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Plusieurs types de représentations peuvent être proposées afin de livrer les premier résultats synthétiques des spectres pétrographiques des alluvions du Midi toulousain : cartographie par

types, spectres généraux, histogrammes, en pourcentages, présence/absence… La superficie

couverte par cette étude, la complexité des systèmes alluviaux concernés et le nombre de types

lithologiques nous imposent d'opter pour des angles mixtes. Il ne s'agit encore ici que d'essais de

formalisations, encore largement préliminaires. Cependant, ils fixent déjà quelques cadres

permettant d'avancer dans l'étude de la relation entre l'Homme préhistorique et son

environnement minéral.

Nous présentons figure 15 un premier spectre général des échantillons traités, triés par

formations alluviales, sous-paliers compris, de l'amont vers l'aval. La figure 16 complète ce

spectre par la représentation cartographique de certains types. Les premiers éléments qui

ressortent sont, pour la vallée de la Garonne :

- une nappe culminante où les quartzites cèdent le pas aux quartz, où les lydiennes sont

assez présentes, aux cotés de quelques silex. Les roches tendres ont presque disparu ou ne

sont pas très loin de l'état de fantômes. Les quartzites à teintes froides sont rares et de

plus dans des modules très réduits ;

- les hautes terrasses ne contiennent par non plus de roches tendres et ont tendance à

suivre le schéma de la nappe culminante vers l'aval, c'est à dire un recul des ZT1. Les

roches vulcano-sédimentaires sont relativement bien représentées ;

- les moyennes terrasses, pour lesquelles il ne peut être noté de différence réelle entre les

panels des deux paliers, voient la nette domination des quartzites et notamment de ZT1.

Le même schéma de recul des quartzites est observable vers l'aval. La forte proportion de

grès au point 024 est sans doute imputable à la difficulté, que nous avons évoquée, de

distinguer un grès d'un quartzite légèrement altéré. Il s'agit donc ici probablement de

quartzites. Enfin, sur ce niveau de terrasses, les roches tendres sont là, mais en faibles

quantités et souvent en mauvais état ;

- le panel des basses terrasses est assez diversifié (toutes proportions gardées car les

quartzites sont encore bien là. Il y a encore le même affaiblissement de ces derniers vers

l'aval au profit des quartz.

Les mêmes phénomènes seraient observables pour la vallée de l'Ariège, mais avec des

proportions surprenantes pour les granites et les grès, y compris dans la moyenne terrasse. La

vallée du Tarn est le pays du quartz et des quartzites blancs. Nous l'avons dit plus haut, les

quelques ZT1 que nous y avons retrouvés ne peuvent être confondus avec ceux de la Garonne.

Quelques granites complètent le panel, et surtout les chailles et les agates/calcédoines. Les silex

sont présents (cf. aussi figure 17 pour les roches rares présentes).

Chapitre II – Les outils figur e 15 : sp ec tre g éné ral de s re sso urces litho logiques des terrass es alluviales du Midi toulousain,

codes explicités dans l

e

tex

te

Chapitre II – Les outils

figure 16 : répartition de différents types de roches (totalité des quartzites, quartzites à teintes froides, quartz et lydiennes) au sien des terrasses alluviales du Midi toulousain, en pourcentages par rapport à l'ensemble de l'échantillon (échelle des pourcentages différente pour les lydiennes).

Chapitre II – Les outils

Chapitre II – Les outils

II.4 Technologie lithique

II.4.1 Principes généraux

L'identification des concepts, méthodes et techniques mis en œuvre pour la confection des

industries lithiques est le fondement de l'analyse technologique. Un arsenal méthodologique s’est

progressivement mis en place pour reconstituer la "chaîne opératoire". Cette restitution doit

permettre d'appréhender la part prise par les différents schémas de débitage, mais aussi la

proportion que revêt chaque phase d'avancement dans l'exploitation des matières premières

(Tixier et al. 1980, Inizan et al. 1995, Pelegrin 1995). Ainsi, elle a pour objectif de repositionner

chaque élément, ou fait, au sein de la succession d’évènements qui conduit de l’acquisition des

matériaux bruts à l’abandon des produits finis après leur utilisation, en passant par les différentes

phases de production proprement dite. Ces résultats, détaillant acquisition, production, utilisation

et abandon, autorisent la reconstitution de l'économie du débitage ou d'une éventuelle économie

des matières premières (e.g. Demars 1980, Geneste 1985, Turq 1989, Perlès 1980). Complétées

par l'approche typologique de l'outillage, les données issues de l'étude technologique renseignent

sur les réponses spécifiques que chaque tailleur et utilisateur a su apporter, en fonction à de

possibilités naturelles, de son savoir-faire ou selon le déterminisme culturel propre au groupe

auquel il appartient (Balfet 1991). L'aboutissement de ces analyses doit conduire à l'élaboration de

synthèses techno-économiques.

La démarche mise en œuvre pour l'étude des industries lithiques présentées dans ce volume est

maintenant classique pour les séries régionales. Elle répond, en partie, à la spécificité des matières

premières disponibles (majoritairement quartz et quartzites) et à leur forme (galets alluviaux). En

effet, ces matériaux, réputés médiocres, ont imposé des approches intégrant la question

récurrente de l'évaluation du rôle de l'influence des roches dans les diverses phases de la chaîne

opératoire. La définition des descripteurs que nous avons utilisé bénéficie donc de nombreux

travaux régionaux antérieurs (Tavoso 1976[1986], Jaubert 1993, Jaubert in Farizy et al. 1994, Jarry

1994, Mourre 1994, 1996b et 1997, Jaubert et Mourre 1996, Jarry et al. 2007a, Mourre 2003). Le

reste est issu des références habituelles sur la question (e.g. Bordes 1950, 1961, Boëda 1991, 1993

et 1994, Tixier et al. 1980, Inizan et al. 1995, Peresani 2003).

II.4.2 Précisions terminologiques

Nous reprenons ici, comme base générale, les définitions proposées pour l'étude du site des

Bosses (Jarry et al. 2007a), complétées le cas échéant par des observations plus spécifiques ou

réactualisations.

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