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Etude et analyse du comportement animal

II. Mesure de l’activité locomotrice

2.3. RESULTATS (Validation de la mesure de l’activité locomotrice

entre observation directe et méthode automatisée) ……….116

2.3.1. Méthodes……….……….116

2.3.2. Résultats………..……….117

2.3.3. Comparaison entre les méthodes……….……….117

2.3.4. Implications des résultats……….……..……….118

Dans ce second chapitre, nous étudierons les différentes méthodes de mesure de l’activité locomotrice et son analyse. L’utilisation de ces techniques apporte une importante contribution à la compréhension des effets des molécules et de leurs substrats neuronaux. Avec un protocole

expérimental adéquat et une prise en compte des facteurs complexes qui affectent ce comportement, les études de l’activité locomotrice peuvent fournir une source riche en données liées aux problèmes de la psychopharmacologie fondamentale et clinique. Les circuits neuronaux qui interviennent dans les différents aspects de la locomotion utilisent des neurotransmetteurs affectés par les drogues et les médicaments comme les neuroleptiques, les benzodiazépines, les opiacés et les psychostimulants.

En grande partie, la compréhension des mécanismes neuronaux affectés par les drogues d’abus qui agissent de la même manière que les médicaments psychothérapeutiques passe nécessairement par les études du comportement moteur.

Les définitions du comportement locomoteur ne sont pas simples. Le terme locomoteur signifie déplacement d’une localisation vers une autre. Chez les rongeurs la locomotion représente une importante composante de l’exploration spatiale, cette activité est une des plus importante dans le répertoire des comportements spontanés chez le rat. Avant d’entamer la description des différentes méthodes de mesure et la

quantification de l’activité locomotrice, nous exposerons quelques données théoriques sur ce paramètre physiologique.

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I. Bases théoriques et biologiques du

comportement moteur

La motricité spontanée et les comportements de l’exploration ont été étudiés pendant tout le siècle dernier (Sage, 1971), bien que l’intérêt porté aux effets des drogues et des médicaments sur ces comportements ne s’est amplifié qu’au cours de ces trois dernières décennies. Nous passerons en revue certaines de ces notions théoriques pertinentes dans ce domaine.

1.1. L’instinct

Les premières notions d'exploration étaient influencées par l'école dominante de la pensée, comme la théorie de commande ou l'instinct (instinct or drive theory). Pavlov (Pavlov 1927) a écrit sur "le réflexe investigateur", qui a mis en évidence les réponses chez l'homme et chez les animaux aux changements de stimuli externes. McDougall (McDougall 1908) considérait la curiosité comme "un acte instinctif". Il est à noter que la nouveauté pourrait mettre en évidence la curiosité et la crainte, qui inciterait à son tour des réponses d'action d'évitement ou d'approche.

1.2. La théorie de commande

La théorie de commande a progressivement remplacé celle de l'instinct. Plusieurs observateurs du comportement animal (Richter 1927, Hul 1943) ont suggéré que des stimulants internes comme la faim ou la soif, soient la source de motivation principale qui oriente le comportement. A ce sujet Dashiell (Dashiell 1925) a constaté que des rats affamés exploreraient plus un labyrinthe que les rats rassasiés. Certains

phénomènes comportementaux comme l'alternance spontanée ont suggéré que le comportement d'exploration est indépendant des besoins biologiques naturels (Dember et Fowler 1958). Dans beaucoup de ses travaux sur le comportement de l'exploration, Berlyne (Berlyne 1955, 1960, 1966) a développé une théorie complète et claire d'exploration qui tient compte à la fois des aspects de l'instinct, de la commande et de la théorie moderne de la motivation. Berlyne a cru en l'existence d'une commande d'exploration dirigée par une "curiosité perceptuelle" innée. 1.3. La théorie cognitive

L'exploration a été observée dans un contexte d'acquisition d'information. Cette structure cognitive s’intéresse l'interaction de l'organisme avec l'environnement et les processus associés à la collecte d'information. L'exploration est vue comme un comportement adaptatif parce qu'elle permet la réduction d'événements ou des stimuli imprévus comme le danger (Fowler 1965). Des affirmations plus récentes attirent l'attention sur les processus neuraux spécifiques, en particulier chez l'hippocampe, qui permettent l'apprentissage spatial et la formation "des cartes cognitives" (O’Keefe et Nadel 1978, Olton et Papas 1979). Cette approche souligne le fait que les processus attentionnels jouent un rôle important dans l'incorporation et la fusion de l'information pendant l'exploration.

1.4. Théorie de Motivation

La théorie de motivation a également fourni une base conceptuelle pour les études de l'activité motrice et le comportement d'exploration (Bolles 1967, Bindra 1968). Par cette théorie, des stimuli motivants (des objets

production des comportements particuliers et mettent en évidence un grand choix de réponses ou d'états d’activation. Bindra était l’initiateur principal de cette théorie, il a établi d'importantes analogies entre l'activité générale ou l'état d'éveil et l'exploration de stimuli environnementaux, comme le redressement et la locomotion en réponse à des stimuli environnementaux (Beninger et Hahn 1983, Gallagher et coll.1990).

1.5. Éveil et stimulation optimale

Le développement de la théorie d'éveil et le concept de stimulation optimale ont contribué à la compréhension du comportement moteur spontané. Ces modèles essayent d'expliquer le comportement en termes d'un état d'éveil dynamique de l'organisme, produit par les niveaux différents d'intensité des stimuli intéroceptifs et extéroceptifs (Hebb 1995, Leuba 1955). Ceci dit les animaux s'efforcent de réaliser un niveau optimal d'éveil pour exécuter avec efficacité maximale, pour que le comportement ait suivi une fonction inversée U-en forme déterminée par "l'impact de stimulus". Hebb (Hebb 1995) a aussi proposé que l’augmentation du niveau d'éveil jusqu'à un point de stimulation optimale étaient associés à un affect positif, expliquant ainsi la tendance des animaux à chercher la stimulation diverse (et peut expliquer le conditionnement de réponses appétitive). Ces idées ont constitué une importante base conceptuelle pour les notions actuelles du rôle ascendant des systèmes monoamine.

Ce contexte théorique a permis de retrouver les bases psychologiques de la locomotion.

II. Mesure de l’activité locomotrice