Remédiation :

Les difficultés des élèves dans la production écrite sont dues à des différents facteurs : influence de la langue maternelle, des habitudes fixées, pendant l’apprentissage de la langue maternelle, des connaissances insuffisantes de la langue française …. Les enseignants en prennent consciences, ils peuvent appliquer des méthodes, des exercices adaptés selon la particularité des élèves dans la classe, ils peuvent les aider à mieux reconnaitre leurs difficultés pour pouvoir remédier à temps. En plus, la façon de correction des copies peut aider les étudiants à reconnaitre eux- même leurs erreurs, ce qui leur permet d’éviter un certain nombre de fautes. Une autocorrection des élèves puis une vérification par l’enseignant sont aussi une bonne et efficace méthode.

D’autres recherches se proposeront pour remédier les élèves : A la fin de ce test, nous pensons que les élèves doivent être orientés par des consignes claires, par exemple « développer votre thèse en donnant des arguments et des exemples » ; « justifiez votre réponse » ou leur expliquer la procédure qu’ils doivent suivre pour tel ou tel travail : leur ouvrir les pistes pour établir un plan .Pour éviter les erreurs « d’orthographe, lexicale ou d’usage » et « les erreurs de syntaxe et d’expression » ; il faut lire régulièrement en faisant attention afin de rencontrer et mémoriser le maximum de mots. On invite les élèves à lire, à haute voix, un texte argumentatif et à partir de cette lecture, ils tentent de trouver le thème et la thèse .Et pour éviter les erreurs d’orthographe, grammaticales, il faut être rigoureux dans l’application des règles.

45

Quelques exercices de remédiation

1/ Dans la nouvelle vision didactique, l’erreur est considérée comme un signe de besoin. Elle

constitue aussi l’une des composantes fondamentales du processus d’apprentissage et

nécessite une action de remédiation.

La remédiation est l’étape finale, et sans doute la plus importante, du processus évaluation-diagnostic-remédiation.

L’enseignant est dès lors appelé à lui accorder le plus grand intérêt.

Travailler directement sur la copie fautive, en amenant l’apprenant à découvrir les erreurs et à les corriger lui-même .Evidement, l’enseignant doit guider les apprenants en leur posant des questions.

2/ Les élèves doivent savoir le schéma d’un texte argumentatif, pour le bon déroulement de

leur apprentissage .On propose une liste de mots, l’activité consiste à compléter le texte en remplissant soigneusement le vide entre parenthèses par la notion correspondante à sa définition.

3/ On propose un texte argumentatif comme support, les élèves doivent repérer les

modalisateurs, souligner les idées importantes, faire apparaitre les différentes étapes du texte .Afin de les orienter, on demande aux élèves de répondre aux questions suivantes : quel est l’opinion de l’auteur ? Trouver la thèse ? Trouver les arguments ?en justifiant leurs réponses en se référant au texte.

4/ proposer un sujet (citation d’un auteur par exemple ) et demander aux apprenants de se

positionner et de trouver les arguments par la suite en suivant les étapes du texte argumentatif en utilisant ( les articulateurs logiques , les modalisateurs ….ect )

5/ On partage la classe en groupe ; chaque groupe aura son rapporteur .Nous avons envisagé

de mettre dans le rôle du rapporteur un élève en difficulté afin de le motiver. On propose un sujet à débattre ; chaque groupe aura 30 minutes pour trouver ses arguments, ses exemples, et les organiser à l’aide de connecteurs logiques puis aura à les porter sur le propre.

6/ L’enseignant individualisé vise à s’adapter aux différences qui existent entre les élèves, les

enseignants consacrent plus de temps à des apprentissages en petits groupes ou en tête à tête avec les élèves qui rencontrent des difficultés.

En pratiquant les échanges en classe, cela permet aux élèves : à une implication forte, personnelle dans leurs discours, à un traitement plus distancié du propos, en apprenant à le modaliser.

47

Conclusion

L'évaluation apparaît, aujourd'hui, comme un élément incontournable pour répondre aux finalités assignées au système éducatif notamment la lutte contre l'échec scolaire.

Notre ancrage historique a mis en évidence que l'évaluation n'a pas toujours été utilisée dans cette perspective. A l'origine, l'évaluation servait essentiellement à certifier un niveau de compétences et à hiérarchiser les élèves les uns par rapport aux autres. Actuellement, l'évaluation dépasse cette visée « sommative » pour revêtir des fonctions beaucoup plus favorables aux apprentissages.

Les différentes formes d'évaluation constituent de véritables leviers pour les apprentissages. Nous avons vu que l'enseignant peut ajuster et moduler ses actions pédagogiques

Au regard des difficultés rencontrées par les élèves, il peut apprécier les démarches

Utilisées et proposer des situations de remédiassions pour les élèves en difficultés. Dans cette acception, l'évaluation serait au service de l'interprétation des stratégies et des procédures utilisées et exploitées par les élèves dans les situations d'apprentissage.

D'autre part, nous avons montré l'importance des évaluations formatrices dans la réussite scolaire dans la mesure où elles intègrent l'élève dans le processus pédagogique en lui permettant de construire des compétences méthodologiques de l'ordre de « l'apprendre à apprendre » et l'engage donc, dans une éducation à la responsabilité et l'autonomie.

L'évaluation ne doit pas être considérée comme une étape isolée et détachée des

Situations d'enseignement, bien au contraire, elle doit intégrer les différentes étapes du processus d'enseignement. Par conséquent, l'évaluation nécessite une réflexion en amont de la séquence d'apprentissage afin de cerner au plus près les besoins des élèves.

Notre étude a mis en exergue la multiplicité des formes et des fonctions de

L’évaluation, l'enseignant aura pour mission de les combiner afin de pouvoir profiter de leur complémentarité et, ainsi mettre en adéquation les dispositifs d'enseignement et les stratégies d'apprentissage des élèves.

Dès lors, nous pouvons confirmer notre problématique en affirmant que les

Différentes formes d'évaluation répondent à des fonctions précises et que selon la nature de l'évaluation, le rôle de l'enseignant et la part d'activité de l'élève sont bien définis.

L'évaluation en tant qu'acte institutionnel, pédagogique et éducatif engage l'élève dans une démarche de progrès et d'apprentissage le conduisant de proche en proche à l'acquisition de compétences disciplinaires, sociales et méthodologiques dans la perspective de devenir un citoyen lucide, cultivé et autonome.

Bibliographie :

1) Dictionnaire manuel : Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2007. 2) Dictionnaire la Rousse.

3) Dictionnaire de langue de spécialité.

Les ouvrages

1) Bonniol, J.-J. et Vial, M. (1997) « Les modèles de l'évaluation », Bruxelles, De Boeck.

2) Charlot, B., Bautier, E. et Rochex, Y. (1992) » École et savoir dans les banlieues

et ailleurs », Paris, Armand Colin.

3) Crahay, M. (1996) « Peut-on lutter contre l'échec scolaire ? », Bruxelles, De Boeck.

4) Meirieu, Ph. (1990) « L'école, mode d'emploi. Des " méthodes actives " à la

pédagogie différenciée », Paris, Ed. ESF, 5e éd.

5) Perraudeau, M. (1997) « Les cycles et la différenciation pédagogique », Paris, Armand Colin.

6) Perrenoud, Ph. (1997) « Pédagogie différenciée : des intentions à l'action », Paris, ESF (2e _{éd. 2000).}

7) Tardif, J. (1992) « Pour un enseignement stratégique », Montréal, Éditions Logiques.

8) Allal, L. (1991) Vers une pratique de l’évaluation formative, Bruxelles, De Boeck. 9) Bernardin, J. (1997) « Comment les enfants entrent dans la culture écrite », Paris,

Retz.

10) Chauveau, G. et Rogovas-Chauveau, E. (1995) « À l'école des banlieues », Paris, ESF.

11) Gérard, scallon, 2000, « l’évaluation formative ».

12) Hameline, D. (1979) « Les objectifs pédagogiques en formation initiale et

continue », Paris, Ed. ESF.

13) Huberman, M. (1989) « La vie des enseignants. Évolution et bilan d'une

profession », Neuchâtel et Paris, Delachaux et Niestlé.

14) Lahire, B. (1993) « Culture écrite et inégalités scolaires », Lyon, Presses universitaires de Lyon.

15) Odile et Jean Veslin, « Corriger des copies », évaluer pour former, préface de Jean Cardinet.

Articles et mémoires

1) Frédéric Rufin, le 05 mai 2004 « l’évaluation en pédagogie : Définition et

concepts –clé ».

2) Mémoire professionnel, IUFM de Bourgogne, Directeur de mémoire : Gros

comment l’évaluation peut servir les apprentissages scolaires ».Jean

Patrick ,2005-2006, «

3) Mémoire sur : «l’évaluation du travail de l’élève ».

4) Synthèse élaboré par : M .Hand Josef Flaubert ,1pp /PCT II t sources :- Minesec : projet Paseca , projet PARE -Patrice Pelpel : « se former pour

enseigner », collection Savoir enseigner, Dunod, Paris, 1993.

5) Thèse de doctorat ,2012-2013, option, Didactique, « évaluation des acquis

d’apprenants du français langue étrangère en module de technique d’expression écrite et orale en 1 ère année universitaire ».

6) 2) Ontario, « l’évaluation diagnostique en appui à l’apprentissage des élèves », Ministère de l’éducation politique /programme note n°155.