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Synthèse des solutions proposées pour les réseaux filaires

seaux filaires

Dans cette partie, nous exposons une synthèse des solutions proposées pour réduire la consommation énergétique des réseaux de communication, nous dégageons les avantages et les limites de chacune de ces solutions.

Malgré leur facilité d’intégration et les résultats intéressants qu’elles offrent non seule- ment pour la quantité énergétique réduite mais aussi pour leur transparence face aux performances des réseaux offertes aux utilisateurs (pas de dégradation significative de la QdS), les approches matérielles restent des solutions très coûteuses et très compliquées à réaliser notamment quand nous sommes face à une topologie de réseau très étendue.

Même pour le coté commercial, les fournisseurs des équipements réseaux ne sont pas motivés à adopter ce genre de solution de gestion énergétique, c’est-à-dire d’abandonner la redondance et le sur-dimensionnement des architectures des réseaux de communication. Pour les autres types des solutions pour la gestion énergétique des réseaux de com- munication, nous estimons qu’elles sont plus intéressantes et plus encourageantes à être intégrées dans les architectures et les équipementiers réseaux dû aux résultats convain- cants pour les opérateurs et pour les utilisateurs en termes des performances réseaux et des réductions de la consommation énergétique.

II.4. SYNTHÈSE DES SOLUTIONS PROPOSÉES POUR LES RÉSEAUX FILAIRES 33

Pour la mise en veille intelligente des routeurs, quand ces derniers sont à l’état inac- tifs ou peu utilisés, le déploiement de cette approche engendre d’importantes réductions d’énergie.

Mais cette approche présente des inconvénients majeurs. Pendant des périodes très spécifiques, la mise en veille intelligente peut générer des délais supplémentaires lors de la transmission des paquets entre les différents terminaux. Ces délais sont des conséquences de temps de redémarrage des appareils (qui sont déjà en veilles).

Aussi, les transitions entre les périodes où l’équipementier est mis en veille et les périodes de fonctionnement normaux peuvent déstabiliser le réseau en augmentant les risques des pannes, car la plupart des équipements employés actuellement sont conçus de manière à fonctionner à plein régime.

Pour surmonter le problème de passage (entre les deux états actif et en veille), certains nouveaux équipements ont été conçus de façon à permettre une transition rapide et efficace entre les différents états de fonctionnement.

Aussi lorsque nous sommes face à un type de topologie qui subit des modifications fréquentes, les tables de routage du réseau doivent être modifiées également afin de main- tenir la continuité de la propagation des informations associées (éviter la perte de chemin suivi par les informations).

Un autre inconvénient majeur est de déterminer le moment idéal pour appliquer la mise en veille des équipements réseaux sans détériorer les performances réseaux.

Pour l’approche "Interface Proxying", l’avantage majeur de cette solution est sa facilité de mise en place dans l’architecture réseau car elle consiste à modifier les protocoles de communications (modification au niveau logiciel) et aussi elle donne des résultats satisfaisants pour l’utilisateur en terme de performances et de gestion énergétique.

Aussi et comme nous l’avons vu précédemment, les proxys sont dédiés à des protocoles (des applications) particuliers. Ainsi, ils sont capables d’interpréter le trafic et notamment de rendre les informations invisibles pour les utilisateurs. Par conséquent, nous diminuons le trafic et augmentons la bande passante simultanément. Nous avons donc un bon contrôle de ce qui transite dans le réseau, et par conséquent la consommation énergétique sera réduite.

Dans le cadre d’un réseau de grande taille, les serveurs n’ont aucune information des détails physiques de leur réseau et le considèrent comme un réseau non hiérarchique dans lequel ils peuvent atteindre n’importe quelles destinations simplement en envoyant une requête.

Par contre, l’utilisation d’un proxy peut engendrer quelques inconvénients. Notamment sur la qualité de service en terme des délais de transmissions. Aussi ce type de solution augmente, dans certains cas, la quantité du trafic de proxy sur les liens de communication et les hôtes ont besoin de plus grandes tables de routage afin de traiter des tracés d’adresse IP-vers-MAC (augmentation de la capacité de calcul qui entraîne l’accroissement de la consommation énergétique).

Sur le plan sécuritaire, l’interface proxying peut nuire à la sécurité locale quand une machine prétend être une autre afin d’intercepter des paquets, ce qui rend cette solu- tion inapplicable par certains réseaux qui nécessitent un niveau de sécurité plus élevé et n’utilisent pas un proxy pour la résolution d’adresse.

tages majeurs face aux autres solutions logicielles. Cette technique conduit à une signi- ficative quantité d’énergie réduite. Signalons également que cette méthode est facile à exploiter car elle se repose sur une implémentation purement logicielle, par contre son inconvénient principal est qu’elle nécessite des équipements informatiques adéquats afin d’être exploitée sur ces derniers (par exemple des routeurs ALR). Dans le même contexte, la solution ALR présente un avantage majeur, elle peut être couplée avec d’autres solu- tions de gestion énergétique sous condition de satisfaire certaines conditions d’adéquations entre eux. Comme avec les autres approches, l’ALR peut provoquer une dégradation des performances réseaux en terme des délais de transmission des paquets. Ces délais sont dus à l’occupation de "buffer" par les paquets (temps d’attente imposé afin d’adapter les taux de transmission dans les liens).

Un autre point positif de la technique ALR est qu’elle permet d’estimer la consomma- tion énergétique instantanée d’un équipement informatique grâce au modèle énergétique (voir III.1) en fonction des taux d’utilisation des liens.

La technique ALR manipule tous les flux qui passent par un équipement réseau de la même manière (ne fait pas la différentiation des flux). Cette non-différentiation des flux peut causer des problèmes lorsque nous sommes face à un flux prioritaire (ALR affecte un délai supplémentaire que ce soit le type de flux). Cette distinction des trafics peut avoir des conséquences positives sur la qualité de service en terme de délai. Nous pouvons imaginer, par exemple, des flux marqués par leur ordre de priorité.

Les solutions hybrides, quand à elles, restent les solutions les plus performantes grâce aux performances réseaux qu’elles offrent et l’économie de la quantité d’énergie consommée qu’elles assurent. Ces performances proviennent de la coordination entre les différentes solutions de réductions énergétiques "classiques", autrement elles profitent des avantages en terme de qualité de service et en gestion énergétique afin de concevoir des équipements réseaux plus performants ("verts"). Reste un seul inconvénient principal pour ce type de technique verte est comment satisfaire l’adéquation entre les différentes solutions en jeu d’où sa complexité de mise en place.

En conclusion, toutes les solutions présentées dans ce chapitre permettent de réduire la consommation énergétique des réseaux de communication, plus ou moins efficacement. Cependant, les performances peuvent être dégradées d’où le compromis qualité de service - gestion énergétique. Il reste après de déterminer le seuil maximal toléré pour les délais de transmission sans perdre la viabilité des réseaux de communication afin de diminuer au mieux la consommation énergétique dans ce dernier.

Dans le tableau II.4, nous récapitulons les approches de réductions énergétiques dans les réseaux de communication ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients.

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