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Lisières de haies 85 km (env 43 km de haies)

4.3 BJOTOPE : DE L'ESPACE PAR LE RENARD

4.3.1.3. SUR NEIGE: ÉCHELLE = 14 (BIOTOPE)

"Les anciens auteurs ont beaucoup appris sur les déplacements renards principalement par le pistage sur neige" (Artois, 1989). Compte-tenu de la couverture neigeuse habituellement régulière de novembre à février, et de la haute prévalence de J'échinoccocose alvéolaire vulpine à cene période 1990), nous comptions fonder l'étude de J'occupation de l'espace par le renard en hiver prindpalement sur cette méthode légère. Environ 25 et 22 km prospection, dont 16 et 14 km de suivis de voies, ont été effectués respectivement pendant l'hiver 1987/88 et l'automne 1988. couverture neigeuse fit ensuite défaut pendant les hivers 1988/89 et 1989190.

Deux types d'observations furent utilisées:

Cl) (= : une ou deux nuits une chute de neige suffisante, un

parcouru jusqu'à la rencontre d'une voie de renard. Celle-ci est alors suivie sur la plus grande longueur possible, si possible dans le sens de déplacement de l'animal, ce qui facilite les interprétations. Le trajet est reporté sur une carte au 1/4000 4.1.2) ainsi que les événements interprétés d'a les traces (marquages, dépôts de fèces, chasse, croisement d'autres pistes, Le

parcours est ensuite séquencé et mesuré selon les parcelles traversées (prairies, haies, parcelles forestières, etc.) et les événements qui s'y rapportent. Un indice de

chasse

est défini comme le

rapport

du nombre

lraces

se à une chasse,

au

kilomètres

parcourus.

Les activités de chasse sont recensées par les grattages, les restes de proies, les réserves alimentaires dé rrées, décours très sinueux, etc. En cas de traversée d'une de chasse (cf

infra, §4.3.2.3.1.), dans lesquelles il est souvent difficile de séparer les traces de l'animal suivi de celles des autres carnivores, la zone est définie comme une activité (ce qui considérablement le nombre d'activités élémentaires qui pourrait être rapporté au parcours. mais cette simplification ne gène pas la suite de l'analyse).

(2) Transeet à l'échelle du biolOpe (= prospection) : le biotope openfield, bocage) est parcouru en transects, et les voies croisées sont notées, sans être suivies sur une longue distance. Cette technique est utilisée complémentairement à précédente, principalement quand cene dernière conduit à fonnuler une hypothèse d'absence d'occupation de certains biotopes.

NIVEAU DU BIOTOPE: DE L'ESPACE PAR LE RENARD

4.3

DU D'ETUDE SUPÉRIEURE A 14

fèces trouvées lors des parcours de comptage, lors des pistages sur neige, ou de toute autre occasion de parcours du terrain d'étude, ont été récoltées. Elles ont été déposées par des renards dont le domaine vital peut déborder les limites de la zone étudiée. L'échelle d'étude est donc supérieure à celle se rapportant à la distribution spatiale des fèces et aux pistages sur neige (14 km2), mais largement inférieure à celle se rapportant aux comptages au phare (50 km2). 225 fèces ont été analysées. Après avoir été

humide à 1800

pendant 1/2 heure, elles onl été mises à tremper pendant 48 heures. Après homogénéisation par agitation, 5003 de la fraction liquide ont été prélevés et congelés, pour rechercher ultérieurement les soies de vers de terre. Les fèces ont ensuile été lavées à l'eau sur un tamis (maille 0,5 mm), puis mises à tremper une nuil dans de l'eau avec quelques gounes de détergent. Après un dernier lavage, elles ont été séchées et les restes macroscopiquement identiftables ont été séparés des poils.

présente étude vise l'estimation des variations restes de Ces variations

sont supposées refléter les changements du mode d'utilisation de l'espace par le renard. L'estimation du régime alimentaire selon la biomasse consommée, tentée dans les études sur la prédation, engage habituellement à combiner de façon discutable des estimateurs souvent biaisés, parfois inutiles (Corbett, 1989) (coefficients de digestibilité, introduction de masses arbitraires, proies négligées a priori comme les vers de terre et les

mollusques, ete.). Elle prend rarement en compte le fait que les fèces constitués uniquement de fruits, ou riches en gastéropodes, sont de reconnaissance spécifique difficile chez le renard et très rapidement dégradées dans

la nature. L'estimation de biomasse consommée, inutile pour la présente démonstration, a donc été écartée de cene analyse. Chez la fouine (Martes jOina), les résultats d'identification des proies mammaliennes à partir de l'examen des restes macroscopiques sont fortement corrélés à ceux obtenus à partir d'examens de coupes de (Damange, Quéré et al. : en préparation). présence des proies a donc été déterminée à partir de des resles macroscopiques chaque fois qu'ils étaient identifiables, et à partir de l'examen des coupes de poils (Brunner et Coman 1974, DebrOI et al. 1982, Herrenschmidt 1980, Roger 1990) dans les cas (43 fèces, soil moins de 20 %). Par aiJJeurs, les soies de vers de terre ont été recherchées pour chaque fèces, au microscope (x 60), dans 3 gounes du liquide de conservation décongelé (cfsupra).

nature des restes (dents ou poils) n'a pas permis de séparer M. de M. agrestis. La distinction de P

des deux espèces précédentes a été impossible dans 28 % des cas. Les restes de ces trois espèces ont donc été répartis en 4 classes : (1) M. aroaliS ou M. ou P ; (2) M. ou M. agrestiS; (4) P Aucun P n'a pu être identifié pendant la phase de forte densité de M. aroalis (avf. 87 - hiver 88/89). comparaison des résultats de la période à forte densité de

arvalis avec celle à faible densité (avr. 89 - oct. 90) selon le rapport "occurence de P.

des classes 2 el montre que les différences ne sont pas statistiquement significatives (alpha = 0,25). Le rapport "occurences de la classe 4 lsomme des occurences des classes 2, 3 el 4" permel

destimer à moins de

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le taux d'occurence de parmi les 3 espèces. Elles ont donc été dans l'analyse des résultats. distinction par les restes osseux des genres Mus et Apodemus étant

problématique, ils ont été regroupés formellement sous l'appellation L'abondance de musculus

est cependant très faible sur le terrain d'étude (cj§ 4.2.2), y compris dans le village à l'extérieur des habitations.

Les occurences du groupe "Muridae" peuvent donc être attribuées en quasi-totalité au genre Le de garenne (Oryctolagus cuniculus) est totalement absent du terrain d'étude: les apparitions de

lagomorphes dans le régime peuvent donc être attribuées soit à la consommation de lièvre SOil à la consommation de lapin domestique.

Les résultats sont exprimés pour chaque groupe de proies en fréquence d'apparition (= fréquence d·occurence). diversité de chaque régime a été appréciée selon son entropie informationnelle (log de base

mesurée par ['indice de Shannon (Legendre el Legendre, 1989 : lome 1).

4.3.2. RÉSULTATS

4.12.1. DE LA POPULAnON DU SECTEUR)

Les résultats de comptage au phare (analyse limitée à la comparaison interannuelle des mois homologues),

montrent un déclin de la population de dans les au

1989, suivi d'une phase croissance à partir du printemps 19.90(figure 23).

:\necdotique, mais néanmoins significatif du point de vue de l'épidémiologie de l'échinococcose alvéolaire (cf

2 jeunes renards ont été observés dans les rues du village de Septfontaines à l'occasion d'un comptage phare

• • • 1,5 Figure 23 - de 0,5 des de comptage au phare). Les o o par un Faibles des A.