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Au moment d’être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me le demandera.

Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer aux mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses, que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque.

ABSTRACT : WHAT ARE, FROM THE PATIENT'S POINT OF VIEW, THE FACTORS DETERMINING THE CHOICE OF SOMEONE CLOSE TO THEM AS THEIR FAMILY PHYSICIAN ?

Introduction : Most physicians treat relatives and friends. The close relationship affects the doctor-patient relation as well as the way those patients are treated. Various thesis have studied the physician's opinion about this, but the point of view of patients is unknown.

Objectives : Identify reasons for choosing a relative or a friend as their family doctor, as well as the advantages and disadvantages of this situation.

Materiel and Method : Qualitative research with semi structured interviews.

Results : Data saturation has been achieved on the twelfth interviews. 14 interviews were conduced. The main reasons of choice were the trust in the relatives and convenience for the patient. Some disadvantages were expressed (banalisation of symptoms, lack of attentiveness and objectivity). Patients always underestimated this downside, comparing it to all the positive effects. All interviews showed a confusion of roles between being a relative and being the doctor. However a larger distance between the patient and the physician was assiociated with a better distinction of roles.

Discussion : Confusion of roles seems to be in the core of the problematic of choosing a relative or a friend as family doctor. This aspect was also found in the only other study explorating the point of view of patients.

Conclusion : The situation of the family doctor being a relative is well known as being at the origin of lower quality of cares and of difficulties for patients and doctors. In some coutries, this situation is regulated by law. It is not the case in France, and a refusal by the physician may be considerated as

offensive. Awareness of patients wishing to choose a relative or a friend as their doctor would be useful.

RÉSUMÉ : QUELS SONT, DU POINT DE VUE DU PATIENT, LES ÉLÉMENTS QUI DÉTERMINENT LE CHOIX D’UN PROCHE COMME MÉDECIN TRAITANT ?

Introduction : La plupart des médecins soignent leur proche (famille et amis). La relation de proximité influe sur la relation médecin-patient, et le soin aux proches pose problème. Plusieurs thèses ont étudié le point de vue des médecins sur ce sujet tandis que le point de vue des patients reste inconnu.

Objectifs : Identifier, en partant du point de vue des patients, les éléments déterminant le choix d’un proche comme médecin traitant ainsi que les avantages et les inconvénients de ce choix.

Matériel et Méthode : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés.

Résultats : La saturation des données ayant été obtenue au douzième entretien, un total de 14 patients a été interrogé. Les raisons du choix étaient avant tout dominées par la confiance dans le médecin proche et par l’aspect pratique de la situation. Quelques inconvénients étaient exprimés (banalisation des symptômes, manque d’écoute et d’objectivité) mais toujours considérés comme de peu de poids face aux avantages. Tous les entretiens faisaient apparaître une notion de confusion des rôles entre la fonction de proche et celle de médecin, cependant plus le degré de proximité entre le patient et le praticien était faible, plus les patients arrivaient à faire la distinction entre ces deux fonctions.

Discussion : La confusion des rôles semble être au cœur de la problématique du choix d’un proche comme médecin traitant. Cet aspect est retrouvé dans la seule autre étude explorant le point de vue des patients.

Conclusion : La situation de médecin traitant proche est une situation reconnue comme pouvant être à l’origine de prise en charge de moindre qualité et de difficultés tant pour le médecin que pour le patient. Dans certains pays cette situation est réglementée. Cela n’est pas le cas en France, et le refus de la part du médecin peut être à l’origine de difficultés. Il semblerait utile de sensibiliser tout patient, qui désire avoir un proche comme médecin traitant, aux problèmes que cette situation peut engendrer.

Mots-clés : Proche – Médecin traitant – Patient – Relation médecin-patient Discipline : Médecine Générale

Intitulé et adresse de l'UFR : UFR des Sciences Médicales – Université de Bordeaux 146 rue Léo Saignat Case 16 – Espace santé 33 076 BORDEAUX