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La situation des groupes vulnérables 1 Les enfants en situation difficile

Les transports

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3.8. La situation des groupes vulnérables 1 Les enfants en situation difficile

Leur situation est principalement caractérisée par :

- l’absence d’un système d’information sur les enfants mendiants et les talibés ; - la démission des parents dés qu’ils confient leurs enfants aux marabouts ; - le manque de suivi de l’éducation des enfants qui mendient ;

- l’absence de structures d’appui aux daaras en vue d’un renforcement des capacités de prise en charge des talibés ;

- les difficultés d’insertion économique des talibés majeurs ayant épuisé l’enseignement du coran.

3.8.2. Les jeunes

Les principales contraintes

Les foyers de jeunes sont sous équipées ne répondent pas aux attentes des cibles. En milieu rural, le sous emploi, le chômage et l’absence d’infrastructures d’épanouissement fonctionnelles constituent les facteurs favorisant l’exode vers les zones urbaines où une occupation économique est espérée. Tambacounda est la principale zone d’accueil. Le personnel et les structures d’encadrement font défaut pour pouvoir orienter les jeunes vers les activités de développement durable. En outre, on note une insuffisance des structures de formation et un faible accès des jeunes filles aux structures de formation.

Les principales contraintes

Pour ce groupe cible, les principaux problèmes sont les suivants : - l’exclusion précoce des salariés du monde du travail ;

- la difficulté dans la prise en charge médico-sanitaire surtout pour les interventions chirurgicales (quasi inexistence de mutuelles de santé);

- la fréquence des affections chroniques (hypertension), diabète, insuffisance rénale, cataracte ;

- l’insuffisance du personnel de santé spécialisé dans la prise en charge des maladies du 3ème âge notamment en gériatrie ;

- la non intégration dans les structures sanitaires des soins gériatriques de base . 3.8.4. Les personnes handicapées

Le principal problème de ces personnes est leur difficulté de s’insérer dans les circuits économiques. En effet, il n’y a pas dans la région de structures de formation adaptées qui prennent en compte leur spécificité. Par ailleurs, on peut noter pour ce groupe :

- la non maîtrise du nombre de personnes handicapées ;

- la difficulté d’accéder à certains édifices publics par le type d’architecture qui n’a pas intégré la spécificité de certains handicapés ;

- le coût élevé des appareils.

3.8.5. Les personnes détenues

Dans le cadre du respect des droits de l’homme, ce groupe cible mérite une attention particulière pour mieux prendre en charge leurs préoccupations qui se résument à l’amélioration de leur séjour carcéral du point de vue hébergement, restauration une réussite de leur réinsertion sociale.

3.8.6. L’analyse du groupe cible femme 3.8.6.1. L’analyse de la situation de la femme

Sur une population totale de 385.982 habitants (RGPH 1988), les femmes représentaient 51 %. Au niveau des départements de Bakel et Kédougou, la proportion des femmes est plus élevée; elle est respectivement de 52,4 % et 52,3 %.Dans le département de Tambacounda, les hommes sont plus nombreux que les femmes (50,2 % contre 49,8 % ).

Cette situation découlerait d’une émigration touchant principalement les hommes. Concernant la tranche d’age 20-59 ans, les femmes représentent 52% de l’effectif. Dans les départements de Bakel, Kédougou, et Tambacounda, la proportion des femmes dans cette tranche d’âge est respectivement de 56 %, 55 % et 49 %. Les principales caractéristiques de la situation de la femme au niveau régional sont les suivantes :

- la proportion des femmes polygames tourne autour de 55,4%, dénotant ainsi une large pratique de la polygamie dans la société qui touche dans une proportion plus grande les femmes âgées de 25 ans et plus ;

- l’âge moyen au premier mariage chez les femmes est de 16,8 ans contre 26,1 ans pour le sexe masculin, traduisant la précocité du mariage de la jeune fille. Cette moyenne varie à Bakel, à Kédougou et en milieu rural où il descend respectivement entre 13 et 14 ans. Cela a des conséquences néfastes sur le développement de la fille, sur sa santé en général et par conséquent sur sa productivité ;

- l’encouragement à la maternité : elle entraîne la rivalité des femmes à la procréation et celles qui ont le plus d’enfants sont les plus estimées du fait de la main-d’œuvre nouvelle. Cette situation entraîne la diminution de la productivité de la femme et une paupérisation de la famille ;

- l’analphabétisme touche 89 % des femmes contre 76,8% pour les hommes ;

- parmi les handicapés, 49% sont des femmes, représentant 3 % de la population totale féminine et dont prés de 20% sont des handicapées visuelles et 17 % des handicapées motrices.

Il est à noter que 12% des ménages sont dirigés par les femmes et cette situation est plus fréquents en ville qu’en milieu rural. La fréquence de ces ménages est le résultat d’une combinaison de phénomènes allant de pair avec la modernisation:

- augmentation du taux de divorce et augmentation de la fécondité illégitime poussant les filles mères à quitter la maison paternelle pour fonder leur propre foyer ;

- la différence d’âge entre les époux, ce qui en cas de décès du mari, fait des veuves des chefs de ménages ;

- amélioration du statut de la femme à travers l’accès progressif à des emplois modernes permettant à nombre de femmes de gagner leur vie sans dépendre de l’homme et de constituer ainsi leur propre ménage ;

- la diversité des règles de résidence patrilocale (quand l’épouse rejoint le mari ), matrilocale (quand le mari rejoint l’épouse ), néolocale ( quand le couple habite un logement en dehors de celui des parents ).Ces règles varient selon le groupe ethnique.

3.8.6.2.L’organisation des femmes

Sous l’impulsion du Ministère de la Famille et de la solidarité nationale, avec le concours des CERP, les femmes se sont organisées autour de différentes structures. En s’organisant, les femmes jettent les bases d’une solidarité entre elles et offrent un cadre d’appui et d’aide au développement. C’est ainsi qu’elles bénéficient de plus en plus du soutien des O.N.G, des programmes et de structures de financement (caisses locales ,CM,CNCAS etc.). Les structures les plus connues sont les suivantes :

- les groupements de promotion féminine, fédérés au niveau local, communal, départemental, régional et national ;

- les associations des femmes, les associations de jeunes femmes, les ententes inter villageoises, les organisations villageoises et les associations de base des producteurs.

3.8.6.3. Les principales activités des femmes

Sur une population active de 142.605, les femmes ne représentent que 26,2 % dont 92% en milieu rural. Les chômeurs constituent 7% de la population active féminine. On constate aussi que la proportion de la population féminine active est faible ; ceci semble être lié à une sous estimation découlant du classement de la femme au foyer comme inactive.Le taux brut d’activité se situe autour de 16,7%. En milieu rural et urbain, les taux sont respectivement de 18,2% et 8,8%. Selon la situation dans la profession, 62,4% sont des aides familiaux et 32,7% des indépendants.

Les femmes occupent généralement les secteurs d’activités économiques ci-après : - dans l’agriculture sous pluies, la division du travail fait intervenir les femmes dans des activités telles que le sarclage, le binage, la récolte etc.

- dans le maraîchage, elles s’adonnent à la construction des haies, à l’arrosage, à l’entretien et à la commercialisation des produits.

3.8.6.4 . Les principales contraintes : Elles concernent essentiellement :

- la difficultés d’accès au crédit, aux facteurs et moyens de production ; - la surcharge des travaux domestiques ;

- l’analphabétisme et le faible niveau de qualification professionnelle ; - la non maîtrise des maladies liées à la santé de la reproduction ; - les difficultés d’accès à la terre et à l’habitat.

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