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A RTICLE VI. — MUSCLES DU BASSIN

Dans le document Anatomie artistique (Page 86-89)

Je diviserai les muscles du bassin en :

a) Muscles profonds : psoas iliaque, pyramidal, jumeau supérieur, jumeau inférieur, obturateur interne, obturateur externe, carré crural ;

b) Muscles fessiers : petit fessier, moyen fessier, grand fessier.

§ 1. — MUSCLES PROFONDS.

Psoas iliaque. (Pl. 52, fig. 1.)

Insertions : en haut, sur la partie latérale des corps vertébraux dans toute la région lombaire, aux apophyses transverses des vertèbres lombaires (psoas), à la fosse iliaque interne (muscle iliaque) ;

En bas, au petit trochanter du fémur.

Ce muscle est situé à l’intérieur du bassin. Il tapisse la fosse iliaque par sa partie externe ou iliaque et se prolonge sur les côtés de la colonne lombaire par sa portion interne (muscle psoas). Se dirigeant toutes vers un même tendon inférieur, les fibres charnues se réunissent en un corps fusiforme qui se réfléchit sur le bord antérieur de l’os iliaque avant d’atteindre le petit trochanter. Il répond en cet endroit à un méplat qui se trouve au-dessous du pli de l’aine dans sa moitié externe.

Action. — Ce muscle est fléchisseur de la cuisse sur le bassin et en même temps rotateur de la cuisse en dehors.

Si le fémur est fixé, le bassin se fléchit, et le tronc se tourne la face antérieure dirigée du côté opposé.

Pyramidal. (Pl. 52, fig. 4.)

Ce muscle et les suivants profondément situés à la face postérieure du bassin ne sauraient en rien intéresser les formes extérieures. Je me contenterai d’indiquer leurs insertions et leur action.

Insertions : en dedans, à la face antérieure du sacrum, à la partie supérieure de l’échancrule sciatique ; En dehors, au bord supérieur du grand trochanter, en arrière du petit fessier, au-dessus de l’obturateur interne.

Action. — Il est abducteur et rotateur de la cuisse en dehors.

Obturateur interne et jumeaux. (Pl. 52, fig. 4.)

Insertions : en dedans, à la face interne de l’os iliaque, au pourtour du trou obturateur, à la face interne de la membrane obturatrice (obturateur interne), à l’épine sciatique (jumeau supérieur), à la partie supérieure de l’ischion (jumeau inférieur) ;

En dehors, au bord supérieur du grand trochanter au-dessous du pyramidal.

Action. — Ces muscles sont rotateurs en dehors de la cuisse.

Carré crural. (Pl. 52, fig. 4.)

Insertions : en dedans, au bord externe de l’ischion, en avant du demi-membraneux ; En dehors, à une crête située entre le grand et le petit trochanter.

Action. — Il est rotateur en dehors de la cuisse.

Obturateur externe. (Pl. 63, fig. 2.)

Insertions : en dedans, à la face externe de l’os iliaque (pourtour du trou obturateur), à l’aponévrose obturatrice ; En dehors, au fémur (cavité digitale).

Action. — Il est rotateur de la cuisse en dehors.

§ 2. — MUSCLES FESSIERS.

Petit fessier. (Pl. 52, fig. 3.)

Insertions : en haut, à la fosse iliaque externe au-dessous de la ligne demi-circulaire antérieure ; En bas, au grand trochanter (bord antérieur et partie antérieure du bord supérieur).

Toutes les fibres charnues disposées en éventail convergent vers le tendon inférieur. Ce muscle est entièrement recouvert par le moyen fessier.

Action. — Il est abducteur de la cuisse et rotateur en dedans par ses fibres antérieures, en dehors par ses fibres postérieures.

Moyen fessier. (Pl. 52, fig. 2, 4 et 5.)

Insertions : en haut, à la fosse iliaque externe entre les deux lignes courbes, aux trois quarts antérieurs de la lèvre externe de la crête iliaque, à l’épine iliaque antérieure et supérieure par une bandelette commune avec le tenseur du fascia lata ;

En bas, à la face externe du grand trochanter suivant une ligne oblique en bas et en avant.

Ce muscle rayonné et en forme d’éventail comme le précédent est recouvert dans sa partie postérieure seulement par le grand fessier. Il est maintenu par une aponévrose solide qui s’attache en haut à la crête iliaque et se confond en bas avec le tendon du grand fessier et l’aponévrose fémorale. Le rôle morphologique de cette aponévrose est très important, ainsi que nous le verrons plus loin. (Voy. partie morphologique, région de la fesse.)

Action. — Elle est différente suivant la portion du muscle qui entre en jeu. La portion moyenne est abductrice de la cuisse, la portion antérieure est rotatrice en dedans, et la portion postérieure rotatrice en dehors.

Le moyen et le petit fessier, par leur action abductrice, sont seuls destinés à fixer le bassin sur la cuisse, lorsque le tronc reposant sur l’un des membres inférieurs, soit pendant la station debout, soit pendant le second temps de la marche, tend par son poids à faire incliner le bassin du côté opposé.

Grand fessier. (Pl. 52, fig. 2 et 5.)

Insertions : en haut, à la partie la plus postérieure de la fosse iliaque externe, à la tubérosité iliaque, à la partie externe du sacrum et aux bords du coccyx, à la partie postérieure du grand ligament sacro-sciatique ;

En bas, à la bifurcation externe de la ligne âpre, depuis le grand trochanter jusqu’au tiers moyen du fémur, à l’aponévrose fémorale.

Le grand fessier est un muscle épais, d’égale épaisseur à peu près dans toute son étendue, à gros faisceaux distincts et affectant dans son ensemble la forme d’un quadrilatère irrégulier. Les fibres dirigées obliquement de haut en bas et de dedans en dehors prennent naissance à son insertion supérieure par de très courtes fibres tendineuses ; inférieurement, au contraire, elles se rendent à une large aponévrose qui règne d’abord sur leurs deux faces, puis se divise en plusieurs tendons distincts qui constituent l’insertion à la ligne âpre. Ces tendons passent en arrière du grand trochanter, dont ils sont séparés par une bourse séreuse facilitant le glissement. Nous verrons en effet que, dans la flexion de la cuisse sur le bassin, ce tendon vient se placer en dehors du grand trochanter qui se trouve alors recouvert par la partie la plus externe du grand fessier.

Les fibres charnues du bord supérieur sont plus courtes de beaucoup que les fibres inférieures ; par contre, les fibres aponévrotiques d’insertion diminuent de longueur de haut en bas. Un faisceau assez puissant, isolable souvent, limite le bord inférieur du muscle et s’insère au moins partiellement sur l’aponévrose fémorale.

En outre de cette insertion directe des fibres charnues sur l’aponévrose fémorale, le tendon tout entier contracte des adhérences très intimes avec cette même aponévrose, qui remonte en haut jusqu’à la crête iliaque et se confond en avant avec le fascia lata.

Entièrement sous-cutané, le grand fessier recouvre l’ischion et les muscles de la couche profonde, il concourt à former la saillie de la fesse, à laquelle contribue également le tissu graisseux souvent accumulé en grande abondance dans cette région.

Son bord inférieur, oblique en bas et en dehors, n’est pour rien dans la production du pli fessier dont la direction est horizontale ; nous le démontrerons plus loin.

Action. — Il étend puissamment la cuisse sur le bassin. Si le fémur devient fixe, il est extenseur du bassin sur la cuisse.

Il a peu d’action dans la station debout et dans la marche horizontale. Il n’intervient que dans les exercices qui demandent un effort : saut, course, action de monter, de se relever une fois assis, etc.

CHAPITRE III

Dans le document Anatomie artistique (Page 86-89)