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RÉSULTATS SCIENTIFIQUES

3. Information EPA Sénart.

2.4 Stratégie et méthodes de fouille

2.4.1 Déroulement de l'opération

2.4.2 Le décapage

Études spécialisées et analyses à prévoir et à insérer dans le rapport :

anthropologie (radiographie si nécessaire) archéozoologie

céramologie géomorphologie

étude du métal (radiographie si nécessaire) micromorphologie

étude lithique carpologie

étude de la terre cuite analyse radiocarbone 14

La fouille a eu lieu du 28 octobre au 29 novembre 2013. La première semaine d'intervention s'est déroulée avec un effectif de 5 personnes comprenant la responsable d'opération, la responsable de secteur et trois techniciens de fouille qualifiés. L'équipe de la deuxième semaine fut la même renforcée ponctuellement d'un topographe pour la réalisation du plan du site. L'équipe s'est vu ajouter 2 personnes supplémentaires (deux techniciennes de fouille qualifiées) au cours de la troisième semaine d'intervention. La quatrième semaine, l'effectif de 7 personnes a été reconduit et la spécialiste en géomorphologie est intervenue. Enfin, l'équipe est repassée à 5 personnes pour la dernière semaine de fouille.

La première semaine de l'opération de fouille a été consacrée à la mise en place de la base de vie ainsi qu'au décapage de la parcelle à l'aide de deux pelles mécaniques de 22 tonnes chenillées, armées d'un godet lisse de 3 m (entreprise Beaussire) puis un bulldozer. Les quatre tracto-bennes prévus initialement ont été éconduits du fait de

l'engorgement trop important du terrain afin de ne pas créer d'ornières et menacer les vestiges archéologiques sous-jacents. La zone la plus étroite de la parcelle à décaper (au niveau du « goulet » d'étranglement) a été conservée afin de permettre une bonne rotation des engins mécanisés. Ainsi des ouvertures simultanées ont été réalisées aux extrémités nord et sud de la parcelle en prenant soin de séparer les terres (végétale / stérile) et les placer à la périphérie de l'emprise à l'aide du bulldozer chargé également de fermer les merlons. La phase de décapage s'est déroulée pendant trois semaines (nombreux jours fériés) en réalisant principalement du « jeté de pelle » (Fig. 7).

Chaque pelle mécanique était suivie par une équipe de deux archéologues (Fig. 8), les structures étant

nettoyées et enregistrées à mesure de leur mise au jour. Une levée topographique a été réalisée à la fin de chaque semaine d'intervention afin de fournir régulièrement un plan à jour au SRA et à l'équipe de fouille.

Fig. 7– Vue générale de la partie sud de l'emprise en cours de décapage. Cliché : V. Brunet © Éveha 2013.

Fig. 8– Équipe de fouille, décapage en cours de la partie nord de l'emprise. Cliché : V. Brunet © Éveha 2013.

34 2.4.3 La fouille

La fouille des structures mises au jour a été initiée dès la deuxième semaine d'intervention. Dans un premier temps, la phase de fouille manuelle a été mise en place. L'ensemble des structures hors fossés a été fouillé par moitié au préalable puis vidé dans son intégralité par la suite. Des sondages manuels dans le fossé d'enclos laténien et le fossé circulaire (ou semi-circulaire) du Bronze final ont été pratiqués aux interruptions, aux intersections et dans la longueur de chaque tronçon (Fig. 9).

Dans un second temps, les fossés ont été traités mécaniquement à l'aide d'une mini-pelle de 13 tonnes afin d'obtenir une fouille complète de chacun. Le mobilier a été recueilli de manière exhaustive et enregistré dans des conditions permettant son exploitation optimale, notamment en terme d'analyse spatiale en post-fouille. Pendant la totalité de l'opération, le détecteur de métaux a été utilisé systématiquement en prévention au pillage, après le décapage pour le contrôle des déblais de fouille et pendant la phase de fouille mécanique afin de recueillir intégralement le mobilier métallique avant son éventuelle altération par le passage du godet. Mentionné précédemment, trois « puisards » ont été creusés aux abords de la zone funéraire de l'âge du Bronze afin d'y déplacer et stocker d'importantes quantités d'eau qui s'étaient accumulées au cours du décapage dans la partie sud de l'emprise de fouille (Fig. 10).

Fig. 9– Réalisation d'un sondage manuel, équipe de fouille. Cliché : V. Brunet © Éveha 2013.

Fig. 10– Vue du sondage profond en eau localisé dans la partie sud de l'emprise de la fouille, après le passage de la mini-pelle. Cliché : V. Brunet © Éveha 2013.

2.4.4 Méthode d'enregistrement

L'enregistrement des structures a été réalisé en suivant une numérotation continue à 4 chiffres. La numérotation des unités stratigraphiques (US) se fait en continu au sein de chaque structure soit de 01 à n. Le numéro d'US d'une structure donnée est exprimé par six chiffres : 1001.01 est donc l'US 1 de la

structure 1001. Chaque structure s'est vue attribuer un numéro consigné dans un cahier d'inventaire des structures comportant les données d'identification du fait archéologique (numéro, type, topographie, dessin et photos effectués, présence de mobilier, prélèvements réalisés et observations). Les relevés de terrain ont été effectués sur du papier calque « marine » au format A3. Les relevés en coupe et en plan ont été systématiquement réalisés au 1/20 sinon au 1/10 en fonction des besoins. La description des US a été consignée sur les minutes, en lien avec la structure concernée. Une étiquette autocollante placée dans l'angle de chaque minute entamée, synthétise diverses informations comme le nom et prénom de l'auteur, le numéro de la minute de terrain, la date, la dénomination du site fouillé, les numéros des structures relevées et les caractéristiques des unités stratigraphiques à renseigner. Un enregistrement

photographique systématique et abondant sous format numérique a été réalisé pour les structures fouillées. Le mobilier a été mis en sac et enregistré sur des étiquettes imputrescibles portant les

informations suivantes : commune et nom du site, numéro de structure et d'US, date de découverte et nom du fouilleur, le numéro d'isolat éventuel, la parcelle et la matière (identifiée par les trois premières lettres du matériau à savoir CER pour céramique, FAU pour faune, OSH pour os humains, etc.). Le mobilier, sur le terrain, a été conditionné par type de matériau.

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