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DISCUSSION

X. Les solutions préventives

partage offre la possibilité d’évoquer, pour ceux qui le souhaitent, les difficultés professionnelles et d’éviter que des situations difficiles d’un point de vue relationnel ne se transforment en problème personnel.

♦ Apprendre à travailler en équipe

L’établissement de relations d’entraide avec ses collègues permet de constituer une forme de réseau de soutien, d’échange, où on peut défouler ses frustrations professionnelles. Il est intéressant de mentionner également que c’est la cohésion du groupe qui permet d’améliorer le sentiment d’efficacité professionnelle. L’importance du travail en équipe est donc soulignée par ceci, d’où tout l’intérêt de savoir faire émerger l’âme d’une équipe en s’appuyant sur des valeurs et objectifs communs. La création d’une charte de l’équipe permet de définir ces bases essentielles et de contribuer à prévenir le burnout.

Elle nous permet de nous concentrer sur notre corps, ce que nous faisons rarement au cours des journées chargées de travail. Elle nous apprend de nouveau à respirer correctement, à prendre conscience de notre voix, notre colonne vertébrale, notre cou, notre diaphragme, notre abdomen, nos épaules, nos jambes, nos pieds, toutes ces parties du corps ayant des fonctions différentes et essentielles, souvent négligées par l’individu occupé. Il faut d’abord prendre soin de soi pour pouvoir soigner les autres. [15]

1.2. Stress Management

Il existe de nombreux types de techniques de gestion du stress, mais chaque technique est unique. Pour certaines personnes, relaxation, méditation ou yoga. Pour d'autres, tout ce qui demande de la créativité est aussi un bon remède: la musique, la peinture, l'écriture, etc. Parfois, il est bon d'en parler, car c'est devenu un acte symbolique dans le langage humain. Parfois, il suffit de dévoiler ses faits par des méthodes instinctives (rire, pleurer). À terme, l'objectif est de permettre aux individus de supporter cette pression et de mener leur vie quotidienne normalement.

« Si le sourire est contagieux, le rire, c’est la santé »

L’humour est l’antithèse même du stress. Le travail a beau être une chose sérieuse, rien n’empêche pourtant de rire. Physiologiquement, le rire diminue la production de cortisol et procure un sentiment de bien-être immédiat. Il augmente la température corporelle, la sécrétion d’enzymes protégeant des ulcères gastriques, et favorise l’oxygénation des tissus. Il provoque une augmentation de la production d’endorphines. Une bonne période de rire procure deux heures de sommeil et un bon fou rire vaut dix minutes de relaxation totale ! Le rire permet plus d’échanges respiratoires, facilite l’oxygénation du sang et libère les poumons, stabilise les battements cardiaques et diminue la pression artérielle, provoque une relaxation musculaire, détend le visage, l’abdomen, les bras et les jambes. Le rire dissipe les tensions et les inhibitions, permet d’abandonner temporairement la logique, la rigidité, le trop sérieux. Le rire renforce l’efficacité du système immunitaire, augmente le nombre de globules blancs dans le sang. Les

personnes dotées d’un bon sens de l’humour sont moins souvent malades et elles se rétablissent plus rapidement. En nous amenant à voir nos problèmes d’un autre œil, il nous permet de prendre le recul nécessaire pour trouver une solution. L’humour stimule la créativité et fait naître de nouvelles idées. Il peut nous aider à aborder les problèmes avec une approche novatrice. Et l’humour est un art qui s’apprend. Nous ne naissons pas avec le sens de l’humour, mais nous apprenons à savoir comment nous voulons percevoir la réalité. L’humour renforce l’esprit d’équipe : il fait éclater les stéréotypes et favorise un sentiment de cohésion au sein du personnel. Il crée des références communes qui rappellent aux individus qu’ils font tous partie de la même équipe. Et les équipes qui rient ensemble travaillent bien ensemble. [66, 67, 69]

1.3. Assistance téléphonique

L'assistance téléphonique est un service d'accompagnement psychologique et de conseil anonyme et gratuit. Elle a également obtenu de réels succès dans d'autres situations (violences conjugales, harcèlement, patients séropositifs, etc.). Au profit des soignants, des pays comme la France l'ont mis en place.

2. Sur le plan collectif

2.1. Formation continue

Les médecins participants à la formation médicale continue font tenir leurs connaissances à jour. L'acquisition de connaissances est déjà possible par Auto-amélioration de l'accomplissement professionnel. Mais cela signifie aussi une nécessité, car la médecine continue ne cesse de se développer à grande vitesse. Le manque de connaissances et de compétences devant les patients deviendront ainsi une source de stress.

2.2. Groupes Balint

Les groupes Balint ont été introduits par le médecin et psychanalyste hongrois Michael Balint. Les groupes ne dépassent pas quinze participants et sont animés par un psychiatre, psychanalyste ou un psychothérapeute. Le travail est principalement centré sur la relation

un médicament. Il doit apprendre à se prescrire à la bonne dose, sinon la survenue d’effets secondaires est possible. L’objectif de Balint était par ailleurs de mieux former les professionnels de santé face aux problèmes psychologiques rencontrés au cours de leur travail, après avoir constaté l’échec des cours magistraux dans ce domaine. [4] Les participants à des groupes Balint acquièrent de l’assurance, ainsi qu’une capacité d’écoute et de compréhension très bénéfique pour leur exercice professionnel.

2.3. Les groupes de pairs

En 1987, la société française de médecine générale a introduit des groupes de pairs. Ils représentent une méthode de formation, mais Il permet aussi aux médecins d'analyser leurs pratiques en les confrontant avec les conduits de Leurs collègues et les données scientifiques.

L'objectif est Améliorer la qualité des soins prodigués aux patients, mais aussi Briser l'isolement, apaiser et renforcer l'identité professionnelle, Afin d'éviter le burn-out. [76]

3. Sur le plan organisationnel

3.1. Enseignement

La majorité de nos participants (80,5%) ont déjà entendu parler du burnout.Tandis que (19.5%) devraient donc connaitre ce syndrome et ses conséquences. Il faudrait également insister sur l’importance de se soigner et de considérer ses propres sentiments. Apprendre aux résidents en traumatologie-orthopédie comment améliorer leur relation avec le malade, par des cours de psychologie par exemple, pourrait avoir un effet bénéfique sur leur future pratique.

3.2. Organisation du travail [49]

Les modalités de travail ont un impact important sur la prévention de l'épuisement professionnel. Bien qu'il puisse y avoir des circonstances particulières, le burn-out est aussi une affaire collective. En réduisant les facteurs de stress associés aux dysfonctionnements organisationnels, nous permettons aux personnes directement responsables du patient de faire ce qu'elles peuvent ; c'est pourquoi la connaissance du burn-out ne doit pas être laissée aux seuls soignants. Au-delà de la gestion hospitalière, toute l'organisation administrative de

l'hôpital doit également être sensibilisée à cette problématique : le système, la politique et le droit jouent un rôle important dans la réduction de ce phénomène. Dès lors, des mesures organisationnelles semblent indispensables, telles que :

- L’amélioration de la protection sociale des médecins ;

- La reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel comme maladie professionnelle ; - L’instauration d’une prise en charge psychologique dédiée aux professionnels de santé ; - L’instauration de l’arrêt de travail de courte durée en cas de burnout.

La prise en charge consiste également à développer des structures d’écoute, d’accompagnement, ainsi que des consultations spécifiques et adaptées. Elle nécessite le développement de dispositifs d’aide juridique, de protection et de répression face aux atteintes à la sérénité professionnelle.