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REGARD SUR LE DYNAMISME ENTREPRENEURIAL QUÉBÉCOIS SELON

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REGARD SUR LE DYNAMISME ENTREPRENEURIAL

QUÉBÉCOIS SELON LE DEGRÉ D’URBANITÉ

Entreprendre près d’un grand centre urbain ou au contraire en région rurale influence-t-il le dynamisme entrepreneurial des individus québécois ? Et entre ces deux pôles, y a-t-il des nuances qui se dégagent ? En plus de cartographier les tendances régionales, l’édition 2015 de l’IEQ tente également de répondre à ces questions.

La littérature suggère que le dynamisme entrepreneurial (le taux de création de nouvelles entreprises ou le lancement en affaires comme travailleur autonome) est influencé, au niveau régional, par différents facteurs comme : le taux de chômage, la densité de la population, la présence des grappes industrielles, la croissance de la population ou le capital humain (Armington et Acs31, 2002). Certaines études ont trouvé une relation positive entre le taux d’immigrants et le dynamisme entrepreneurial (Reynolds et coll.32, 1994), les immigrants étant des preneurs de risque dans une plus grande proportion que les habitants « natifs ». D’autre part, la diversification économique, en fournissant la possibilité d’apparition de nouvelles combinaisons de technologies (Desrochers33, 2001) ou de nouvelles niches de marché (van Widen et coll.34, 2007) , favorise l’apparition d’occasions d’affaires dans les agglomérations urbaines par rapport au milieu rural. L’IEQ 2015 porte donc un regard sur une classification en fonction du degré d’urbanité des zones géographiques où habitent les répondants et du dynamisme entrepreneurial de ces individus. La classification, en cinq strates telles que décrites ci-dessous, offre notamment un point de repère voire de comparaison aux acteurs du développement socioéconomique des différentes localités du Québec. Bien que chaque localité ait ses particularités, les données observées en fonction du degré d’urbanité présentent en effet des balises intéressantes et pourraient bien nous révéler quelques surprises…

Classification des localités québécoises aux fins du rapport

La population du Québec est répartie dans pas moins de 1 287 municipalités35. Les municipalités de plus de 100 000 habitants sont au nombre de 10, soit moins de 1 % de l’ensemble des municipalités du Québec, mais elles regroupent près de la moitié de la population de le province (47,7 %).

Aux fins de l’édition 2015 de l’IEQ, notre analyse va au-delà de la dichotomie « urbain-rural », une conception bipolaire qui n’aurait pas fait état de plusieurs nuances intéressantes. L’analyse s’est donc davantage inscrite dans un continuum échelonné selon le degré d’urbanité (les localités ont été classifiées en cinq catégories).

Répartir les localités dans une catégorie ou une autre n’est pas une tâche facile, car il n’y a pas de critères précis sur lesquels se baser pour classer les municipalités québécoises. En général, plusieurs critères sont conjointement utilisés : la taille, le rôle régional et la population desservie, le système urbain36. Pour notre classification des municipalités québécoises (en métropoles, grandes villes, villes moyennes, petites villes et villages), nous avons tenu compte de facteurs tels que le poids démographique, mais aussi de la 31 Source : Armington et Acs (2002).

32 Source : Reynolds et Westhead (1994). 33 Source : Desrochers (2001). 34 Source : van Widen et coll. (2007).

35 Source : Institut de la statistique du Québec (2015). 36 Source : Desmarais (1984).

fonction de centre local rayonnant sur une région ou même sur d’autres villes (le cas de Montréal et de la ville de Québec).

Ainsi, aux fins de l’exercice, nous avons choisi de qualifier les quatre plus grandes villes du Québec de métropoles. Il s’agit de Montréal, Laval, Québec et Gatineau.

Montréal est de loin la municipalité la plus peuplée, comptant pour 21 % de la population de la province. Elle regroupe 1 744 323 de personnes en 201437, soit plus du triple de la population de la ville de Québec (537 859), qui occupe le second rang. Suivent dans l’ordre, Laval (420 870) et Gatineau (276 338) (tableau 8). Laval est une ville fortement intégrée, du point de vue économique et social, avec Montréal. Ainsi, plus de 50 %38 de la population active lavalloise ne travaille pas dans sa ville, la plupart des habitants faisant la navette journalière à Montréal. À son tour, Gatineau forme, avec Ottawa, la région métropolitaine d’Ottawa-Gatineau, qui est d’ailleurs la quatrième agglomération du Canada39.

Les localités de moins de 2 500 habitants ont été considérées comme des villages, selon le seuil établi par Dugas (1996)40, plus adapté à la réalité québécoise.

Tableau 8 : Classification des municipalités québécoises – Québec (avril 2015)

37 Idem.

38 Source : Institut de la statistique du Québec (2014a). 39 Source : Institut de la statistique du Québec (2014b). 40 Source : Dugas (1996).

Milieu Catégorie Localités incluses Nombre d’habitants

Urbain

Métropoles Montréal, Laval, Québec, Gatineau Plus de 250 000 habitants Grandes villes Longueuil, Sherbrooke, Saguenay, Lévis,

Trois-Rivières, Terrebonne

Entre 100 000 et 249 999 habitants Villes moyennes Entre 10 000 et 99 999 habitants

Rur

al Petites villes Entre 2 500 et 9 999 habitants

Section 3

Degré d’urbanité et entrepreneuriat

Le tableau suivant présente les principaux indicateurs de la chaîne entrepreneuriale au Québec pour chaque catégorie de la classification des localités québécoises.

Tableau 9 : Synthèse du dynamisme entrepreneurial par degré d’urbanité – Québec (avril 2015)

Des milieux ruraux plus dynamiques que les métropoles

Notons, au tableau 9, que ce sont les métropoles qui détiennent la palme du taux d’intentions entrepreneuriales le plus élevé avec 24,2 %, alors qu’à l’autre pôle se situent les villages, avec un taux de 13,8 %. Cependant, le taux de démarcheurs dans les métro-poles (11,6 %) est quant à lui presque à égalité avec celui des villages (11,1 %). Quant au taux de propriétaires, le rapport de forces s’inverse, les métropoles affichant un taux de propriétaires de 7,5 % alors que les villages se situent à 10,2 %. La raison pouvant expliquer ce contraste « métropole – milieu rural » pourrait résider dans le fait que les occasions d’affaires en milieu rural – bien que plus rares et moins diversifiées – soient plus faciles à identifier et à saisir. Du côté du taux de propriétaires, la concentration de grandes entreprises dans les grandes villes, et surtout dans les métropoles, tend également à influer plus lourdement sur les choix individuels de carrière.

Cette lecture d’un dynamisme accru dans les petites villes et villages est d’autant plus intéressante qu’elle fait aussi écho à de nombreuses observations sur le terrain. En effet, nous constatons depuis quelques années les efforts accrus des chefs de file de petits territoires québécois afin de prendre en charge leur développement, mettant ainsi de plus en plus l’entrepreneuriat à l’ordre du jour. Ils le font notamment par la mesure de leur dynamisme entrepreneurial, par le recensement de leurs pratiques en entrepreneuriat, par l’établissement d’objectifs et de moyens d’action communs. Pour plusieurs de ces territoires, cette synergie est d’ailleurs stimulée voire animée par la présence des Tables d’action en entrepreneuriat41.

41 Les Tables d’action en entrepreneuriat ont été mises en place dans chacune des régions du Québec par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations du gouvernement du Québec en 2010 et visent notamment à dynamiser la culture entrepreneuriale de toutes les régions en contribuant à la concertation des acteurs économiques.

Intentions Démarches Propriétaires Fermetures

Métropoles 24,2 % 11,6 % 7,5 % 13,6 % Grande villes 17,5 % 7,1 % 6,5 % 11,1 % Villes moyennes 17,2 % 8,3 % 7,1 % 11,1 % Petites villes 18,2 % 11,7 % 11,6 % 11,1 % Villages 13,8 % 11,1 % 10,2 % 13,2 % Total 20,1 % 10,2 % 7,9 % 12,3 %

Dynamisme entrepreneurial des moyennes et grandes villes

à la traîne

Dans les grandes et moyennes villes, il est intéressant de noter que les trois grands indicateurs relatifs aux étapes du processus entrepreneurial (les taux d’intentions, de démarches et de propriétaires) affichent des valeurs inférieures à celles enregistrées dans les métropoles, les petites villes et les villages. Ainsi, les proportions de répondants ayant des intentions entrepreneuriales, effectuant des démarches pour démarrer une entreprise ou étant propriétaires d’entreprise sont inférieures aux moyennes provinciales. Il serait intéressant d’explorer ce qui « ralentit » ces territoires. Est-ce la présence suffisante, voire abondante, de ressources (occultant ainsi la volonté ou le besoin d’entreprendre des individus) ?

Taux élevé d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles

québécoises

Nous avons pu constater que le taux d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles est très élevé (24,2 % par rapport à la moyenne provinciale de 20,1 %). Peut-on expliquer cet écart par la contribution des immigrants ?

Contribution des immigrants au taux élevé d’intentions dans les métropoles

D’après les éléments constatés à la section précédente, les immigrants affichent des taux d’intentions entrepreneuriales plus élevés par rapport à la population dite « native ». Étant donné que ces derniers sont surtout concentrés dans les métropoles (76,3 % des répondants immigrants y résident), nous avons examiné la variation des taux d’intentions et de démarches selon le degré d’urbanité, pour la population adulte totale ainsi que pour la population sans immigrants.

Tableau 10 : Influence des immigrants au dynamisme entrepreneurial québécois – Québec (avril 2015)

Nous remarquons l’importance de la contribution des immigrants au taux d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles. Cet apport positif est également observable dans les démarches, à un degré moindre.

Intentions Démarches

Catégorie Population adulte totale Population adulte sans immigrants Population adulte totale Population adulte sans immigrants Métropoles 24,2 % 22,1 % 11,6 % 10,1 % Grandes villes 17,5 % 16,5 % 7,1 % 6,9 % Villes moyennes 17,2 % 16,8 % 8,3 % 8,3 % Petites villes 18,2 % 17,4 % 11,7 % 11,7 % Villages 13,8 % 12,8 % 11,1 % 11,4 % Total 20,1 % 18,5 % 10,2 % 9,5 %

Section 3

Autres facteurs expliquant le taux élevé d’intentions dans les métropoles

Nous constatons cependant que même après l’élimination de la contribution des immigrants, le taux d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles reste considérablement plus élevé par rapport à la moyenne provinciale : 22,1 % vs 18,5 % (colonne population adulte sans immigrants du tableau 10).

Cependant, ce taux élevé d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles ne se reflète pas dans des taux supérieurs de propriétaires d’entreprise. En fait, le taux de propriétaires dans les grandes métropoles est légèrement inférieur à la moyenne québécoise (7,5 % vs 7,9 %).

Les données nous indiquent que pour le tiers (32,4 %) des répondants provenant des métropoles, le facteur déclencheur principal pour passer des intentions au démarrage d’entreprises réside dans l’identification d’une occasion d’affaires intéressante. Ceci est valable juste pour un quart des répondants (26,2 %) de l’ensemble du Québec. On constate également que les répondants provenant des métropoles sont stimulés en moindre proportion, comparativement aux autres Québécois, par l’obtention de l’aide publique (14,0 % vs 16,7 %) ou des institutions financières (5,5 % vs 6,3 %).

Tableau 11 : Éléments déclencheurs pour les démarches selon le degré d’urbanité – Québec (avril 2015)

Ce taux d’intentions entrepreneuriales supérieur dans les métropoles pourrait notamment s’expliquer par la présence d’occasions d’affaires qui seraient plus nombreuses sur ces territoires, et ce, notamment grâce à leur diversification économique, à un accès facile aux ressources (matérielles, financières et humaines) et à de meilleures facilités de transport. En contrepartie, les occasions d’emploi sont certainement plus intéressantes à Montréal, à Québec, à Gatineau ou à Laval qu’ailleurs dans la province. Ceci pourrait expliquer pourquoi les habitants des métropoles semblent moins pressés pour passer de l’étape des intentions au démarrage d’entreprises. Ainsi, seulement 7,6 % d’entre eux estiment pouvoir commencer les démarches pour se lancer en affaires dans les douze prochains mois, la moyenne québécoise étant de 10 % (graphique 21). À l’inverse, les villages se démarquent nettement par leur volonté d’entreprendre dans un court horizon temporel (plus du quart dans un horizon de moins d’un an). Il y aurait lieu de voir s’il s’agit du pragmatisme des habitants des villages ou de leurs perceptions de l’environnement d’affaires comme étant moins complexe ou peut-être de la proximité des ressources aiguillant de ce fait plus rapidement les individus vers l’étape des démarches.

Présence

d’un mentor Occasion d’affaires Aide publique

Aide aux entreprises/ financement privé Métropoles 18,0 % 32,4 % 14,0 % 5,5 % Grandes villes 24,4 % 22,3 % 18,8 % 7,4 % Villes moyennes 14,0 % 18,9 % 16,0 % 3,9 % Petites villes 21,3 % 26,4 % 31,9 % 11,5 % Villages 27,5 % 13,9 % 15,2 % 13,9 % Total 18,3 % 26,2 % 16,7 % 6,3 %

Rappelons que plus l’horizon de temps prévu pour les démarches est éloigné, plus la probabilité d’un démarrage réel diminue. Retour aux études, nouvelles opportunités de carrière, stabilité de l’emploi sont autant de raisons qui pourraient aussi expliquer pourquoi le taux élevé d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles québécoises ne se matérialise pas dans des taux élevés de démarches et de propriétaires. D’ailleurs, une recherche menée en France par Moreau et Raveleau42 montre que l’intention entrepreneuriale n’est pas stable dans le temps. Certains individus montrent un intérêt croissant, tandis que d’autres voient leur désir stagner, fluctuer et même décroître. D’autres études ont aussi montré que plus on s’éloigne de la période de sensibilisation, plus l’enthousiasme pour la création d’entreprise s’estompe.

2,8% 4,2% 1,4% 2,8% 0,0% Villages Petites villes Villes moyennes Grandes villes Métropoles >10 ans 10,9% 19,4% 14,5% 10,3% 3,0% Villages Petites villes Villes moyennes Grandes villes Métropoles 6 à 10 ans 21,4% 11,0% 22,7% 28,5% 19,5% Villages Petites villes Villes moyennes Grandes villes Métropoles 4 à 5 ans 42,5% 34,0% 49,9% 35,5% 37,4% Villages Petites villes Villes moyennes Grandes villes Métropoles 1 à 3 ans 7,6% 17,3% 7,0% 14,0% 26,1% Villages Petites villes Villes moyennes Grandes villes Métropoles <1 an

Graphique 21 : Horizon temporel prévu par les démarcheurs pour le lancement effectif de leur entreprise selon le degré d’urbanité – Québec (avril 2015)

Section 3

Modalités adoptées pour se lancer en affaires

par les propriétaires actuels

Il est intéressant de relever le lien entre le degré d’urbanité et la volonté de prendre la relève d’une entreprise existante (plutôt que d’en créer une de toutes pièces). Ainsi, pour les répondants propriétaires, la relève a été choisie comme principale modalité pour se lancer en affaires par un tiers des répondants provenant des petites villes (32,5 %) et des villages (36,5 %). La relève enregistre également des taux élevés dans les grandes villes (29,5 %). Le rachat d’entreprises est une modalité par ailleurs fortement envisagée dans les petites villes (17,1 %). Au pôle opposé, la création d’entreprise ex nihilo a été utilisée par 87,2 % des habitants de villes moyennes.

Tableau 12 : Modalités des propriétaires pour se lancer en affaires selon le degré d’urbanité – Québec (avril 2015)

Même culture entrepreneuriale partout ?

Bien que la culture entrepreneuriale soit le sujet de la section suivante, quelques différences notables sont présentées ici. Les répondants des villages et des petites villes ont de bien meilleures appréciations pour certains éléments de culture entrepreneuriale, notamment la perception du rôle et de l’implication des entrepreneurs dans la communauté. Une différence significative concerne aussi le choix de carrière, les répondants du milieu rural préférant de loin travailler dans les petites entreprises devant les autres options. C’est une façon indirecte de manifester leur attachement au terroir, bien que d’autres explications puissent être apportées. Il faut aussi mentionner que cette différence (par rapport au milieu urbain) est significative seulement pour les répondants ne faisant pas partie du processus entrepreneurial.

Autre constat notable, le rôle des intervenants scolaires dans la sensibilisation à l’entrepreneuriat est plus fort auprès des répondants (ayant des intentions entrepreneuriales) du milieu rural (37,5 %, par rapport à 27,6 % sur l’ensemble des répondants de tous les milieux). Toujours parmi les répondants ayant des intentions, une influence positive est exercée par les amis ou les collègues : 75,7 % des répondants du milieu rural et 73,4 % de ceux des petites villes (65,6 % sur l’ensemble des répondants ayant des intentions). Les autres potentiels agents d’influence, incluant la famille, enregistrent des taux inférieurs à la moyenne provinciale43.

43 Le paragraphe sur la culture entrepreneuriale concerne les répondants qui ont déclaré avoir des intentions de se lancer en affaires. Ceux qui ne se trouvent pas dans une des étapes du processus entrepreneurial sont analysés dans la section suivante.

Création ex nihilo Rachat d’entreprise Relève d’entreprise

Métropoles 73,5 % 10,6 % 15,9 % Grandes villes 62,4 % 8,2 % 29,5 % Villes moyennes 87,2 % 6,7 % 6,1 % Petites villes 50,4 % 17,1 % 32,5 % Villages 53,5 % 10,0 % 36,5 % Total 71,1 % 10,2 % 18,7 %

Retenons que…

Les métropoles québécoises affichent un taux d’intentions entrepreneuriales élevé (par rapport à la moyenne provinciale) laissant présager qu’il s’agit d’une locomotive en matière de démarches et pour les propriétaires de ces territoires. Or nous constatons un « effet croisé » où le taux des villages et petites villes prend le pas en ce qui a trait aux propriétaires, plus nombreux dans ces petits territoires. Alors que les immigrants semblent contribuer plus significativement aux taux d’intentions entrepreneuriales des métropoles, cette contribution semble vraiment moins évidente dans les autres étapes de la chaîne. Les intentions entrepreneuriales élevées dans les métropoles pourraient aussi s’expliquer par la présence plus importante d’occasions d’affaires et par l’existence d’un contexte socioéconomique plus propice (diversification économique, accès plus facile aux ressources et facilités de transport).

Les individus provenant de villages se démarquent très nettement par leur volonté de se lancer en affaires plus rapidement (que la moyenne provinciale) et sont aussi très fortement attirés par le fait de vouloir prendre la relève ou de procéder au rachat d’entreprises existantes (comparativement à la création

ex nihilo).

Enfin, même du côté de la culture entrepreneuriale, les villages et petites villes se démarquent par leur meilleure perception, notamment, du rôle et de l’implication des entrepreneurs dans la communauté. Les intervenants scolaires de ces milieux semblent aussi jouer un rôle encore plus positif dans la sensibilisation à l’entrepreneuriat, comparativement à la moyenne provinciale.

Les répondants du milieu rural ayant des intentions de se lancer en affaires se distinguent aussi par un plus haut niveau de confiance dans leurs compétences, connaissances et qualités personnelles requises pour se lancer en affaires. Il est fort possible que cette confiance, bien qu’elle soit reliée à la complexité des tâches à réaliser, soit aussi en liaison avec le court horizon de démarrage observé dans ce milieu ainsi qu’une détermination plus forte des individus qui y habitent.

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