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Introduction

Durant ces dernières décennies, la ville de Skikda a subi des transformations accompagnées par de profonds changements socio-spatiaux et d’une urbanisation accélérée. La ville se change et devient un terrain parfait à l’émergence de nouvelles modalités d’adaptation sociale et d’intégration urbaine. Elle s’étale dans tout les sens et regagne d’autres terrains d’une valeur agricole importante.

Le processus d’extension des territoires habités s’est accéléré et les prix du foncier flambent. La maison individuelle, qui a connu une demande croissante des habitants, participe fortement à ce développement urbain.

L’objectif de ce chapitre est mettre notre travail de terrain dans un cadre urbain plus large. Car nous s’y intéressons à l’étude du mode de vie en maison individuelle où nous avons pris comme cas d’étude un site localisé dans la périphérie ouest de la ville de Skikda.

Cette analyse permet de comprendre l’environnement global de notre site d’enquête et d’avoir des réponses à des questions que nous n’avons pas pu trouver à travers notre enquête sur terrain. L’objectif est de situer les familles et leurs maisons dans un environnement social et spatial plus large en se référant à l’entité territoriale de Skikda.

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Les caractéristiques de la commune de Skikda La situation administrative et géographique

La commune de Skikda occupe une situation assez centrale dans la partie nord de la Wilaya et couvre une superficie de 5 673 hectares avec une assiette urbaine d’environ 3 431 ha. La population est estimée d’environ 170 914 en 2008 soit 19,5% de la population totale de la wilaya (185

).

Skikda est limitée au nord par la Méditerranée, à l'ouest par la commune d’Ain Zouit, au sud par les communes d’El Hadaeik, et Hamadi Krouma, et à l'est par la commune de Fil Fila.

. Infrastructure et réseaux

. Des problèmes de circulation épineux au niveau de la ville

Face à la mer, et l’une par rapport à l’autre, deux collines (Bouyala et Bouabaz) marquent la partie nord de la ville de Skikda. Entre ces deux, une étroite vallée défile du sud au nord où se trouve le port, la gare ferroviaire et divers équipement publics (siège de la commune, banques, poste). Le développement du tissu urbain de cette partie nord, datant du début de l’ère coloniale, a laissé peu de place à la voirie. Seuls deux itinéraires parallèles assurant une liaison directe entre le sud et le nord ont été aménagés. Il s’agit de l’avenue Didouche Mourad, (11 m de large), accueillant le gros du trafic routier, de la rue Mohamed Salah D’Hili et son prolongement la rue Mahmoud Nafir (5,5 m).

Le reste de cette partie s’est développé en gradins sur les deux collines, les accès sont particulièrement contraignants. Les voies qui la desservent et celles menant aux hauteurs de Bouyala et Bouabaz. Elles sont généralement étroites et souvent très raides et sinueuses.

En effet, seuls les véhicules de petit gabarit y accèdent. En plus de la topographie accidentée de la ville, s’ajoute des coupures physiques imposées soit par la nature, soit par des choix économique (chemin de fer et complexe pétrochimique).

D’après ce qu’on a vu le relief et l’occupation de l’espace au fil du temps ont façonné le réseau de voiries .Celui-ci est particulièrement marqué par une orientation sud-nord. Les axes routiers transversaux sont sinueux et accidentés.

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Toutefois, dans la partie sud de la ville, le relief est moins accidenté. Par conséquent, le réseau de la voirie dispose des caractéristiques géométriques favorables. Ce qui lui permet de mieux gérer le trafic, à condition que son exploitation et son entretien soient assurés selon les règles de l’art.

La croissance des besoins en matière de déplacement induite par le développement de la ville de Skikda, n’a pas été accompagnée par une organisation et une exploitation appropriées des réseaux de transport et de la voirie. De ce fait, les conditions de circulation générale notamment dans la zone centrale se sont dégradées.

Le problème du transport dans la ville de Skikda était dénombré par la direction de transport. Dans ce cadre, une étude était confiée au bureau d’Etudes ESR ENGINEERING en Janvier 2012, visant la détection des problèmes du transport au niveau de la ville et de trouver des solutions convenables.

La direction du transport a noté les problèmes suivants : 1 - Problèmes relatifs à la circulation :

- Congestion et mauvaise lisibilité de certains carrefours ; - Absence de signalisation (horizontale et verticale) ; - Insuffisance des feux tricolores.

2 - Problèmes relatifs au stationnement : - Stationnement anarchique ;

- manque de parkings.

3 - Problèmes relatifs au transport de voyageurs : - Dysfonctionnement au niveau de certaines lignes ; - Absence de véritable réseau de transport ;

- Manque d'infrastructures d'accueil et de traitement de voyageurs. 4 - Problèmes relatifs aux déplacements piétons :

- Insuffisance de signalisation relative aux cheminements piétons ;

- Insuffisance de la prise en charges des flux piétons (manque de signalisation piétonne, manque d'espaces réservés, interférence avec les flux mécaniques…).

- Le problème de Skikda ne se pose pas par rapport à l'état du réseau uniquement, mais en difficulté de circulation. En effet la topographie de la ville en provoque d'énormes difficultés. la vitesse maximale enregistrée dans les artères du centre ville ne dépasse pas fréquemment les 10 Km/h.

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Concernant les voies qui relient la ville avec les wilayas limitrophes, la ville possède trois routes nationales (RN 3 / 44 et 43), et une voie ferrée desservant la ville et la relie avec les villes de l'Est Algérien.

 La RN 03 : relie Skikda à Constantine avec le passage par El- harrouch ;  La RN 43 : qui relie Skikda à Jijel en passant par Tamalous ;

- La RN 44 : qui relie Skikda à Annaba en passant par Azzaba.

Le réseau viaire est d’une longueur 180 km dont 140 km en voie unique. Il permet les échanges avec toute la région Est de l’Algérie

Des potentialités hydrauliques importante avec un réseau contraignant

Alimentés principalement à partir de deux grands ouvrages (Barrage de Zerdeza et Guenitra (125 Hm ᶟ), la distribution de l'eau potable dans la ville de Skikda se caractérise par un système étagé, équipé de stations de relevage.

 Un taux de perte dépassant les 35%.  Une efficience du réseau de 85%.

 Un déficit important en ouvrage de stockage.

 Une tendance à la ramification si les sens d'extension de la ville sont maintenus

 Une zone industrielle fortement consommatrice d'eau. plus de 5,7 Hmᶟ d'eaux sont prélevées annuellement à la ville.

Un réseau d'assainissement efficient

Le réseau d'assainissement est composé de deux systèmes séparative et unitaire caractérisée comme suit :

 Un état satisfaisant

 Une Longueur totale de 50 000 ml

 Les diamètres des conduites varient entre 0,3 et 0,7 mètre.  Un taux de raccordement dépasse les 88%.

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Points de rejets

A défaut de station d'épuration, le rejet des eaux usées se fait directement sans traitement dans les oueds (Saf Saf et Zeramna) et donc dans la mer. Nous avons :

 Un taux de couverture de 11,8 abonnés / 100 habitants alors que celui de la wilaya est de 3,16 abonnés / 100 habitants

 3 670 demandeurs non satisfaits (28% du total de la wilaya)

 Un taux de saturation presque au même niveau que celui de la wilaya (76,1% contre 75%)

. Réseaux énergétiques satisfaisants

Skikda est alimentée en électricité à partir de la centrale électrique située à la sortie Sud de la ville sur la RN 44. Le système de distribution est assuré par deux réseaux.

- Moyenne tension d'une longueur totale de 209 689 m dont 35 134 m souterrains et 174 555 aériens.

- Basse tension d'une longueur de 99 249 m dont 73 456 m aériens et 25 793 m souterrains.

En gaz la ville est alimentée à partir du Terminal situé au sud de la zone industrielle.

. Un service d'équipement faible et non approprie au pôle de Skikda

Le niveau d'équipement et de service de la ville de Skikda demeure faible et loin des besoins exprimés par les habitants de la ville ou de la wilaya ou encore de la région. Considérée comme la 3éme ville du nord est, Skikda est loin de pouvoir assurer de fonctions adaptées à son rang.

. Des problèmes d'environnement épineux

 Des rejets d'eaux usées non traités évalués à 17 812,92 m3 /jour (186

) et déversés directement dans les cours d'eaux et la mer.

 Des déchets solides d'origine domestique de l'ordre de 858 t / jour ou encore 312 950 t/ an (187

).

186 Maîtrise de la croissance urbaine de la ville de Skikda, ANAT Guelma p 09

187 Maîtrise de la croissance urbaine de la ville de Skikda, ANAT Guelma 1998 p 09

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 Des rejets d'eaux usées industrielles et chimiques en quantités importantes  Des déchets solides estimes à 173 646 kg/ jour (commune de Skikda 2009)  Des rejets gazeux nocifs d'origine pétrochimique.

 Manque des aménagements en espaces verts.

Par ailleurs, d'autres phénomènes affectent l'environnement de Skikda, il s'agit des inondations très fréquentes, des glissements de terrains, de l’érosion, ainsi que les risques et la pollution liée à l’implantation de la zone industrielle.

. Une structure urbaine marquée par des incohérences

Skikda est un espace organisé autour d'un centre qui s'identifie par rapport au style colonial. Ce noyau historique est caractérisé principalement par une désarticulation et incompatibilité fonctionnelle avec la périphérie.

Cette centralité concentre plus de 30% du total des commerces de la ville. Elle est le point de convergence de tous les axes routiers. Ceci accentue les problèmes d'accès.

L’importance accordée au centre de la ville a fait que la périphérie dépend étroitement cette centralité. Cette situation a engendré des problèmes urbains dont la ville souffre jusqu’aujourd’hui.

. Une croissance urbaine engorgée par des contraintes naturelles

La ville de Skikda occupe une position centrale dans le littoral de l'Est Algérien. Elle a une place privilégiée dans l'armature urbaine du nord-est, à cause de sa fonction portuaire et son rôle économique.

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Photo 01 : le port de Skikda

Fortement influencée par Constantine (rapports historiques et administratifs), elle est également en étroite relation avec l'autre métropole de l'Est qui est Annaba. D'ailleurs ce sont ces deux grandes villes qui partagent avec elle l'organisation de la région Est du pays.

En réalité, le chef lieu de wilaya tend à tourner le dos à son arrière pays. Ceci en raison des caractéristiques physiques et des spécificités locales des territoires constituants la wilaya.

« Le développement accéléré de son urbanisation, conséquence d'une forte immigration vers les unités et complexes industriels implantés dans l'aire du Grand Skikda, s'est fait et

continue de se faire sur des espaces qui s'étendent au delà de son périmètre ». (188

)

. Un cadre physique contraignant

Skikda se développe en grande partie dans la vallée du Saf-Saf et dans la basse Zeramna. C'est une région d'altitude moyenne possédant un relief accidenté. L'ensemble physique est fortement contrasté et donne une impression de grande complexité dans le détail.

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En effet Skikda s'organise autour de deux principaux ensembles :

1. Ensembles montagneux

Il est composé d'une série de montagnes appartenant au prolongement de la chaîne numidique constantinoise, dont les plus importants sont : Djebel M'siouane, Bouyala (160 m) et Boulakroud (238m). Cet ensemble, caractérisé par une forte pente (25%) couvre presque 1/3 de la commune. Ces montagnes se situent sur le coté ouest de la ville de Skikda. Tandis que, du coté est, on trouve Djebel Mouader (Bouabaz), avec une pente d’environ 15%.

Photo 02: l’ensemble montagneux : Boulakhroud et Bouyala (le côté ouest de la Ville)

2. L'ensemble des vallées (Saf-Saf et Zeramna)

Il couvre la moitié de la commune. Ce sont des terres alluviales constituant une débouchée sur la vallée de Saf-Saf. Ces terres agricoles ont été anéanties par l’urbanisation sauvage de la ville.

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Les deux ensembles constituent de véritables obstacles pour le développement de l'agglomération. Le premier, par son relief très accidenté et instable et le second par sa richesse des terres à haute valeur agricole.

Photo 03 : l'ensemble des vallées Zeramna

Depuis la réorganisation administrative qui a donnée naissance à la wilaya, la ville de Skikda était soumise à un accroissement démographique et des transformations socio- économiques (des années 70 et 80). Ce qui a engendré un développement urbain dépassant les capacités de la ville.

En effet, l’espace Skikdi est façonné par son contexte physique et historique. Chaque étape de son histoire d’urbanisation correspond une dynamique urbaine spécifique.

. Un développement démographique : un facteur important agissant sur la dynamique urbaine

Tableau 06: population urbaine en 2008

population en 2008 superficie Km²

densité

Hab / Km² Taux de

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communale agglomérée

170 914 156 225 52 3 287 99%

Source : PDAU intercommunal, Novembre 2011 Les résultats du PDAU intercommunal indiquent que la densité moyenne est très élevée (3 287 hab / km²). Skikda comporte une population agglomérée qui avoisine 169 410 habitants et occupe une assiette urbaine estimée de 3 431 ha avec un taux d’accroissement de 0,79 %. Seule la commune urbaine de Skikda abrite 19,5 % de la population totale de la wilaya.

Ce surpeuplement de la ville empêche le déroulement normal de la vie urbaine. Il génère des Les problèmes urbains énormes tels que la congestion, la crise de logement, la propagation de l’habitat illicite et bidonvilles, etc.

En corollaire, sur le plan spatial cette concentration urbaine se répercute sur le développement urbain souhaité et accentue les tensions sur le portefeuille foncier.

Il faut noter que cette augmentation de la population urbaine de la ville est due à plusieurs

facteurs. L’accroissement naturel et l’exode rural sont les principales causes. Ces deux facteurs sont déterminants dans la dynamique urbaine de la ville de Skikda.

Tableau 07: taux d’accroissement et Solde migratoire (1998-2008)

Localité Skikda

Taux d’accroissement 0,79%

Solde migratoire - 0,93%

Source : PDAU intercommunal, Novembre 2011

Après l'implantation de la zone industrielle sur son coté est, la ville Skikda a connu un exode rural très important. En effet, Sa population est passée de 60 782 habitants en 1966 à 148 000 habitants en 1998 (selon le RGPH 1998). Selon le recensement du 2008, la ville abrite une population d’environ 156 225habitants (tableau 08)

La comparaison de cette évolution avec celle des autres espaces de la wilaya donne lieu au constat suivant :

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Tableau 08: évolution de la population de la ville de Skikda

Dispersion Evolution de la population

RGPH RGPH RGPH RGPH RGPH RGPH 1966 1977 1987 1998 2008 Skikda (ville) 60 782 91 395 121 495 148 000 156 225 Commune de Skikda 62 456 102 800 130 880 160 120 170 914 Population totale de la wilaya de Skikda 328 253 466 900 662 510 829 887 898 680

Source : PDAU intercommunal, Novembre 2011+ ANAT Guelma

Autres caractéristiques de la population :

Une concentration non négligeable de population : 19,5% de la population de la wilaya et 40% de la population urbaine (189).

Un fort taux d'urbanisation : 91%, alors que celui de la wilaya ne dépasse pas les 53%.(190).

Un habitat composite

Le tableau suivant montre la répartition des logements occupés selon le type de construction en nombre et pourcentage :

189

Source : PDAU intercommunal, Novembre 2011

190

180

Tableau 09 : situation de l'habitat dans la ville de Skikda Caractéristiques de l'habitat en 2008

Parc des logements habités 27 867

Taux d'occupation par logement 5,9

Taille moyenne des ménages ordinaires 5,1 Les logements selon le type d'habitat

Immeuble 13 918 Maison individuelle 7 960 Maison traditionnelle 1 269 Habitat précaire 3 322 Commodité Cuisine 95,5% SDB 76,8% Toilette 95,4 %

Rattachement aux réseaux

Eau 88,6 %

Electricité 95,4%

Gaz naturel 69,3%

Egout 88%

Nb logement selon le nombre de pièces

01pièce 2 379 02 pièces 5 199 03 pièces 12 707 04 pièces 4 913 05 pièces 1 314 6 pièces et plus 1 187

taux d'occupation par pièce 2,1

Source : RGPH : 2008 En plus des résultats du tableau, nous avons :

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 Le parc logement à l’échelle de la commune comporte 35 428 logements (dont 5619 précaires), pour une population estimée de 170 137 habitants en 2010, (DPAT de Skikda).

 Un taux d'occupation par logement inquiétant 5,71 personnes par logement à réduire (DPAT 2010).

Présentation de la ville de Skikda dans le cadre de l’intercommunalité

L’objectif de cette partie est d’étudier la ville de Skikda dans une échelle plus large. Vu ce que nous avons constaté sur les difficultés urbaines à l’échelle de la ville et l’impossibilité de trouver des solutions à ce niveau. Il convient de chercher des solutions à l’échelle du groupement intercommunal. C’est la solution proposée par les décideurs locaux à travers l’élaboration du PDAU intercommunal (191

).

. La ville de Skikda et le groupement intercommunal, entre attractivité et désordre urbain

La situation géographique, le poids historique (ville millénaire), la dotation d’une zone industrielle de taille mondiale et la procuration de deux ports pétrochimiques et de marchandises, font de la ville de Skikda un pôle d’ordre régional.

La ville de Skikda exerce une attractivité par rapport aux communes limitrophes. Elles constituent le groupement intercommunal se trouvant dans les zones d’influence de la ville. Les communes de Hamadi Krouma, El hadaeik et Filfila sont des communes de nature rurale et sont soumises à l’influence de la ville de Skikda.

L’urbanisation des communes qui constituent le groupement intercommunal avec la ville de Skikda s’est effectué d’une manière autonome. L’absence des grands projets urbains et la rareté du sol urbain pour les recevoir a engendré un développement urbain déstructuré.

Cette situation est très remarquable dans la ville de Skikda qui se trouve devant différentes contraintes qui perturbent son développent urbain et empêchent les décideurs de la ville de trouver des solutions adéquates aux problèmes existants au sain de la commune.

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Révision du plan d’aménagement et d’urbanisme, groupement intercommunal : Skikda, Hamadi Krouma, Filfila »troisième phase : aménagement et règlement, rapport d’orientation, Novembre 2011

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Dans cette optique, les décideurs locaux ont introduit l’étude urbaine de la ville dans le cadre d’un groupement intercommunal (Skikda, Hamadi Krouma, EL Hadaiek, et Filfila). A ce propos, la révision (192

) du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) s’est réalisée à une échelle intercommunale.

Le PDAU est un instrument de planification à long terme, dans la mesure où il prévoit des urbanisations futures (15-20 ans). Il doit respecter les dispositions du SNAT, du SRAT et du PAW. D’autre part, les périmètres des POS à réaliser. Il constitue un guide de gestion et de prévision, pour les décideurs locaux (communes). C’est une programmation d’équipements et de structures, pour la ville ou l’agglomération et un zonage du territoire communal qui peut s’étendre à l’intercommunalité.

. Les caractéristiques des communes du groupement . La commune de Skikda

Située entre deux versants, limitée par la méditerranéen, au sud par des plaines agricoles, et la zone industrielle du coté est, la ville trouve des grandes difficultés pour son développement urbain en continuité avec le tissu existant. L’extension vers l’ouest s’avère très couteuses par rapport à la nature accidentée du site (plus de 165 mètre), ainsi que pour le coté est mais avec d’autres contraintes liés à la proximité de la zone industrielle et les risques qu’elle présente. Avec l’existence des terres à hautes valeurs agricoles, la débouchée vers le coté sud s’avère impossible.

Il est important de rappeler que l’agression des terres à hautes valeurs agricoles n’est pas un problème récent. Cet empiètement sur les terres agricoles s’est commencé il ya environ quatre décennies. L’installation de la zone industrielle, qui s’est faite sur environ 2000 ha de terre fertiles et à proximité de la ville. La nécessité de relier la zone à la ville était primordiale, la zone été dépossédée des équipements et services qui assure son autonomie.

Le changement de vocation agricole à une vocation industrielle a mis la ville des Skikda et son espace à des profondes mutations socio- spatiales. Le bouleversement démographique dû à l’accroissement naturel et l’exode rural n’était pas accompagné d’une planification spatiale pour répondre aux besoins de la population en matière d’habitat et équipements. Les conséquences de ces mutations sont jusqu’ aujourd’hui présentes. Elles constituent des enjeux

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Révision du plan d’aménagement et d’urbanisme, groupement intercommunal : Skikda, Hamadi Krouma, Filfila »troisième phase : aménagement et règlement, rapport d’orientation, Novembre 2011

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très lourds pour Skikda qui cherche à trouvé sa place d’une ville importante dans un monde d’ouverture du marché et de mondialisation.

Enfin on peut dire que la ville de Skikda se trouve devant une situation urbaine délicate à gérer à cause du site difficile et un poids démographique important. Par ailleurs, la possibilité de trouver des solutions urbaines à l’échelle de la ville devient très difficile. Donc, les solutions se résident dans les communes voisines.

. La commune de Hamadi Krouma

La commune de Hamadi Krouma se situe au sud-est par rapport à la ville de Skikda chef

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