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suivi des infestations de chenilles carpophages

3.1 modalités étudiées, dispositif statistique et répartition parcellaire

3.2.2 suivi des infestations de chenilles carpophages

A partir du 39ième jour après la levée, on a examiné chaque semaine 10 plants par parcelle. Pour chaque cotonnier, on a noté le nombre de branches fructifères apparues sur la tige principale. Cette observation qui a servi à fixer les dates des étêtages n’a concerné que les parcelles des objets B et C. Elle a été arrêtée après l’apparition de la 10ième branche fructifère pour les parcelles de l’objet B et après l’apparition de la 15ième branche fructifère pour les parcelles de l’objet C.

3.2.2 suivi des infestations de chenilles carpophages

A partir de la date du premier étêtage (donc celui qui a concerné les parcelles de l’objet B), on a dénombré chaque semaine sur 10 plants de la ligne centrale de chaque parcelle les chenilles carpophages présentes en distinguant : H. armigera, Diparopsis watersi (Rotschild) et Earias sp.

3.2.3 abscission d’organes fructifères

A partir de la date du premier étêtage (donc celui qui a concerné les parcelles de l’objet B), on a ramassé tous les 2 jours les organes fructifères tombés dans l’un des 2 interlignes centraux de chaque parcelle. Dans les tris qui ont suivi ces ramassages, on n’a pas distingué la nature des organes récoltés mais on dénombré séparément ceux qui ont été troués par une chenille carpophage des autres qui ont été considérés comme sains.

3.2.4 production et examen de la production

Avant les récoltes de coton-graine, on a délimité par parcelle un tronçon de ligne de 1.5 mètre sur la ligne centrale. Tous les cotonniers présents sur un tronçon ont été examinés de manière détaillée pour leur production. Pour chaque branche fructifère et pour chaque position de chacune d’elle on a noté la nature de l’organe fructifère présent en considérant les catégories habituelles : capsules entièrement saines, capsules partiellement saines, capsules pourries et capsules momifiées. Pour les branches végétatives on s’est contenté de noter par branche végétative le nombre de capsules dans chacune de ces catégories. La récolte du coton graine produit par ces cotonniers a ensuite distingué les productions des premières positions des branches fructifères (de la première à la quinzième par groupe de 5 branches fructifères successives), la production des branches végétatives et enfin la production de toutes les autres positions fructifères.

4 Résultats

L’évolution moyenne de la formation des branches fructifères est présentée dans la figure 1. Pour des raisons pratiques liées au caractère hebdomadaire des observations, les parcelles de l’objet B ont été étêtées le 17 août et celles de l’objet C le 14 septembre.

Figure 1 : évolution moyenne de la formation des branches fructifères

Les populations de chenilles carpophages ont été successivement dominées par D. watersi à la fin août, H. armigera pendant tout le mois de septembre et par à la fois D. watersi et

Earias à partir de début octobre comme le montre le tableau 1.

Tableau 1 : évolution des importances relatives (en %) de chaque espèce carpophage

D. watersi Earias H. armigera

23/08 88,9 11,1 0,0 30/08 41,4 27,6 31,0 06/09 38,5 15,4 46,2 13/09 40,0 10,0 50,0 20/09 22,2 0,0 77,8 27/09 4,8 14,3 81,0 04/10 40,0 48,0 12,0 11/10 33,3 66,7 0,0

Sur l’ensemble de la période d’observation, le niveau moyen d’infestation par observation a été pour chaque espèce inférieur à 5 chenilles pour 100 plants mais à certaines dates (au 23 août pour D. watersi et au 27 septembre pour H. armigera) il frôlait 10 chenilles pour 100 plants. Toutes espèces confondues, le niveau moyen des infestations de chenilles carpophages a été légèrement supérieur à 10 chenilles pour 100 plants par observation mais au 30 août il a atteint 16,1 chenilles pour 100 plants. On peut donc considérer que les infestations de chenilles carpophages n’ont pas été négligeables dans cette étude même si elles sont restées inférieures au seuil habituellement utilisé pour déclencher des interventions phytosanitaires. Les dynamiques des différentes espèces sont présentées dans la figure 2. 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 2 : dynamiques des infestations de chenilles carpophages

Lorsque l’on examine l’évolution des infestations de chenilles carpophages en fonction des modalités de l’étude (Figure 3), on s’aperçoit qu’à l’exception du 30 août les populations au moment des pics ont été plus faibles lorsque les cotonniers ont été étêtés. Cependant en considérant deux périodes d’infestations (du 6 au 20 septembre et du 27 septembre à la fin de la campagne) l’effet des étêtages n’apparaît pas significatif même à 10 % (Tableaux 2 et 3).

Figure 3 : effets des modalités de l’étude sur les infestations de chenilles carpophages

Tableau 2 : effet des étêtages au cours de la période du 6 au 20 septembre populations pou 100 plants

D. watersi Earias H. armigera toutes espèces sans étêtage 3,07 0,83 4,73 8,60 avec étêtage 2,23 0,57 3,33 6,10 F 0,28 0,15 1,52 2,33 signification en % 61,43 70,93 24,42 15,54 0 2 4 6 8 10 p o p u la ti o n s p o u r 1 0 0 p la n ts 23/08 30/08 06/09 13/09 20/09 27/09 04/10 11/10

D. watersi Earias H. armigera

0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 p o p u la ti o n s p o u r 1 0 p la n ts 23/08 06/09 20/09 04/10 sans étêtage étêtage au 17 août étêtage au 14 septembre cumul des chenilles carpophages

Tableau 3 : effet des étêtages au cours de la période allant du 27 septembre au 11 octobre

populations pour 100 plants

D. watersi Earias H. armigera toutes espèces

sans étêtage 2,77 7,77 2,77 13,33

avec étêtage 3,33 3,60 4,17 11,10

F 0,26 2,5 0,53 0,47

signification en % 62,35 14,21 49,09 51,66

Au regard des abscissions observées pendant ces deux périodes, l’effet des étêtages n’est toujours pas significatif même s’il se rapproche de la signification à 10 % pour la première période en ce qui concerne les organes tombés à la suite d’ attaques de chenilles carpophages (Tableau 4).

Tableau 4 : abscissions

nombre d'organes abscissés pour 8 m² première période deuxième période non troués troués non troués troués

sans étêtage 209,50 10,90 37,50 1,00

avec étêtage 191,67 7,20 34,17 1,42

F 0,96 3,10 0,33 0,40

Signification en % 35,17 10,59 58,31 54,46

Transformation Log

En production de coton graine aucune différence statistiquement significative n’est apparue entre les modalités de cette étude dans les performances comme, mais fort curieusement, dans la répartition de la production par plant (Tableau 5).

Tableau 5 : production et répartition par plant

% de la production issu des rendement branches fructifères branches en kg/ha premières positions Autres végétatives

branches fructifères Positions 1 à 5 6 à 10 11 à 15 A 44,6 25,7 1,7 15,5 11,6 2580,6 B 51,5 26,2 0,0 14,1 5,7 2101,4 C 52,8 27,1 1,9 10,2 7,1 2488,9 F 0,77 0,03 NA 1,92 1,98 1,35 Signification en % 49,31 97,13 19,66 18,74 30,24 F B comparé à A et C 0,21 0,00 0,30 1,99 2,62 Signification en % 66,22 96,14 60,09 18,69 13,40 F A comparé à C 1,33 0,06 3,53 1,98 0,09 Signification en % 27,59 81,02 8,70 18,77 76,92

Toutefois avec un étêtage juste après l’apparition de la 10ième branche fructifère on enregistre une perte de production de coton graine de 479,2 kg/ha (significative à 13,4 %) par rapport à la modalité A (aucun étêtage). Cette perte se décompose de la façon suivante : 198,6 kg/ha en provenance des premières positions des 10 premières branches fructifères, 154,2 kg/ha en provenance des branches végétatives, 76,4 kg/ha en provenance de toutes les positions

fructifères des branches fructifères autres que les premières et 50,0 kg en provenance des premières positons des branches fructifères 11 à 15. La première fraction importante de cette perte (198,6 kg/ha) résulterait de taux de rétention plus faibles (50,9 % contre 60,2 %) car à la fois les taux de capsules entièrement saines (91,3 % contre 88,8 %) et les poids moyens capsulaires (4,32 g contre 4,32 g) sont proches. La seconde fraction de cette perte (154,2 kg/ha) proviendrait d’une production de capsules près de 2 fois plus faible sur les branches végétatives (5,4 par m² contre 10,1 par m²) et d’un poids moyens capsulaire légèrement plus faible (2,81 g contre 3,15 g) résultant probablement d’un taux de capsules entièrement saines réduit (84,8 % contre 90,0 %). La troisième fraction de cette perte bien que faible (76,4 kg/ha) résulterait à la fois d’une production plus faible de sites fructifères (64,3 sites / m² contre 75,5 sites / m² ), de taux de rétention légèrement inférieurs (12,5 % contre 14,7 %) et surtout de poids moyens capsulaires réduits (3,85 g contre 4,71 g), les taux de capsules entièrement saines étant voisins (100,0 % contre 98,6 %). Les cotonniers ayant été étêtés après l’apparition de la 10ième branche fructifère, la quatrième fraction de cette perte est facilement expliquée même si elle n’est pas très importante.

Lorsque l’on compare les modalités A (aucun étêtage) et C (étêtage après l’apparition de la 15ième branche fructifère) si on n’observe pas de différence significative dans les performances de production et dans la répartition de celle ci (Tableau 5) on constate que la production issue des premières positions des 15 premières branches fructifères est supérieure de 152,7 kg/ha (décomposé essentiellement en 90,3 kg/ha pour les 5 premières branches fructifères et 52,8 kg/ha pour les 5 branches suivantes) si l’étêtage est pratiqué mais que ce supplément est compensé en l’absence d’étêtage par une production supérieure des toutes les autres positions fructifères (120,8 kg/ha issus des branches fructifères et 123,6 kg/ha issus des branches végétatives).

Le supplément de production issue des premières positions des branches fructifères à la suite d’un étêtage après l’apparition de la 15ième branche fructifère est probablement du à des taux de rétention plus fort pour les premières positions des 5 premières branches fructifères (69,7 % contre 64,8 %) car les taux de capsules entièrement saines et les poids moyens capsulaires sont voisins (respectivement 90,9 % contre 91,0 % et 4,68 g contre 4,56 g) et à un poids moyen capsulaire plus élevé pour les capsules des premières positions des branches fructifères 6 à 10 (4,47 g contre 3,92 g) bien que les taux de rétention et de capsules entièrement saines soient légèrement plus faibles (respectivement 47,9 % contre 53,8 % et 86,6 % contre 89,9 %) et.

La compensation de production apparue pour les cotonniers qui n’ont pas été étêtés sur les positions fructifères autres que les premières des 15 premières branches fructifères provient certainement d’une production de sites fructifères plus importante (75,5 positions par m² contre 66,7 positions par m² pour ces positions des branches fructifères) associée à des taux de rétentions plus élevés (14,7 % contre 10,6 %) et à une production de capsules récoltables plus importantes sur les branches végétatives (10,1 capsules par m² contre 4,7 capsules par m²) car les poids moyens capsulaires sont toujours à l’avantage des cotonniers qui ont été étêtés (3,75 g contre 4,20 g) et les taux de capsules entièrement saines sont peu différents (98,6 % contre 98,1 % sur les branches fructifères et 90,0 % cotre 94,4 % sur les branches végétatives).

5 Conclusions

Les résultats obtenus dans cette étude confirment partiellement certaines des hypothèses émises au départ. La réduction des infestations de chenilles carpophages à la suite d’un étêtage des cotonniers a été effectivement observée. Mais, elle est apparue non significative et de faible importance. De plus elle n’a pas été observée à propos de toutes les espèces et a eu peu de conséquence sur les abscissions que ces ravageurs provoquent.

Les résultats concernant les productions ont fortement été influencés par le niveau moyen des performances de cette étude (2 390,3 kg/ha). Dans ces conditions un étêtage trop précoce des cotonniers (après l’apparition de la 10ième

branche fructifère) a été pénalisant. Un étêtage plus tardif (après l’apparition de la 15ième branche fructifère) semble avoir procuré l’un des effets escomptés (amélioration des taux de rétention) mais uniquement sur les premières positions des 5 premières branches fructifères. Par contre les poids moyens capsulaires ont été nettement améliorés pratiquement sur toutes les positions (4,44 g contre 4,05 g pour l’ensemble des capsules récoltées). Ce résultat pourrait provenir d’une meilleure allocation des assimilats vers les sites productifs. Cependant ces avantages ont été annulés par des productions de capsules inférieures sur les branches végétatives et sur les positions fructifères, autres que les premières, des différentes branches fructifères.

Il conviendrait alors de reprendre cette étude dans des conditions de fertilité, et peut être de protection phytosanitaire, variables pour cerner celles dans lesquelles les effets bénéfiques attendus d’un étêtage des cotonniers (un étêtage précoce devant toutefois être exclu) procurent des avantages en production.

RECHERCHE DE VARIETES DE COTONNIER ADAPTEES AUX

CONDITIONS DE CULTURE BIOLOGIQUE AU MALI

1 Justification

La culture biologique du cotonnier a été initiée au Mali par Helvetas au cours de ces deux dernières années. Cette culture qui s’appuie sur des technologies plus ou moins élaborées, est pratiquée avec du matériel végétal qui n’a pas été évalué dans ces conditions spécifiques. Dès lors, pour améliorer la productivité, qui est encore assez faible, l’obtention de variétés bien adaptées à ces conditions s’impose.

2 Objectifs

L’objectif général de cette étude est de rechercher parmi les variétés classiques susceptibles d’être vulgarisées actuellement au Mali celles qui s’adaptent le mieux aux conditions de la culture biologique du cotonnier définies par Helvétas.

3 Matériel et méthodes

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