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Retour sur les termes fondateurs de ma pratique artistique

III LA NAISSANCE DU RÉCIT SPACIALISÉ

A. Retour sur les termes fondateurs de ma pratique artistique

Après ces différents raisonnements autour de ma pratique, nous avons pu noter plusieurs termes qui en découlent et qui en sont le fondement. Avant de définir plus précisément le nouveau terme : récit spacialisé, il me semble judicieux, de re-situer les termes développés précédemment pour mieux comprendre leurs articulations.

Tout d’abord, le terme d’installation narrative (CF. CHAPITRE 1) : c’est le terme employé

pour parler de mes productions. Ce type d’installation est définie comme l’espace d’exposition, jusqu’à présent une pièce aux murs blancs, dans laquelle je raconte une histoire, une suite de faits, d’actions ou d’événements par le biais de différentes techniques d’expression et de représentations, seule l’écriture est commune à toutes les installations narratives. On parle bien d’installation narrative, qui vient du mot narration, c’est-à-dire une façon de raconter une intrigue, une histoire, un récit.

Cette écriture, présente dans chacune de mes installations narratives, je l’appellerais plus distinctement écriture plastique (CF. CHAPITRE 2). Elle se définit comme un genre

expérimental ne suivant aucune règle stricte. Elle s’inspire de différents genres littéraires (écriture journalistique, écriture automatique, nouvelle, poésie, écriture théâtrale, forme brève, roman graphique) et s’amuse parfois à mixer ces genres entre eux donnant lieu par exemple dans Les Gens du 15 FIGURE 4 à des formes que l’on pourrait qualifier de théâtre-graphique, s’inspirant à la fois de l’écriture théâtrale et de celle du roman graphique.

De la même façon que le genre poétique produit des poèmes, l’écriture plastique donne lieu à des textes plastiques. Ces textes naissent, d’une histoire que l’on me raconte, d’une situation vécue, d’une conversation entreprise, de paroles entendues par hasard, et prennent leur première forme dans les notes de mon téléphone portable.

L’écriture plastique est un travail préparatoire à une installation narrative. Celle-ci l’intègre entièrement ou partiellement dans sa production finale sous différentes formes pouvant s’apparenter à des mails, des livres, des affiches, des performances théâtrales, des poèmes, des nouvelles, des écritures murales, des citations, etc.

Comme certaines installations contemporaines, l’installation narrative invite à un parcours, un cheminement qu’on appelle scénographie. Dans l’installation, la scénographie est largement inspirée et imprégnée du ou des texte(s) plastique(s) (CF.

CHAPITRE 3 PAGE 57), de la même façon qu’au théâtre antique le scripte dicte l’espace et le jeu des comédiens. Cependant, ce lien entre le texte plastique et la scénographie est moins rigoureux qu’au théâtre antique.

Dans l’installation narrative, la scénographie articule les différents éléments entre eux, c’est-à-dire des volumes, des objets, des couleurs, des lumières, des écrits, des dessins, des images fixes ou en mouvements, pour raconter une histoire. Dans l’installation narrative, la scénographie artistique serait ainsi un type de mise en scène où les techniques artistiques dont principalement l’écriture plastique cherchent à représenter l’homme, sa nature humaine, le monde dans lequel il vit comme un témoignage de notre époque.

ellipses (CF. CHAPITRE 3 PAGE 64-65).

Au coeur de cette scénographie naît un nouveau terme, celui de récit spacialisé. En voulant raconter une histoire en articulant différents techniques et moyens d’expression plastiques et artistiques, je produis une scénographie composée de fragments et d’ellipses faisant naître ce récit. La définition du récit spacialisé serait une intrigue dont la narration prend place à la fois dans chacun des éléments plastiques mais aussi par le déplacement du corps des visiteurs.

Nous pouvons nous interroger : comment le récit se développe-t-il dans l’espace ? Au sein de l’installation narrative, à travers quels espaces le récit peut-il vivre ? Comment le visiteur peut-il, dans l’installation, produire un récit spécifique à son déplacement ? B. Deux espaces pour la spacialisation du récit

Un récit spacialisé par l’installation

Au fur et à mesure de mes installations et de mes expérimentations, le récit n’est plus uniquement lisible par l’écriture, le récit vit dans chacun des éléments plastiques de l’installation, chaque élément plastique apportant un élément du récit. C’est par l’articulation de l’espace avec les dessins, les photographies, les vidéos, que se forme l’intrigue.

C’est avec Normal FIGURE 5 que le terme prend forme pour la première fois, je réalise que la scénographie joue un rôle crucial dans mes installations : puisque c’est elle qui permet la spacialisation du récit. Mes installations racontent une histoire, narrent par la scénographie, c’est-à-dire par la composition des éléments entre eux et non plus seulement par le texte. C’est d’ailleurs une part importante de mon travail sur l’écriture plastique : savoir suggérer, ne pas trop en dire, pour mieux faire corps avec les autres éléments plastiques.

Quels moyens d’expressions choisir pour créer une atmosphère ? Ici, ce n’est pas un mais quatre textes plastiques qui font naitre Normal. Comment intégrer quatre textes dans une même installation ? Comment montrer l’enchevêtrement de ces textes entre eux ?

Je choisis de présenter trois livres pour les trois premiers textes dont le titre est Auntie, Masi, Girls ANNEXE. Le livre est pensé comme une nouvelle architecture que je peux modeler comme bon me semble, il est une structure, un cadre sur lequel je peux m’appuyer pour composer. J’utilise la transparence des pages, le grammage de la feuille, le pli centrale, je le tourne et retourne dans tous les sens.

De plus il ne fonctionne pas seul, il fait corps avec le socle sur lequel il est posé, il devient bien plus qu’un livre, il est l’élément d’une structure. Les trois structures composées à chaque fois d’un livre, d’un socle et d’un dessin représentent les trois personnages du récit.

Le visiteur peut feuilleter le livre et entrer dans l’histoire de chacun des personnages : métaphoriquement et plastiquement le visiteur est invité à lire en lui.

Ensuite j’ai pensé au cadre, au décor dans lequel faire vivre ces personnages. Ce décor c’est Calcutta, qui se trouve être le titre et le thème du quatrième texte, dans lequel je décrits l’ambiance de ce décor, ses odeurs, ses couleurs, ses bruits, ses habitants et la façon dont la ville se réveille chaque matin. La voix off intégrée dans la vidéo serait une forme de narrateur.

Il m’a semblé que le son et les images en mouvement seraient la meilleure façon de faire vivre aux visiteurs cette atmosphère mais aussi d’englober, d’immerger les trois personnages de ce récit.

Par Normal, on comprend alors comment le récit se développe dans l’espace : les socles sont les personnages, les livres sont les péripéties du récit, la vidéo : le décor et l’atmosphère à la fois visuelle et sonore, enfin la voix off est le narrateur.

Ainsi la scénographie rassemble et articule ces fragments et ces ellipses plastiques et narratifs dans l’espace de l’installation et ce sont aux visiteurs de recomposer les morceaux.

Roux Agathe

Normal 2017

Un récit spacialisé par l’imaginaire du visiteur

• Le fragment et l’ellipse ouvrent l’imaginaire du visiteur

Comme nous avons pu le voir, dans la première partie de ce chapitre (CF. CHAPITRE 3 PAGE

65), mes installations sont faites de fragments et ainsi d’ellipses. Il me semble que ce

sont ces fragments et ces ellipses qui ouvrent des interstices pour l’imaginaire du visiteur et font naitre dans leur esprit un récit propre à chacun d’entre eux.

Nous pouvons alors nous demander de façon globale pourquoi et comment ces fragments et ces ellipses peuvent éveiller leur imaginaire ?

Par définition, le fragment est un morceau, une brisure, une partie dont le tout a disparu, est ailleurs, n’est plus là ou du moins pas encore. Fragment vient du latin fragmentum, de fragmen qui signifie fragment, débris, accompagné du suffixe -um, et signifie quelque chose qui est brisée cassé.

En allemand, on emploie le mot fragment, mais aussi le mot bruchstück qui désigne le fragment, mais aussi le morceau. Le morceau est plus consistant, le mot fragment prend alors son autonomie, le fragment est suffisant.

Les frères Schlegel vont dans ce sens lorsqu’ils disent « Pareil à une petite oeuvre d’art un fragment doit être totalement détaché du monde environnant, et clos sur lui même comme un hérisson.» 1

Dans cette formule on retrouve l’idée que le fragment est plus qu’une forme brève, il est comme une métonymie : une partie se prenant pour un tout. Le fragment est un microcosme artistique, un petit monde à part entière, il est auto-suffisant.

« Le fragment est éclat, brisure, il porte en lui son unicité, sa singularité en même temps qu’il est la pièce d’un ensemble secret, d’un assemblage invisible. Il est partie, fait oeuvre d’harmonie, et celle-ci n’est en aucun cas un résultat, ni le fruit d’un équilibre conçu comme une symétrie ni même une dialectique, mais plutôt, un événement, un surgissement, la surprise de l’étrangeté du monde. Il est étonnement en puissance. Autrement, l’art serait inoffensif » 1

Théodore Géricault peint Les Fragments anatomiques 2 en préparation du Radeau de la Méduse 3. Il peint des morceaux de jambes, de bras, de pieds, des cadavres. Il met en scène ces morceaux, ce n’est pas qu’un simple travail préparatoire. Ce travail a un double sens, à la fois préparatoire et à la fois composition à partir de restes de corps. On retrouve dans le fragment l’idée d’autosuffisance : l’oeuvre ne peut être qu’un ou plusieurs morceaux qui se suffisent à eux-même.

Cependant, il existe une tension entre le morceau et le tout : le morceau fait appel au tout, et c’est de cette tension que naît l’ouverture : « Pour que quelque chose surgisse, ne faut-il pas du boiteux, du bancal, des anomalies, des rencontres sans conclusion ?» 4

En effet le fragment permet d’imaginer le tout, d’interroger celui qui le voit, sur ce tout inconnu. S’il y a un fragment c’est qu’il existe d’une certaine façon un manque que j’appellerais ellipse. Ici, avec les fragments anatomiques de Théodore Géricault, on peut se demander où est le corps, à qui appartient ce pied ? Le pied est le fragment, tandis que le corps est l’ellipse et les deux ne peuvent être pensés l’un sans l’autre.

1 — CLAUZADE Marie, « L’art, le fragment ou l’épreuve de l’inextricable », Montpellier, 2013.

2 — GÉRICAULT Théodore, Le radeau de la méduse, 1818-1819, peinture à l’huile, toile sur bois, 491x716 cm, Musée du Louvre, Paris

3 — GÉRICAULT Théodore, Fragments anatomiques,1816-1817, huile sur toile, 52x64 cm, Musée Fabre, Montpellier

Théodore Géricault

Fragments anatomiques1816-1817

Huile sur toile, 52 x 64 cm Musée Fabre, Montpellier

• Le visiteur recompose un récit par son déplacement à travers ces éléments à la fois elliptiques et fragmentaires

Pour mieux comprendre nous pouvons reprendre l’exemple du projet Normal. Nous venons de voir que par la scénographie, Normal déconstruit le squelette narratif classique à travers les différents éléments plastiques fragmentaires et elliptiques (socle, livre, dessin, vidéo, son). La question serait alors comment, à travers le déplacement du visiteur, celui-ci reconstruit un récit qui lui est propre ?

Comme nous le savons, dans cette installation le visiteur est complètement libre de vagabonder comme bon lui semble, de s’attarder plus ou moins sur les éléments plastiques qui lui sont proposés.

Si par exemple, le visiteur ne lit pas les livres d’artistes, et s’attache principalement aux visuels (photographies, dessins, vidéo), l’histoire qu’il pensera avoir découverte sera bien différente de celle perçue par un autre visiteur qui se serait attaché à d’autres éléments de la pièce.

Ainsi, à travers les installations narratives il existe plusieurs récits possibles, récits qui sont spacialisés par le déplacement et par la lecture du visiteur. Avec Goussainville par exemple on peut distinguer différentes façon de se déplacer.

Goussainville FIGURE 8, à sa manière, casse également ce schéma littéraire rendant une lecture plus souple, qui s’adapte au corps du visiteur.

Pour Goussainville, deux entrées sont possibles pour accéder à la salle d’installation, on appellera ces entrées A et B. Chacune d’elle se trouve à une extrémité de la pièce ANNEXE, elles sont donc diamétralement opposées.

Chaque nouvelle peut être lue séparément sans problème de cohérence ou de compréhension, pourtant elles ont toutes un lien, elles retracent des faits historiques à travers le récit intime de la vie des habitants de Goussainville.

façon chronologique, à l’inverse s’il entre par la porte B il les lira de façon antéchronologique.

Le visiteur peut également entrer par l’une des deux portes et ne pas suivre l’ordre des socles, c’est-à-dire aller d’un socle à un autre de façon aléatoire. Aucun sens n’est imposé au visiteur, et c’est pourquoi je dirais que la lecture est plus souple, comparée à celle d’un roman où chaque page est numérotée, où le livre n’a de sens que si l’on commence par la première et que l’on finit par la dernière. Le visiteur selon sa façon de se déplacer dans l’espace percevra ou non le fil rouge qui relie chacune de ces histoires et le récit en sera modifié.

Par le déplacement du spectateur, un lien sera créé ou non, entre les différents éléments que propose l’installation, et ainsi la narration pourra être différente d’un visiteur à l’autre.

Cette recherche sur la spacialisation du récit n’est apparue que très récemment ainsi je souhaite poursuivre ma recherche, nourrie par l’expérimentation de ma pratique des installations narratives, puisque chaque nouvelle installation pose de nouveaux questionnements à la fois pratique et théorique, me permettant de poursuivre mes recherches et de théoriser mes propos.

Plan de l’installation Goussainville

Ce mémoire, et plus largement ces cinq années d’apprentissage et d’expérimentation m’ont donnée les clés pour construire une démarche artistique penser et bâtir une réflexion en prenant appui sur des œuvres et des théories. L’aboutissement de cette réflexion est l’ensemble organisé que forme ce mémoire dans lequel je définis et explicite les différents termes nés au regard de ma pratique, dont les trois principaux sont : installation narrative, écriture plastique et récit spacialisé.

J’ai ainsi pu organiser mes idées, les articuler les unes par rapport aux autres, toujours en lien avec ma pratique artistique. Cette réflexion m’a également permis de prendre conscience des questionnements liés à mes productions, à en faire naître de nouvelles, offrant ainsi d’autres perspectives plastiques et théoriques.

La narrativité est au coeur de ma pratique artistique puisque mes installations proposent un récit sous différentes formes, propres aux arts plastiques. Ces formes, (que sont les textes, les objets, les lumières, les livres, les photographies, les dessins, les vidéos et les performances) par leur articulation entre elles et dans l’espace, vont rendre le spectateur actif, et même acteur. On parle alors de scénographie et de spacialisation du récit, qui sont étroitement liés.

La scénographie est l’agencement de ces formes plastiques les unes par rapport aux autres, les unes avec les autres, qui va chercher à immerger le spectateur. Dans le Petit traité de scénographie, Marcel Freydefont précise que : «  l'objet de la  scénographie est de composer le lieu nécessaire et propice à la représentation d'une action, le moyen en est la mise en forme de l'espace et du temps. » 1 Dans le cadre de ma recherche, la scénographie est le fait d’articuler les formes propice à la création d’un récit par la mise en forme de l’espace et du temps, et l’effet produit est la spacialisation du récit.

La spacialisation du récit est produite au contact du visiteur : face à ce type d’installation et des différentes scénographies qui peuvent en découler, le visiteur va produire mentalement un récit qui lui est propre. Ce récit mental va être guidé et conduit à la fois par son propre vécu, ses propres expériences mais aussi par la temporalité de sa circulation dans l’espace : lorsque je pense, et construis les scénographies de mes installations plusieurs parcours doivent être possibles, plusieurs temporalités doivent être prises en compte pour que peut importe le chemin que le visiteur prendra un nouveau récit propre à son corps sera en train de se construire à chaque pas, à chaque regard, à chaque mouvement dans l’espace.

Dans ce processus de création je réalise qu’il existe une évolution permanente entre le récit oral et écrit. Le point de départ de chaque création est un récit qu’on me raconte, que j’entends : un récit qui est donc oral. Puis, pour en garder la trace je le transforme en un récit écrit : on est face à un premier déplacement. Le second mouvement a lieu lors du travail de l’écriture, en effet l’écriture plastique vers laquelle je tends à une tendance assez nette à s’éloigner de l’écriture classique pour se rapprocher d’une écriture dite de l’oralité. Puis ces écrits sont alors transposés une nouvelle fois sous différentes formes plastiques. Avec Les Gens du 15, il existe même un énième retour vers l’oralité avec la performance de Audrey Muller et Camille Roux.

Ces nouvelles perspectives plastiques et théoriques donnent à chaque fois un nouveau souffle d’inspiration, et la relation entre ma pratique et ce travail de réflexion ne cesse de se resserrer : la praxis est à l’oeuvre, permettant de passer du faire au penser dans un perpétuel aller et retour pour s’enrichir mutuellement.

A la suite de ce mémoire, j’aimerais poursuivre mes recherches, continuer mon expérimentation de l’écriture plastique à travers de nouvelles installations narratives. Je vois ce mémoire comme les fondements théoriques de ma pratique artistique.

Mes installations narratives interrogent le monde qui nous entoure. Elles sont en constante évolution avec notre époque. Elles sont le reflet d’un monde en mouvement, qui ne cesse de tisser des liens. Ces installations incarnent des petites histoires qui s’enracinent dans l’Histoire, et qui témoignent de notre temps. Ainsi j’ai récemment penser à une nouvelle piste de travail : organiser une enquête de terrain sur quelques semaines en France (et peut-être même ailleurs) pour aller à la rencontre de ses vivants. Allier à ma recherche des phases de mobilité, propices à collecter des données (vidéographie, photographie, enregistrements audio, dessins etc.) à nourrir mon inspiration, à écrire des textes plastiques. Cette idée est encore en cours de réflexion et beaucoup de paramètres restent encore à définir.

A plus long terme

Ce mémoire et la formation que j’ai suivie m’ont poussé à m’interroger sur la question de l’exposition : où exposer ? Comment ? Avec qui ? Doit-on vendre son travail ? Quelle place pour les installations narratives ?

Il me semble que ces installations n’ont pas complètement leur place dans une galerie, ou chez un particulier. Il ne me semble pas non plus que ce soit un art qui s’achète. Alors je me suis demandé quel lieu leur conviendrait ? Ainsi je muris une idée à plus long terme, depuis le début de ce master : créer ce lieu, un endroit qui leur serait spécifique.

D’une certaine façon elles servent une cause : celle de créer le lien entre les gens. Leur place serait celle d’un lieu qui oscille entre le privé et le public : un lieu intime et accueillant. Cet espace je l’imagine au regard de ma pratique artistique. Il serait au croisement entre une maison de la culture et le café de quartier où tout le monde aime se retrouver : un lieu d’échange et de rencontres dont la scénographie