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47 Malgré les résultats décevants de la « cité du design », le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie a mis en place au tournant des années 2010 une stratégie visant à faire de la Ruhr une métropole créative. Cet intérêt récent pour les questions relatives à la créativité provient principalement du succès des thèses sur la ville créative. En effet, à partir du

milieu des années 1990, les travaux de l’urbaniste-sociologue Charles Landry ont cherché à mettre en évidence les relations entre créativité et développement des territoires. Son ouvrage, The Creative City: A toolkit for urban innovators, sorti en 2000, a permis de populariser la notion de ville créative au sein de la communauté scientifique. Son questionnement sur la ville créative provient de l’analyse de la crise urbaine qui a affecté un bon nombre de villes industrielles anglaises au cours des années 1970 et 1980. Ces villes, après avoir tenté en vain diverses alternatives économiques de sortie de crise, ont cherché, avec succès parfois, à trouver des ressources de redéploiement en régénérant par la culture et les industries créatives d’anciens quartiers industriels tombés en déshérence. A partir de ce constat, Charles Landry développe l’idée que la créativité ne se situe pas seulement du côté du marché du travail, mais qu’elle est aussi au cœur de l’urbanisme. Pour lui, les décideurs publics doivent être en mesure de créer le cadre urbain qui permette aux créatifs de s’épanouir. De ce fait, les politiques publiques doivent être capables de développer un projet culturel d’envergure gourmand en capitaux publics, mais aussi de répondre à des impératifs en matière de développement économique. La culture du territoire peut donc devenir un atout dans le sens où elle permet l’activation d’une identité propre au territoire tout en la faisant s’ouvrir et dialoguer avec le monde. La notion développée par Charles Landry inscrit clairement la problématique de la ville créative dans un questionnement européen autour de la gestion de la crise urbaine et de la revitalisation des villes avec une forte implication des pouvoirs publics. En ce sens, elle se distingue très clairement de la théorie de Richard Florida développée au même moment à partir de l’exemple des villes nord-américaines où l’intervention publique dans les processus de régénération urbaine et culturelle est beaucoup plus limitée.

48 Dans son ouvrage The Rise of the Creative Class publié en 2002, l’économiste américain Richard Florida avance l’idée d’une corrélation certaine entre la présence d’une classe créative dans les grandes villes et d’un haut niveau de développement économique.

Travaillant sur la structure de l’emploi des villes, Richard Florida identifie la classe créative comme une population urbaine, mobile, qualifiée et connectée. Cette classe créative se localise en fonction de trois paramètres : la technologie, le talent et la tolérance. Si la technologie intimement liée aux dynamiques d’innovation ne fait pas débat, les deux autres catégories paraissent toutefois beaucoup moins communes. Les personnes dotées d’un talent défini chez Richard Florida simplement en fonction du niveau d’études, sont attirées par les villes qui disposeraient d’une vie culturelle dynamique avec des équipements culturels de qualité, des festivals ou une importante vie nocturne. La présence dans ces villes de minorités visibles (communautés étrangères ou homosexuelles, quartiers branchés d’artistes qualifiés de « bohémiens » et animant une culture off) encouragerait un dépassement des idées conventionnelles et une ouverture des talents dont la créativité serait stimulée. Ainsi se crée un cercle vertueux, le talent attirant le talent, mais aussi les entreprises, le capital et les services. Pour appuyer ses thèses, Richard Florida a mis en place une batterie d’indicateurs statistiques comme le Gay Index ou le Bohemian Index, censés mesurer l’attractivité d’une ville à partir du nombre d’artistes et d’homosexuels qui y sont implantés. Néanmoins, ses indicateurs, tout comme sa définition de la ville créative, suscitent une vive polémique au sein de la communauté scientifique. En effet, de nombreux programmes de recherche internationaux tentent de vérifier la validité de la thèse de Richard Florida (Programme ACRE, Chantelot, 2006). Les

critiques se multiplient, notamment sur les choix méthodologiques qu’il a retenus (Levine, 2004 ; Tremblay, 2006 ; Vivant, 2006 ; Tremblay et Tremblay, 2010).

49 En dépit des nombreuses critiques sur le plan conceptuel, le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie n’a pas renoncé à sa volonté de développer les industries créatives à l’échelle de la Ruhr désormais considérée comme une région métropolitaine (Zepf et Andres, 2011). Un groupe de réflexion sur la « ville de la créativité » est mis en place durant les travaux préparatoires à l’organisation de l’année culturelle. Celui-ci a souligné l’absence de stratégie régionale suffisamment claire dans le développement de l’économie créative.

C’est pourquoi à l’initiative du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie et de l’Association régionale de la Ruhr est créé en 2011 un Centre européen pour l’économie créative (Ecce) qui travaille en étroite collaboration avec les artistes, les créateurs, les municipalités, ainsi que les organismes de planification urbaine, économique et culturelle. Pour favoriser la concrétisation des différents projets créatifs, une agence de développement économique, la Wirtschaftsförderung Metropoleruhr GmbH, voit le jour. Celle-ci lance avec le concours du Land et d’Ecce le programme Kreativ.Quartiere Ruhr qui identifie à l’échelle régionale 11 quartiers créatifs potentiels localisés autour d’anciennes friches industrielles. Les moyens humains et financiers seraient concentrés sur ces sites qui contribueraient au changement de trajectoire économique de la métropole Ruhr.

Tableau 1. Les « Kreativ.Quartiere » de la Ruhr.

Nom du quartier Localisation (ville) Thématique principale

KQ Viktoria

Quartier Bochum Cultures urbaines et sous-culture (musique électronique, slam, théâtre…)

KQ Lohberg Dinslaken Arts visuels (galeries, ateliers de peintres et de photographes) et musique

KQ Unionviertel Dortmund Art contemporain KQ Ruhrort Duisbourg Industrie du multimédia

KQ City Nord

Essen Essen Design, mode, galeries d’art, boutiques KQ Ückendorf Gelsenkirchen Equipements culturels divers

KQ Wanne Herne Cultures urbaines (danse, arts visuels…), cafés, magasins et équipements culturels

KQ Herten Süd Herten Equipements culturels et troupe théâtrale

Game Factory Ruhr

Mülheim an der

Ruhr Jeu vidéo

KQ Oberhausen

Mitte Oberhausen Equipements culturels et studios de création KQ Wiesenviertel Witten Arts visuels et cafés

Réalisation : B. Lusso, 2015, TVES, Lille 1, d’après http://www.kreativ-quartiere.de/

50 Parmi les différents secteurs urbains de la Ruhr labellisés Kreativ.Quartiere, nous pouvons distinguer selon le contexte territorial cinq grandes catégories :

• Des secteurs urbains déjà planifiés comme des quartiers créatifs et bénéficiant depuis plusieurs années de financements privés et publics importants (KQ Herten Süd autour de la troupe RevuePalast ou KQ City Nord Essen dans lequel s’inscrit la cité du design Zollverein).

• D’anciennes friches industrielles ou commerciales réinvesties par des artistes locaux dans le cadre de squats légalisés par la puissance publique (KQ Wanne à Herne développé à partir d’un collectif de danseurs et de musiciens ayant occupé un magasin désaffecté).

• D’anciens bâtiments industriels réhabilités dans lesquels est réalisée une greffe culturelle (Game Factory Ruhr à Mülheim an der Ruhr).

• D’anciens quartiers industriels et localisés en périphérie des villes, historiquement marqués par les activités culturelles et créatives (le KQ Ruhrort situé à proximité du port de Duisbourg et désormais dédié à l’industrie du multimédia, a servi depuis les années 1970 de lieu de tournage de la série allemande Tatort).

• Des quartiers centraux ou péricentraux définis comme étant potentiellement créatifs en raison de la présence de nombreux équipements culturels, de commerces et de cafés

vecteurs d’une vie nocturne importante (KQ Ückendorf dans la vieille ville de Gelsenkirchen, KQ Wisenviertel à proximité de la gare de Witten). Ces projets s’apparentent davantage à de larges opérations de revitalisation urbaine dans lesquelles la culture et la créativité jouent un rôle au même titre que les actions menées en faveur de l’habitat, du développement commercial et du cadre de vie.

51 Pour assurer la réussite économique de ces quartiers créatifs, artistes, responsables des équipements culturels, écoles, laboratoires de recherche, aménageurs et promoteurs immobiliers sont invités à travailler ensemble et à mettre en place une stratégie de développement. A partir de 2010, les initiatives se multiplient. Des associations regroupant ces différents acteurs se créent. Des centres de la création (KQ Wanne à Herne), des incubateurs (incubateur pour la culture contemporaine au KQ Oberhausen Mitte) et des espaces de coworking (KQ Wiesenviertel de Witten) apparaissent pour assurer le développement du secteur. Le tissu d’équipements culturels se densifie. Les festivals chargés de faire connaître les créations locales (festival de musique Ruhrpuls organisé dans le KQ Viktoria à Bochum) se multiplient. Néanmoins, les retombées économiques demeurent à ce jour encore très limitées. Ainsi, en dépit de divers dispositifs d’accompagnement (zone franche, incubateur, aide financière du Land…), le Game Factory Ruhr n’accueille au bout de cinq années d’activité qu’une petite quinzaine de TPE. Les créateurs initialement implantés dans le quartier créatif de l’Unionviertel, à proximité directe du Dortmunder U, sont progressivement chassés par la spéculation immobilière encouragée par le projet urbain associé à l’arrivée du nouveau centre d’art contemporain dans l’ancienne brasserie locale. Si la jeunesse des projets rend le bilan difficile à établir, les premiers éléments d’observation nous montrent néanmoins des retombées territoriales globalement mitigées.

52 Conscient que ce type d’industrie repose principalement sur des phénomènes de réputation et souhaitant développer la créativité locale, le Centre européen pour l’économie créative a lancé dès sa création un magazine culturel numérique, le LABKULTUR.TV, qui constitue à la fois un outil de communication sur les dynamiques créatives locales et une plate-forme de réflexion européenne sur les logiques de développement de ces industries. Des partenariats sont donc établis avec le Forum d’Avignon, un réseau interactif constitué de représentants des secteurs de l’art, de la culture, de la politique, des sciences et des industries créatives, ou au sein de l’European Creative Business Network (ECBN). L’objectif du Centre européen pour l’économie créative est d’assurer la conversion économique de la Ruhr par le développement des industries créatives. Un enjeu très (peut-être trop) ambitieux… En effet, si l’économie culturelle et créative représente à l’échelle de la Ruhr 10 000 entreprises et 86 000 salariés et a connu une croissance de 14,5 % entre 2005 et 2008, des voix commencent à s’élever au sein de l’Association régionale de la Ruhr et des instances politiques du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie pour souligner le caractère particulièrement capitalistique de ces activités qui ne remplaceront jamais les emplois perdus dans l’industrie lourde.

Conclusion

53 La création d’équipements culturels dans la vallée de l’Emscher est essentiellement liée au lancement dans les années 1980 d’une exposition internationale d’architecture largement soutenue par le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie. Implantés sur d’anciennes friches industrielles, les équipements culturels ouverts dans le cadre de

l’exposition internationale – une vingtaine au total – ont pour ambition de renverser l’image dépréciée de ce bassin minier en crise. Pour ce faire, les aménageurs ont fait appel à des architectes de renom qui ont pris le soin de conserver les principales caractéristiques patrimoniales du futur équipement culturel qui s’inscrit dans le cadre de vastes opérations de régénération urbaine intégrant à la fois des questions relatives au logement, aux transports, mais aussi à l’implantation d’espaces publics de qualité, d’activités économiques et commerciales. Si ces aménagements contribuent à recréer les centralités perdues de ces anciens « phares » de l’industrie minière allemande (Soyez, 1999), ils sont réalisés au détriment des centres-villes traditionnels qui ne disposent pas des mêmes qualités urbaines entraînant de véritables discontinuités territoriales et paysagères. Ces équipements culturels ont néanmoins le mérite de renverser l’image interne et externe de la vallée de l’Emscher. En effet, la stratégie de développement économique du territoire s’appuie désormais en partie sur son identité industrielle à la fois reconnue par les pouvoirs publics et les habitants, mais aussi sur un développement touristique de plus en plus important et largement soutenu par ce vaste réseau d’équipements culturels reliés par la Route de la culture industrielle.

54 Si, sur un plan strictement urbanistique et d’image territoriale, les nouveaux équipements culturels de la vallée de l’Emscher tiennent leurs promesses, qu’en est-il de leurs retombées en matière économique et sociale ? Les différents exemples retenus dans le cadre de cette étude montrent l’image d’équipements culturels marqués par une fréquentation extrêmement aléatoire, chroniquement déficitaires et contraints de rechercher des financements extérieurs de plus en plus diversifiés pour survivre. En dehors de l’économie touristique, les équipements culturels n’ont que très peu d’effet d’entraînement. L’implantation d’entreprises, de nouveaux commerces et de surfaces de bureaux résulte davantage de vastes opérations de régénération urbaine que de la seule présence de l’équipement culturel. En matière sociale, le bilan n’est pas meilleur.

Marqués par une forte inertie de leurs publics principalement composés de catégories socio-professionnelles aisées et de groupes scolaires, les équipements culturels ne sont pas véritablement des vecteurs de démocratisation culturelle. Ils ne sont pas non plus de gros pourvoyeurs d’emplois à l’échelle locale, même s’ils participent par le biais de leurs programmes de médiation à l’éducation des jeunes publics. D’un point de vue immobilier, les équipements culturels entraînent souvent une dynamique de revalorisation des prix du foncier, voire même un processus de gentrification lorsque ceux-ci s’inscrivent dans le cadre d’un projet urbain plus large.

55 Si les équipements culturels implantés dans la vallée de l’Emscher ont eu des retombées territoriales globalement limitées, ils ont néanmoins largement participé à la construction de la Ruhr en tant que métropole. Les projets d’équipements culturels développés dans le cadre des différents programmes urbains lancés depuis les années 1980, ont permis aux acteurs du territoire – villes, intercommunalité et Land – de se rapprocher et de coopérer. Les programmes mis en place dans les années 2000 sont désormais envisagés à l’échelle métropolitaine. La candidature du territoire au titre de Capitale européenne de la culture pour l’année 2010 en est l’illustration. En effet, si la ville d’Essen a porté le projet Ruhr 2010, son nom représente à lui seul les 53 communes d’une vaste métropole qui cherche à oublier son passé de conurbation industrielle en crise. Or, comment rendre cette dynamique culturelle viable sur le long terme et affirmer le statut de métropole de la Ruhr ? Plusieurs solutions sont alors envisagées, de l’organisation d’événements pour continuer à assurer la visibilité internationale des

équipements culturels comme la Capitale européenne de la culture en 2010 à la mise en place d’une stratégie métropolitaine de soutien aux industries créatives. Or ces différentes activités sont particulièrement capitalistiques alors que les impacts économiques et sociaux demeurent encore incertains. Leur financement sur le long terme se pose donc alors que de nombreuses villes de la Ruhr se trouvent dans une situation très délicate de surendettement. La question d’un financement privé de plus en plus conséquent des équipements culturels et des entreprises du secteur créatif est posée.

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