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SYNDICALISATION AU SNES 2.1. UNE SITUATION CONTRASTÉE

Quel syndicalisme pour aller de l’avant ?

SYNDICALISATION AU SNES 2.1. UNE SITUATION CONTRASTÉE

MAIS UN VRAI POTENTIEL 2.1.1. Un taux de syndicalisation plus élevé que dans d’autres sec-teurs

Au moment où il est beaucoup question de représentativité des organisations syndicales, et alors que l’on estime à 7 ou 8 % le nombre de salariés français syndiqués, le SNES est l’un des très rares syndicats nationaux (privé-public) à présenter un tel taux de syndicalisa-tion légèrement supérieur à 20 % chez les agrégés et certifiés même s’il faut s’interroger sur le plus faible taux de syndicalisation dans la tranche des 35-45 ans. Se confirme aussi sa forte fémi-nisation : les femmes se syndiquent plus que les hommes dans toutes les tranches d’âge.

2.1.2. Le SNES à l’image de la profession

Le SNES est à l’image de la profession

dans sa composition et sa diversité : un équilibre global des représentations d’âge ; une représentation plus forte dans le SNES des jeunes collègues ; une présence féminine proportionnel-lement plus importante dans le syndicat que dans la profession et ce pour toutes les tranches d’âge.

2.1.3. Mais un recul sur les dix dernières années

La syndicalisation se caractérise par des reculs plus ou moins importants selon les années en particulier en 1998-2000 (réformes Allègre) et 2003-2004 (après le mouvement social de 2003). Les divers contacts avec les militants et adhérents montreraient que moins qu’une rupture avec le SNES, on a assisté dans ces périodes à une démo-bilisation des militants qui forment le tissu syndical et par là même à une dégradation du fonctionnement des sec-tions d’établissements dont la réactiva-tion doit plus que jamais devenir la priorité à tous les niveaux du syndicat.

Ces variations se traduisent par une baisse du taux de syndicalisation.

La progression des effectifs de retraités syndiqués dissimule deux réalités : le départ chaque année de 9 % d’entre eux et le nombre insuffisant des néo-retraités syndiqués par rapport au nombre des départs en retraite. Triple défi à assurer : maintenir la syndicali-sation jusqu’à la retraite, conserver – une fois retraités – les adhérents et faire revenir une partie de ceux qui ont quitté le syndicat. La présence des retraités dans toutes les instances du SNES a amélioré la prise en charge de leurs revendications, leur insertion dans l’ac-tivité syndicale, leur visibilité.

Comme l’ensemble des syndicats, nous rencontrons des difficultés à syndiquer les personnels en situation précaire ou d’instabilité mais aussi très souvent les TZR.

Le nombre de MI-SE diminue chaque année et les AED ne restent pas assez longtemps et/ou subissent une pres-sion constante. Il est primordial de se préoccuper de la syndicalisation de ces jeunes souvent futurs enseignants.

2.1.4. Les données des élections pro-fessionnelles (1984-2005)

Le SNES a quasiment toujours obtenu la majorité absolue aux élections aux CAPN. En 2005, le SNES a légèrement progressé. Le SNES doit néanmoins être attentif à un phénomène qui devient préoccupant : la baisse lente mais régulière de la participation aux élections, environ 16 points en 20 ans.

Près de 40 % des inscrits (environ 130 000 électeurs) n’ont pas participé au dernier scrutin. La multiplication des listes n’a nullement enrayé le phéno-mène abstentionniste, pas plus que l’en-gagement croissant des confédérations syndicales (Cgt, FO) n’a eu d’effet d’in-version de tendance. La représentati-vité syndicale de la profession s’en trouve affectée : en 1987, le SNES repré-sentait 37 % des inscrits, en 2005 à

peine plus de 30 %. À noter une parti-cipation plus élevée en collège qu’en lycée et logiquement, un rapport voix snes/inscrits meilleur en collège.

Le renouvellement important de la pro-fession ne semble pas avoir modifié les équilibres syndicaux établis les deux décennies écoulées. Les évolutions sont minimes. Au bout du compte, les entrants dans la profession ont plutôt confirmé les choix de leurs aînés.

2.1.5. Des possibilités de progres-sion

En collège, le SNES a obtenu environ deux fois plus de voix qu’il n’a de syn-diqués, en lycée le coefficient est de 1,5.

Ce sont donc plusieurs dizaines de mil-liers de collègues qui ont exprimé le choix du SNES pour les défendre et les représenter et qui ne jugent pas néces-saire ou n’ont pas eu l’occasion d’adhé-rer au SNES. Le potentiel de syndicali-sation reste donc très important.

Convaincre les collègues de l’impor-tance de leur apport et de leur présence dans l’organisation syndicale majori-taire, tout comme convaincre toutes celles et tous ceux qui n’ont pas parti-cipé au vote pose la question de l’activité du S1 dans l’établissement. Il est néces-saire de montrer qu’une section syndi-cale forte dans un établissement est un véritable outil de résistance au pouvoir grandissant des chefs d’établissements.

Le S1 est le premier niveau de défense immédiate des collègues. Il est néces-saire d’y conquérir de nouveaux droits syndicaux.

2.2. AMÉLIORER LE FONCTION-NEMENT DU SNES POUR AMÉLIO-RER LA SYNDICALISATION 2.2.1. Le S1, base de notre syndi-calisme

Le S1 est la base de notre syndicalisme.

Il est par excellence le lieu de syndica-lisation des personnels des diverses caté-gories. Il permet à la fois d’organiser leur défense dans l’établissement, d’as-surer la communication de nos ana-lyses syndicales, la coordination de l’ac-tion, la participation à l’élaboration des positions syndicales.

Si le Snes compte des adhérents dans la quasi-totalité des établissements, nom-breux sont ceux qui n’ont pas de S1, pas de vie syndicale réelle. Le départ à la

retraite des militant(e)s qui en étaient les animateurs ont affaibli cette implan-tation syndicale.

Or cet affaiblissement constitue aujour-d’hui pour le SNES un problème qu’il faut analyser et un défi qu’il faut relever.

Il y a un paradoxe à constater que la structure syndicale d’établissement s’affaiblit et se rétracte au moment où l’établissement lui même prend de plus en plus d’importance et de surface dans le fonctionnement du second degré voire du système éducatif dans son entier.

L’usage des TIC doit être pris pour ce qu’il est : une aide à la communication et à l’information (mise sur site, liste de diffusion, réactivité, espace de travail dédié aux S1...). Il doit être encore amé-lioré. Mais il ne saurait en tant que tel servir de solution à un problème dont la nature est politique : élaborer un projet et une stratégie syndicale qui place l’éducation au centre des priorités du pays. Il ne saurait remplacer le débat et l’élaboration collective dans les réunions syndicales (type HIS ou stages) et sta-tutaires (réunion de S1, CA etc.).

De plus en plus, un secrétaire de S1 ne peut mener seul la vie syndicale dans son établissement ; le S1 ne peut donc être qu’un lieu de travail collectif. C’est dans le S1 que s’élargit la base mili-tante du Snes.

La reconstitution du tissu syndical passe donc par :

• L’animation du débat d’orientation et des discussions de fond sur notre projet global (les alternatives, l’élabo-ration d’une stratégie offensive,etc.) ; les analyses collectives qui en découlent et la mise en commun de ces analyses.

• La priorité donnée à la prise en charge des questions du métier au quotidien dans tous ses aspects sans faire l’im-passe sur les difficultés des collègues et la souffrance au travail.

• Un plan de formation sous forme de stages, séminaires, journées de stages au plus près des collègues et des syndiqués, notamment orientés vers les questions

« pratiques » du CA et de l’animation du S1, qui sont de fait des questions très politiques liées à la déconcentration ou à la décentralisation.

• Une attention particulière aux

ques-tions d’organisation (adresses spéci-fiques aux secrétaires de S1, stages décentralisés de secrétaires de S1, réac-tivation des secteurs regroupant plu-sieurs S1, permanences spécifiques pour les secrétaires de S1...).

• Un développement raisonné et plus collectif des usages nationaux et acadé-miques des TIC. L’accès prioritaire du S1 aux informations utiles, un contact privilégié avec les autres niveaux du syndicat (S2 et S3 en particulier), une circulation plus transversale de l’infor-mation sur la diversité des situations, des expériences vécues dans les établis-sements, sont des axes essentiels.

L’usage des TIC ne peut pas remplacer le contact direct et les outils tradition-nels tels que le téléphone.

• Une présence accrue, régulière et pla-nifiée des membres des secrétariats des S2 mais aussi des S3 et du S4 dans les réunions d’établissements (HIS, réunions ouvertes de S1...), coordon-née par le S3/S2.

• La sollicitation des S1 dans des ini-tiatives (observatoire des programmes, travaux disciplinaires, réflexion sur les métiers...) gérées directement entre le S4 ou le S3 et les collègues concernés.

• La revendication de droits nouveaux (décharges spécifiques) pour les sec-tions syndicales locales, les élus aux CA et les représentants des personnels dans toutes les instances consultatives.

Le congrès appelle les S1 à faire usage régulier de l’heure mensuelle d’infor-mation syndicale. En fonction des nécessités, les directions syndicales départementales, académiques ou natio-nales peuvent décider de coordonner cette prise d’HIS.

Condition d’une vie syndicale dans les établissements, le S1 est aussi le vivier où puiser des forces militantes pour les autres échelons du syndicat. L’avenir du SNES se joue pour beaucoup dans l’existence de cette structure. Pour étof-fer et renouveler les équipes militantes, il est aussi nécessaire de réfléchir à l’ac-cueil des nouveaux adhérent(e)s /militant(e)s, à la transmission d’une expérience et d’une culture syndicales, à nos pratiques syndicales (organisa-tion et horaires de nos réunions, le tra-vail en groupe, etc.)

2.2.2. S1-S2-S3-S4 : Travailler en complémentarité

Les S2 ont pour rôle d’animer la vie syndicale dans les départements et d’as-surer la défense des personnels auprès de l’administration départementale. Cela implique un contact fréquent avec les S1, l’organisation de réunions dans les établissements et le suivi des dossiers locaux auprès de l’IA et des pouvoirs publics. La disponibilité militante pour assurer ce rôle d’animation de la vie syndicale, de prise en charge de la syn-dicalisation s’est réduit du fait des poli-tiques de décentralisation, en renfor-çant l’intervention institutionnelle des syndicats à ce niveau et par la partici-pation à la vie interne de la FSU. Dans

le même temps les équipes militantes ne s’étoffaient pas, voire se réduisaient du fait de leur implication dans les activi-tés de niveau académique (CAP notam-ment).La décentralisation, la décon-centration, aujourd’hui la mise en œuvre de la LOLF percutent l’organi-sation syndicale, y compris au niveau des établissements. Il est nécessaire de renforcer l’activité syndicale dans les S1, les S2, les S3 mais aussi au S4 sur ces questions. La complémentarité S2-S3 ne doit pas se traduire par une stricte division du travail, telle que au S3 l’em-ploi, aux S2 les luttes ; aux S2 la syndi-calisation, au S3 la politique... Le S2 a l’initiative des actions départementales qui sont de plus en plus nécessaires.

Il faut aussi développer les échanges, mutualiser les expériences entre S2 et S3 par académie et entre académies, ce qui permettra au S4 de développer et d’améliorer les outils mis à la disposi-tion des S2 et S3 (communicadisposi-tion, informatique, syndicalisation, forma-tion syndicale, animaforma-tion de la vie syn-dicale, fonctionnement par secteur, documents cadres, tracts, affiches faci-lement réutilisables locafaci-lement...) Il faut construire nationalement les cohérences revendicatives internes au SNES et avec les autres syndicats de la Fsu présents dans nos établissements.

Un matériel commun à ces syndicats est souhaité pour faciliter l’animation des S1.

Nous devons renouveler et élargir les équipes départementales. La question du temps et donc des décharges syndi-cales est incontournable, d’autant qu’elles s’imposent avec les formes nou-velles d’organisation et de fonctionne-ment des S2. Il est nécessaire d’obtenir de la Fonction Publique la révision de la grille d’attribution des décharges débou-chant sur une augmentation significa-tive de leur volume afin de rattraper notamment la différence avec les autres ministères. Une réflexion générale sur la répartition des décharges en évitant une opposition S2/S3 ou S3/S4 s’im-posera.

Tout en affirmant les mandats des pré-cédents congrès sur les droits syndi-caux et le paritarisme, le congrès décide que le conseil national de Juin devra faire le point sur la façon de les faire progresser à tous les niveaux, et en par-ticulier décharges spécifiques, moyens matériels, frais de déplacements, de communication, seconds suppléants pour les CAPA de certifiés et d’agrégés dans les académies à fort effectif.

Un espace de travail collectif et partagé centré sur les établissements doit être créé. Il devrait permettre de mettre en commun et de conserver un historique des informations concernant un éta-blissement, celles données en CTPD, CDEN, CTPA, CAEN ou CIEN... et celles collectées par le S2 et le S1 (actions, problèmes divers...).

Un réseau de militants du S2 et du S3 doit irriguer les départements notamment :

• lorsque la configuration géographique du département ne permet pas un contact « physique » régulier avec les personnels des établissements ;

• lorsque cela permet d’assurer une présence plus régulière du SNES dans les établissements sans S1 (affichage, tractage...) ;

• lorsque des particularités dans les questions à traiter existent et nécessi-tent une connaissance et une présence régulière sur le terrain ;

• pour initier des réunions mettant en relation les syndiqués de plusieurs éta-blissements voisins, au niveau du bassin par exemple, afin que les collègues se sentent moins isolés et puissent agir collectivement.

Les équipes ne doivent donc pas être pen-sées S2 ou S3 mais S2/S3 en même temps avec une répartition des tâches entre militants qui permette « d’optimiser » leur temps d’ activités syndicales.

Les S3 ont vu leurs tâches s’alourdir et ont des activités spécifiques en constante augmentation : au quotidien la gestion de l’emploi et des carrières

des personnels, le suivi des politiques de formation dans l’académie, le travail fédéral régional, l’impulsion de l’action académique, la communication... Ils doivent dans le même temps coordon-ner et impulser l’activité des S2.

Le S3 n’est pas un simple coordinateur des S2. Les instances statutaires du S3 (CA, BA) doivent être des lieux de débats et de décision, qu’il faut rendre publics.

Nous devons nous contraindre à prévoir suffisamment à l’avance leur calendrier et leur ordre du jour, fournir les élé-ments du débat, y favoriser la prise de parole. Les S2 et les S3 doivent déve-lopper les occasions de débat et de réflexion : journées d’étude, congrès d’étude... Le système de la téléconfé-rence utilisé entre S4 et S3 peut être utilement mis à profit entre S2 et S3.

Le SNES doit continuer à développer des collectifs académiques de non-titu-laires et à organiser des formations qui leur sont réellement destinées, plus sys-tématiquement aller à leur rencontre, les réunir, les défendre, les aider à s’or-ganiser, à s’intégrer dans leur S1 en

intégrant mieux les revendications des personnels précaires dans celles glo-bales du syndicat à tous les niveaux.

Les TZR doivent faire l’objet d’une attention particulière : leur adhésion passe plus souvent par les initiatives du S3 qui doit en tenir compte : rassem-blements, stages syndicaux, circulaires spécifiques, permanences...

La faible syndicalisation des person-nels de surveillance pourra progresser si ces personnels sont défendus aussi dans leur S1. Il faut donner aux S1 les outils pour assurer cette défense ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail et de recrutement qui dépen-dent de décisions prises aujourd’hui localement (CA) ; il faut leur permettre d’exercer pleinement leurs droits syn-dicaux en participant aussi aux HIS aux côtés des enseignants et rapprocher les personnels de surveillance des ensei-gnants.

Nos collègues stagiaires et néo-titu-laires doivent être invités à débattre des propositions du Snes sur leur nouveau métier, leurs conditions de travail, dans

les Iufm et dans les établissements.

Rompre l’isolement de début de car-rière souvent reproché nécessite aussi de réfléchir aux publications existantes ou non dont ils sont destinataires mais aussi à diffuser dans les S1 où ces col-lègues sont présents.

Les S1 de retraités ont un certain nombre de spécificités. Ils rassemblent à la fois des syndiqués déjà expérimen-tés, militants, en même temps que d’autres, dans un renouvellement per-manent avec la fin de l’activité profes-sionnelle et l’arrivée à la retraite. Ils doivent aborder les nouveaux problèmes liés à la retraite, à la grande diversité des situations individuelles, aux évolutions avec l’âge (de 60 à 100 ans !).

Ces S1 ont besoin d’être en contact avec les S2 et le S3 à la fois sur les problèmes des actifs et ceux des retraités, sans être seulement la mémoire non plus que les

« petites mains » du syndicat.

Au niveau départemental, il faut tout à la fois maintenir le contact avec les actifs, renforcer le travail avec les autres syndicats de la FSU, intervenir dans les

EXTRAITS

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e ne suis certes pas un jeune prof (53 ans) en début de carrière ! Je ne suis pas non plus toute neuve en matière de syndicalisme et de militantisme... Et pourtant, je participe à mon premier congrès national. C’est un pas à franchir, une expé-rience nouvelle. Un congrès national, cela seprépare au niveau de son établissement, de son département, de son académie. Il faut

participer à des réunions, des débats qui souvent paraissent obscurs aux non-initiés : apprendre à décortiquer un texte, à choisir le mot juste, la phrase qui traverse le consen-sus. Mais c’est aussi très formateur dans la pratique syndicale : entrer dans les arcanes des statuts et des rouages du syndicat, de son fonctionnement, rencontrer des collègues d’autres académies, échanger. Et puis, il ne

faut pas oublier la dimension « colonie de vacances » qui fait de nous, pour quelques jours, des « ados en voyage scolaire » : le covoiturage, les repas, les chambres d’hôtel, la « soirée » de mercredi. Après ces deux jours, je pense que participer à un congrès national fait vraiment partie de la pratique syndicale... même si j’ai quelques craintes quant à mon état physique vendredi soir !

L U D A N S L E J O U R N A L D U

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Depuis quand êtes-vous engagé au niveau syndical ?

Je milite depuis 3, 4 ans, je suis secrétaire de S1. On me sollicite souvent au sein de mon établissement par des questions de carrière, de respect des statuts et par tout ce qui concerne la vie de l’établissement en général.

Où en est l’engagement syndical dans votre établissement ?

Jusqu’à il y a quatre ans, il n’y avait pas de section SNES dans mon lycée et, il y a encore, à l’heure actuelle, peu de syndiqués.

Le problème est que globalement les col-lègues restent très centrés sur des

ques-tions locales, ils sont un peu désabusés ou repliés sur eux-mêmes et certains ont été déçus par le syndicalisme au moment du conflit contre le ministre de l’époque, Claude Alègre. Ils espéraient plus de fermeté de la part des syndicats.

Le SNES a un projet fort et son objectif doit être de le porter et pas seulement de lutter contre de nouvelles régressions.

Quels sont pour vous les enjeux de ce congrès ? Quels thèmes souhaitez-vous voir abordés ?

L’important pour moi est que l’on réaffirme un projet pour le SNES, qu’on fasse des

choix de revendications positives et pas seu-lement défensives. Il nous faut non seule-ment définir un projet fort à long et moyen terme, mais également des actions immé-diates pour contrer la résignation ambiante.

Comment avez-vous perçu le premier jour du congrès ?

L’organisation est parfaite, transport, héber-gement, accueil, repas, tout est fait pour nous faciliter la vie. Néanmoins les discours inauguraux n’ont pas réellement mis en valeur nos réussites et étaient un peu mous.

Y a-t-il des débats internes qui ont du mal à

Y a-t-il des débats internes qui ont du mal à

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