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5.1) Efficience du GPS et comparaison avec d’autres méthodes de suivi : RPE et charge

Durant douze semaines d’enregistrement et de saisie de multiples données GPS avec les deux groupes distincts suppléées par quelques semaines non prises en ligne de compte dans le cadre de cette étude, nous avons travaillé à l’aide d’un support informatique permettant une observation et une analyse des résultats quotidiens de façon assez claire. L’utilisation d’un tableur nous a en effet permis de faciliter le travail de lecture par le biais de diverses équations menant à un compte-rendu final (Annexe 2). Ces manipulations furent assez simples à mettre en place, tout comme l’utilisation de l’outil GPS en lui-même.

En effet, ce projet nous a permis de conclure qu’il était tout à fait possible de développer ce système technologique au sein d’un centre de formation de football avec un public non aguerri, et qu’il pouvait largement participer à l’enrichissement des méthodes de travail en termes de

Figure 7 : Relation et niveau de différence entre les types de séances et la RPE moyenne respective du groupe 1 : 1-2 (* avec p<0,01) ; 1-3 (** avec p<0,001) ; 2-3 (p<0,05).

prévention des blessures ou encore de développement du niveau de performance individuel et collectif des joueurs d’une équipe de football.

La typologie de séance élaborée par l’équipe technique du Stade Rennais FC fût mise en œuvre au sein du groupe Espoirs (équipe réserve évoluant en CFA), composé de 28 joueurs.

Dans l’optique de valider cette méthode de catégorisation des séances par le biais de la typologie représentant l’intensité de l’activité réalisée, nous avons donc saisi les données de ressenti individuel de chaque joueur (RPE), ainsi que calculer la charge d’entraînement.

Afin d’homogénéiser les données et de pouvoir les comparer, nous avons regroupé les quatre semaines de chaque groupe et obtenu des moyennes concernant ces trois facteurs, dans le but de pouvoir émettre des tests de comparaison de moyennes.

Notre démarche statistique a donc débuté par un test de normalité (Shapiro-test) ainsi qu’un test d’homoscédasticité (Bartlett-test). Ces essais ont conclu une normalité des données (p> 0,05) ainsi qu’une égalité des variances (p>0,05). Suite à cela, un test paramétrique fût engagé (Anova à 1 facteur), puis un test post-hoc de Tuckey dans une optique de comparaison deux à deux (Séance de type 1 / Séance de type 2 ; Séance de type 1 / Séance de type 3 ; etc.). Ce test fût mis en place pour une comparaison des données de typologie et de charge d’entraînement, puis pour une comparaison des données de typologie et de RPE.

En ce qui concerne le premier groupe, nous avons pu observer des différences entre chaque type de séance, et évoluant de façon identique à la RPE et à la charge d’entraînement (figures 7 et 8). Nous avons choisi d’incorporer les données caractérisant les séances de type 1, 2 et 3, mais de négliger les séances de type 4 et 5 par manque d’échantillons de séances correspondant à de telles intensités. Nous pouvons donc dire (figure 7) que les données d’intensité de séance ainsi que de RPE d’une séance de type 1 sont très significativement différentes à celles d’une séance de type 3 (p<0,001), tout comme celles d’une séance de type 1 et de type 2 (p<0,01), ou encore celles d’une séance de type 2 et de type 3 sont différentes de façon significative (p<0,05).

Figure 8 : Relation et niveau de différence entre les types de séance et la charge d’entraînement moyenne respective du groupe 1: 1-2 (* avec p<0,01) ; 1-3 (** avec p<0,001) ; 2-3 (pas significatif p>0,05).

La charge d’entraînement évolue sensiblement de façon identique à celle de la RPE, puisque les valeurs évoluent de façon croissante en fonction de l’intensité recensée par le biais de la typologie de séance (figure 8). Un test de comparaison de moyennes fût également réalisé pour ces diverses variables. On observe cependant que la différence entre les séances de type 2 et les séances de type 3 n’est pas significative (p>0,05), bien qu’elle existe.

Ainsi, la prise en compte du facteur charge d’entraînement par rapport à la catégorisation des séances par type et intensité semble impacter de façon négative la différenciation entre deux types de séances distincts, qui serait alors proches l’un de l’autre.

En ce qui concerne notre deuxième partie d’étude réalisée avec un autre groupe de joueurs distincts, nous avons réalisé des tests statistiques similaires aux premiers, mais y avons incorporé un type de séance supplémentaire (séance de type 4), disposant davantage de données.

De plus, nous avons conservé les données liées aux séances de type 1 dans l’optique d’observer si la présence d’un unique échantillon pouvait biaiser la significativité démontrée précédemment. En outre, nous avons analysé les données dans le but de différencier de façon la plus significative qu’elle soit les facteurs de type de séance avec la RPE (figure 9), ainsi que ceux de type de séance avec la charge d’entraînement (figure 10).

Les données représentées ci-dessous (figure 9) permettent d’observer une évolution croissante de la RPE en fonction de l’intensité développée parallèlement, ceci concernant les séances de type 2, 3 et 4. Ainsi, les séances de type 2 et 3 (p<0,05) et les séances de types 2 et 4 (p<0,01) sont significativement voire très significativement différentes. Cependant, il n’existe pas de différence significative (p>0,05) entre les séances de type 1 et 2, 1 et 3, 1 et 4, ainsi qu’entre celles de type 3 et 4.

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Figure 9: Relation et niveau de différence entre les types de séance et la RPE moyenne respective du groupe 2: 1-2 (non significatif p>0,05) ; 1-3 (non significatif p>0,05) ; 1-4 (non significatif p>0,05) ; 2-3 (p<0,05) ; 2-4 (* avec p<0,01) ; 3-4 (non significatif p>0,05).

Figure 10: Relation et niveau de différence entre les types de séance et la charge d’entraînement moyenne respective du groupe 2: 1-2 (non significatif p>0,05) ; 1-3 (p<0,05) ; 1-4 (* avec p<0,01) ; 2-3 (p<0,05) ; 2-4 (* avec p<0,01) ; 3-4 (non significatif p>0,05).

De plus, nous pouvons aisément constater que les séances de type 1 sont liées à des moyennes RPE supérieures à des séances de type 2 (figure 9), contrairement aux autres relations hiérarchiques observées au sein des diverses intensités plus élevées.

Enfin, nous avons comparé l’évolution de la charge d’entraînement par rapport au type de séance obtenu, ceci avec le deuxième groupe d’étude (figure 10).

Ces résultats démontrent tout d’abord une évolution croissante de la charge d’entraînement en fonction du type de séance réalisé dans le même temps. Dans cette optique, nous avons effectué des tests de comparaison de moyennes, permettant de mettre en évidence une différence significative (p<0,05) entre les séances de type 1-3 et 2-3, ainsi qu’une différence très significative (p<0,01) entre les séances de type 1-4 et 2-4. Cependant, cette significativité n’a pas pu être caractérisée entre les séances de type 1-2 et 3-4 (p>0,05).

L’ensemble de ces résultats est intéressant car il dispose de spécificités pour chaque groupe ainsi que pour chaque facteur mesuré, et chaque échantillon de données dispose lui-même de caractéristiques explicables, qu’elles soient d’ordre méthodologique, physiques, ou étant simplement des variables incontrôlables.

Il en ressort de façon générale que les facteurs tierces que sont la RPE ainsi que la charge d’entraînement, évoluent parallèlement avec l’intensité de séance mesurée, et ceci dans chaque groupe de travail. Il existe cependant un certain nombre de biais pouvant expliquer certaines données incohérentes, et permettant de se projeter et d’élargir les perspectives de travail à une méthodologie adaptée et pouvant combler les failles relatées lors de cette expérience.

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