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REVERBERATION ET AMBIOPHONIE

Dans le document RADIO-STOCK (Page 46-49)

T

A. qualité de l'audition musicale ne

dé-L

pend pas seulement des procédés d'enregistrement et de reproduction des sons et, en particulier, des haut-parleurs, mais aussi évidemment des caractéristiques acoustiques de la salle d'écoute.

U est difficile, en particulier, d'obtenir dans une chambre, ou même dans une salle de di-mensions réduites, les-mêmes conditions acous-tiques que dans une salle de trés grandes di-mensions, salle de concerts ou église. Comme l'enregistrement initial est effectué dans des studios qui ne présentent pas les caractéris-tiques habituelles de réflexion sonore, l'au-dition finale paraît parfois plate et terne, sans ampleur sonore, surtout lorsqu'il s'agit d'une symphonie à grand orchestre, d'un chœur, de musique d'orgue, etc.

De là, l'étude de dispositifs et de procédés, qui ont pour but de modifier les conditions de l'audition, en restituant à la reproduction mu-sicale l'ampleur et la résonance qui lui font défaut. Ces procédés sont, en fait, des méthodes de réverbération artificielle.

Source sonore

F1G. 1

D'autre part, il est souvent nécessaire d'obtenir dans une salle de caractéristiques acoustiques normales des effets sonores par-ticuliers panoramiques ou stéréophoniques sans modifier les caractéristiques acoustiques de la salle elle-même, de là, l'étude, également, de de l'acoustique architecturale. ·

LA REFLEXION DU SON DANS UNE SALLE

Les caractéristiques acoustiques d'une salle dépendent surtout de la façon dont les ondes sonores provenant de la source sonore et en particulier, du haut-parleur se réfléchissent sur ses parois (Fig. 1). augmentent seulement l'intensité et. la facilité de l'audition. permettre l'audition normale, et la réflexion ne joue plus aucun rôle notable ;

Ces sons supplémentaires continuent, en quelque sorte, l'audition des sons utiles, et l'audition un certain caractère de relief sonore ; mais, si le temps de réverbération est trop long, les auditeurs entendent seulement avec netteté la fin des sons émis et, en particulier, la dernière syllabe des paroles. Il en résulte un mélange de sons pouvant être plus ou moins intelligibles.

LES CONDITIONS DE REVERBERATION Suivant la nature de l'audition, le volume de la salle est très caractéristique, la durée de réverbération optimale doit varier, et c'est pourquoi il n'y a pas de salle universelle idéale. En général, dans une salle où l'on veut effectuer des auditions par haut-parleur, le temps de réverbération doit être cependant plus réduit que pour l'audition directe, du moins si l'enregistrement a été effectué dans des général, toujours sélective, c'est-à-dire varie sUivant les fréquences musicales et, en genéral, le coefficient d'absorption doit être plus élevé pour les sons aigus que pour les graves (Fig. 2).

A égalité de volume, une salle ayant une durée de réverbération relativement longue ne renferme pas beaucoup d'éléments absor-bants, et exige une puissance sonore infé-rieure pour assurer un niveau donné d' in-tensité sonore.

Certains acousticiens accordent une im-portance essentielle à la correction acous-tique, déterminée par l'absorption des parois et les autres, plutôt à la forme intérieure de pouvoir absorbant peuvent renfermer des matériaux absorbant pour certaines notes, et paraissent alors trop sourdes.

L'absorption sonore constitue la donnée essentielle acoustique d'une salle et le coef-ficient d'absorption est le rapport de la quan-tité d'énergie absorbée à la quantité d'énergie totale. Il est indispensable, d'ailleurs, de tenir compte également de l'absorption déterminée simplement par la présence des auditeurs et, dans certaines salles, la variation du nombre des spectateurs entraîne une variation des conditions acoustiques.

On étudie généralement expérimentalement la durée de réverbération ; mais, de nombreuses formules ont été proposées pour calculer à l'avance le temps de réverbération optimal que doit présenter une salle en fonction de son volume.

La formule la plus ancienne due à Sabine, célèbre acousticien américain, indique la durée de réverbération T, en secondes, suivant le volume V, et le coefficient d'absorption total A:

T =-0,16 V être intelligibles, du moins lorsqu'il s'agit spécialement de la parole, de sorte que les sons réfléchis atteignant les oreilles des au-diteurs doivent être presque en phase avec les sons émis directement. C'est pourquoi, l'intelligibilité de la parole est inversement proportionnelle à la durée de la réverbération.

Un deuxième facteur a une influence sur le sait, inversement proportionnelle au carré de la distance à la source.

L'intensité moyenne i du son indirect ou réfléchi, avec une puissance W, en watts, de la source sonore, et une absorption A de la salle par centimètre-carré, peut être représentée par une formule également simple. des trajets parcourus, et leur interférence per-met de rendre la parole plus ou moins intelli-gible.

La réverbération est produite pratiquement ainsi par un très grand nombre de réflexions et de répétitions, graduellement décroissantes du son initial, qui se succèdent très rapide-ment, et peuvent provenir de directions

di-·erses. Si la salle est sourde et « sèche », le emps de réverbération est court et, dans les -alles de spectacle, ce temps de réverbération est généralement inférieur à une seconde.

Si la salle est fortement amortie, le niveau la fréquence, puisque l'abstraction faite des rtes dans l'air aux fréquences élevées, les atériaux de revêtements des murs ont géné--alement des coefficients d'absorption diffé-ents pour les diverses fréquences. Le coef

ormalement, le temps de réverbération

·une bonne salle de concerts est de trois ondes environ mais, par suite de

l'amortis-;;ement sélectif dans l'air, ce temps de réver-:>ération diminue généralement vers les fré-quences élevées.

PRINCIPES DE L'AMBIOPHONIE Ces phénomènes désormais classiques sont ê udiés avec de plus en plus d'attention, et nt permis, d'une part, de modifier bien

sou-•;ent les caractéristiques acoustiques des salles

·écoute ou de spectacle, d'améliorer les maté-:iels d'enregistrement et de lecture et, plus

· cialement, de mettre au point des montages

ce

réverbération artificielle ou des chambres .:·écho, qui ont pour but d'obtenir au

mo-ent de la lecture, et même dans une salle

:i.' sorbante de petites dimensions, des effets de

:-éverbération donnant l'illusion d'une écoute dans une grande srule. l'ac-compagnement sonore de l'action scénique qui crée l'ambiance, au même titre que la lumière et le décor visuel donnent au spectateur la sensation de se trouver dans l'atmosphère même de l'action.

La technique adoptée dans les salles à ins-tallation électro-acoustique, et mise au point grâce aux progrès de la stéréophonie et de la haute-fidélité, a reçu le nom d'ambiophonie, parce qu'elle permet, en effet, d'assurer une ambiance sonore.

Les dispositifs de ce genre permettent d'amé-liorer ainsi les possibilités des représentations artistiques ou théâtrales, et de transformer la salle en studio d'enregistrement ou en audito-rium de haute qualité.

li devient possible de créer, en quelque sorte, des décors sonores complets et sonorisants, de ou panoramiques, en utilisant des enregistre-ments ou des prises de sons directes.

Il est également possible de modifier les caractéristiques acoustiques de la salle pour obtenir des reproductions musicales ou des effets sonores particuliers, restituer les am-biances sonores d'une salle d'assemblée, d'une

Ces installations exigent cependant l'ét'..ide d'un autre phénomène important qu'on appelle l'effet Hass.

Cet acousticien a étudié les phénomènes produits dans une salle dans laquelle se trouvent deux ou plusieurs haut-parleurs. L' au-diteur a alors la sensation d'entendre se ule-ment le haut-parleur le plus rapproché, lorsque les niveaux des volumes sonores sont même s'ils proviennent de directions diffé-rentes, le son qui arrive le premier détermine réflexions n'altèrent donc pas l'impression de direction et ce fait est très important pour troubles de reproduction pour certains audi-teurs lorsque plusieurs haut-parleurs fonc-tionnent en même temps, et les phénomènes sont surtout difficiles à éviter dans les coins, et sous les balcons par exemple.

L'amélioration peut ëtre obtenue en contrô-lant les effets directifs avec des colonnes sonores, et en réglant avec soin les contrôles de volume individuels, reliés aux haut-parleurs disposés rationnellement. L'effet désiré consiste toujours à donner à l'auditeur l'im-pression d'entendre seulement une seule source sonore. retard sonore que les acousticiens étudient maintenant dans les grandes salles.

L'équipement de la salle ambiophonique est désormais adapté aux exigences diverses des spectacles, depuis la musique juqu'aux décors sonores, grâce à l'utilisation réglable et pro-gressive des phénomènes de réverbération, ou d'ambiophonie obtenus artificiellement par un procédé électro-acoustique (Fig. 3).

Le montage habituel con iste dan un dis-positif de retard d'enregistrement et de re-production magnétiques continu, constitué par une courte boucle magnétique entraînée par répétitions retardées ; puis, l'inscription est effacée, de sorte que la bande revient sans mo-dulation sous la tête d'enregistrement.

Une telle machine produit, par exemple, quatre répétitions du signal initial, et un cir-cuit de réinjection permet de répéter le signal un nombre de fois déterminé, et de régler pro-gressivement la durée de réverbération.

Les signaux provenant des amplificateurs de reproduction sont diffusés dans la salle par des chaînes sonores comportant des am-plificateurs et des haut-parleurs divisés en plusieurs groupes.

Ce dispositif de réverbération artificielle dans la salle permet de modifier ainsi les dis-positif potentiométrique, de maintenir l'inten-sité sonore des sons diffusés vers les spec-tateurs, tout en assurant le déplacement apparent des sources.

On obtient une impression de rotation à la vitesse lente ou rapide, la sensation d'un dépla-cement en diagonale, la traversée par les côtés

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UR le marché européen, il n'y a pas de problème : la cassette Compact règne en maîtresse absolue et si nos ren-seignements sont exacts, on doit fabriquer en France 40.000 appareils à cassette par mois dont une partie est exportée. L'industrie japonaise s'est lancée à corps perdu dans cette fabrication sans négliger une importante production d'appareils pour cartouches. Pour-quoi ? Parce que l'utilisateur américain a découvert qu'après tout, dans de nombreux cas, la qualité des enregistrements « cassette»

était largement suffisante. Mais le marché des cartouches malgré les remous créés par les différents standards existants se porte relativement bien. Cependant nos informations nous permettent de penser que la cassette supplantera dans quelques années la car-touche là où elle est encore reine : la sonori-sation des voitures.

Il est inutile d'expliquer longuement ce qu'est une cassette, tous nos lecteurs en ont entre les mains et c·est à la cassette qu·on doit en France le développement extraordi-naire du marché du magnétophone. Ce succès a surpris tout le monde. Les services MAR-KETTING du plus grand fabricant de bande du monde nous ont dit qu'ils n'avaient pas cru à la cassette et qu'ils avaient eu tort.

Les cartouches Fidelipac et les cartouches Lear Jet

Quo· qu'il en soit, il existe encore une fabrication importante d'appareils pour car-touches mais le plus ennuyeux c'est qu'on trouve sur le marché deux types de car-touches différents : les cartouches Fidelipac et les cartouches Lear Jet.

Les cartouches, par définition. ne sont

Cassette c Lear Stereo 8 >

A bobine.

B ruban magnétique.

C guide.

G

D' galet destiné d assurer la pression du rubllll sur le ga.le.t d'entrainement.

E : ouverture pour le passage du galet d'en.trai-nement.

F : patins de pression.

G : guide.

H : emplacement de.tiné à la lite de lecture.

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jamais livrées avec de la bande vierge mais avec une bande enregistrée de 6,35 mm de largeur. Cette bande peut être enregistrée de deux façons soit avec une technique 4 pistes (2 x 2 pistes stéréo), soit avec une technique 8 pistes (4 x 2 pistes stéréo). La première c'est la Fidelipac, la seconde c'est le Lear Jet.

La figure I donne la position des enre-gistrements sur la cartouche Fide]ipac. C'est exactement la largeur des pistes des enregis-treurs à bobine classiques, technique stéréo 2 x 2 piste .

La figure 2 donne la position des pistes enregistrées dans les cartouches Lear Jet.

On voit clairement que la largeur des pistes correspond à celle des cassettes Compact représentées dans la figure 3, mais que la position des pistes est différente.

:1

-2

3

1 , /

-Fig. I - Cartouche Fidélipac 4 pistes (2 x 2).

On est donc en droit de penser que, le défilement se faisant dans les dérouleurs de cartouches à 9.5 cm/s, le son de la musique préenregistré serait bien supérieur à celui de la musique préenregistrée sur cassette, puisque dans le cas le plus défavorable, c'est-à-dire à largeur de piste égale. la vitesse est double.

Est-ce vrai ? Rien n'est moins sûr car les appareils à cassette sont équipés de tetes magnétiques ayant des entrefers de 1,5

mi-G

B B

- Cassette «Compact"

A : galet guide.

B : galet assurant la pression et ouverture pour le galet d'entrainement situé sur le magn é-tophone.

C : ouverture pour le positionnement de la tête de lecture et d'enregistrement.

D E F G H

patin assurant la. pression.

ruban magnétique.

fenttre comportant des graduations.

bobine support du ruban magnétique.

ouverture pour le passa.ge de la. tUe d 'e!fa,-cement.

=

1 2

3

= -- '

8 5 6 7

Fig. 2 - Cartouche Lear Jet 8 pistes (2 x 4).

cron alors que les têtes des appareils a cartouche ont des entrefers de 3, 4 ou 5 mi-crons. D'autre part, les têtes des appareils à cartouche sont mobiles, ce qui n'est pas fait pour arranger les azimutages des fentes.

Les cartouches Fidelipac furent les pre-miéres mises sur le marché, elles rencontrèrent un franc succès, car la boucle sans fin avec de la musique enregistrée allait permettre de sonoriser agréablement les voitures mais la cartouche, pour accepter le même temps de musique qu'un disque microsillon 30 cm, exige un métrage à bande assez considérable (100 métres environ). Malgré toutes les astuces des fabricants de bande, le glissement spires sur spires sur une telle longueur amenait beaucoup d'ennuis. C'est pourquoi lorsque MUNTZ présenta la cartouche Lear Jet elle rencontra un succés foudroyant. En effet, comme elle portait 2 fois moins de longueur de bande, les ennuis de déroulement deve-naient minimes. Les grands constructeurs d'automobiles donnérent leur caution à cette formule en équipant certaines catégories de véhicules de dérouleurs Lear Jet.

li y a aussi une différence de construction assez importante entre les cartouches Fidelipac

A B C

Cassette c Fidelipac > G ruban ma.gnétique.

bobine support du rubllll.

ressort de retenue.

H

A B

C D passage du galet de pression situé sur le magnétophone.

E : ouverture pour Zr. positionnement du galet d'entrainement.

F : empla.cement de la tlte de lecture.

G : patins de preuion.

H : guide.

et les cartouches Lear Jeat. Dans les pre-mières, le galet presseur est sur l'appareil dérouleur, dans les secondes, l'appareil dérouleur n'a pas. de presseur; mais chaque cartouche contient le presseur. Cela augmente sûrement le prix de revient de la mécanique de la cartouche, mais il n'est pas impossible que l'économie de 50 m de bande ne com-pense pas le prix du presseur. Mais en tout cas, la solution Lear Jet donne de meilleurs résultats, car le galet escamotable des appa-reils dérouleurs pour Fidelipac donne beau-coup de déboires, à cause des réglages assez difficiles qu'il exige.

Bien que la musique préenregistrée sur cartouche ne soit pas de très grande classe sur le plan technique, la qualité de la repro-duction est largement suffisante pour la sonorisation des voitures. Des tentatives ont été faites pour la sonorisation des apparte-ments, aux Etats-Unis, mais la qualité étant très loin de celle donnée par les chaînes Hi-Fi, il ne semble pas que ce marché se soit ouvert largement.

Mais depuis quelques mois, les appareils

,

,

à cassette spécialement conçus pour être incorporés dans un tableau de bord sont apparus sur le marché américain. La cassette s'attaque donc au domaine réservé de la cartouche.

Comment se terminera la bataille ? Il est difficile de le dire, mais on peut tout de même faire ressortir que partie bonne dernière, la cassette a connu aux Etats-Unis en quelques mois_ un succès foudroyant. Sur le plan réper-toire musical, celui des cassettes avec le large apport européen sera bientôt bien supérieur à celui des cartouches. C'est un atout sérieux dans le jeu de la cassette.

Lecteur de cartouches Fidélipac 4 pistes.

Un atout important aussi, c'est l'énorme production japonaise qui doit dépasser 3 millions d'appareils à cassette en 1968.

Autre argument encore, l'incorporation d'un enregistreur/lecteur de cassette dans un grand nombre de modèles de postes de radio euro-péens à transistors.

Lecteur de cartouches Lear Jet 8 pistes.

CONCLUSION

Il faut maintenant nous placer strictement sur le plan français. Quelques milliers d'ap-pareils à cartouche sont en service. Ils ont été installés sur des voitures de luxe dans la plupart des cas. fy1ais la difficulté d'approvi-sionnement en musique convenant au public français sera toujours la pierre angulaire sur laquelle viendra buter l'acheteur éventuel.

Le faible nombre d'appareils en service ne permet pas la constitution d'un réseau de vendeurs de cartouches enregistrées dans toute la France. On peut cependant penser que dans la région parisienne et sur la Côte d'Azur, les appareils à cartouche trouveront des amateurs qui formeront un noyau de clientèle fidèle s'il se crée un répertoire de bandes enregistrées valables.

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