- LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE À L'ÉCOLE ET DANS LE TRANSPORT SCOLAIRE : OPTIMISER LES

ACQUIS

ÉLÉMENTS DE PROBLÉMATIQUE

Les accidents de la route impliquant de jeunes victimes constituent toujours un drame et une perte importante pour la société. Au cours de la deuxième moitié de la décennie 90, le nombre de décès chez les 0 à 14 ans a diminué d'environ 30 p. 100 par rapport à la période précédente, tandis que le nombre de blessés graves diminuait d'environ 15 p. 100. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, on observe également une amélioration du bilan routier, mais de moindre importance pour ce qui est des victimes décédées. Malgré cette diminution du nombre de victimes, les jeunes de 0 à 24 ans — qu'ils soient piétons, cyclistes, nouveaux conducteurs, occupants de véhicules routiers ou usagers du transport scolaire — sont toujours des groupes particulièrement à risque. Les acquis demeurent donc fragiles, c'est pourquoi les efforts de sensibilisation et d'éducation doivent se poursuivre.

Depuis 1992, différents produits et programmes ont été conçus pour répondre aux besoins du milieu scolaire, tant au préscolaire qu'au primaire et au secondaire. En 1996, une table de travail a permis d'obtenir des données intéressantes sur l'évolution des programmes d'éducation à la sécurité routière et d'analyser plus à fond nos actions.

Plusieurs évaluations de programmes et de matériel ont été réalisées au cours des dernières années. Certains programmes ont connu du succès, d'autres moins. La Société a eu recours à une firme de sondage, et des groupes de discussion ont été mis sur pied à Québec et à Montréal afin de rassembler des données sur l'environnement, externe et interne, de l'école.

Ces groupes ont également permis de recueillir des informations sur le comportement et l'attitude des pédagogues à l'égard de l'éducation à la sécurité routière. Il est encourageant de constater l'intérêt soutenu du personnel enseignant pour la sensibilisation des enfants aux questions relatives à la sécurité routière. Ainsi, les thèmes du Carrousel de la sécurité routière, au préscolaire, et ceux du vélo, du piéton, du transport scolaire et de l'Halloween, au primaire, sont toujours d'actualité. Au secondaire, les programmes portant sur la conduite avec les capacités affaiblies, la prévention des traumatismes crânio-cérébraux et la vitesse ont été jugés prioritaires.

Enfin, les groupes de discussion ont également fait ressortir l'importance de concevoir des outils conviviaux avec les nouvelles technologies de l'information. C'est dans cette optique que la Société entend poursuivre ses actions en milieu scolaire, en intégrant les nouvelles technologies informatiques (CD Rom, Internet, etc.), tant au primaire qu'au secondaire.

Les accidents impliquant un autobus scolaire sont un autre aspect de la problématique particulière à cette clientèle. Au cours des dernières années, ils ne représentaient que 0,4 p. 100 des accidents corporels et 0,2p. 100 des victimes. Environ 80 p. 100 des piétons d'âge scolaire décédés ont été heurtés par un autobus scolaire et ce sont des élèves du

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cycle du primaire30 . Même si le nombre d'accidents attribuables à ce type de transport est peu élevé par rapport à l'ensemble des accidents de la route, certaines actions ont été menées par le ministère des Transports pour le rendre plus sécuritaire.

A la suite de la sensibilisation des responsables de la planification des réseaux de transport scolaire, les parcours sont mieux adaptés et permettent maintenant d'éviter, autant que possible, que l'élève traverse la chaussée et passe devant l'autobus.

Depuis 1997, le Règlement sur les véhicules routiers affectés au transport des élèves a été mis à jour. L'installation de miroirs plus performants, afin d'améliorer la vision du conducteur, est maintenant obligatoire.

Bien que la responsabilité du financement du transport scolaire ait été transférée au ministère de l'Éducation en 1998, le ministère des Transports a conservé la responsabilité de la sécurité du transport scolaire. D'ailleurs, en l'an 2000, le Ministère a supervisé la restructuration du cours de formation obligatoire des conducteurs d'autobus scolaires. Une nouvelle formation continue est maintenant offerte au moment du renouvellement du certificat de compétence (tous les trois ans). Ces formations mettent l'accent sur la sécurité et sur la réglementation.

Par ailleurs, Transports Canada a invité les provinces à mener une vaste consultation sur la sécurité dans les autobus, et particulièrement dans les autobus scolaires. La Colombie-Britannique, les provinces de l'Ouest et les Maritimes ont mené leur consultation en début d'année, alors qu'en Ontario et au Québec l'opération s'est déroulée en mai et juin 2000, respectivement. Transports Canada a produit un bilan de la consultation.

3° HOULE, y et al. Comité interministériel sur le transport scolaire, Québec, 1992.

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PISTES D'ACTION

Poursuivre les campagnes de sensibilisation auprès du grand public et en milieu scolaire, en mettant chaque année à la disposition du personnel enseignant le matériel nécessaire pour traiter des thèmes particuliers (ex. : affiches et feuillets d'activité pour les élèves et les enseignants).

Envisager le développement des programmes de circulation autour des écoles s'adressant aux jeunes usagers de la route ainsi qu'aux automobilistes et aux conducteurs de véhicules lourds.

Poursuivre les efforts en vue d'une meilleure application et du respect de la réglementation sur le transport scolaire.

Dispenser une nouvelle formation aux responsables de la planification des réseaux de transport scolaire.

Faire le suivi des conclusions dégagées de la consultation pancanadienne sur la sécurité dans les autobus, volet autobus scolaires.

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