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Chapitre I : Evolution de l’économie algérienne vers la libéralisation des échanges

III. 1 –Les différentes phases de réformes commerciales :

III.3- Structure du commerce extérieur de l’Algérie :

A travers des graphiques nous faisons une description de l’évolution des échanges de l’Algérie. Ces principaux partenaires pour les exportations et pour les importations apparaissent à travers les histogrammes à partir de 1974 et par décennie. Les histogrammes qui suivront démontrent la composition des échanges en type de produits importés et exportés.

III.3.1 -Structure du commerce extérieur par régions : Le constat est encore plus complexe

puisque les données du commerce extérieur déclassent l’UE en position de 1er partenaire au

21Pour plus de détails sur l’accord voir notre mémoire de magister MENNAD Naima 2003 « Le démantèlement

tarifaire : Exigences et implications sur l’économie algérienne » p153-157 université d’Oran.

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profit de la Chine selon les données récentes concernant le commerce extérieur de l’Algérie. Encore un constat d’après la base CHELEM, les importations algériennes sont constituées de produits (bas de gamme), ce qui reflète une réduction du volume des échanges et dénote une réorientation de la politique commerciale vers un autre centre d’intérêt procurant un volume d’échange avec un gain sur le niveau des prix.

Figure 4: Les importations de l’Algérie par régions (1974-2014)

Source : Base CHELEM

L’Algérie s’approvisionne pour la grande part de l’Europe, on voit bien que les importations provenant de l’Afrique ou du moyen orient sont minimes. En raison de la similitude dans les productions locales (les pays du Maghreb notamment).

Les importations provenant d’Asie augmentent selon cet histogramme

.

Figure 5 : Les exportations de l’Algérie par régions (1974-2014)

Source : base CHELEM

Selon l’histogramme de la base CHELEM on voit bien l’augmentation des flux commerciaux avec l’Asie en 2014 mais l’Europe reste toujours principal partenaire de l’Algérie.

III.3.2 -Structure du commerce extérieur par secteurs :

On relate que depuis pratiquement l’indépendance, la structure du commerce extérieur de l’Algérie n’a pas connu de grands changements, pays mono exportateur d’hydrocarbures libellés en grande partie en dollars US, structure inélastique, compte

tenu de l’incapacité du pays à la modifier par la conquête de marchés étrangers pour des produits, autres qu’énergétiques.

La participation au commerce mondial est faible (0,3%) et une dépendance quasi-totale de l’occident avec une destination des exportations assez concentrée et une facture de produits alimentaires très importante. Les graphiques ci-dessous illustrent la réalité du commerce extérieur de l’Algérie (structure par nature de produits).

On voit bien la part de l’agroalimentaire dans les importations qui a connu une large augmentation en 1994. Les inputs des secteurs industriels en équipements et consommations intermédiaires ne se compressent pas, nécessaires au fonctionnement du secteur de industrie sidérurgique et métallurgie. On remarque aussi l’augmentation de la part des produits électroniques dans la dernière décennie.

Figure 6 : Les importations de l’Algérie par catégories de biens (1974-2014)

Source : base CHELEM

Les principales catégories des biens importés sont : des Biens alimentaires d’équipements et produits finis pour lesquels l’Algérie ne dispose pas de capacités à même de satisfaire la demande intérieure. IL s’agit de biens incompressibles qui greffent considérablement la balance commerciale. (Les importations de véhicules ont augmenté depuis 2004 ce qui traduit la croissance du parc automobile et la tendance

dans la consommation des ménages).on remarque une légère baisse des produits agroalimentaires dans les deux dernières décennies dans la facture des importations (léger dynamisme de la filière locale).

Figure 7 : Les exportations de l’Algérie par groupes de produits (1974-2014)

Source : base CHELEM

On voit bien une contraction de biens exportés hors hydrocarbures en 2014, constitué principalement de ‘demi-produits, produits bruts, biens d’équipement industriel. Ce qui explique l’inertie de la structure du tissu productif en Algérie (exportations).

Conclusion

Depuis Adam Smith jusqu’au développement récent de la théorie de spécialisation liée au commerce international, les avocats de la liberté des échanges soutiennent qu’une division internationale du travail, doit résulter d’une utilisation aussi parfaite que possible de tous les facteurs de production mondiaux pour le plus grand bénéfice. Le gain de l’échange est évident et immédiat lorsqu’un pays ne produit pas toute la gamme de produits que sa population désire consommer. Le libre-échange évite les pertes d’efficience associées au protectionnisme selon l’analyse théorique présentée dans ce chapitre. Toutefois, nous constatons que la trajectoire empruntée par l’Algérie depuis plus d’une décennie témoignant de mesures de libéralisation et même avec un taux d’ouverture assez élevé du à ses exportations d’hydrocarbures, la structure de l’économie et du commerce est restée inchangeable.

La politique commerciale d’après l’indépendance a encore ses « cicatrices » en matière de distorsions de prix et de dysfonctionnement du système productif, le protectionnisme ancien annihilait l’incitation à l’exportation et pénalisait aussi le consommateur en le privant de choix et de variétés. La multiplication de taux de tarif douanier rendait sa gestion malaisée avec des effets mal maitrisés. Le démantèlement tarifaire entrepris dans le cadre des réformes a permis d’harmoniser le système douanier avec les normes internationales avec aussi une meilleure transparence et une simplification des procédures douanières minimisant les fraudes. Mais le démantèlement tarifaire s’est poursuivi dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE, avec des conséquences directes en pertes fiscales évaluées à 2 ,5 milliards dollars annuelle, pertes d’emploi et aggravation du taux chômage. Une étude plus détaillée sur son impact fera l’objet du chapitre V.

Chapitre II : Le MEGC, un instrument d’évaluation de l’impact de