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◆ Nourrissons : une dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) à l’âge de 12 mois, et une seconde dose entre 16 et 18 mois.

◆ Personnes nées depuis 1980 et âgées de plus de 18 mois : rattrapage pour obtenir, au total, deux doses de vaccin trivalent ROR (avec un délai minimal d’un mois entre les doses), quels que soient les antécédents vis-à-vis des trois maladies. (19)

L’administration de deux doses de ce vaccin permet d'obtenir une efficacité proche de 100 %. Chaque année, en France, plusieurs milliers de cas d'oreillons sont diagnostiqués malgré l'existence du vaccin (6000 en 2011). Un tiers de ces cas surviennent chez des adolescents et de jeunes adultes, non vaccinés ou vaccinés dans l’enfance, mais dont l’immunité s’est estompée avec le temps. Dans ce cas, la maladie est habituellement bénigne.

Le vaccin ROR est remboursé à 100 % par l’Assurance Maladie pour les enfants et les adolescents jusqu’à 17 ans, et à 65 % à partir de 18 ans. L’acte de vaccination lui-même (consultation et injection) est également remboursé à 100 % par l’Assurance Maladie. (20)

3.4 Vaccination contre le zona

La vaccination est recommandée chez les adultes âgés de 65 à 74 ans révolus y compris chez les sujets ayant déjà présenté un ou plusieurs épisodes de zona (co-administration possible du vaccin Zostavax® avec le vaccin contre la grippe saisonnière et le vaccin DTP). (19)

Ce vaccin vivant atténué (souche OKA) est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées, il consiste en 1 injection par voie sous-cutanée. L’efficacité de ce vaccin retrouve une diminution de plus de 60% des zonas chez les personnes âgées vaccinées. (11)

Schéma vaccinal Une injection unique.

3.5 Vaccination contre la varicelle 3.5.1 Recommandations particulières

La vaccination généralisée contre la varicelle des enfants à partir de l’âge de 12 mois n’est pas recommandée dans une perspective de santé publique.

La vaccination contre la varicelle est recommandée pour :

- les adolescents âgés de 12 à 18 ans n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle ou dont l’histoire est douteuse ; un contrôle sérologique préalable peut être pratiqué dans ce cas ;

- les femmes en âge de procréer, notamment celles ayant un projet de grossesse, et sans antécédent clinique de varicelle ; un contrôle sérologique préalable peut être pratiqué ; - les femmes n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) dans les suites d’une première grossesse ; (19)

- toute personne sans antécédent de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, en contact étroit avec des personnes immunodéprimées (les sujets vaccinés doivent être informés de la nécessité, en cas de rash généralisé, d’éviter les contacts avec les personnes immunodéprimées pendant 10 jours) ;

- les enfants candidats receveurs, dans les six mois précédant une greffe d’organe solide, sans antécédents de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative (avec deux doses à au moins un mois d’intervalle, et en pratiquant une surveillance du taux d’anticorps après la greffe). (19)

La vaccination contre la varicelle est contre-indiquée pendant la grossesse. La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination : il convient de conseiller aux femmes ayant l’intention de débuter une grossesse de différer leur projet. (19) Elle n’est pas recommandée non plus chez les femmes qui allaitent.

3.5.2 Recommandations autour d’un cas de varicelle

La vaccination est recommandée dans les 3 jours suivant un contact avec un cas de varicelle ou de zona pour toute personne immunocompétente de plus de 12 ans (à l’exclusion des femmes enceintes), sans antécédents de varicelle et sans antécédents de vaccination contre la varicelle. La vaccination comprend 2 injections séparées de 4 à 8 semaines (Varivax®) ou de 6 à 10 semaines (Varilrix®) en fonction du vaccin utilisé. Les personnes à risque de varicelle grave ayant une contre-indication à la vaccination (immunodéprimées, femmes enceintes) doivent bénéficier d’une prophylaxie par l’administration d’immunoglobulines spécifiques. (19)

3.5.3 En milieu professionnel

La vaccination contre la varicelle est recommandée pour les personnes sans antécédent de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, qui exercent les professions suivantes :

- professionnels en contact avec la petite enfance (crèches et collectivités d’enfants notamment); - professions de santé en formation (à l’entrée en première année des études médicales ou paramédicales), à l’embauche ou à défaut, déjà en poste, en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave (immunodéprimés, services de gynéco- obstétrique, néonatologie, pédiatrie, maladies infectieuses, néphrologie). (19)

3.5.4 Schéma vaccinal

Ce vaccin vivant utilise une souche de VZV atténuée qui établit une latence dans l’organisme (souche OKA). (1)

Deux doses espacées de 4 à 8 semaines (Varivax®) ou de 6 à 10 semaines (Varilrix®).

L’efficacité vaccinale est assez bonne pour une durée de plusieurs années mais qui n’est pas définitive, et au bout d’une dizaine d’années, la protection semble alors diminuer nettement. Deux vaccins combinés rougeole-oreillons-rubéole-varicelle, Proquad® et Priorix Tétra®, possèdent une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne. (21)(22)

La vaccination est prise en charge à 65 % par la Sécurité Sociale mais uniquement pour les personnes sus-citées. La Commission de Sécurité Sanitaire du Haut Conseil de la Santé Publique (avis du 7 juillet 2007) a confirmé la non-recommandation de la vaccination universelle des enfants contre la varicelle et a notamment déconseillé le remplacement du vaccin rougeole-oreillons-rubéole par le vaccin quadrivalent.

Les vaccins sont contre-indiqués en cas d’allergie à l’un des composants, pour toute maladie comportant de la fièvre > 38,5°C, en cas de troubles de la coagulation, sous traitement immunosuppresseur et en cas de déficit immunitaire. La prise de salicylés doit être évitée dans les 6 semaines qui suivent la vaccination. Elle doit être reportée d’au moins 3 mois après une transfusion sanguine. (21)(22)

Sur le plan pratique, actuellement, cette vaccination n’est pas conseillée ni recommandée systématiquement à tous les enfants ni à tous les adultes car le problème posé est le risque potentiel de déplacer cette maladie virale de la petite enfance à l’âge de l’adolescence et de l’adulte qui entraînerait des formes de varicelle pouvant être beaucoup plus sévères avec d’autres complications par rapport à la varicelle classique du jeune enfant.

La vaccinologie est, et demeurera une arme particulièrement efficace contre bien des maux qui accablent l’humanité. (11)

DEUXIEME PARTIE

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