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nombre de cas

VI. Bilan d’extension générale:

1. Surveillance post thérapeutique:[97]

Une fois les traitements terminés, un suivi régulier est mis en place pendant au minimum 5 ans. On parle de surveillance. Ce suivi poursuit quatre objectifs :

Détecter les signes de récidive pour les traiter rapidement. Le risque de récidive est très variable et étroitement lié au stade du cancer au moment de son diagnostic. Lorsqu’un cancer rechute, c’est 3 fois sur 4 dans les deux ans qui suivent les traitements. Une rechute peut être locale (des cellules cancéreuses se développent au même endroit) ou « à distance », c'est-à-dire sous forme de métastases, le plus souvent dans les poumons ou le foie.

Détecter l’apparition de nouveaux polypes (tumeur non cancéreuse) ou d’un nouveau cancer, chez les patients que l’on estime guéris.

Prévenir et traiter les effets indésirables liés aux traitements. Les effets secondaires dépendent des traitements reçus, des doses administrées, du type de cancer et de la façon dont le patient a réagi à la maladie et aux traitements. Ils n’apparaissent pas systématiquement.

Assurer au patient la meilleure qualité de vie possible après les traitements.

La surveillance peut être assurée par le chirurgien qui a réalisé l’opération, par un gastroentérologue, un spécialiste du cancer (oncologue) ou par le médecin traitant. Elle comprend des consultations et des examens médicaux réguliers.

Le rythme des consultations et des examens est défini au cas par cas par le médecin, en accord avec son patient. Suivant le rythme défini, un calendrier de surveillance lui est remis, indiquant ses dates de consultations, d’examens ainsi que les noms des médecins qui le suivront.

Les consultations médicales de surveillance

Ces consultations permettent au médecin d’interroger et d’examiner le patient. L’entretien a notamment pour but de rechercher des symptômes qui peuvent faire penser à une récidive du cancer.

Il est très important d’exprimer et de décrire tous les signes et symptômes qui semblent anormaux, en particulier s’ils persistent. Une récidive de cancer colorectal sur trois provoque des troubles que le médecin peut repérer lors de cet entretien.

Ces troubles peuvent être :

Des troubles du transit intestinal ;

Une altération de l’état général (perte d’appétit, amaigrissement, fatigue) ; Des douleurs semblables à une sciatique ou des douleurs anales ;

Du sang dans les selles ; De faux besoins ;

Une gêne en position assise ;

Une augmentation du volume abdominal.

En cas de symptômes, le patient doit les signaler rapidement au médecin sans attendre le prochain rendez-vous de surveillance.

Les symptômes ne sont pas toujours le signe d’une récidive du cancer. Ils peuvent être simplement liés à une autre maladie tout à fait bénigne. S’ils disparaissent au bout de quelques jours, il est peu probable qu’ils soient liés au cancer.

Au cours des consultations de surveillance, le médecin pose des questions sur l’alimentation, sur le transit intestinal, sur ce que la personne ressent physiquement et moralement, et sur sa façon de réagir à la maladie et à « l’après traitements ».

Il procède également à un examen physique complet, afin de vérifier que tout va bien. Il peut notamment :

Palper l’abdomen pour rechercher s’il y a des zones enflées ou des masses anormales ; Vérifier les ganglions lymphatiques au niveau de l’aine et des clavicules, en particulier la

clavicule gauche puisque le cancer du côlon a tendance à se propager aux ganglions lymphatiques de cette région ;

Faire un toucher rectal ou vérifier le périnée.

Vérifier la stomie, si elle a dû être réalisée à la suite de la chirurgie. Les examens médicaux de surveillance

Plusieurs examens sont réalisés à un rythme régulier pendant les premières années qui suivent les traitements. C’est le médecin chargé du suivi qui indique les examens à réaliser. Des analyses de sang:

Certaines tumeurs produisent des substances particulières qui peuvent être détectées dans le sang. Ces substances sont appelées marqueurs tumoraux.

Le principal marqueur tumoral du cancer colorectal est l’antigène carcino-embryonnaire (ACE). Une prise de sang est parfois prescrite pour mesurer la quantité de ces marqueurs.

Cet examen n’est pas systématique, car il n’est pas toujours représentatif. Si la quantité des marqueurs tumoraux augmente, cela ne signifie pas forcément que le cancer récidive. A l’inverse, les dosages peuvent être normaux alors qu’un cancer est présent. Cet examen n’est donc pas systématique.

Une coloscopie:

Si la coloscopie réalisée avant l’intervention est incomplète ou de mauvaise qualité, une autre coloscopie est à réaliser dans les 6 mois qui suivent l’intervention.

Dans le cas du cancer du côlon, si la coloscopie est complète, elle sera renouvelée dans les 2 à 3 ans suivant l’intervention puis tous les 5 ans.

Dans le cas du cancer du rectum, elle sera renouvelée un an après l’intervention puis tous les 5 ans.

Des examens d’imagerie:

Des examens d’imagerie peuvent être demandés par le médecin, pour surveiller le foie et les poumons et repérer l’apparition de tissus cancéreux ou de métastases.

Les examens possibles sont :

Un scanner thoraco-abdomino-pelvienne

Une échographie abdominale (en alternative au scanner) ; Une IRM hépatique (en complément du scanner) ;

Une tomographie par émission de positrons (TEP) ; cet examen peut être réalisé en cas d’élévation du marqueur ACE et de négativité du bilan par ailleurs.

Le plus souvent, c’est un scanner qui est réalisé, d’abord tous les 3 à 6 mois pendant les deux premières années qui suivent la fin des traitements, puis une fois par an pendant les trois années suivantes.

L’indication et la fréquence des différents examens possibles sont évaluées au cas par cas.

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