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Stabilité du point de repos par résistance d’émetteur

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L’étude porte sur le comportement du montage de la figure ci-dessous en fonction de la température.

RB2

Q1

VCC

20 V

RE

470 RC

1.5k RB1

100k

Le transistor, de type 2N1711 (βtypique =150), possède les caractéristiques constructeur

(

T C

)

W

Ptot A≤25° max =0.8 , TJ =200°C

max , R CW

thJA =220° / , R C W

thJB =58° / Etude du régime continu

1. En supposant IB<<IC et VBE <<VCE, écrivez que la puissance Pd dissipée dans le transistor, satisfait à la condition dPd dIC =0 et déduisez le point de repos correspondant et la valeur de la résistance

B2

R nécessaire pour polariser correctement le transistor (VBE 0.6V

0 ≅ ).

2. En prenant comme valeur de température ambiante TA=25°C, calculez la température TJ de la jonction.

Stabilité en température

3. Dans le cas général, écrivez IC =

[

β(T),VBE(T),ICBO(T)

]

.

4. Déduisez les facteurs de stabilité SI =∂ICICBO , SV =∂ICVBE , Sβ =∂IC ∂β.

5. Evaluez dans le cas du montage dIC dT et dVCE dT sachant que, pour le silicium, le fabricant indique dVBE dT ≅−2.5mVC, dβ

(

βdT

)

≅0.5%/°C, dICBO

(

ICBOdT

)

≅11%/°C et

nA

ICBO =1 à 25°C.

Corrigé

Etude du régime continu

1. Expression de la puissance dissipée

⎪⎪

⎪⎪

+

= +

=

+ +

=

+ +

=

CBO E C

C B E

E E CE C C CC

E E BE B B B

I I I

I I I

I R V I R V

I R V I R V

α

avec CC

B B

B

B V

R R V R

2 1

2

= + ,

2 1// B

B

B R R

R =

RE

RB1

VCE

RC

+VCC

VBE

IC

IB

RB2

VB

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et ICBO courant de fuite de la jonction base-collecteur polarisée en inverse (dérive thermique).

Les deux jonctions présentées par le transistor produisent une résistance au passage des courants, d’où une puissance dissipée en chaleur. La traversée du courant IC à travers la jonction base-collecteur, aux bornes de laquelle existe la tension VCB, produit une dissipation de puissance égale à VCBIC. De la même façon, la puissance dissipée dans la jonction base-émetteur vaut VBEIE. La puissance dissipée dans le transistor s’écrit

(

CB BE

)

C BE B CE C CE C

B BE C CB E BE

d V I V I V I V V I V I V I V I

P = + = + + = + ≅ car IB<<IC et VBE <<VCE. La puissance transformée en chaleur dans le transistor est presque intégralement dissipée par la jonction base-collecteur dont le courant de fuite ICBO varie en fonction de la température.

En considérant que IEIC (β >>1) dans l’équation de la maille de sortie,

( )

[

CC C E C

]

C

d I V R R I

P ≅ − + d’où =0

C d

dI

dPVCC =2

(

RC+RE

)

IC

cinquième équation du système linéaire dont les cinq inconnues sont

, 2

, ,

, C E CE B

B I I V R

I .

La puissance dissipée passe par un maximum au point de repos (fonction parabolique)

(

R R

)

mA

I V

E C

CC

Co 5

2 ≅

≅ + et V V

I R R V

VCE CC C E C CC

o

o 10

) 2

( + = =

≅ .

Ces expressions, respectivement ordonnée et abscisse du point de repos dans le plan de sortie du transistor, montrent une polarisation en classe A (au milieu de la droite de charge statique). En ce point, il y a le meilleur effet de stabilisation possible du courant collecteur en fonction de la température. En effet, à une variation de IC correspond une variation minimale de Pd (sommet de la parabole). Il paraît donc souhaitable de polariser le transistor au milieu de la droite de charge à condition, bien sur, de pouvoir dissiper la puissance maximale

(

RV R

)

mW

P

E C

CC

d 50

4

2

max

= + (<< 800 mW).

En considérant IEIC, la maille d’entrée s’écrit

C E BE C B CC B

B I V R I

R R V

R ≅ + +

1 β

⇒ ≅ Ω

≅ + k

I R V

I R R V

o o o

C B CC

C E BE

B 18

1 β

et RB ≅22k

2 .

2. Calcul de la température TJ

La puissance maximale que peut dissiper un transistor, pour une température ambiante déterminée, est une constante qui dépend des dimensions géométriques du transistor

thJA A J

d R

T

P =T − (approche linéaire)

avec TJ température de la jonction (TJ =200°C

max ), TA température ambiante (TA=25°C),

thJA

R résistance thermique jonction-ambiant (R C W

thJA =220° / ).

A remarquer que la formule satisfait les données constructeur W R

T P T

thJA A J

tot max 0.8

max − ≅

= .

La température de la jonction vaut TJ TA Rth Pd C

JA = °

+

= 36 .

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Il est possible d’avoir une approche de la température du boîtier TB en considérant la résistance thermique jonction-boîtier (R C W

thJB =58° / ), soit TB TJ Rth Pd C

JB ≅ °

= 33 .

L’utilisation d’un radiateur permettrait d’augmenter le pouvoir de dissipation du transistor,

RA

R résistance thermique boîtier-radiateur,

thRA

R résistance thermique radiateur-ambiant.

La somme des résistances thermiques serait alors de valeur plus faible que la résistance thermique

thJA

R du transistor seul.

Stabilité en température

3. Expression de IC

(

β,VBE,ICBO

)

Le courant collecteur est fonction d’un ensemble de variables physiques dépendantes de la température

4. Calcul des facteurs de stabilité

Ces facteurs sont les mesures de la stabilité de la polarisation du transistor. Ils sont définis comme le rapport d’une variation ∆IC du courant collecteur due à une variation de température, à la variation correspondante d’une des fonctions suivantes ICBO(T), VBE(T), β(T), les autres variations étant nulles, d’où ∆IC =SIICBO+SVVBE +Sβ∆β.

Pour des variations suffisamment faibles des variables fonctions de la température, la relation au

premier ordre est utilisée β

β d

Il faut souligner que cette approche mathématique par les dérivées partielles est une approche linéaire de phénomènes fortement non linéaires. Les facteurs s’écrivent alors :

( )( )

Ces trois facteurs de stabilité du montage doivent simultanément avoir des valeurs les plus faibles possibles. Les trois expressions ayant même dénominateur, on se contentera de rendre possible l’inégalité suivante RB<<

(

β+1

)

RERB représente le pont de base et

(

β+1

)

RE l’impédance

ramenée à l’entrée par la contre-réaction.

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Deux cas extrêmes peuvent être envisagés : - montage base commune RB =0 ⇒ SI =1,

E

V R

S ≅− 1 , 2

β βCo SI

- montage émetteur commun RE =0 ⇒ SI =β+1,

B

V R

S =− β ,

β Cβo SI

Le pire cas correspond au montage émetteur commun qui est le plus souvent employé.

5. Dérive du point de repos

Ces facteurs de stabilité permettent de calculer les variations du point de polarisation quand la température varie.

( )

⎪⎪

⎪⎪⎨

+

+ +

= +

+

=

dT R dI dT R

dV

dT S d

dT S dV dT I I dI dT S S d dT S dV dT S dI dT dI

C E C CE

BE V CBO

CBO CBO I BE

V CBO I C

β β β

β β

β

d’où

( )

⎪⎪

⎪⎪⎨

°

≅ +

≅ +

+

C dT mV

R dI dT R

dV dT A dI

C E C CE C

/ 19

4 . 9 10 16 . 5 10 24 . 4 10 45 .

3 9 6 6 µ

L’application numérique montre que l’influence du courant de fuite ICBO est négligeable à une température raisonnable et que les variations sur VBE et β jouent un rôle fondamental. Sans résistance d’émetteur, la dérive aurait été cinq fois plus importante.

En conclusion, la présence d’une résistance d’émetteur diminue la fluctuation du point de repos dans le plan de sortie IC

( )

VCE du transistor.

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