des personnes présentant un handicap ne leur permettant pas d’accéder aux offres éducatives formelles et non formelles. Il s’agit de l’ensemble des offres éducatives qui peuvent s’adresser à des personnes présentant entre autres les handicaps suivants : cécité, surdité totale ou partielle, mutité, infirmité des membres, déficience mentale.

I.4. Un système de passerelles pour relier les différents segments

Avec cette structuration du secteur décrit ci-dessus, plus aucun enfant ou adolescent ne devrait être laissé en marge du système éducatif burkinabè, dont les différents segments se nourrissent mutuellement de leurs produits, selon la Loi. Il est ainsi proposé :

 aux sortants du primaire ayant achevé le cycle, l’entrée dans le post-primaire formel (enseignement général ou technique) ou en formation professionnelle non formelle et à ceux n’ayant pas achevé le cycle, des offres de formation aux métiers (secteur non formel) à travers des cycles d’apprentissage. Les sortants des cycles d’apprentissage pourront intégrer des formations du post-primaire ou réintégrer le primaire en cas de besoin ;

51

 aux sortants du post-primaire, des choix d’orientation vers le système scolaire classique tels que le lycée d’enseignement général qui débouche sur un Baccalauréat général, le lycée technique ou professionnel pour un cycle d’enseignement technique et professionnel (ETP) débouchant sur des baccalauréats techniques ou professionnels. L’option concerne également l’intégration aux centres ou écoles de formation professionnelle aux métiers ou aux professions, avec des possibilités de retour à l’enseignement classique par voies de passerelles;

 aux diplômés de l’enseignement secondaire, tous baccalauréats confondus, la possibilité de suivre des formations universitaires ou des formations de niveau supérieur dans des écoles supérieures de formation professionnelle (formation de techniciens supérieurs ou d’agents de maîtrise, formation de professeurs de collèges ou de lycées, etc.). Ces derniers peuvent aussi s’orienter vers des formations professionnelles aux métiers, vers des formations aux professions par des inscriptions dans des centres ou écoles de formation professionnelle ou par des formations en intra-entreprises.

I.5. Une construction institutionnelle à finalité tournée vers l’efficacité

Selon la Loi d’orientation de l’éducation, le système éducatif burkinabè a pour finalités « de

faire du jeune burkinabè un citoyen responsable, producteur et créatif. Il vise essentiellement d’assurer un développement intégral et harmonieux de l’individu », notamment en :

- favorisant son développement personnel à travers son épanouissement physique,

intellectuel et moral ;

- stimulant son esprit d’initiative ;

- cultivant en lui l’esprit de citoyenneté à travers l’amour de la patrie afin qu'il soit

capable de la défendre et de la développer ;

- cultivant en lui l’esprit de citoyenneté responsable, le sens de la démocratie, de l'unité nationale, des responsabilités et de la justice sociale;

- développant en lui l’esprit de solidarité, d'intégrité, d'égalité, de justice, de loyauté, de tolérance et de paix ;

- cultivant en lui le respect d'autrui notamment l’équité entre les genres mais aussi le

52

- garantissant sa formation afin qu'il fasse preuve de discipline et de rigueur dans le

travail et qu'il soit utile à sa société et à lui-même ;

- développant en lui le sens des valeurs universelles;

- développant toutes ses potentialités afin de le rendre capable de participer

activement par ses compétences au développement de son pays.

L’article 15 de la Loi d’orientation, se focalisant sur l’atteinte de l’éducation pour tous, fixe les principaux objectifs du système éducatif comme suit :

Documents relatifs