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1. Les sources de pollution de l’air extérieur (atmosphérique)

La pollution atmosphérique est définie, selon l’OMS, comme étant « limitée aux situations où l’atmosphère extérieure ambiante contient des matières dans des concentrations telles qu’elle est nocive pour l’Homme et son environnement » (57). Elle est soit d’origine naturelle, soit d’origine anthropique, résultant d’activités humaines.

1.1 Origine naturelle

Le premier secteur concerne les éruptions volcaniques. Elles peuvent émettre des métaux lourds, des oxydes de soufre et des particules en suspension dans l’air mais aussi diminuer le rayonnement solaire par un abaissement de température (58).

La végétation est une seconde source naturelle. Les plantes produisent à la fois du pollen, pouvant altérer les fonctions respiratoires, et des composés organiques volatils tels que les acides carboxyliques et les terpènes (58).

La troisième source d’émission de polluants est l’océan. En effet, il émet des substances toxiques comme le sulfure d’hydrogène (H2S) induisant une transformation de composés

(dioxyde de carbone) dans l’atmosphère (58).

La quatrième source naturelle concerne l’érosion éolienne des sols, que l’on peut rencontrer en zone désertique. Elle peut être source de particules grossières (PM10) (58).

Les animaux, tels que les ruminants, sont une cinquième source. Ils génèrent du méthane et des composés produits par fermentation comme des acides organiques et des alcools (58). D’autres sources existent, mais sont moins conséquentes que celles décrites précédemment. On peut retrouver les feux de forêts (58) qui émettent des particules en suspension et des hydrocarbures aromatiques polycycliques dus à la combustion incomplète du bois. La foudre produit des oxydes d’azote pouvant altérer les voies respiratoires. Les zones humides, telles que les marais et les lacs, génèrent du méthane participant à l’augmentation de l’effet de serre (58).

1.2 Origine anthropique

Les sources anthropiques sont présentes sous deux formes : stationnaire ou mobile.

1.2.1 Les sources stationnaires

Les sources stationnaires ou fixes se réfèrent à une source d’émission qui ne se déplace pas ; on parle également de source ponctuelle.

Le premier secteur comprend l’industrie de l’énergie. Il regroupe le vent, les combustibles fossiles, la biomasse et l’uranium. Ce secteur émet principalement des oxydes de soufre, d’azote et de carbone, des métaux lourds et des matières particulaires (58).

Le deuxième secteur correspond aux industries manufacturières. Les polluants générés par ces industries, comme les particules en suspension, proviennent des procédés industriels, des matériaux employés et de la taille de l’industrie (58).

Le troisième secteur se réfère à l’agriculture. En effet, les polluants générés par ce domaine sont des engrais azotés, des pesticides, des déjections d’animaux, du méthane et des oxydes de carbone (58).

Le quatrième secteur se rapporte aux déchets. Selon leur nature, les polluants générés sont des particules en suspension, des oxydes de soufre, des oxydes de carbone, des oxydes d’azote, des métaux (58)…

Le dernier secteur est lié aux activités domestiques. On y trouve la fumée de tabac ainsi que le chauffage au charbon ou de biomasse.

De nombreuses actions sont mises en place pour réduire au maximum les émissions des polluants. Il faut donc en priorité favoriser des technologies non polluantes limitant les émissions de cheminées industrielles, étendre l’utilisation de combustibles à faibles émissions et de sources d’énergies renouvelables sans induire de combustion, participer au recyclage des déchets (53)…

1.2.2 Les sources mobiles

Les sources mobiles de pollution de l’air (Figure 31) (59) se réfèrent à une source capable de se déplacer par ses propres moyens. Elles impliquent la catégorie des transports (58). Elles regroupent l’utilisation des combustibles fossiles par les véhicules lourds et légers, le train, le bateau et l’avion. Les principaux polluants émis sont les oxydes d’azote, le monoxyde de carbone, les matières particulaires et les composés organiques volatils (60).

Des dispositifs sont instaurés pour réduire la pollution liée à ce secteur : l’utilisation de véhicules diesel à usage industriel plus écologiques ainsi que des véhicules et des carburants à faible teneur en soufre, l’utilisation des transports en commun (53).

Figure 31 : Représentation des principales sources de particules dans l'air ambiant (59)

2. Les sources de pollution de l’air intérieur

Les sources de pollution de l’air intérieur (Figure 32) (61) sont très variées et peuvent être classées en différentes catégories. On peut retrouver l’ameublement, les activités et habitudes de vie (fumée de tabac, appareils à combustion pour la cuisson, produits d’entretien), les bâtiments (comprenant les matériaux de construction, les systèmes de combustion à combustible pour le chauffage, les garages attenants), l’humidité, la moisissure, les allergènes, les assainisseurs d’air, l’environnement extérieur (62).

Figure 32 : Les principales sources de pollution de l'air intérieur (61)

Après la fumée de tabac, la consommation de combustibles domestiques est une des sources les plus nocives pour l’Homme (63). Plus de trois milliards de personnes emploient encore des sources de combustibles solides comme le charbon de bois. Dans les pays développés, ces systèmes sont principalement utilisés pour se chauffer (bois, kérosène, biomasse), ce qui dégrade la qualité de l’air domestique (63).

Une autre source de pollution, non négligeable, de l’air intérieur est la moisissure. La présence de microorganismes biologiques dans l’environnement intérieur est due à l’humidité et à une mauvaise ventilation des habitations (64). L’excès d’humidité est un facteur de risque favorisant la croissance de moisissures dans les bâtiments. L’inhalation des spores de moisissure altère la santé des humains. Par exemple, des infections pulmonaires peuvent être provoquées par la présence d’espèces de type Aspergillus. De plus, la moisissure produit des allergènes, facteur déclencheur de l’asthme (64).

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