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SECTEUR DU COTON

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Annexe statistique

SECTEUR DU COTON

Hausse des prix en 2001/02: 10.7%

Baisse de la production US : 20%

Baisse des exportations US : 50%

Centre for

Baisse de la production chinoise : 19.5%

FAPRI

Hausse des prix (moyenne période de 10 ans) : 12.7%

Baisse de la production US : 6.7%

Baisse des exportations US : 3.5%

Baisse de la production UE : 70.5%

Recettes d’exportation pour l’Afrique de l’ouest/centrale : 250 millions dollars US pour 2001/02

Source : Baffes 2003

Notes

1 Douze des quinze Etats de la CEDEAO et six des sept Etats de la CEMAC sont des PMA.

2 Au Bénin et au Burkina Faso, le coton compte pour près de 40% des recettes d’exportation de marchandises, alors qu’au Mali et au Tchad, le coton compte pour 30%. La contribution au PIB dans ces pays est de près de 5%. Voir également le Tableau 2 dans l’annexe sur les statistiques.

3 Alors que le coton et la production textile ont une longue histoire dans certains pays d’Afrique de l’ouest, l’expansion de la production cotonnière en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale francophones est survenue

essentiellement durant la période post-indépendance. Dans les années 60, la production cotonnière en Afrique francophone était d’environ 100.000 tonnes ; elle est à présent de près d’un million de tonnes. A la suite de la hausse de la concurrence des fibres synthétiques sur les marchés mondiaux des textiles, avec les avancées technologiques, l’Afrique de l’ouest était une source bon marché de coton pour l’Europe et fournissait également aux gouvernements nouvellement établis les recettes qui leur faisaient tant défaut. Avec la dévaluation du franc CFA en 1994, la production cotonnière a connu une autre expansion majeure, dans de nombreux pays de l’UEMOA, et les producteurs de l’Afrique de l’ouest sont devenus plus compétitifs sur les marchés mondiaux. Mais cet effet n’a pas duré, car les cours mondiaux ont de nouveau enregistré une baisse brutale à compter de 1996 (voir les Figures 1 et 2).

4 Entretien mené par un correspondant de BBC Afrique, Joan Baxter, mai 2003.

5 Entretien d’Oxfam avec Soloba Mody Keita, région de Kita, Mali, mai 2003.

6 Environmental Working Group Farms Subsidies Database 2001. Base de données 2001 sur les subventions agricoles, Groupe de travail environnemental.

7 Ces estimations peuvent de fait être inférieures au niveau des subventions américaines, car elles sont sous-évaluées.

8 A Doha, les pays développés s’étaient engagés en faveur de ‘l’élimination de toutes les formes de subventions à l’exportation pour les produits agricoles et des réductions substantielles d’autres subventions ayant des effets de distorsion des échanges …’ (Déclaration de Doha, novembre 2003).

9 En novembre 2001, un appel à action était lancé sur l’Internet par quatre organisations de producteurs. Préalablement, en 2000, les producteurs de coton maliens étaient allés en grève, entraînant, en protestation, une réduction de moitié de la production cotonnière, avec, entre autres, une baisse constante des prix. Durant le premier semestre de 2002, les producteurs ont fait pression sur les gouvernements et les institutions régionales pour qu’ils examinent les questions urgentes qui affectent le secteur et qu’ils prennent des mesures au niveau international. Enfin, en juin 2002, un communiqué des ministres de l’Agriculture de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale ont, à la suite de leur conférence semestrielle, engagé

les gouvernements de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale à

entreprendre une action au niveau de l’OMC et à faire une recherche sur la question. Une autre impulsion a été donnée à la cause des producteurs de coton de l’Afrique de l’ouest lorsqu’ en septembre 2002, le Brésil a demandé l’établissement d’un groupe spécial de l’Organe de règlement des différends de l’OMC pour examiner les effets des subventions au coton américaines.

10 TN/AG/GEN/4, 16 mai 2003. Une autre présentation a été faite en juillet 2003, spécifiant plus clairement des modalités pour la mise en œuvre de la proposition, ainsi qu’une proposition révisée d’octobre 2003, à la suite de la réunion ministérielle de Cancun.

11 Au niveau intergouvernemental, l’initiative ouest-africaine en faveur du coton a reçu le soutien des ministres du commerce de la CEDEAO (avril 2003), des ministres du commerce des ACP (mai 2003), des ministres du commerce de l’Union africaine (juin 2003) et des ministres de l’agriculture, du commerce et de l’industrie de l’UEMOA (juin 2003). Les forums de la société civile de l’Afrique de l’ouest ont appuyé l’initiative dans leurs

déclarations avant cancun. Des ONG internationales telles qu’Oxfam, Action Aid, le Centre international pour le commerce et le développement durable (ICTSD) et le centre IDEAS, ont également apporté leur soutien à la proposition. A Cancun même, la majeure partie des intervenants lors de la session plénière sur le coton – pays développés et pays en développement – se sont exprimés en faveur de l’initiative.

12 Certains Etats Membres avaient proposé une action plus décisive et un appui des bailleurs au secteur du coton préalablement à Cancun. Le

président français Jacques Chirac avait retenu le coton comme un produit de base pour lequel il devrait y avoir un moratoire sur les subventions aux produits européens exportés vers l’Afrique (propositions de mars 2003).

13 La revendication future s’articule également, dans une certaine mesure autour de l’évolution du secteur des textiles et des vêtements, en particulier l’élimination progressive des contingents aux fins de l’Accord sur les textiles et les vêtements et le point de savoir si les contingents sont remplacés par d’autres obstacles.

14 Page 1, Atelier régional africain sur le coton, de l’OMC Cotonou, Bénin, 23-25 mars 2004, Programme provisoire, 23 janvier 2004.

15 Les calculs varient en fonction de l’année de référence, des hypothèses sous-jacentes concernant la structure des marchés, ainsi que de la réaction en matière d’offre des grands producteurs aux changements dans les conditions de marché. Voir Goreux 2004, Gillson et al. 2004 et Baffes 2003.

Voir aussi Tableau 4.

16 OMC : WT/GC/W/516, 7 octobre 2003. Dans cette proposition, les gouvernements seraient tenus de prendre des mesures dans un délai de trois mois, pour éliminer les subventions à l’exportation sur le coton en trois ans et les subventions à la production en quatre ans, à compter de 2005. Un fonds transitoire pour soutenir les producteurs de coton des PMA serait mis en place et un Groupe de travail serait établi.

17 Voir CAFOD et al., mars 2004.

18 La manière dont ces fonds devraient être utilisés et répartis entre les acteurs de la filière et/ou avec les gouvernements est une question qui nécessite un débat plus poussé en vue de l’établissement de principes clairs.

19 Le retrait des subventions profitera également à des pays en développement et à des pays en transition tels que le Brésil, qui sont exportateurs de coton. Gillson et al. suggèrent que l’Australie et

l’Ouzbékistan ont peut-être atteint leurs limites de production en raison des pénuries d’eau.

20 Bien que la fibre de coton africaine soit généralement considérée comme étant de qualité supérieure, des soupçons de contamination des fibres peuvent empêcher certains acheteurs – en Inde, par exemple – de se tourner vers les fournisseurs de coton africains. Les structures

d’établissement des prix sur les marchés globaux du coton ne reflètent pas de manière adéquate la qualité relativement supérieure du coton africain.

21 Il y a peut-être des arguments solides en faveur d’investissements choisis, en particulier dans les pays en mesure de répondre rapidement à certaines des conditions répertoriées ci-dessus. La production de filé est apparemment toujours viable et d’un coût relativement faible en Afrique de l’ouest. Le potentiel existe pour une chaîne de l’offre coton/textiles

régionalisée telle que celle mise en place dans la région SADC, qui allie les importations de coton de la Zambie et du Zimbabwe à la capacité de production de textiles et de vêtements dans d’autres pays disposant de main-d’œuvre où les coûts du travail sont faibles, le tout coordonné par des compagnies sud-africaines, mauriciennes et asiatiques qui ont la capacité de conception et de commercialisation, les contacts commerciaux nécessaires, etc. L’UEMOA et la BOAD ont élaboré des propositions détaillées sur le renouvellement de la filière coton-textiles (UEMOA, mars 2003).

22 Goreux met spécifiquement en garde contre les gouvernements qui utilisent des ressources pour subventionner le prix du coton aux industries textiles nationales (2004).

23 La privatisation et la libéralisation du secteur du coton, bien que moins avancées en Afrique francophone qu’ailleurs, sont néanmoins bien en cours, à divers degrés, dans différents pays. Elle en sont à un stade plus avancé au Bénin et en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, la libéralisation est en cours, à la suite de la privatisation, au début des années 90. Au Mali, au Sénégal et au Tchad, les progrès ont été plus lents, mais la privatisation soit a été convenue par les gouvernementssoit est en cours.

24 Dans un différend porté à l’OMC en septembre 2003, le Brésil soutient que les programmes agricoles américains agissent en tant que subventions à l’exportation pour le coton, entraînant une surproduction et des quantités excessives d’exportations. Ceci a pour conséquence de déprimer les cours mondiaux et de permettre à des producteurs américains non compétitifs de gagner une part de marché plus large que celle qu’ils pouvaient escompter Cette affaire est importante parce qu’une décision contre les Etats-Unis appuierait la légitimité de l’Initiative ouest-africaine en faveur du coton et exercerait des pressions sur la position américaine dans les négociations sur l’agriculture.

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© Oxfam International avril 2004

Cet article a été rédigé par Sally Baden, avec l’assistance de Celine Charveriat, Vanessa Flores et Michael Bailey. Oxfam remercie Eric Hazard d’ENDA Tiers Monde pour l’aide apportée à sa réalisation. Le présent document de synthèse qui fait partie d’une série d’articles destinés à enrichir le débat public sur les questions de développement et de politique humanitaire. Ce texte peut être librement utilisé à des fins de campagne, d’éducation et de recherche, à la condition que la source en soit reconnue dans son intégralité.

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Published by Oxfam International March 2004

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