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Le troisième standard utilisé pour modéliser l’impact des pollutions et des

compensa-tions des auto-interférences, est le standard LTE basé sur une modulation OFDM, dont

le paradigme repose sur la transmission d’un bloc constitué d’informations modulées sur

des porteuses orthogonales, et espacées d’un écart fréquentiel ∆f. On considère alorsnRe

le nombre de porteuses d’informations en parallèle. La mise en forme OFDM est

carac-térisée par le nombre de porteuses totales, nFFT qui est supérieur ou égal au nombre de

porteuses d’information. La différence entre ces deux paramètres induit le nombre de

por-teuses remplies de 0. Par convention, les porpor-teuses nulles sont placées de chaque côté du

spectre (permettant de garantir un bas niveau de puissance émis en dehors de la bande

d’intérêt) ainsi qu’à la porteuse centrale, qui est à la fréquence nulle en bande de base.

Chacune des porteuses est constituée d’une séquence binaire mise en forme par une

modulation quelconque (dans notre cas, on considère une modulation QPSK classique),

et l’opération qui consiste à placer les séquences QPSK sur les porteuses orthogonales se

fait par l’intermédiaire d’une étape de FFT inverse. En conséquence, un symbole OFDM,

constitué des symboles QPSK ak (valant 0 si la porteuse n’est pas allouée) aura la forme

discrète suivante :

x(m, q) =

n

FFT

−1

X

k=0

ak(m)e2

nFFTkq

, q= [0· · ·nFFT−1], (A.3)

oùm désigne l’indice du symbole OFDM considéré, constitué denFFT points indexés par

la variable q.

L’étape inverse, qui permet à partir du symbole QPSK de récupérer les nRe symboles

QPSK utiles, est réalisée par une étape de FFT. Cette opération est bijective et permet

la récupération des symboles initiaux (en absence d’influence du canal ou d’interférences).

Par ailleurs, dans l’objectif de ne pas avoir d’interférences entre deux symboles OFDM

successifs, et de conserver l’orthogonalité entre les porteuses (en maintenant une

convo-lution circulaire), on ajoute un préfixe cyclique à chaque symbole OFDM, qui consiste à

recopier la fin du symbole au début. Le synoptique global de la chaîne est représenté sur

la figure A.7.

NC symboles

QAM Zero-padding

IFFT sur

N points

Insertion

Préfixe

Cyclique

Symbole

LTE

Symbole

LTE

Retrait

Préfixe

Cyclique

FFT sur

N points

Retrait du

zéro-padding

NC symboles

QAM

Figure A.7 – Synoptique de la mise en forme et du décodage d’un signal OFDM

En conséquence, la mise en forme d’un signal selon le standard LTE est paramétrée

par les différentes grandeurs suivantes :

Le nombre de porteuses d’information, noté nRe,

La taille de la FFT, notée nFFT. Cette taille est supérieure ou égale au nombre de

porteuses d’information, et les porteuses non allouées (si nFFT > nRe) sont remplies

de 0. Par convention, dans notre cas, on aura toujours nFFT > nRe et la porteuse

située à la fréquence nulle n’est pas allouée.

La taille du préfixe cyclique, nommé nCp

Dans le cadre de cette thèse, on sera amené à travailler sur des signaux OFDM de

paramètres variables, dont les valeurs sont issues de la norme LTE qui a donné lieu

au standard de communication de quatrième génération. Si on considère uniquement ici

les paramètres de la couche physique, on présente les valeurs prises par les différents

paramètres pour les 6 différentes bandes des signaux LTE dans le tableau A.1.

Bande

Passante

20

MHz

15

MHz

10

MHz 5 MHz 3 MHz

1.4

MHz

Fréquence

d’échantillonnage

(MHz)

Fe 30.72 23.04 15.36 7.68 3.84 1.92

Taille FFT nFFT 2048 1536 1024 512 256 128

Nombre de

sous-porteuses nRe 1200 900 600 300 180 72

Taille

préfixe-cyclique ncp 144 108 72 36 18 9

Démonstrations associées au

suppresseur de Spur

B.1 Performance asymptotique en présence de

déca-lage de fréquence et de bruit de phase

Cette appendice a pour objectif de démontrer l’expression théorique de la performance

du suppresseur numérique de spur, en présence d’imperfections (décalage de fréquence, et

bruit de phase modélisé par un modèle Brownien). Les performances sont présentées en

(3.19).

On rappelle que les performances asymptotiques sont définies par le Rapport Signal

plus Bruit sur Interférence (RSBI), qui permet de définir uniquement les performances

de l’étage de compensation, sans prendre en compte les contributions annexes (tel que

le bruit additif par exemple). Il s’exprime comme le rapport entre l’erreur quadratique

moyenne [définie à partir de (3.7)]Pǫ

spur

et la puissance du signal bruité σ2

x

b

(xb(n)centré),

comme le stipule (3.8) :

RSBIcomp=−10 log10

spur

σ2

x

b

. (B.1)

Le calcul des performances nécessite l’introduction de deux grandeurs associée à

l’al-gorithme LMS :

– Le coefficient optimal wopt(n) qui annule parfaitement la spur à chaque instant,

introduit dans (3.10),

– Le désalignement qui exprime l’écart entre le coefficient récursif estimé par

l’algo-rithme LMSw(n), et la solution optimale. Ce coefficient est notév(n)et est introduit

dans (3.15).

Le problème du calcul de la performance asymptotique de l’algorithme LMS est alors

équivalent au calcul du désalignement quadratique moyenPv via l’expression (3.18), dont

on rappelle l’expression ci-dessous :

RSBIcomp=−10 log10

B2Pv

σ2

x

b

. (B.2)

On rappelle les hypothèses réalisées dans la partie 3.2.3.1 :

161

⋆ Le décalage de fréquence δω ≪1,

⋆ La variance du bruit d’état du bruit de phase σ2

ξ ≪1,

⋆ Le signal utile bruité xb(n) est supposé blanc, gaussien, et de variance σ2

x

b

, et de

moyenne nulle.

Au vu de ces hypothèses, l’expression récursive du coefficient optimal wopt(n), introduite

dans (3.11), peut être approchée par

wopt(n+ 1)≈wopt(n) +wopt(n)[jξ(n) +jδω]. (B.3)

Le calcul du désalignement quadratique moyen se fait par l’intermédiaire de son

ex-pression récursive. En effet, du fait de la définition dev(n)(3.15), de l’expression récursive

de la mise à jour du coefficient w(n) (3.23), et de (B.3), on a

v(n+ 1) = w(n+ 1)−wopt(n+ 1)

= w(n) +µu(n)xb(n)−µB2v(n)−wopt(n)

−wopt(n)[jξ(n) +jδω]

= [w(n)−wopt(n)] +µu(n)xb(n)]

−µB2v(n)−wopt(n)[jξ(n) +jδω]

= (1−µB2)v(n) +µu(n)xb(n)−wopt(n)[jξ(n) +jδω] . (B.4)

La mise à jour du LMS qui est une méthode de gradient stochastique implique que la

séquence des v(n)est une séquence blanche. En supposant la décorrélation entre le

désali-gnementv(n), le signal bruité xb(n), et le bruit d’état du bruit de phase ξ(n), l’expression

du désalignement quadratique moyen montre une dépendance entre le désalignement et

l’évolution du coefficient optimalwopt(n). Par ailleurs, via (3.11), on a|wopt(n)|2 = AB

22

, et

on obtient donc

E[|v(n+ 1)|2] = (1−µB2)2E[|v(n)|2] +µ2B2σx2

b

+ A

2

B2(σ2ξω2) +δω(1−µB2)E[|v(n)wopt(n)|] . (B.5)

Par construction, le désalignement quadratique moyen s’exprime à partir deE[|v(n)|2],

et asymptotiquement on a Pv =E[|v(n)|2] =E[|v(n+ 1)|2]. En conséquence,

Pv = (1−µB2)2Pv+µ2B2σx2

b

+ A

2

B2(σ2ξω2) +δω(1−µB2)E[|v(n)wopt(n)|]. (B.6)

Elle est donc fonction des différents paramètres du problème, et notamment des

para-mètres des imperfections, et fonction du terme E[|v(n)wopt(n)|]exprimant la dépendance

entre le filtre optimal et le désalignement qu’il faut exprimer analytiquement.

Il est nécessaire à cet endroit de procéder à une séparation entre la partie réelle et la

partie imaginaire, ce qui alourdit les notations. On peut alors montrer que l’expression

du coefficient E[|v(n)wopt(n)|]se met sous la forme

E[|v(n)wopt(n)|] = 2δωA

2(µB2δ2

ω−δ2

ω+µB2)

B2(µ2B4δ2

ω−2µB2δ2

ω+µ2B4) . (B.7)

Pour arriver à ce résultat, il faut exprimer le module en linéarisant le produitv(n)wopt(n).

On montre alors que le terme s’exprime à partir de E[|vQ(n)woptI(n)|]E[|vQ(n)woptQ(n)|]

et de (ou •I et •Q dénotent respectivement la partie réelle et imaginaire de la grandeur

considérée). En utilisant les relations de récurrence ( à partir des expressions associée à la

partie réelle et la partie imaginaire de v(n)), et de wopt(n)), on obtient alors un système

d’équations linéaires dont la solution donne (B.7).

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