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1.3 BENEFICES ET RISQUES

1.3.2 Risques

Les études ont montré que la pratique d’AP de plus de 300 minutes par semaine amenait une augmentation des risques sans réel augmentation des bénéfices. Globalement il n’y a pas de contre-indication absolue à la pratique d’une activité

17 modérée. Il faut garder en tête que plus le patient est sédentaire, plus le changement doit se faire petit à petit.

1.3.2.1 Risque cardio vasculaire et mort subite

Le risque cardio vasculaire doit être évalué au cas par cas, mais dans la majorité des cas, le bénéfice est supérieur aux risques.

Il a été observé que le risque de mort subite non traumatique au cours d’une activité de loisir est plus élevé chez les hommes sédentaires dans la tranche d’âge de 40/50 ans. On dénote 4,6 cas par millions d’habitants. Le patient présentant une AP régulière d’intensité élevée est un sujet moins à risque d’évènements cardio vasculaire (CV) grave. L’AP d’intensité modérée ne provoque pratiquement jamais d’événements CV graves, infarctus du myocarde ou mort subite, chez un individu en bonne santé avec un système CV intègre. Les évènements cardiovasculaires graves sont plus liés à une AP d’intensité élevée, chez un patient au passé inactif. L’accident révèle, dans l’immense majorité des cas, une pathologie CV méconnue.

Chez les jeunes adultes (moins de 35 ans), le risque de mort subite lié à l’AP est faible car la prévalence des maladies CV est faible dans cette population. Les causes de décès CV sont dues principalement à des anomalies congénitales ou héréditaires du système CV, dont les cardiomyopathies, les anomalies arythmogènes génétiques et les anomalies de naissance et du trajet des artères coronaires. L’interrogatoire est alors capital pour la recherche d’antécédents personnels et familiaux. Dans ce cadre, l’ECG de repos peut être contributif pour détecter une pathologie asymptomatique potentiellement arythmogène.

Chez les adultes d’âge moyen et âgés (35 ans et plus), le risque de mort subite liée à l’AP est plus élevé car la prévalence des maladies CV est plus importante dans cette population. L’interrogatoire avec la recherche de signes de maladies CV et de facteurs de risque d’athérosclérose coronaire est capital. L’ECG de repos est très peu contributif chez ces patients lorsqu’ils sont asymptomatiques. (13)

1.3.2.2 Risques et limitation musculo squelettique

Les bénéfices pour la santé d’une AP régulière sont indiscutables et sont largement supérieurs aux risques de lésions musculo-squelettiques. Ces lésions sont la résultante de multiples facteurs intrinsèques (âge, genre, entrainement…) et

18 extrinsèques (sol, condition météorologiques…). Les membres, surtout inférieurs, sont les plus touchés, et l’entorse est la blessure la plus fréquente. Les blessures sévères représentent environ 23 % de l’ensemble de ces traumatismes. Il n’existe pas de contre-indication absolue musculo-squelettique à l’activité physique. Les limitations musculo squelettiques à l’AP sont composées des lésions traumatiques non consolidés musculaires (contractures, claquages) et ligamentaires (entorses). Ces lésions doivent être prévenues par des phases d’échauffement et de récupération. Les pathologies ostéo articulaires en pousséesont aussi un facteur limitant. L’arthrose doit amener à une pratique raisonnée, régulière, raisonnable, en respectant la douleur lors des poussées.

Dans l’ostéoporose, l’AP en charge, comme la marche rapide, fait partie du traitement, il faut limiter les AP avec risques de chutes.

Une douleur ostéo-musculo-articulaire récente est plus un signe d’alarme qu’une contre-indication à l’AP. Il faut alors adapter l’AP.

Chez les patients présentant une neuropathie, notamment les patients diabétiques, il faut porter une attention particulière au pied et au chaussage. (13)

1.3.2.3 Facteurs environnementaux : chaleur et ambiance polluée

Les risques liés à la chaleur, à la pollution doivent être évalués suivant les situations. Il est recommandé de ne pas pratiquer de sports aux températures extrêmes. Il faut savoir s’arrêter en cas de fatigue inhabituelle. L’hydratation est primordiale (environ 0 ,5L /heure). Les complications liées à la chaleur par ordre croissant de gravité sont : la crampe musculaire, l’épuisement à la chaleur et le coup de chaleur.

Les effets néfastes des polluants atmosphériques sont démontrés mais le rapport bénéfice risque reste en faveur de l’AP. Les risques individuels cardio-respiratoires à court terme liés à la pollution sont majorés par une AP en milieu extérieur. Il faut savoir tenir compte des bulletins atmosphériques pour adapter sa pratique. (13)

1.3.2.4 Personnes âgées de plus de 65 ans

Les personnes âgées de plus de 65 ans pratiquant des AP sont plus à risque de blessures que les personnes n’en pratiquant pas. Mais dans le même temps elles sont moins à risque de fractures pour les activités de la vie quotidienne. Globalement, l’AP

19 doit être raisonnée et adaptée aux capacités de la personne. La consommation d’eau doit être favorisée. (31)

1.3.2.5 Dépendance au sport

La pratique intensive du sport peut conduire à des dérives comportementales qui se traduisent par une dépendance psychologique à la pratique sportive, susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur la santé. Ces comportements sont principalement rencontrés chez des sportifs très entraînés.

Malgré ces risques potentiels, la balance bénéfice-risque est largement en faveur de l’activité physique pour le maintien d’une bonne santé. Pour en minimiser les risques, le respect de précautions élémentaires (vigilance sur sol glissant, éviction de pratique intense extérieure en climat chaud et dans un environnement pollué…), une pratique d’intensité, de durée, de fréquence et de type adaptés à la condition physique des individus, un encadrement compétent, un suivi médical, semblaient être des mesures utiles.

1.4 Etat des lieux

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