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chances de ne pas pouvoir obtenir la précision requise sur a. Cet exemple justie clairement le principe général suivant [21] :

Principe 6 Le choix des surfaces d'appui doit permettre la réalisation directe des liaisons au brut.

2.9.3 Surfaces accessibles à l'outil

Il faut bien réaliser que le système d'appui et de serrage de la pièce dans une sous-phase donnée rend une partie de la pièce inaccessible à l'outil. Ainsi, lorsque la pièce de la gure 42 est posée sur sa surface 1, cette dernière et les surfaces situées sous elle sont inaccessibles. Pour pouvoir éventuellement les usiner, il faudra retourner la pièce. On a donc le

Principe 7 Pour chaque dénition d'appui, il faut repérer les surfaces acces- sibles et les surfaces inaccessibles à l'outil.

2.9.4 Dégrossissage et nition

Les passes de dégrossissage enlèvent de fortes épaisseurs et sont donc suscep- tibles de déformer la pièce pendant le travail. Il serait malheureux de détruire la qualité d'une surface nie par une passe de dégrossissage subséquente. C'est pourquoi on énonce encore le

Principe 8 Il convient, dans la mesure du possible, d'eectuer d'abord le dé- grossissage des diérentes surfaces avant de procéder à la nition.

2.10 Simulation d'usinage

2.10.1 Généralités

La simulation d'usinage est l'étude consistant à tracer les chaînes de cotes cumulées de toutes les opérations d'usinage d'une pièce. Elle permet

 de déterminer toutes les cotes de fabrication, notamment les cotes d'ébauche ;  de déterminer les exigences dimensionnelles et géométriques sur le brut

[13, 5] ;

 de vérier la validité de la gamme d'usinage adoptée.

Nous présenterons cette méthode à l'aide d'un exemple. Mais il est peut-être utile de préciser que dans le cas de fabrications diérentes mais analogues, la simulation d'usinage peut être informatisée. C'est une application de la F.A.O. (fabrication assistée par ordinateur).

2.10.2 Problème

Nous examinerons l'usinage du asque en fonte F t20 représenté en gure 43 [12, 13]. Il s'agit d'usiner les surfaces planes F 1, F 2, F 3 et F 4 ainsi que les cylindres ou alésages D1, D2, D3 et D4. les surfaces B1, B2 et B3 seront laissées à l'état brut. On tiendra compte des tolérances géométriques indiquées dans le tableau associé à la gure.

70 CHAPITRE 2. COTATION DE FABRICATION

2.10.3 Description de la gamme d'usinage

Les tolérances de position incluent une liaison au brut B1. En vertu du principe (6), il faudra donc usiner D1 en prenant B1 comme référence. On usinera alors D2 dans le même montage, pour réaliser la concentricité demandée avec D1. On usinera également l'alésage D4 dans le même montage.

Pour réaliser D3, il faudra retourner la pièce, qui devra prendre appui sur D1et F 2 pour réaliser la tolérance de concentricité.

On adoptera donc la gamme suivante : Phase 10 - Tournage

Appui plan (3points) sur B3. Centrage court sur B1.

10.1 Dressage d'ébauche de F 2. La surface F 2 dégrossie servira de référence auxiliaire dans la suite.

10.2 Dressage d'ébauche de F 1.

10.3 Chariotage de D2. La tolérance étant large, on ne fera qu'une passe. Cote à respecter : ∅120+0,4

0 .

10.4 Chariotage d'ébauche de D1. 10.5 Alésage d'ébauche de D4.

10.6 Dressage de nition de F 2. La surface F 2 nie servira de nouvelle réfé- rence auxiliaire dans la suite.

10.7 Dressage de nition de F 1. Cote à respecter : 4±0,1 10.8 Chariotage de nition de D1. Cote à respecter : ∅640

−0,03. 10.9 Alésage de nition de D4. Cote à respecter : ∅40+0,05

0 .

Phase 20-Tournage

Appui plan (3 points) surF 2. Centrage court sur D1. 20.1 Dressage d'ébauche de F 3.

20.2 Dressage d'ébauche de F 4.

20.3 Dressage de nition de F 3. Cote à respecter : 10+0,1

0 .

20.4 Dressage de nition de F 4. Cote à respecter : 50+0, 2 0. 20.5 Chariotage de nition de D3. Cote à respecter : ∅800

2.10. SIMULATION D'USINAGE 71

2.10.4 Cotes axiales

les chaînes de cotes et les équations correspondantes sont indiquées en - gure 45. On peut en déduire les valeurs suivantes :

U8 = 50+0,20 U7 = 10+0,10 U6 = 50, 7 +0,2 0 U5 = 10, 6+0,20 U4 = 4±0,1 U3 = 0, 5+0,20 U2 = 4, 1 +0,2 0 (c) ⇒ U1m = 2 + U3M + U5M = 2 + 0, 7 + 10, 8 = 13, 5 U1 = 13, 5 +0,8 0 (d) ⇒ B3M = 2 − U1m+ U3M+ U6M = 2 − 13, 5 + 0, 7 + 50, 9 = 40, 1 B3 = 40, 1min (b) ⇒ B2m = 2 + U1M + U2M = 2 + 14, 3 + 4, 3 = 20, 6 B2 = 20, 6min (a) ⇒ B1m = 2 + U 1M = 2 + 14, 9 = 16, 3 B1 = 16, 3min

2.10.5 Cotes radiales

L'analyse des cotes radiales appelle quelques commentaires relatifs aux to- lérances de position. Le premier point à comprendre est que toutes les surfaces de révolution engendrées dans un même montage ont le même axe, à savoir, l'axe du tour lors de ce montage. Mais cet axe peut ne pas coïncider avec un axe prédéni sur la pièce (g. 46). L'eet d'un excentrement e est que l'outil, placé à un rayon R de l'axe du tour, prendra d'un côté de la pièce de rayon Rp un copeau Cp1= Rp− R − eet de l'autre, un copeau Cp2= Rp− R + e. Pour obtenir un copeau minimal prédéni Cpm, il faudra donc que

Rp− R − e ≥ Cpm

Par ailleurs, les surfaces devant avoir une bonne concentricité ou une orientation relative précise seront avantageusement usinées sans démontage intermédiaire, ou comme on dit encore, associées. C'est en vertu de ce principe d'association que nous avons été conduits à aléser D4 dans le même montage que D1, D2 et F 2: les tolérances de position correspondantes sont en eet serrées.

La condition de centrage de B1 su D1 résulte de la précision du montage, que l'on peut vérier en mesurant le battement de la pièce montée à l'aide d'un comparateur (g. 48 ). C'est la première chaîne de cotes. Dans la suite, toutes les cotes de brut sont prises à partir de l'axe du brut, tandis que les cotes d'usinage sont prises à partir de l'axe du tour.

Il faut encore noter que les chaînes de cotes se calculent en rayons, moitiés des diamètres correspondants.

L'ensemble des chaînes de cotes et les calculs correspondants sont consignés dans les gures 49 et 50.

72 CHAPITRE 2. COTATION DE FABRICATION

2.10.6 Brut minimal

Le brut minimal est représenté en gure 51. Les zones de tolérances pour le moulage sont à dessiner juste à l'extérieur de ce brut minimal, en fonctions des indications du chapitre 3.

Chapitre 3

Contraintes résiduelles

3.1 Introduction

Un certain nombre de pièces brutes sont le siège de contraintes résiduelles, c'est-à-dire d'un champ de contraintes internes auto-équilibrées tant en vo- lume qu'en surface. Lors de l'usinage d'une telle pièce, on rompt l'équilibre des contraintes internes, si bien que la pièce subit des déformations indésirables, pouvant parfois la rendre impropre au service. C'est donc un problème qu'il convient d'étudier.

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