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S'inscrire dans une stratégie d'adaptation au changement climatique

Le changement climatique est une réalité ayant des impacts locaux déjà sensibles et qui vont s’intensifier dans les années à venir. L’adaptation est définie dans le 3ème rapport d’évaluation du GIEC22 comme l’« ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques ».

Si l’adaptation spontanée est l’adaptation à une contrainte climatique par une réponse immédiate et non réfléchie d’un point de vue stratégique, l’adaptation planifiée, issue d’une démarche d’anticipation, résulte de décisions stratégiques délibérées, fondées sur une perception claire des changements potentiels et sur la définition de mesures qu’il convient de prendre pour parvenir à la situation souhaitée ou réduire l'effet des changements si ceux-ci sont défavorables. L’adaptation spontanée peut conduire à des conflits avec d’autres politiques (par exemple le recours massif à la climatisation qui augmente les consommations énergétiques et les émissions de GES), voire conduire à une maladaptation, situation où la vulnérabilité aux aléas climatiques se trouve paradoxalement accrue.

Les mesures d’adaptation relèvent de plusieurs types :

• elles peuvent être physiques, comme la mise à niveau de digues de protection ;

• elles peuvent être institutionnelles comme les mécanismes de gestion de crise ou l’instauration de réglementations spécifiques ;

• elles peuvent être stratégiques, comme le choix de déplacement ou d’installations de populations, ou la mise en place de mesures facilitant la reconstitution en cas de sinistre ;

• elles peuvent concerner l’amélioration de la connaissance en mettant en oeuvre des programmes de recherche ;

• elles peuvent concerner l’information du public et des décideurs, afin de faciliter la responsabilisation et la prise de décision.

Les politiques d’atténuation du changement climatique (par la réduction des émissions de GES), et les politiques d’adaptation doivent être prises simultanément afin de prévenir totalement les effets du changement climatique : sans une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, on risquerait d’atteindre des seuils au-delà desquels il deviendra difficile voire impossible de s’adapter. Mais le changement climatique est déjà enclenché et se poursuivra du fait de la durée de vie des GES dans l’atmosphère. Même si les efforts d’atténuation réduisent l’ampleur des phénomènes, l’adaptation à un nouveau contexte sera indispensable.

Atténuation et adaptation constituent ainsi les deux piliers de toute stratégie de lutte contre le changement climatique. L’intérêt de considérer atténuation et adaptation de manière intégrée doit être souligné : il s’agit en effet de tirer profit des convergences entre les mesures d’atténuation et d’adaptation et d’éviter les antagonismes.

A titre d’exemple, les projets d’adaptation basés sur les écosystèmes (végétalisation en milieu urbain, adaptation des forêts au changement climatique) peuvent avoir des effets positifs sur l’atténuation, en augmentant le stockage de carbone. De même les mesures visant à maîtriser les consommations énergétiques ont des effets positifs en matière de réduction des émissions de GES, elles allègent également la demande vis-à-vis des structures de production électrique contraintes par la diminution de la ressource en eau (qui amoindrit des capacités de refroidissement estivales).

En revanche, une politique d’atténuation visant la densification en milieu urbain, si elle ne tient pas compte de l’effet de l’ilot de chaleur, peut conduire à augmenter la vulnérabilité des populations urbaines aux températures estivales élevées. De la même manière, une adaptation à ces températures élevées basées sur le développement des équipements de climatisation aurait des effets négatifs en termes de GES.

Plus généralement, la recherche de synergies avec les autres objectifs du territoire (politiques sociales, de développement économique…) peut faciliter l’acceptation des mesures d’adaptation et leur financement. Au vue de la transversalité du sujet, un grand nombre de mesures a vocation à s’inscrire dans les politiques et dispositifs existants, en renforçant ou réajustant certains de leurs aspects. (gestion de l’eau, gestion des zones côtières, préventions des risques naturels…)

Comme il existe encore de nombreuses incertitudes quant à l’ampleur des changements climatiques, cela permet de mettre en œuvre en premier lieu des mesures dites sans-regret, qui sont bénéfiques même en l’absence de changement climatique.

22 Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

Analyse de la vulnérabilité du territoire au changement

climatique

Les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont unanimes : « le réchauffement du système climatique est sans équivoque » 23. Le changement climatique est déjà en cours et ses effets commencent à se manifester : « une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux ». Des changements profonds sont désormais inévitables, quels que soient les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui pourront être déployés, du fait de l’inertie du système climatique. Ces changements, dont l'envergure dépend tout de même des efforts mondiaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, vont affecter de nombreux secteurs : agriculture, forêt, tourisme, pêche, aménagement du territoire, bâtiments et infrastructures, protection des populations, etc. Et, contrairement aux politiques d'atténuation du changement climatique qui, pour porter leur fruit, reposent sur une mobilisation de l'ensemble des pays, les politiques d'adaptation au changement climatique relèvent d'une échelle plus locale.

L'analyse de la vulnérabilité du territoire régional, c'est-à-dire l'étude de la sensibilité des populations, des activités et des milieux aux changements de climat et l'étude de leurs éventuelles facultés à s'y accoutumer, en est le point de départ. Réalisée en avril 2013, l’étude, commanditée par la DATAR et pilotée par le SGAR Pays de la Loire, a analysé l'évolution de plusieurs paramètres climatiques en retenant 3 des 4 scénarios du GIEC : B1 (optimiste), A1B (médian), A2 (pessimiste). Pour chacun de ces scénarios, le modèle Arpège climat a produit une simulation climatique différente pour le XXIe siècle.

Pour plusieurs paramètres, un scénario de référence est défini en étudiant les valeurs moyennes du paramètre sur la période 1971-2000.

23 Source Rapport de synthèse du GIEC, 2007

Moyenne des températures annuelles moyennes : écart à la référence en degrés

Moyenne annuelle des précipitations : écart à la référence en pourcentage

Nombre cumulé de jours sur 30 ans présentant un caractère de canicule

Le modèle Arpège-Climat est un modèle de projections du climat global réalisé par le Centre National de la Recherche Météorologique. Il constitue l'un des modèles climatiques de référence retenus par le GIEC pour ses exercices de simulation.

Zoom sur...

Pourcentage de temps passé en état de sécheresse

Analyse des simulations climatiques

À l’horizon 2030, la modélisation climatique prévoit :

• une hausse des températures moyennes annuelles (comprise entre 0,8 et 1,4°C selon les scénarios) par rapport à la température moyenne de référence (période de référence : 1971-2000). Cette hausse serait plus marquée en été, avec des écarts de température par rapport à la période de référence pouvant atteindre 1,8°C dès 2030 sur la Vendée et la Loire Atlantique. pourrait passer de 10 à 30% du temps en état de sécheresse, avec des pics localisés atteignant 40%.

À l’horizon 2050, il est probable que :

• la hausse des températures moyennes se poursuive, avec des écarts entre les scénarios et les saisons qui se creusent. En été, les écarts à la référence pourraient atteindre 3°C dans la zone d’influence de la vallée de la Loire et au sud de celle-ci (scénarios A1B et A2),

• les disparités saisonnières et territoriales dans la diminution des précipitations moyennes s'accroissent : baisse plus marquée en été, affectant plus particulièrement la frange littorale,

• le nombre de jours de canicule, avec des contrastes territoriaux significatifs, augmente : les territoires au sud de la région étant bien plus impactés que les autres,

• les sécheresses s'aggravent : sur certaines zones géographiques, le pourcentage de temps passé en état de sécheresse pourrait s’élever à 50% selon les

scénarios les plus pessimistes.

À l’horizon 2080, il est probable que :

• les tendances précitées pour les températures l’élévation des températures moyennes serait limitée entre 1,4 et 3°C environ selon les scénarios,

• les précipitations annuelles moyennes, et l'accentuation des disparités territoriales diminuent significativement, la Vendée étant la plus touchée.

Ces diminutions seraient d’autant plus marquées en été, la frange littorale étant davantage impactée que l’intérieur des terres,

• le nombre de jours de canicules augmente significativement, les données faisant apparaître une exposition significative des territoires sous influence de la Loire,

• les périodes de sécheresse se généralisent sur le territoire, avec, dans le scénario le plus optimiste, 40% du temps passé en état de sécheresse sur une majeure partie du territoire, ce chiffre s’élevant à 60 voire 80% dans les scénarios pessimistes. Les cinq départements sont assez uniformément touchés.

Impact du changement climatique et vulnérabilité du territoire régional par secteur

Caractérisé par une grande diversité de milieux et de paysages, la région Pays de la Loire présente de nombreux enjeux en termes de vulnérabilité et d’impacts du changement climatique. L'importance majeure de certaines activités particulièrement sensibles aux évolutions du climat ainsi que les enjeux liés à l'aménagement du territoire – la gestion des zones côtières notamment – inscrivent la thématique des impacts du changement climatique et de l'adaptation comme une question centrale pour le développement de la région.

Les problématiques identifiées comme particulièrement sensibles sont les suivantes :

Ressource en eau :

• Baisse des écoulements de surface (étiages plus sévères et plus précoces) et du niveau des nappes,

• Amplification des tensions existantes entre les usages (eau potable, irrigation agricole, refroidissements des process),

• Dégradation de la qualité des eaux,

• Perturbation des écosystèmes aquatiques ou dépendants de la ressource en eau.

Risques naturels :

• Aggravation de l'intensité et de la fréquence des submersions marines liée à l'élévation du niveau de la mer (entre 0,4 et 1 m selon ONERC) et aggravation de l'érosion du trait de côte : menaces sur l'urbanisation en zones basses et derrière les digues, menaces pour les infrastructures portuaires, la conchyliculture et la saliculture, les aménités balnéaires,...

• Augmentation de la fréquence d'événements pluvieux extrêmes : évolution incertaine du risque inondations qui représente le risque naturel le plus important (en terme de communes concernées) en Pays de la Loire (opportunité de mise en place de mesures d'adaptation « sans regret ») provoquant un risque de glissement de terrain et de coulées de boue sur les petits cours d'eau,

• Augmentation du risque de retrait-gonflement des argiles : risques accrus dans certains secteurs du Maine-et-Loire (à l'est d'Angers) et de la Sarthe,

• Exposition plus forte à des feux de forêts.

Agriculture-élevage :

• Augmentation des rendements annuels pour les cultures d'hiver (blé,...) mais baisse des rendements d'été due à une augmentation du stress hydrique (maïs,...),

• Augmentation de la durée de végétation des prairies pouvant être favorable à l'élevage mais contrebalancée par les effets des sécheresses,

• Opportunité pour la viticulture sur le court-moyen terme mais stress hydrique sur le long terme,

• vulnérabilité de l'élevage liée à la sensibilité de l'alimentation animale à la variabilité climatique.

Biodiversité et forêt

• Aggravation des étiages estivaux créant des discontinuités écologiques (articulation SRCE),

• Dépérissement des forêts habituée au climat doux et humide du nord-ouest de la région, modification de la distribution spatiale de certaines espèces et essences : développement des essences méditerranéennes et du sud-ouest ; renforcement de l'aléa « incendie de forêts »,

• Développement d'espèces envahissantes aux

facultés d'adaptation plus importantes, au détriment de la biodiversité autochtone,

• Déplacement vers le nord de l'aire de répartition de nombreuses espèces faunistiques et floristiques et réduction de l'espace disponible pour certaines autres,

• Transformations liées à des stratégies d'atténuation, en particulier sur les secteurs agricoles et sylvicoles : optimisation utilisation eau et énergie/ systèmes agricoles, plantation de forêts/puits de carbone, … Urbanisme, cadre bâti et transports

• Hausse des températures et vagues de chaleur estivales : inconfort thermique dans les villes (îlots de chaleur urbain) et dans les bâtiments inadaptés,

• Augmentation des risques naturels : vulnérabilité aggravée par la dispersion des habitats et la dépendance au réseau routier (accès des secours) en cas de phénomènes extrêmes (tempête, inondation, submersion marine,...) ; dommages aux bâtiments résultant des effets de retrait/gonflement,

• Impacts d'événements extrêmes sur les réseaux de transport : rupture d'ouvrages, submersions, dégradation de la qualité de l'air (pic d'ozone plus fréquent),

• Dégradation de la quantité et de la qualité de l'eau distribuée,

Tourisme

• Impacts directs du climat : report d'une potentielle baisse d'attractivité des régions du Sud exposées à de trop fortes chaleurs, pression supplémentaire sur le littoral,

• Impacts indirects : ressources nécessaires au tourisme seront impactées (eau, biodiversité, paysages, réseaux de transport, cadre bâti …),

• Vulnérabilité particulière des touristes aux risques naturels : habitats légers, localisation en zones à risques, culture moindre du risque,

• Submersion des petites îles et d'une partie du littoral,

• Détérioration des eaux de baignade.

Orientations

L'étude DATAR sur l'adaptation au changement climatique dans le grand Ouest, propose de structurer les orientations suivant différentes échelles temporelles. L’échelle temporelle définie ici n’est pas celle de la mise en œuvre. Il ne s’agit pas de mettre en œuvre les préconisations à court terme, puis les préconisations à moyen terme, enfin celles à long terme. Elle correspond aux résultats et conséquences attendus de ces préconisations. Ces préconisations n’ont de sens, dans le cadre d’une stratégie cohérente d’adaptation, que si elles sont mises en œuvre dès aujourd’hui et concomitamment :

Favoriser les solutions techniques, les mesures et les aménagements pour protéger à court terme les ressources des effets du changement climatique (orientation n°27)

Accompagner les expérimentations pour sensibiliser les acteurs et faire émerger des solutions et des opportunités d'évolution à moyen terme des systèmes existants (orientation n°28)

Accompagner les mutations des systèmes et des aménagements actuels pour assurer la résilience climatique du territoire et de ses ressources à long terme (orientation n°29)

Favoriser les solutions techniques, les mesures et les aménagements pour protéger à court terme les ressources des effets du changement climatique

Il s’agit d’orientations s’appuyant principalement sur le progrès technique pour maintenir les systèmes existants et éviter l'effondrement des systèmes socio-économiques et environnementaux.

Accompagner les expérimentations pour sensibiliser les acteurs et faire émerger des solutions et des opportunités d'évolution à moyen terme des systèmes existants

Ces orientations visent à accompagner les expérimentations pour sensibiliser les acteurs et faire émerger des solutions et des opportunités ouvrant la voie vers une évolution plus profonde des systèmes existants.

Accompagner les mutations des systèmes et des aménagements actuels pour assurer la résilience climatique du territoire et de ses ressources à long terme

Ces orientations fixent le cap souhaitable vers la résilience climatique des systèmes à long terme. La fixation d'une trajectoire à long terme reste compatible avec des préconisations pouvant être mises en œuvre à court/moyen et long terme Base de données des projets

de recherches

onerc.developpement- durable.gouv.fr/fr/recherche-projets

Le portail Drias les futurs du climat donnant accès aux données régionalisées des projections climatiques les plus récentes produites par les acteurs de la recherche en France ouvre aujourd’hui.

www.drias-climat.fr/

Dossier réalisé par le Réseau Action Climat – France

Orientation n° 27

Favoriser les solutions techniques, les mesures et les aménagements pour protéger à court terme les ressources

des effets du changement climatique

Il s'agit d'orientations s'appuyant principalement sur le progrès technique pour maintenir les systèmes existants et éviter l'effondrement des systèmes socio-économiques et environnementaux.

Ressource en eau

- Mettre en place des solutions techniques (captages, forages, retenues, optimisation de l'irrigation), pour sécuriser l’approvisionnement en eau agricole

- Sécuriser l’accès à l’eau potable et renforcer la régulation par les prix pour les activités économiques (agriculture, tourisme, industrie)

Risques naturels

- Renforcer les protections des zones à forte densité de population ou à fort enjeu économique.

- Prioriser les espaces et secteurs à protéger contre les inondations (sécurité des personnes, activités économiques, patrimoine remarquable).

Agriculture-élevage

- Accompagner l’adaptation technologique (bâtiment d’élevage, alimentation animale, etc.) « verte » des activités et filières (élevage intensif) dans la compétition économique mondiale (prise en compte des effets du CC dans la conception et la restauration des bâtiments d'élevage, aide à la subvention pour l'amélioration des équipements et bâtiments, etc.)

Biodiversité et forêt

- Définir les fonctionnalités et usages prioritaires des écosystèmes à préserver pour maintenir les continuités écologiques, répondre aux besoins de la population et des activités économiques.

Urbanisme, cadre bâti et transport

- Soutenir les projets d’adaptation du bâti existant (robustesse, élévation, isolation thermique, etc.).

Santé

- Mettre en place un retour d'expérience sur les épisodes de crise

- Sensibiliser la population en préparation aux situations de crise (canicule, eau, inondations).

- Maintenir et améliorer les dispositifs d’alertes et de prise en charge des publics vulnérables aux crises sanitaires en relation avec le changement climatique (canicule, nouvelles pathologies).

Tourisme

- Réduire l’impact environnemental des activités touristiques.

Orientation n° 28

Accompagner les expérimentations pour sensibiliser les acteurs et faire émerger des solutions et des opportunités

d'évolution à moyen terme des systèmes existants

Ces orientations visent à accompagner les expérimentations pour sensibiliser les acteurs et faire émerger des solutions et des opportunités ouvrant la voie vers une évolution plus profonde des systèmes existants.

Ressource en eau

- Expérimenter des systèmes de tarification incitative et saisonnière sur la consommation d’eau ; - Favoriser les solutions alternatives à l’usage de l’eau potable

Risques naturels

- Expérimenter des projets de gestion du trait de côte (repli stratégique, habitat lacustre, protection lourde et légère)

Agriculture-élevage

- Expérimenter des projets de territoire reposant sur leurs ressources propres et contribuant à un modèle agricole vertueux, préservant les équilibres, donc la capacité de résilience des écosystèmes.

- Expérimenter des projets de territoires urbains et périurbains reposant sur les ressources de ces territoires et contribuant à un modèle d’agriculture maraîchère vertueux, préservant les équilibres, donc la capacité de résilience des écosystèmes : fermes verticales, nature en ville, trame verte et bleue, circuits courts, etc.

Biodiversité et forêt

- Expérimenter un projet de territoire intégrant pleinement les continuités écologiques.

Urbanisme, cadre bâti et transport

- Infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, fluviales : rendre plus robustes les réseaux

Orientation n° 29

Accompagner les mutations des systèmes et des aménagements actuels pour assurer la résilience

climatique du territoire et de ses ressources à long terme

Ces orientations fixent le cap souhaitable vers la résilience climatique des systèmes à long terme. La fixation d'une trajectoire à long terme reste compatible avec des préconisations pouvant être mises en œuvre à court/moyen et long terme

Ressource en eau

- Assurer les ressources en eau nécessaires au bon fonctionnement des écosystèmes.

Risques naturels

- Définir des politiques urbanistiques et foncières soutenant des mesures de réduction de la vulnérabilité et/ou les futures relocalisations de la ville et des activités économiques

- Organiser et financer l’adaptation de l’habitat existant selon les zones, et éviter toute possibilité d’extension de la vulnérabilité des zones à risque d’inondation

Agriculture-élevage

- Organiser l’adaptation des filières et des pratiques agricoles vers un modèle vertueux (type permaculture, meilleures techniques disponibles) intégrant économie de la ressource en eau, densification et respect des écosystèmes.

- Définir une politique foncière visant à affecter à l’agriculture les espaces agricoles nécessaires au nouveau modèle de développement.

- Organiser l'adaptation des filières végétales, notamment les filières maraîchères et viti-vinicoles vers un modèle économe en ressources naturelles (eau) et en intrants (pesticides)

Biodiversité et forêt

- Établir des projets urbains en fonction de la capacité d’accueil des territoires littoraux (et notamment des ressources disponibles).

- Financer la protection et la consolidation des trames vertes et bleues et les rendre opposables (SRCE).

Urbanisme, cadre bâti et transport

- Accélérer et généraliser l’amélioration du confort thermique urbain, à la fois dans les aménagements urbains (via des interventions sur les formes urbaines, le déploiement de la nature en ville, le traitement des surfaces minéralisées, etc.) et le cadre bâti (rénovation, conception, construction neuve) ;

- Mettre en place une politique énergétique (cf. scénario Negawatt) visant, par une gestion fine de l'offre et de la demande énergétique, à réduire fortement la demande énergétique

- Encourager les territoires à développer des études de vulnérabilité et des plans d'adaptation en lien avec leurs PLU et SCOT

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