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Dimension non creuse

2.2. Extension et caractérisation des réflecteurs

2.3.7. Les autres surfaces

En plus des surfaces pickées manuellement, le programme a détecté de nombreux autres horizons. Sans étudier chacun d’entre eux voici les points qu’ils nous semblent importants de noter.

Tout d’abord, les grosses difficultés de cette image sismique sont localisées dans la zone de jonction entre BCU et les surfaces qui s’arrêtent à son contact car cette zone est bruitée et de nombreuses fourches y sont présentes.

A tous les niveaux de seuillage, la plateforme a su détecter quasiment toutes les bonnes terminaisons et ne pas lier les surfaces plus récentes que la BCU aux surfaces plus anciennes situées sous la BCU. Ceci est illustré sur la figure 4.16.

Figure 4.16 : Les bonnes terminaisons des surfaces sur BCU.

Seul le réflecteur situé sous la BCU et qui profite aussi d’une très forte amplitude (en bleue sur les cross sections) ne s’est pas terminé correctement mais a poursuivi son extension sur une des surfaces récentes (cf figure 4.17). Dans la mesure où il n’existe aucun marqueur aux puits disponible pour cette surface et surtout dans la mesure où aucune incohérence temporelle n’a été créée par cette extension erronée, cette erreur n’a pas pu être détectée par notre plateforme.

Figure 4.17 : Le réflecteur sous BCU a été trop étendu.

La majeure partie des terminaisons est correcte malgré le bruit et le grand nombre de fourches grâce aux traitements des multi évaluations en Z par division des réflecteurs au niveau des fourches et grâce aux relations de parallélisme. En effet, les orientations sont très différentes entre les surfaces plus anciennes et plus récentes que la BCU sauf en ce qui concerne le réflecteur situé juste en dessous de la BCU, ainsi que nous l’avons vu précédemment. .

Hormis cette zone d’érosion-onlap, on peut remarquer que les marqueurs aux puits dont nous disposons se réfèrent à d’autres surfaces que n’ont pas été « pickées » par les élèves de l’ENSPM. Les interprétations que nous avons réalisées ont identifié 2 de ces surfaces sur les 3 manquantes : Top Ness 1 et Top Etive. Ces surfaces sont importantes pour réaliser une bonne modélisation entre Top Dunlin et Top Brent. En effet, lors de la construction de la grille entre Top Dunlin et Top Brent, il sera possible de s’appuyer sur Top Etive et Top Ness 1 afin de définir les couches de cette dernière.

Top Etive correspond aux réflecteurs situés juste au dessus de Top Dunlin. Comme Top Dunlin était très simple à picker, il vient que les fusions de réflecteurs sont faciles à sa proximité et que Top Etive en bénéficie (cf. Fig. 4.18).

Figure 4.18 : La surface Top Etive selon un seuillage de 8000, 9000 et 10000 de gauche à droite et de haut en bas.

Top Ness 1 et Top Ness 2 correspondent à des réflexions de faible amplitude et donc très sujettes au bruit. Même à un seuil de 8000, nous n’avons pas réussi à détecter Top Ness 2 à proximité des marqueurs aux puits pour réaliser une association. Cependant, cela a été possible pour Top Ness 1 et est illustré sur la figure 4.19.

Figure 4.19 : La surface Top Ness 1 selon un seuillage de 8000 (rouge), 9000 (violet) et 10000 (orange).

L’interprétation de cet horizon est très intéressante car elle diffère beaucoup d’un seuillage à un autre et montre les limites de notre méthode dans une zone où les amplitudes sont peu contrastées et peu intenses.

Les 3 surfaces sont identifiées comme Top Ness 1 grâce au marqueur aux puits présent au centre de l’image. Mais, comme les surfaces d’appui pour fusionner sont très différentes selon les niveaux de seuillage à cause de cette zone bruitée, la solution finale observée montre de nettes différences.

Sans surface de référence, il est très difficile de dire quelle interprétation est le plus proche de la réalité mais il semblerait, d’après la figure 4.1, que le seuillage le moins strict (8000, en rouge) donne dans ce cas la solution la plus acceptable. En effet, dans ce cas, avoir plus de surfaces d’appui pour fusionner semble bénéfique pour l’interprétation finale et ce, même si les géométries sont plus incertaines

3.

L’interprétation des failles

3.1. Les failles connues dans Alwyn

Sur le prospect Alwyn, nous ne disposons pas d’étude antérieure aussi poussée sur les failles que sur les horizons. Seuls nous été communiqués les pickings manuels des étudiants de l’ENSPM et la figure 4.20 ci après, qui indique les failles principales.

Figure 4.20 : Les failles principales de Alwyn vues de dessus

Sur cette figure, les failles sont représentées par des doubles traits quasiment parallèles surlignés en vert. Plus ces traits sont séparés et plus le rejet de la faille est important. On constate principalement la présence de failles majeures Nord-Sud qui se rejoignent les unes les autres et de quelques failles transverses de rejet moins important.

Le picking manuel de l’ENSPM a été réalisé entièrement à la main (sans tracking) par pointés successifs sur différentes cross sections du bloc sismique. Il n’y a pas eu de picking réalisé à partir des déconnections d’horizons mais seulement à partir de l’image. Le but fixé par les encadrants était de satisfaire une cohérence géologique de l’ensemble des failles pickées plutôt que d’assurer des géométries et localisations exactes pour les failles reconnues. 28 failles au total ont été identifiées par les étudiants de l’ENSPM. Ces failles sont représentées sur la figure 4.21.

Figure 4.21 : Les principales failles pickées par les élèves de l’ENSPM

La similarité entre la figure 4.20 et 4.21 est très discutable mais on retrouve tout de même les deux directions principales des failles. Plusieurs failles (représentées en noir, rouge et bleu principalement) ont un direction Nord Sud et on aperçoit des failles transverses (en marron, vert et fuschia principalement) venant les recouper.

3.2. Les failles obtenues

3.2.1.Comparaison quantitative

Les paramètres que nous utilisons pour la détection des déconnections d’horizons candidats sont les suivants :

Le throw ne doit pas dépasser 100 pixels

Le heave doit être supérieur à l’épaisseur moyenne d’une réflexion Le dip doit être supérieur à 20 degrés.

• 2 vecteurs sont considérés dans le même plan si leur angle ne dépasse pas 10 degrés. En utilisant ces paramètres, nous avons pu obtenir les résultats suivants.

Seuil Temps d’extraction et de caractérisation (sec) Nombre de miroirs de faille Temps de fusion des miroirs de faille (sec) Nombre de failles 25000 8,5 40 0,5 0

10000 127 1191 475 44

9000 161,5 1976 1214 101

8000 223,7 4215 5356 287

Le nombre de failles est bien plus élevé que celui pické par les étudiants de l’ENSPM. Mais comme pour les horizons, la plateforme développée interprète l’ensemble du bloc alors que les étudiants se sont concentrés sur la zone réservoir du bloc.

Nous allons comparer les failles se trouvant dans cette zone avec celles pickées par les élèves. 3.2.2.Comparaison qualitative : seuillage à 10000

17 failles ont été interprétées dans la zone délimitée par Top Dunlin et Top Brent par la plateforme. Une illustration de ces interprétations est donnée sur la figure 4.22.

Figure 4.22 : Les failles détectées dans la zone réservoir avec un seuillage à 10000.

La direction principale Nord Sud a bien été trouvée. En plus de cela, quelques failles transverses ont ponctuellement été détectées. Cette interprétation correspond à la définition basique du réseau des failles présentes : une direction principale avec quelques failles transverses.

Figure 4.23 : Les failles pickées en association avec la surface Dunlin

Sur la figure 4.23, on voit grâce aux ombrages les déconnexions majeures présentes sur la surface Top Dunlin pointée manuellement. On constate que les failles pickées par les élèves sont en concordance directe avec les rejets pour les failles transverses mais qu’il n’en est pas de même pour la faille principale Nord Sud.

Ceci s’explique par le fait que les 2 interprétations sont réalisées indépendamment et qu’il n’y donc pas de lien cause à effet entre les pickings d’horizons et de failles.

Sur la figure 4.24, on constate que les failles résultant de notre interprétation sont très bien placées par rapport aux rejets de la surface Top Dunlin représentée en vert dans le cas du picking manuel et en bleu dans le cas de notre interprétation.

On constate aussi que certaines failles transverses n’ont pu être détectées dans la zone en bas à gauche de la surface. Ceci est dû au fait que la déconnection observée possède un heave trop large. Ceci n’est alors pas interprété comme le passage d’une faille mais plutôt comme un arrêt de l’horizon.