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Chapitre I: Transistor MOSFET

I.2. Le Transistor MOSFET

I.2.3. Schémas équivalent du MOSFET

La figure. I.11 présente le schéma équivalent d’un transistor MOSFET intrinsèque dans le régime d’inversion (𝑉𝐺𝑆 > 𝑉𝑇ℎ). Cette modélisation inclut les différentes

résistances et capacités parasites habituelles. La superposition du schéma électrique et de la coupe du transistor met en évidence les origines physiques de ces éléments parasites.

Les caissons source et drain sont des zones fortement dopées, les porteurs qui les traversent y subissent donc un grand nombre d’interactions avec les impuretés dopantes ionisées. Les résistances d’accès intrinsèques 𝑅𝑆 etRD de ces caissons peuvent être non négligeables si elles deviennent du même ordre, voire plus importantes, que la résistance minimale du canal.

Figure I.11 : Schéma électrique équivalent superposé à un schéma en coupe d’un MOSFET en inversion [3].

On a vu précédemment que l’effet de champ crée un canal de porteurs libres par l’intermédiaire de la capacité MOS. La longueur et la largeur de l’oxyde de grille étant très grandes devant son épaisseur (W et 𝐿𝐺 ≫ 𝑇𝑜𝑥 ), les effets de bord sont négligeables en

première approximation. La capacité MOS n’a donc qu’une seule dimension et on ne va considérer que des grandeurs surfaciques. La variation des charges surfaciques commandée par la grille ∆𝑄(𝑉𝐺𝑆) se repartit dans le semi-conducteur entre le canal d’inversion ∆𝑄𝑖𝑛𝑣 et la zone de charge d’espace ∆𝑄𝑍𝐶𝐸 soit :

∆Q(VGS) = ∆Qinv+ ∆QZCE I. 26

Cette capacité MOS est modélisée par la capacité d’oxyde Cox en série avec un montage en parallèle d’une capacité d’inversion Cinv est reliée à la structure métal de grille/isolant :

Cox= εox/Tox I. 27

La tension à ses bornes est égale à la différence de potentiel aux limites de l’oxyde. La capacité surfacique 𝑐𝑖𝑛𝑣 est liée à la variation, sous l’effet de la tension de grille, de la

charge d’inversion formée par les porteurs libres du canal ∆Qinv . En outre, on montre que pour 𝑉𝐺𝑆 > 𝑉𝑇ℎ , la charge surfacique d’inversion 𝑄𝑖𝑛𝑣 est donnée par :

La capacité surfacique 𝐶𝑍𝐶𝐸 correspond à la variation de charge surfacique de la zone de

charge d’espace du substrat, d’extension 𝑇𝑍𝐶𝐸 , commandée par la grille, donc :

CZCE= εSi

TZCE I. 29

Avec εSi : permittivité diélectrique du silicium.

Pour augmenter le contrôle de la grille sur le canal, la capacité ∆𝑄𝑍𝐶𝐸 doit rester la plus faible possible pour ne pas dégrader les caractéristiques du transistor, en particulier sous le seuil.

Les capacités 𝐶𝐺𝑆𝑝𝑎𝑟𝑎 et 𝐶𝐺𝐷𝑝𝑎𝑟 modélisent des phénomènes capacitifs supplémentaires qui se rajoutent, côté drain et côté source, à ceux de la structure MOS idéale. Chacune de ces capacités peut inclure différents types de couplage électronique comme illustré en Figure I.12. Tout d’abord, il peut exister un couplage dû à des effets de bord nommé 𝐶𝑏𝑜𝑟𝑑 : des lignes de champ (à 2 dimensions) se propagent entrez l’électrode

de grille et les caissons dans l’espace au-dessus des caissons. Dans le cas d’un recouvrement par la grille des caissons, il y a création, en régime d’inversion du canal, d’une zone d’accumulation dans les caissons et l’apparition de la capacité 𝐶𝑖𝑛𝑣 associée qui peut être très pénalisante. De plus, si la grille recouvre les ZCE de jonction caisson/substrat, il y a compétition entre les ZCE commandées par la grille et la source. Cela se traduit par une modification de la capacité surfacique 𝐶𝑍𝐶𝐸 près des caissons [3].

Figure I.12 : Décomposition de la capacité parasite 𝐶𝐺𝑆𝑝𝑎𝑟𝑎 de la Figure I.11 en capacité

Enfin, on constate la présence des jonctions 𝑁+/𝑃 source/substrat et drain/substrat qui induisent des comportements résistifs et capacitifs susceptibles de détériorer aussi le comportement dynamique du transistor.

I.2.3.1. Schéma équivalent en petit signaux basses fréquences

Le model le plus simple de représentation du transistor MOSFET en petits signaux et basse fréquence tient compte de la très forte impédance d’entrée (quasi infinie), de la transconductance, et de la résistance de sortie, liée à l’effet Early.

a)Transconductance

La transconductance caractérise l’aspect amplificateur de la structure. Un signal sous forme de tension, envoyé sur la grille pilote un courant entre la source et le drain. A partir d’un point de fonctionnement, la transconductance est définie par :

𝑔𝑚= 𝜕𝐼𝐷𝑆

𝜕𝑉𝐺𝑆 I. 30

Ainsi, en régime saturé, la transconductance est donnée par :

𝑔𝑚 =𝑊𝐿 µ𝑛𝐶0𝑋(𝑉𝐺𝑆− 𝑉𝑇ℎ) I. 31 Cette expression a été établie pour un transistor NMOSFET. Pour un transistor PMOS, il suffit de modifier la mobilité et de changer le signe de la différence 𝑉𝐺𝑆 − 𝑉𝑇ℎ, 𝑉𝐺𝑆 étant dans plus négatif que 𝑉𝑇ℎ.

b) effet Early

Lorsque la polarisation de drain varie, nous avons vu que la différence de potentiel entre la limite de la zone de drain et le point de pincement du canal augmentait. Cette différence de potentielle est absorbée par la densité de charges ionisées présentes, répondant à l’équation de Poisson. Pour une charge plus grande, l’extension est supérieure, et le point de pincement se déplace vers la source. Cela revient à diminuer la longueur du canal effectif, donc à diminuer sa résistance et en conséquence à augmenter le courant du drain. La caractéristique de sortie n’est alors plus horizontale comme représenté dans la figure I.9.

c) Schéma équivalant en source commune

Il est possible de tracer le schéma, en représentation source-commune, qui traduit en fait les variations autour d’un point de fonctionnement, la source étant prise comme

référence de potentiel. Le substrat étant généralement relié à la source, il correspond à la même borne de source.

Figure I.13 : Schéma électrique équivalent en petits signaux et basse fréquence du transistor MOSFET.

I.2.3.2 Schéma équivalant en petits signaux haute fréquence

En hautes fréquences la figure I.13 n’est plus valide, il faut prendre en considération les effets capacitifs qui ont des origines multiples :

- Les capacités de jonctions,

- Les capacités des oxydes présents (grille, isolation latérales, etc.),

- Les capacités parasites de recouvrement au niveau de la grille via l’oxyde de grille [2].

Figure I.14 : Schéma électrique équivalent en petits signaux et haute fréquence du transistor MOSFET. Vgs gmVgs 𝜌𝜌 Vds G D S

C

0

C

gs

C

dg

V

b’c

V

gs

g

m

V

gs

𝜌𝜌 V

ds

G D

S