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Partie 3 Analyse et proposition de la modélisation

1. Etudes théoriques sur les collocations : de Bally à nos jours

1.5. Synthèse

Depuis quelques années, l’intérêt sur des études sur la phraséologie a permis de déboucher sur des produits lexicographiques vraiment innovants. On a ainsi vu dans les pays anglo-saxons, à côté des classiques dictionnaires d’ idiomes, des dictionnaires de collocations dès les années 80. La plupart de ces dictionnaires sont destinés avant tout aux apprenants des langues étrangères. Dans le premier chapitre, nous avons fait un petit inventaire des dictionnaires des collocations dans 3 langues étrangères, à savoir l’anglais, le français et le polonais.

Focalisons – nous sur les propriétés syntaxiques dans les dictionnaires présentés

ci-dessus. Dans l’OCDSE, nous pouvons observer des mots qui apparaissent avec le collocatif. Ils sont regroupés selon leur catégorie grammaticale à laquelle ils appartiennent et sont introduits par un indicateur de catégorie (cf. Verbe+decision).

Dans le BBI, nous pouvons regarder le mot étudié dans différents contextes. Ce dictionnaire montre quels mots peuvent être anté- ou postposés au mot cherché. Dans

le DCFG, nous voyons si le mot doit être placé devant, après ou au sein de la structure. Il marque également si le mot cherché doit être emploi au singulier ou au pluriel, ce qui est

utile de point de vue syntaxique et sémantique. Dans le DC, nous trouvons différentes

ou (papier)). Les adjectifs qui vont avec le mot sont énumérés l’un après l’autre, il n’y a pas de lemmes, le mot est déjà accordé en nombre et en genre. Il y a également les verbes

qui vont avec ce mot et des prépositions adaptés. Dans le DCM, il y a un indicateur de catégorie qui introduit différents types de structures (cf. verbe + décision). Ce dictionnaire propose un ordre constant dans la présentation des groupements

sémantiques, ce qui permet assez facilement d’en comprendre le sens. Il se concentre sur la position de l’adjectif épithète. Quant au DEC, c’est un dico idéalisé avec un métalangage

spécifique. Il est basé sur les fonctions lexicales d’Igor Mel’čuk. La théorie de FL4 est

un ensemble d’outils fait pour décrire les types de relationx lexicales que les lexèmes

entretiennent entre eux. Quant au dictionnaire polonais, il est peu spécialisé, il montre les associations qui sonnent les plus naturelles pour un locuteur natif. Il y a des adjectifs

qui sont anté- ou postposés au mot cherché, déjà fléchie à la forme cherchée. Dans le Robert Correcteur, il y a une représentation graphique et une liste des combinaisons où nous pouvons voir des emplois et des combinaisons du mot cherché.

Partie 2

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Chapitre 2. Problématique : propriétés syntaxiques de collocations

Notre travail s’est inscrit dans la continuité du cadre du projet ANR Termith

(Terminologie et Indexation de Textes en sciences Humaines) avec les travaux du laboratoire LIDILEM (Laboratoire de Linguistique et Didactique des Langues

Etrangères et Maternelles) de l’Université Grenoble Alpes (Stendhal 3 de Grenoble) sur un lexique de base transdisciplinaire des écrits scientifiques. Nous sommes partis d’une liste de collocations déjà extraite dans le cadre de ce projet. Notre étude se limite aux

collocations de type N prép N.

La méthode consiste à extraire les propriétés syntaxiques des corpus, puis d’en repérer leur fonctionnement. Dans ce chapitre, nous présenterons les corpus utilisés

dans le cadre du projet Termith, et l’outil d’extraction utilisé, le Lexicoscope. Nous finirons pas un inventaire des propriétés syntaxiques examinées à partir d’un état de l’art sur les structures N1 de N2.

La problématique du présent mémoire concerne les propriétés syntaxiques de collocations qui est un sujet peu traité en linguistique. La majorité des travaux se

concentrent sur l’aspect lexical, la syntaxe y est négligée. C’est pourquoi nous souhaitons nous intéresser à ce problème qui jusqu’alors a été peu exploré. Dans ce qui suit, nous voudrions présenter une modélisation de ces associations préférables. Il faudrait présenter une description sémantique fine de la collocation (définition) et de ses propriétés syntaxiques. Prenons comme l’exemple la collocation enquête de terrain. Dans ce cas-là, la définition doit être accompagnée de données syntaxiques mentionnant le caractère inséparable du substantif et de substantif (N de N). De plus, il faudrait ajouter que terrain dans ce cas-là ne possède pas d’article. Notre motivation pour les propriétés syntaxiques de collocations est liée à la fois aux exigences dans les écrits scientifiques, et aux attentes des apprenants. L’écrit scientifique exige l’usage d’un langage spécifique, autrement dit, du langage de spécialité. Quant aux étudiants, les apprenants ont beaucoup de souci pour reconstituer une collocation. Néanmoins, les collocations sont présentes dans les langues et il faut savoir les utiliser correctement. Certaines collocations acceptent une permutation

lexicale à l’aide de quasi-synonymes, comme avancer/émettre une hypothèse. Par contre, un polonophone pourrait faire des fautes en disant * « poser une hypothèse » car il s’appuie naturellement sur les modèles de sa langue maternelle. Ainsi, nous voyons que

constitutifs afin de conserver le sens de ces associations lexicales. Les relations entre les éléments constitutifs des collocations sont à prendre en considération. Nous allons démontrer dans la partie suivante qu’il existe une différence entre champ d’étude et champ

de l’étude qui ne doit pas être évidente pour les apprenants.

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