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3.1. CADRE PHYSIQUE

3.1.2. RELIEF

Quatre grands domaines topographiques caractérisent le Bénin (Adam et Boko,

CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE

CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE

- La plaine côtière, basse, sableuse, souvent marécageuse ne dépasse nulle part 10 m d’altitude. Elle est un complexe de plusieurs cordons littoraux séparés par des bas-fonds marécageux et des lagunes. Ces cordons emprisonnent, au contact des plateaux, deux lacs : le lac Nokoué et le lac Ahémé.

- Les plateaux sont notamment de deux types : les plateaux de terre de barre et le plateau de grès de Kandi.

Les plateaux de terre de barre du Bas-Bénin font suite à la plaine côtière.

D’altitude comprise entre 20 m et 200 m, ces plateaux sont légèrement inclinés vers le Sud et entaillés par des vallées orientées Nord-Sud (vallées de l’Ouémé, du Zou et du Couffo).

Le plateau de grès de Kandi se situe dans le Nord et le Nord-Est du Bénin, entre Ségbana et Kandi jusqu’au fleuve Niger. C’est un plateau d’une altitude moyenne de 250 m légèrement incliné vers la plaine alluviale du Niger.

- La pénéplaine cristalline occupe la plus grande partie du territoire avec de nombreuses collines. D’altitude moyenne comprise entre 200 m et 300 m, elle constitue une surface d’aplanissement qui s’élève progressivement à partir du Nord de Kétou à l’Est et de Lonkly à l’Ouest, pour atteindre 400 m à la latitude de Bembèrèkè. De là, elle redescend insensiblement jusqu’à 250 m au contact du plateau de Kandi.

- La chaîne de l’Atacora localisée dans le Nord-Ouest du pays se prolonge au Togo, au Ghana et au Niger et domine la plaine de Gourma par une falaise presque verticale. Sur la chaîne de l’Atacora se trouve le point le plus élevé du pays (658 m).

(Adam et Boko, 1993). [1]

3.2. DESCRIPTION DE LA RÉGION DE TOVÈGBAMÈ

TOVÈGBAMÈ est situé dans l’arrondissement de KODE dans la commune d’ADJOHOUN. La commune est située au centre du département de l’Ouémé, dans la vallée et à 32 km au Nord de Porto-Novo, capitale politique du Bénin. Elle est limitée au Sud par la commune de DANGBO, au Nord par celle de BONOU, à l’Est

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par la commune de SAKÉTÉ et à l’Ouest par les communes d’Abomey-Calavi et de ZÈ. (RGPH3, INSAE 2002).

Figure 3.2.1 : Vue globale de la rivière Tovè (consultant, Avril 2015) Cette zone est traversée par une dépression qui admet une forte concentration de sols compressibles et précisément d’argile allant jusqu’à plusieurs mètres de profondeur.

Les sols sont constitués d’une formation essentiellement argileuse molle sur les vingt (20) premiers mètres de profondeur et d’une formation plus consistante en profondeur. Un horizon sablonneux est rencontré à partir de 37 m à 40 m de

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Photo 1 : Fissure horizontale

Ces fissures observées sur les ouvrages constituent des caractéristiques typiques de gonflement du sol. Elles sont généralement issues d’un effort de traction qui se développe pendant les phases de montée et d’affaissement de la structure comme le montre la photo ci-dessus.

- les fissures diagonales et verticales

Photo 2 : Fissure diagonale et fissure verticale fissure

diagonale

fissure verticale fissure horizontale

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La fissure diagonale dans le support du pont est due à un effort de cisaillement et présente une ouverture de l’ordre de trois (03) centimètres. Ces efforts de cisaillement s’expliquent par des mouvements différentiels du sol. Les éléments en béton sont rigides et ne suivent donc pas ces mouvements et comme celui-ci ne présente pas de résistance à la traction, des fissures se produisent. Vu l’amplitude d’ouverture de la fissure, nous supposons des tassements considérables. Il s’agit là des caractéristiques typiques pour des fissures de gonflement.

- des fentes dans le sol en pleine saison des pluies et des dégradations (de type nid de flash) au niveau de la route comme le montre les photos ci-dessous.

Photo 3 : Fentes observées dans le sol

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Photo 4 : Dégradations observées au niveau de la route

Il faut cependant noter que les problèmes liés au phénomène de gonflement proviennent souvent des couches superficielles (c’est-à-dire des couches qui sont plus en surface) car par le poids des couches surmontées, le pouvoir de gonflement des couches en profondeur diminue.

3.3. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

La zone du projet se caractérise par la richesse de ses terres agricoles et par une forte densité de population rurale. Les principales activités économiques pratiquées sont l’agriculture, la pêche, le commerce, l’exploitation forestière et celle du sable fluvial durant la saison sèche. Actuellement l’activité dominante le long de la route est la vente de légumes, de tubercules, de poissons du fleuve Ouémé, sans oublier de l’essence provenant du Nigeria. La reconstruction du pont s’inscrit parfaitement dans la politique de développement des transports en République du Bénin et surtout dans le contexte du désenclavement et l’essor de la vallée de l’Ouémé, qui recèle des potentialités agricoles importantes. [4]

3.4. CARACTÉRISTIQUES DU PONT

L’objet de notre étude est le pont de TOVEGBAME.

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Il s’agit d’un pont à poutres à trois (3) travées indépendantes de 20 m de longueur chacune. Chaque travée est constituée de onze (11) poutres à section rectangulaire préfabriquées. [1]

La longueur totale de l’ouvrage est de 60 m.

Le tablier dont la largeur est de 10,60 m supporte deux voies de circulation de largeur 3,50 m chacune, et deux trottoirs de part et d’autre incluant les corniches de largeur totale 1,80 m pour chacun de l’ensemble trottoir-corniche. (Annexe 2)

LE TABLIER

Le tablier est constitué de onze (11) poutres préfabriquées, espacées en section transversale de 0,99m entre axes. Les poutres sont reliées entre elles par un hourdis de 20 cm d’épaisseur coulé sur place au moyen d’un coffrage perdu (dalle en béton armé ou en mortier de fibre).

Les poutres de longueur 20 m sont solidarisées entre elles par des entretoises aux abouts situées à 0,65 m des extrémités de chaque travée au droit des lignes d’appui.

Le tablier repose sur chaque appui (culée de rive ou pile intermédiaire) par l’intermédiaire d’une file transversale d’appareil d’appui. (Annexe 3)

APPUIS

Les piles sont composées d’un chevêtre rigide de section rectangulaire qui repose sur une file de trois (3) colonnes de Ø 1000 mm, le tout s’appuyant sur une semelle qui repose sur deux (2) files de trois (3) pieux Ø 1000. (Annexe 4)

4.1. INTRODUCTION ... 32 4.2. ESSAIS DE LABORATOIRE ... 32 4.3. MATÉRIELS ... 38 4.4. ÉTUDE DE FONDATION D’OUVRAGE D’ART A PARTIR DES ESSAIS AU PRESSIOMETRE DE MENARD

………. ... 40 4.5. ÉTUDE DE REMBLAI ... 48

CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE

4.1. INTRODUCTION

Il a été réalisé :

- deux (02) sondages carottés avec prélèvement d’échantillons intacts ;

- deux (02) sondages pressiométriques avec un (01) essai à chaque mètre conformément à la norme NF EN ISO 22476-4 et

- des essais de laboratoire sur les échantillons intacts :

 les essais d’identification complète, à savoir : l'analyse granulométrique conformément à la norme NF P 94-056, la détermination des Limites d'Atterberg (WL, WP, IP et IC) conformément à la norme NF P 94-051 et/ou l'équivalent de sable conformément à la norme NF P 18-597 dans le cas où le matériau est non plastique et la teneur en eau naturelle conformément à la norme NF P 94-050 ;

 l’analyse physique : portant sur la teneur en Matière Organique conformément à la norme XP P 94-047 ;

 l’Essai œdométrique conformément à la norme XP P 94 090-1 et

 l’Essai de cisaillement direct à la boîte conformément à la norme NF P 94 071.

4.2. ESSAIS DE LABORATOIRE

Il est indispensable de faire une description sommaire des essais ci-dessus cités et des mécanismes d’interprétation qui y sont relatifs afin de permettre une compréhension et une interprétation aisée des résultats.

ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE : NF P 94-056

L’analyse granulométrique vise à déterminer le diamètre des granulats qui

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série de tamis à mailles carrées. Les résultats sont traduits par le tracé de la courbe granulométrique.

La masse (M) de l’échantillon pour l’essai dépend de la dimension (D) du plus gros élément :

𝟐𝟎𝟎𝐃 < 𝐌 < 𝟔𝟎𝟎𝐃 ; Avec M en gramme (g) et D en millimètre (mm).

Suivant les dimensions des diamètres D, les sols sont conventionnellement classés dans les catégories suivantes :

Tableau 4.2.1 : Fractions Granulaires (EN ISO 14688-1 : Dénomination, description et classification des sols)

Fractions

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Limon moyen MSi > 0,063 à 0,02 Limon fin FSi > 0,002 à 0,063

Argile CI ≤ 0,002

LIMITES D’ATTERBERG : NF P 94-051

Les Limites d’Atterberg sont des teneurs en eau pondérales correspondant à des états particuliers d’un sol. On peut distinguer quatre états : liquide, plastique, solide avec retrait et solide sans retrait. L’essai est effectué sur la fraction du matériau passant au tamis 0,400 mm. La limite de liquidité WL est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre les états liquide et plastique. On recherche la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol remanié placé dans une coupelle doit se refermer sur à peu près un centimètre sous l’effet d’environ vingt-cinq (25) chocs répétés.

La limite de plasticité (WP) est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre les états plastique et solide. On recherche la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée et confectionné manuellement se fissure sur 3 mm.

L’Indice de plasticité se calcule comme suit :

IP = WL - WP (4.1)

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Tableau 4.2.2 : Qualificatif des sols en fonction de l’indice de plasticité (MEHREZ KHEMAKHEM avec la collaboration de ZOUHEIR BOUARADA,

ELEMENTS DE GEOTECHNIQUE) Indice de plasticité Qualificatif

Ip ≤ 12 Sol non plastique

12 < Ip ≤ 25 Sol peu plastique 25 < Ip ≤ 40 Sol plastique

Ip > 40 Sol très plastique

Les limites d'ATTERBERG permettent de classer les sols suivant un diagramme de plasticité.

Figure 4.2.1 : Classification de Casagrande L’Indice de consistance se calcule comme suit :

IC = (WL-W) / IP (4.2)

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Il permet d'apprécier la consistance des sols plastiques.

Tableau 4.2.3 : Qualification en fonction de l’indice de consistance (MEHREZ KHEMAKHEM avec la collaboration de ZOUHEIR BOUARADA,

ELEMENTS DE GEOTECHNIQUE) Consistance

du sol Ic Identification en place

Liquide Ic < 0 On peut facilement enfoncé le doigt sur plusieurs cm Très molle 0 à 0,25 Le pouce s’enfonce facilement sur plusieurs cm

Molle 0,25 à 0,50 Le pouce peut être enfoncé sur plusieurs cm avec un effort modéré

Ferme 0,50 à 0,75 Empreinte avec le pouce, mais pénétration seulement avec un grand effort

Très ferme 0,75 à 1 Facile à rayer avec l’ongle du pouce Dure Ic > 1 Difficile à rayer avec l’ongle du pouce

ÉQUIVALENT DE SABLE : NF P 18-597

Pour le réaliser, on remplit partiellement au préalable une éprouvette cylindrique d’une « solution lavante » destinée à faire floculer les fines. La prise d’essai humide y est versée et l’ensemble est agité mécaniquement selon un mouvement alternatif horizontal. On fait alors remonter les fines en injectant de la solution lavante dans le sable à l’aide d’un tube jusqu’à atteindre le volume prévu. Après avoir laissé le mélange au repos pendant 20 mn, on mesure en millimètre (s) la hauteur du niveau supérieur du floculat et celle de la partie sédimentée en se repérant sur la base d’un piston taré déposé à sa surface. L’Équivalent de Sable est le rapport de ces deux hauteurs en pourcentage. L’essai permet de mettre en évidence la proportion relative

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TENEUR EN EAU : NF P 94-050

Elle exprime la quantité d’eau en pourcentage que contient un solide. On pèse une quantité (30g à 50g pour les argiles, 1kg à 3kg pour les graviers et les sables) de sol humide (MH), on pèse l’échantillon à l’étuve (105° - 110°) jusqu’à ce que la masse reste constante (MS). La Teneur en Eau se calcule comme suit :

COMPRESSIBILITÉ À L’ŒDOMÈTRE : XP P 94 090-1

L’essai permet de déterminer les paramètres de consolidation (perméabilité et tassement) des sols.

L’échantillon de sol est placé dans une boîte cylindrique rigide de section circulaire entre deux (2) pierres poreuses assurant son drainage. Un piston permet d’appliquer sur l’échantillon une contrainte verticale uniforme constante pendant un temps déterminé. On mesure alors la variation de hauteur de l’éprouvette par rapport au sol en fonction de la contrainte appliquée. On recommence le processus à différents paliers de chargement de 24 heures. A partir de cet essai, on peut établir des courbes de compressibilité (indice des vides en fonction de la contrainte) et de consolidation (variation relative de tassement en fonction du logarithme du temps) utiles pour évaluer l’amplitude des tassements et les durées de consolidation des sols.

ESSAI DE CISAILLEMENT RECTILIGNE A LA BOÎTE : NF P 94 071

Cet essai détermine les paramètres de résistance au cisaillement (la cohésion et l’angle de frottement) d’un matériau, utiles pour les études de stabilité de terrain (talus, fondation profonde).

(4.3) W = (MH – MS) /MS

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L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans une boîte de cisaillement constituée de deux (2) demi-boîtes constituant un plan de glissement correspondant au plan de cisaillement de l’éprouvette. Il consiste à appliquer sur la face supérieure de l’éprouvette un effort vertical maintenu constant et à produire sous l’effort un cisaillement selon le plan horizontal de glissement en leur imposant un déplacement relatif. L’expérience est renouvelée plusieurs fois avec des valeurs diverses de pression perpendiculaire et on détermine alors la courbe intrinsèque caractéristique de l’échantillon.

4.3. MATÉRIELS

Les principaux matériels sont présentés par les figures ci-dessous :

Figure 4.3.1 : Echantillonneur de tamis pour l’analyse granulométrique

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Figure 4.3.3 : Agitateur des éprouvettes pour l’Equivalent de Sable

Figure 4.3.4 : Œdomètre

Figure 4.3.5 : Machine de Cisaillement

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Figure 4.3.6 : Boîte de Casagrande

Figure 4.3.7 : Schéma d’un essai au pressiomètre et un pressiomètre Ménard

4.4. ÉTUDE DE FONDATION D’OUVRAGE D’ART A PARTIR

DES ESSAIS AU PRESSIOMÈTRE MENARD

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Fascicule 62 Titre V de SETRA en utilisant les résultats des essais SP1 et SP2.

(Annexe 6 et 7)

La solution retenue pour les fondations de l’ouvrage est une file de quatre (4) pieux Ø1000 au droit des culées et deux (2) files de trois (3) pieux Ø1000 au droit des appuis intermédiaires. La longueur des pieux est de 60 m. Bien que les investigations géotechniques soient limitées à 45 m de profondeur, le consultant a effectué un dimensionnement des pieux sur une longueur de 60 m en attribuant les caractéristiques géotechniques (pression limite) des couches sous-jacentes et sécuritaires pour le calcul. [1]

4.4.2.

ESSAI AU PRESSIOMETRE MENARD :

NF EN ISO 22476-4 Cet essai consiste à effectuer une mise en charge latérale du terrain grâce à une sonde descendue dans un avant-trou sensiblement de même diamètre, parfaitement réalisé, car il ne doit pas modifier les propriétés du sol. Cette sonde est dilatable radialement par application d’une pression interne croissante (Figure 4.3.7). On détermine les déformations correspondantes en mesurant la variation de volume de la cellule centrale.

Trois (3) caractéristiques du sol sont ainsi déduites :

- le module pressiométrique EM qui définit le comportement pseudo-élastique du sol ;

- la pression limite Pl qui caractérise la résistance de rupture du sol ;

- la pression de fluage pf qui définit la limite entre le comportement pseudo-élastique et l’état plastique.

On calcule également le rapport EM/Pl qui permet d’apprécier la consistance du sol suivant les critères énumérés dans le tableau ci-dessous :

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Tableau 4.4.1 : Interprétation de la consolidation des sols à partir du rapport EM/Pl [17]

α est un coefficient rhéologique dépendant de la nature du sol.

4.4.3. DÉTERMINATION DE LA CAPACITÉ PORTANTE SOUS LES CULÉES ET LES PILES

4.4.3.1. CAPACITÉ PORTANTE D’UN PIEU ISOLÉ

DÉTERMINATION DES CHARGES LIMITES DE RUPTURE

En compression, on définit la capacité portante d’un pieu isolé sur la base de la charge limite en compression QU et de la charge limite de fluage QC. Pour un pieu mis en place sans refoulement du sol : (QU = QPU + QSU) et (QC = 0,5 QPU + 0,7

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pointe ; QSU est l’effort limite mobilisable par frottement latéral sur la hauteur du fût :

A représente la section à considérer en pointe, définie par l´aire de la section enveloppe pour les pieux tubulaires ouverts ;

P désigne le périmètre de la section enveloppe pour les pieux tubulaires ouverts ;

qu est la contrainte de rupture relative au terme de pointe : qu = kp ple*

ple* désigne la « pression limite nette équivalente ».

La pression limite nette équivalente Ple*est calculée par l’expression :

- a est pris égal à la moitié de la largeur B de l’élément de fondation si celle-ci

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Figure 4.4.1 : schéma de principe pour le calcul des pressions limites équivalentes [17]

qS(z) est le frottement latéral unitaire limite à la cote z, calculé suivant les indications de l’annexe C.3 du [17] et selon les expressions analytiques des courbes de frottement unitaire limite le long du fût du pieu associé au tableau II du [17]:

- courbes Q1 à Q4 (n désignant le numéro de la courbe) : 𝐪𝐬 = 𝐪𝐬𝐧 𝐩𝐥

𝐩𝐧(𝟐 − 𝐩𝐥

𝐩𝐧) 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐥

𝐩𝐧 ≤ 𝟏 MPa 𝐪𝐬 = 𝐪𝐬𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐥

𝐩𝐧 ≥ 𝟏 MPa

Avec : qsn = 0,04n (MPa) et pn = (1 + 0,5n) (MPa), ces courbes étant bornées supérieurement par la courbe Q5.

- courbes Q5 à Q7 : 𝐐𝐬: 𝐪𝐬 = 𝐦𝐢𝐧 (𝐩𝐥−𝟎,𝟐

𝟗 ; 𝐩𝐥+𝟑,𝟑

𝟑𝟐 ) 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐥 ≥ 𝟎, 𝟐 𝐌𝐏𝐚

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𝛒𝐩et 𝛒𝐬sont des coefficients réducteurs définis selon le type de sol et le type de pieu. Dans le présent cas : 𝛒𝐩 = 0,5 et 𝛒𝐬 = 1

DÉTERMINATION DE LA CAPACITÉ PORTANTE OU DE LA CONTRAINTE ADMISSIBLE

Selon [17], elle est déterminée en appliquant des coefficients de sécurité qui sont fonction des différentes combinaisons des états limites de sollicitation du pieu.

Tableau 4.4.2 : Capacité portante ou contrainte admissible

Etats limites Combinaisons En compression (Qmax) En traction (Qmin) Ultimes

4.4.3.2. CAPACITÉ PORTANTE DU GROUPE DE PIEU SOUS CHACUNE DES CULÉES ET DES PILES

La capacité portante du groupe de pieux sera donnée par la formule suivante ([17]) : Qgroupe ≤ N Ce Qadmavec ; N : le nombre total de pieux constituant le groupe, Ce : le coefficient d’efficacité et Qadm = Qmax : la contrainte admissible ou capacité portante d’un pieu isolé du groupe.

Le coefficient Ce est déterminé par la formule de Converse-Labarre (Annexe

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4.4.3.3. JUSTIFICATION DE LA FONDATION

Une descente de charge est faite sur les culées et piles suivant le recensement les charges permanentes, les charges d’exploitations, la poussée des terres et les surcharges sur remblais.

Selon [17], ces charges sont classées comme suit :

Tableau 4.4.3 : Classification des charges sur les pieux

Charge

En fonction des différentes combinaisons de sollicitations, le fascicule 62 titre V recommande les vérifications ci-après :

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Tableau 4.4.4 : Justification de la fondation Combinaisons Capacité portante groupe et l’on peut dire que la connaissance du tassement d’un pieu isolé ne présente aucun intérêt pour l’ingénieur. Il est en tout cas plus faible que le tassement d’un groupe de pieux identiquement chargés. Pour le groupe de pieux, on admet que la charge de l’ouvrage est apportée comme une surcharge uniforme dans le plan de la pointe des pieux, diminuée du frottement latéral des pieux externes, frottement qui se répartit vers les couches profondes dans un cône de faible angle au sommet (10 à 20°). Le calcul du tassement s’effectue ensuite avec les mêmes hypothèses que celles qui ont été utilisées pour les fondations superficielles. [16]

La méthode de calcul des tassements à partir du pressiomètre Ménard, proposée par [17], est la méthode de calcul originellement proposée par Ménard et Rousseau.

Le module pressiométrique EM est un module déviatorique, particulièrement

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déviatorique est prépondérant, à savoir les fondations <étroites>, telles les semelles de bâtiments et d’ouvrages d’art (contrairement aux fondations de grandes dimensions au regard de la couche compressible, tels les remblais et les radiers).

Le tassement à 10 ans d’une fondation encastrée d’au moins une largeur B est donnée par les relations :

S (10 ans) = SC + Sd

Où SC = (q - 𝛔𝐯) 𝛌𝐜 B α / 9 EC est le tassement volumique

Et Sd = 2 (q - 𝛔𝐯) BO ( 𝛌𝐝 B / BO)α / 9 Ed est le tassement déviatorique Avec :

q : contrainte verticale appliquée par la fondation,

σv : contrainte verticale totale avant travaux au niveau de la base de la fondation,

λc et λd : coefficients de forme, donnés dans le tableau 9 du fascicule 62 titre V, α : coefficient rhéologique, dépendant de la nature, de la structure du sol ou de la roche et du temps,

B : largeur (ou diamètre) de la fondation,

BO : une dimension de référence égale à 0,60 m,

EC et Ed : modules pressiométriques équivalents dans la zone volumique et dans la zone déviatorique, respectivement.

4.5. ÉTUDE DE REMBLAI

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Pour les besoins de l’étude, il sera pris en compte les résultats des essais en laboratoire obtenus à partir des sondages SC1 et SC2. (Annexe 8 et 9)

4.5.1. CARACTÉRISTIQUES DU REMBLAI

4.5.1.1. CARACTÉRISTIQUES GEOMÉTRIQUES

Long de 500 m, le remblai a une hauteur moyenne H = 9 m, une largeur en crête de talus de 11 m (l’emprise de la route), une largeur en pieds de talus de 47 m et une pente de talus de ½ comme l’indique la figure 4.5.1 ci-dessous.

Remblai

Sol compressible

9 m 15 m

11 m 18 m

18 m

47 m

CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE

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