Le rejet des volumes non-livrés :

Les volumes non livrés regroupent à la fois les pertes et tous les autres volumes qui sont nécessaire au bon fonctionnement de réseau d’eau potable entre autre, les eaux de lavages de réservoir, les eaux de purges et les eaux des essais incendie. Ces volumes sont déterminés à partir des mesures réelles ou par des calculs à l’aide de formules empiriques adaptées.

2.8.1 Le volume des essais incendie :

Le volume des essais incendie dépend de nombre de poteau et des méthodes utilisées pour en vérifier le bon fonctionnement. En l’absence de données sur le nombre de poteaux incendie pour les deux communes de Camiran et de saint Exupéry en 2012, nous considérons que le nombre de poteaux incendie de ces deux communes en 2012 est le même qu’en 2011.

L’étude de Justine LAMONRIE montre que pour chaque essai incendie le volume moyen utilisé est de l’ordre de 1.8 m3

. Ainsi sur la base de ce volume et de la répartition de nombre de poteau incendie par secteur, nous obtenons les résultats suivants :

volume S1 S2 S3 S4 total

nombre de poteau incendie 49 64 34 37 184

volumes essais incendie m3 88 115 61 67 331

IRSTEA, Groupement de Bordeaux Unité de recherche ETBX 50, avenue de Verdun, Gazinet33612 Cestas cedex

42 Ce volume est différent de volume donnés par le RPQS (210 m³), mais compte tenu de pourcentage que ce volume présente par rapport au volume sectorisation on peut négliger cette différence.

2.8.2 Le volume des eaux de lavages :

Les eaux de lavage des réservoirs sont les volumes d’eau qui sont utilisés annuellement pour nettoyer les réservoirs de la RMMS de La Réole. Le tableau en (Annexe 13) donne les différents volumes utilisés théoriques et pratiques. A partir de ce tableau nous avons retenu les volumes suivant :

Secteur 1 Secteur 5 Secteur 6 total

Volume en m3 411 531 213 1155

Tableau 18 : répartition des volumes de lavage des réservoirs par secteur

2.8.3 Le volume de fuites après compteur :

Les fuites après compteur représentent la part des volumes livrés aux abonnés et qui n’ont pas été utilisés. Ces fuites sont dues à un manque d’étanchéité ou une casse entre le compteur et le robinet de l’usager. Pour le cas de la Réole, selon l’étude « Approche globale du potentiel de réduction des prélèvements d’eau d’un service d’alimentation en eau potable » le taux de fuites après compteur est de 5% de volume livré.

Les tableaux ci-dessous montrent les volumes des fuites par secteur.

secteur S1 S2 S3 S4 total

Volume livré aux abonnés 121431 154711 69711 51055 396908 volumes fuites après compteur 6072 7736 3486 2553 19845

Tableau 19: Volume des fuites après comptage en 2012

2.8.4 Le volume des purges du réseau :

Les purges concernent particulièrement les réparations des casses des conduites et des branchements ainsi que l’élimination des eaux rouges. Cependant les volumes des purges dépendent de la taille de réseau en aval de la casse et de diamètres des conduites, par conséquent ils dépendent particulièrement de l’endroit de chaque casse.

Pour évaluer les volumes de purge liés aux casses, nous avons procédé à l’analyse de fichier des interventions. Ce fichier ne contient que deux informations : la date de l’intervention et lieu d’intervention (branchements ou réseau)

Le fichier peut contenir des interventions autres que les purges et la réparation des casses, entre autre, remplacement ou entretien d’un équipement ou manœuvre des vannes et appareil de régulation.

Afin de déterminer les interventions consommatrices en eau, l’évolution des débits horaires des secteurs a été examinée pendant les jours des interventions (il existe des jours où il y’a plusieurs interventions). Cette méthode un peu plus longue mais efficace permet de localiser les variations importantes de débit horaire par rapport débits de la journée ou par rapport au débit à la même heure du jour d’avant ou d’après.

IRSTEA, Groupement de Bordeaux Unité de recherche ETBX 50, avenue de Verdun, Gazinet33612 Cestas cedex

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2.8.4.1 Pour les purges après réparation d’une casse :

Figure 15 : schéma de variation de débit de purge après une casse du réseau

Le débit de sectorisation doit diminuer et remonter immédiatement ou quelques heures après.la durée d’augmentation de débit ne doit pas excéder quelques heures (1 à 6 heures).

2.8.4.2 Purges des eaux rouges ou autres :

Figure 16 : schéma de variation de débit de purge des eaux rouges

Dans ce cas, il est probable de confondre une purge avec une casse réparée dans la journée ou elle est survenue, cependant ce cas est rarement survenu car une fuite nécessite généralement plus de temps pour être détectée.

L’analyse des courbes de sectorisation pour les dates d’intervention nous donne les volumes suivant : Casse Purge Débit Intervention Temps Temps Débit horaire Intervention Purge

IRSTEA, Groupement de Bordeaux Unité de recherche ETBX 50, avenue de Verdun, Gazinet33612 Cestas cedex 44 mois S1 S2 S3 S4 RMMS janvier 0 0 0 0 0 février 0 0 0 0 0 mars 0 0 182 0 182 avril 62 0 41 144 247 mai 0 0 0 36 36 juin 0 0 0 29 29 juillet 19 0 0 18 37 août 0 0 0 116 116 septembre 34 0 20 0 54 octobre 30 0 0 205 235 novembre 0 0 0 0 0 décembre 0 0 0 131 131 total 145 0 243 679 1067

Tableau 20 : les volumes des purges par mois et par secteur

2.8.5 Autres volumes

Certains volumes non comptabilisé ont été évalués et reporté dans le rapport RPQS, ces volumes sont les suivants (Annexe 14):

 Volume de besoins de station : volume nécessaire au fonctionnement des ouvrages de production et rejeté à l’extérieur V5=500m3

 Volume parasite : Consommation non comptabilisée affectée à l’usage « parasitage » : évaluation du volume détourné ou utilisé frauduleusement, dont la preuve du détournement a été faite V10=208 m³.

 Consommation non comptabilisée gaspillée : volumes perdus en raison d’incidents d’exploitation ; à caractère exceptionnel, il est évalué. V14=2400 m3

ce volume correspond surtout à des débordements des réservoirs ou des vidanges mal fermés…

 Volume non comptabilisé collectif public V9=1890m3

Les volumes utilisés pour les besoins de station de traitement sont rejeté dans le secteur S5. Les volumes détournés ainsi que les volumes non comptabilisés à usage collectif sont réparties sur les secteurs au prorata de nombre d’abonnés.

Le volume V14 quant à lui est réparti entre les deux réservoirs haut service et bas service donc entre les secteurs S1 et S6. Les réservoirs ont presque le même volume. De ce fait le volume V14 est réparti de manière entre ces deux réservoirs.

Volume Secteur1 Secteur2 Secteur3 Secteur4 Secteur5 Secteur6 total

Besoins station 500 500

Volume parasite 85 60 35 30 210

Collectif public 765 537 313 275 1890

Non comptabilisé gaspillé 1200 1200 2400

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45 Maintenant que les volumes de l’ensemble des usages sont déterminés, on peut évaluer les volumes de pertes annuelles pour chaque secteur à partir des volumes de sectorisation :

les volumes S1 S2 S3 S4 S5 S6 RMMS

volume sectorisation 161587 238404 119534 87002 0 0 606527

volume livré 121431 154711 69711 51055 0 0 396908

volume incendie 88 115 61 67 0 0 331

volume purges 145 0 243 679 0 0 1067

volume non comptabilisé

gaspillé 1200 0 0 0 0 1200 2400

volume non comptabilisé public 765 537 313 275 0 0 1890

volume parasite 85 60 35 30 0 0 210

besoins station 0 0 0 0 500 0 500

lavage des réservoirs 411 0 0 0 531 213 1155

volumes pertes 37462 82981 49171 34896 0 0 204510

Tableau 22: récapitulation de l’ensemble des volumes mis en jeu dans chaque secteur

Pour pouvoir étudier le rejet à une échelle mensuelle, nous allons répartir les volumes des pertes annuelles sur l’ensemble des mois de l’année 2012 :