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VI) RESULTATS

4) Ressenti du Dermatologue et temps pour répondre aux avis

Figure 19 : Répartition de la réponse des dermatologues aux demandes d’avis « sauvages » Quarante-neuf pourcent (n=104) déclarent ne pas avoir répondu à une ou des demandes contre 51% (n= 110) qui déclarent répondre à chaque fois.

Nous avons étudié, la réponse du dermatologue en fonction du type d’exercice, de l’âge et du nombre d’avis :

*Dans le groupe de dermatologue n’ayant pas répondu aux demandes d’avis, 56,3% (n=45) travaillaient en ville, 48,5% (n=65) travaillaient en milieu hospitalier.

Il n’a pas été observé d’association statistiquement significative entre la réponse du dermatologue et le mode d’exercice (p=0,27).

49% 51% 0% 20% 40% 60% 80% 100% oui non

* Dans le groupe de dermatologue qui n’ont pas répondus aux demandes d’avis, 40,4% (n=19) étaient âgées de 20-29 ans, 54,4% (n=31) étaient dans la classe d’âge de 30 à 39 ans, et 54,4% (n=60) étaient dans la classe d’âge de plus de 40 ans.

Il n’a pas été observé d’association statiquement significative entre l’absence de réponse aux avis et la classe d’âge (p=0,23).

* Dans le groupe de dermatologues n’ayant pas répondu aux demandes d’avis, 52,4% (n=43) avaient un nombre d’avis entre 0 et 5 ; 54,3% (n=44) avaient un nombre d’avis entre 6 et 10 ; 33,3% (n=9) avaient un nombre d’avis entre 11 et 15 ; 66,7% (n=10) avaient un nombre d’avis entre 16 et 25 et 44.4% (n=4) avaient un nombre d’avis > 25 sur les 15 jours. Il n’a pas été observé d’association statistiquement significative la réponse aux demandes d’avis et le nombre d’avis sur les 15 jours (p=0,247).

Tableau 6: Analyse de la réponse du dermatologue en fonction du type d’exercice, de l’âge, du nombre d’avis Réponse du

dermatologue Pas de réponse du dermatologue P *

Libéraux et retraités

Hospitaliers (internes inclus) 69 (51,5 ) 35 (43,8) 65 (48,5 ) 45 (56,3) 0,27

Age -20-29 ans -30-39 ans - >40 ans 28 (59,6) 26 (45,6) 50 (45,5) 19 (40,4) 31(54,4) 60 (54,5 ) 0,23 Nombre d’avis 0-5 6-10 11-15 16-25 > 25 39 (47,6 ) 37 (45,7) 18 (66,7) 5 (33,3) 5( 55,6 ) 43 (52,4) 44 (54,3) 9 (33,3) 10 (66,7) 4 (44,4 ) 0,247

Les données sont citées sous la forme n (%), sauf indication contraire *Le seuil de significativité statistique a été fixé à p < 0,05.

Figure 20 : Les raisons pour lesquelles le dermatologue n’a pas répondu sur les 15 derniers jours

Les raisons de non réponses étaient les suivantes : dans 21,8% des cas (n=32) car ils n’avaient pas assez d’éléments pour répondre, 17,7% (n=26) car le parcours était inadapté (c’est à dire par SMS, ou mail non sécurisé et dehors d’une consultation), 15,6% (n=23) car la demande était abusive, irrespectueuse, voire invasive c’est à dire en dehors des horaires de travail, le

weekend ou en vacances.

Puis dans 11,6% des cas (n=17) par manque de temps, dans 9,5% des cas (n=14) car la photographie était de mauvaise qualité et dans 8,8% des cas (n=13) car il y avait un risque de diagnostic erroné. Quatre virgule huit pourcent (n=7) n’ont pas répondu car leur responsabilité médicale était engagée et 5,4% (n=8) car la demande n’était pas urgente. Enfin 2,7% (n= 4) car ils avaient oublié de répondre (SMS parmi tant d’autres) et 2% (n=3) car ils n’avaient pas la réponse. 9,5% 21,8% 8,8% 4,8% 17,7% 2,0% 11,6% 2,7% 15,6% 5,4% 0% 5% 10% 15% 20% 25%

Photographie de mauvaise qualité absence d'éléments pour répondre risque de diagnostic éroné responsabilité médicale engagée parcours inadapté, en dehors d'une CS ne sait pas la réponse

manque de temps oubli de répondre (sms noyé parmi tant d'autre) invasif, hors du temps de de travail, demande abusive (horraire, manière dont est

demandé l'avis)

non urgent

b) Impact sur le Dermatologue

Figure 21 : Répartition de l’impact de ces demandes d’avis « sauvages » sur le dermatologue Dans 30,2% (n= 159), ces avis suscitaient du dérangement, de l’agacement, 24% (n=126) avaient le sentiment d’avoir rendu service, dans 19,8% des cas (n=104), ils avaient le sentiment d’avoir engagé leur responsabilité. En revanche pour 9,5% (n=50) ces avis généraient respectivement la « peur » de ne pas savoir, dans 8,7% des cas (n=46) un

sentiment de culpabilité, la peur de décevoir en ne répondant pas ou en se trompant, et enfin dans 2,7% des cas (n=14) ils déclaraient que ces avis avaient un intérêt pour leur formation médicale continue.

Pour 1,3% (n=7) des dermatologues ces avis n’avaient pas d’impact.

En réponse libre « autre », 3,8% des dermatologues (n=20) ont eu le sentiment : - de participer à la formation des collègues qui les sollicitent (n=2)

- de dévalorisation de la profession "1 minute à m'accorder" - gain de temps par rapport à une consultation physique (n=2)

- perte de temps, sentiment que le travail est moins bien réalisé (n=2)

- réciprocité avec le droit de demander un avis en retour s’il s’agit d’un confrère (n=2) - « je me sens obligé pour le patient »

- « peur d'être agressée si je refuse de répondre » - surmenage (n= 3)

- « c'est plus facile de répondre à un avis à distance pour dire qu'on n'a pas de diagnostic évident 30,2% 19,8% 24% 2,7% 8,7% 9,5% 1,3% 3,8% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% dérangement , agacement sentiment d'avoir engagé sa responsabilité sentiment d'avoir rendu service intérêt pour ma formation médicale…

peur de décevoir, culpabilité peur de ne pas savoir aucun

autre

- cela permet de rendre service au confrère et au patient - de ne pas exercer mon métier dans les conditions optimales - « pour la famille c'est moins dérangeant »

- inquiétude en charge mentale supérieure à la consultation cadrée

- colère contre la pénurie médicale qui nous a été imposée alors qu'elle était envisageable

Nous avons étudié l’impact négatif de ces avis sur le dermatologue en fonction du risque médico-légal engagé :

Dans le groupe qui avait conscience du risque médico-légal engagé, 87% (n=134) avaient un impact négatif versus 85% (n=51) dans le groupe qui n’avaient pas conscience du risque médico-légal. Il n’a pas été observé d’association statistiquement significative entre

l’impact négatif et la prise de conscience du risque médico-légal (p= 0,69).

c) Temps estimé pour répondre à ces avis durant les 15 derniers jours

Figure 22 : Répartition du temps estimé pour répondre à ces avis sur les 15 derniers jours Deux-cent treize réponses ont été obtenues pour cette question, le temps consacré aux avis était le plus souvent inférieur à 5 minutes dans 47% des cas (n=100) et dans 46% (n=98) entre 20 et 30 minutes. 47% 46% 3% 4% 0% 10% 20% 30% 40% 50% < 5minutes entre 20 et 30 min 1H >1H

Temps estimé pour répondre sur les 15

derniers jours

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