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Etude clinique

I- SYMPTOMES EN RAPPORT AVEC LA METASTASE VERTEBRALE [14] [15]

A/Le syndrome rachidien :

Traduit la souffrance du canal rachidien ostéodiscoligamentaire. Il comporte

1-Douleurs rachidiennes :

Les douleurs rachidiennes sont souvent au premier plan. Elles peuvent être localisées à un segment rachidien ou bien être diffuses s'il existe des lésions multiples de type mécanique et/ou inflammatoire. Parfois, elles sont plus discrètes, d'évolution torpide, et elles doivent attirer l'attention du praticien, en particulier lorsqu'il existe un antécédent de cancer. Plus rarement, le syndrome rachidien comporte une raideur d'un segment vertébral, une déformation de la colonne vertébrale.

B/Syndrome lésionnel

Le syndrome lésionnel, s'il existe, peut également être le premier signe rencontré. Il traduit la souffrance du métamère directement comprimé par la lésion en cause. Il peut s'agir de l'atteinte d'une racine, soit de l'interruption des voies sensitivomotrices métamériques,

Il s'agit de douleurs fixes, tenaces, de topographie métamérique radiculaire, unilatérales au début, d'intensité variable, souvent nocturnes. Elles peuvent être impulsives à la toux ou à la défécation. L'examen doit rechercher attentivement des signes neurologiques déficitaires métamériques : hypoesthésie en bande avec au niveau des membres, un déficit moteur localisé et l'abolition d'un réflexe. Leur découverte est capitale car ils donnent, sans conteste, le niveau à explorer.

C/Syndrome sous-lésionnel

Le syndrome sous-lésionnel traduit la souffrance des voies ascendantes et descendantes encore appelées voies longues. Le syndrome sous-lésionnel au début peut être discret, Il associe :

1-Troubles sensitifs subjectifs : Paresthésies, douleurs cordonales postérieures, signe de Lhermitte

-Des troubles sensitifs plus objectifs : Troubles du sens de position des orteils et surtout un niveau sensitif de très grande valeur localisatrice

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installé en quelques heures. Dans les formes d'aggravation rapide, un processus vasculaire, myélomalacique peut être évoqué, assombrissant encore le pronostic

3-Des troubles sphinctériens, souvent peu marqués au début, essentiellement sous la forme de rétentions.

Plus tard, le syndrome sous-lésionnel est facilement reconnu, associant une hypoesthésie à tous les modes avec un niveau sensitif net, une para- voire tétraparésie et des troubles génitosphinctériens à type de rétention ou d'incontinence avec impuissance.

D/Formes clinique particulières :

En pratique clinique, la forme typique peut faire place à d’autres

manifestations en fonction de la topographie ou l’étiologie du processus néoplasiques ou bien selon le terrain.

a/ Formes topographiques :

a-1 Formes topographiques en hauteur 1-Compression cervical hautes

Elles entraînent une tétraplégie. A ce niveau, le syndrome rachidien est le plus souvent franc, marqué par une raideur douloureuse du cou. Le syndrome lésionnel peut entraîner une névralgie d'Arnold (C2) ou une atteinte de la musculature diaphragmatique unilatérale (C4). t. L'atteinte motrice des lésions du trou occipital évolue classiquement en " U " : le membre supérieur du côté de la tumeur est d'abord touché, puis le membre inférieur ipsilatéral puis le membre inférieur controlatéral puis le membre supérieur controlatéral

2-Compressions cervicales basses.

Elles peuvent provoquer une atteinte des racines du plexus brachial et être responsables d'un syndrome lésionnel franc avec atteinte motrice, sensitive et abolition des réflexes correspondants (bicipital (C5), styloradial (C6), tricipital (C7) et cubitopronateur (C8)).

3-Compressions dorsales

Elles sont les plus fréquentes. Le syndrome lésionnel se traduit par des douleurs en hémiceinture ou en ceinture de topographie métamérique. Les compressions dorsales basses et lombaires hautes abolissent les réflexes cutanés abdominaux correspondants supérieurs (T8), moyens (T12) et inférieurs (L1). Le syndrome sous-lésionnel entraîne une paraparésie spasmodique.

4-Atteinte du cône médullaire (moelle lombosacrée)

Elle associe des troubles génitosphinctériens, un syndrome lésionnel déficitaire sensitivomoteur avec abolition d'un réflexe crémastérien (L1-L2), rotulien (L3-L4) ou achilléen (S1) pouvant en imposer pour un trouble neurologique périphérique d'autant que le signe de Babinski peut manquer.

5-Atteinte de la queue de cheval

Elle associe une paraplégie flasque et une anesthésie en selle, et peut être associée à une compression du cône médullaire

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une paralysie avec amyotrophie et fasciculations, associé à un syndrome sous-lésionnel sous la forme d'une paraparésie spastique. De plus, ces lésions peuvent être responsables d'accidents ischémiques dans le territoire spinal antérieur.

2-Compressions postérieures

Les compressions postérieures entraînent des troubles sensitifs profonds inauguraux, associés à des douleurs de type " cordonales postérieures " (strictions, broiement) pouvant évoquer un tabès ou une sclérose combinée d'autant qu'un syndrome pyramidal est souvent retrouvé.

3-Compressions latéromédullaires

Peuvent être responsables d'un syndrome de Brown-Séquard associant du côté de la lésion, un syndrome pyramidal et cordonal postérieur, et du côté opposé, une hypoesthésie thermo-algique.

b/ Formes évolutives :

L'évolutivité des symptômes de compression médullaire est imprévisible. Ces troubles peuvent être lentement progressifs ou se dégrader rapidement en quelques heures. Dans les formes très rapides, un processus ischémique est souvent évoqué et vient assombrir le pronostic. Le caractère imprévu de l'évolution souligne une fois encore l'urgence d'établir un diagnostic précis.

c/ Formes selon le terrain :

La présence d’une neuropathie ou bien d’une pathologie rachidienne préexistante peut faire errer et retarder le diagnostic et la prise en charge thérapeutique.

Les manifestations neurologiques ou rachidiennes chez les patients connus porteurs de cancer doivent être sérieusement considérée et un bilan paraclinique doit être systématiquement indiqué.

d/ Formes selon l’étiologie

L’origine de la tumeur primitive a un impacte certain sur le pronostic de la maladie cancéreuse.

e/ Formes selon l’âge

L’âge du patient modifiant indirectement la course de la maladie en influencent à la fois l’étiologie et le terrain.

La prise en compte de l’âge dans la décision thérapeutique reste cependant, controversée.

Les cancers de l’enfant sont des néoplasies rares, ils sont d’évolution rapide et à fort potentiel métastatique. Les localisations squelettiques sont parmi les localisations secondaires les fréquentes et s’accompagnent habituellement d’un pronostic péjoratif. Les tumeurs qui sont responsables de la plupart des métastases rachidiennes chez l’enfant sont le neuroblastome et le néphroblastome.

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II- SYMPTOMES EN RAPPORT AVEC LA TUMEUR PRIMITIVE :