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Le point sur la refonte du diplôme

Dans le document Rapport d'activité 2017 de l'Enssib (Page 44-46)

La réflexion sur la refonte du diplôme de conservateur des bibliothèques (DCB), lancée en 2016, s’est poursuivie en 2017. Elle a demandé à l’Enssib de travailler sur de nouveaux scénarios et de rédiger plusieurs prototypes de documents (décret organisant l’École, règlement de scolarité du DCB, notamment), une charge de travail qui n’a pas permis de lancer une autre réforme pourtant tout aussi importante : celle de la formation des bibliothécaires stagiaires.

Pour conduire sa réflexion, l’Enssib a pu s’appuyer sur un nouveau conseil : le Conseil des professionnels du DCB, qu’elle a créé (ou plutôt recréé : un tel conseil avait existé dans les années 2000-2002) en 2017. Benoît Lecoq, ins- pecteur général des bibliothèques, et désormais doyen de cette inspection, a accepté d’en assurer la présidence.

Le conseil, dont la composition et les missions sont plus amplement décrites dans le paragraphe 2.6.2 de ce rapport, s’est réuni à deux reprises, en sep- tembre puis en novembre 2017. La fréquence de réunions attendue sera d’une par an. Mais, en 2017, la nécessité de construire le référentiel de compétences du diplôme et de discuter des avancées de la réforme engagée a conduit à le réunir deux fois.

Dès le mois de janvier 2017 en effet, et conformément à l’engagement qu’il avait pris en 2016, le MESRI-DISTRD a convié l’Inspection générale des biblio- thèques, le ministère de la Culture, la Bibliothèque nationale de France, la Ville de Paris, les représentants des associations professionnelles et l’Enssib à une réunion visant à traiter des points bloquants de la réforme identifiés en 2016 : – modification du calendrier de la formation, dont l’Enssib souhaite qu’il

démarre en octobre et non plus en janvier ;

– adoption de nouvelles procédures d’évaluation, ciblant des compétences acquises et non plus seulement des connaissances. La question du maintien ou non d’un mémoire d’étude dans la formation a été largement discutée. La mise en place d’une épreuve avec note plancher, qui prendrait la forme d’un entretien de fin de formation, a également été proposée ;

Lors de cette réunion, l’Enssib a été incitée à envisager une autre proposi- tion que celles qu’elle avait élaborées pour rapprocher le DCB d’un master. Le 24 mars 2017, la DES a rencontré le responsable du département des forma- tions de niveau master et doctorat du MESRI, Laurent Régnier, ainsi que son adjoint, Pascal Gosselin, pour discuter d’une éventuelle attribution du grade master au DCB. Cette attribution ne va pas de soi pour une formation qui ne dure que 18 mois. Sans s’engager sur ce que sera la réponse définitive du Ministère, L. Régnier et P. Gosselin ont demandé à l’Enssib de produire un référentiel de la formation établissant que cette formation était bien de niveau master. Thomas Chaimbault-Petitjean, Adèle Sini-Guignard, Alexandre Witkowski et Nathalie Marcerou-Ramel ont alors engagé un travail d’élabora- tion de ce référentiel, dont la première version a été présentée au Conseil des professionnels le 25 septembre. L’Enssib espère pouvoir remettre au MESRI un dossier de demande d’attribution du grade master au DCB au premier tri- mestre de l’année 2018.

Le 5 octobre 2017, l’Enssib a été convoquée à une réunion par le MESRI et la DGRH, réunion au cours de laquelle un nouveau scénario de formation a été présenté à l’École, à charge pour elle de l’instruire. Dans ce scénario, le calendrier de formation des conservateurs stagiaires pourrait être réformé comme le demande l’Enssib, mais à la condition que les conservateurs sta- giaires soient pré-affectés en cours de formation et qu’ils effectuent 6 mois en poste avant d’être titularisés : la formation des conservateurs serait ainsi moins longue et, surtout, alignée sur celle des instituts régionaux d’adminis- tration. Avec le soutien du Conseil des professionnels du diplôme, qu’elle a réuni en urgence, l’Enssib a construit des propositions alternatives, prenant comme point de comparaison la formation dispensée à l’ENA.

Ces nouvelles propositions feront l’objet d’une discussion avec le Ministère et la DGRH début 2018.

La refonte du diplôme a produit ses premiers effets dès la rentrée de jan- vier 2017, une première vague de réformes s’appliquant à la promotion DCB 26 « Nina Simone ». Une deuxième vague concernera la promotion DCB 27, à la rentrée 2018.

Les éléments principaux de la refonte appliquée en janvier 2017 portent sur des points à la fois structurels (entrée en matière plus dynamique, reposi- tionnement des stages avec avancée du stage professionnel du troisième au deuxième trimestre, lissage des enseignements de management sur dix-huit mois et remontée des enseignements de gestion de projet au premier semestre, allongement du temps accordé au mémoire d’étude, implication renforcée des conservateurs inscrits sur liste d’aptitude) et de contenus (suppression des UE de contexte, redéfinition de certaines UE comme l’UE Enjeux, renforcement des enseignements de management, développement des partenariats, créa- tion d’un référentiel de compétences).

Ces améliorations s’appuient sur un accompagnement renforcé des conserva- teurs stagiaires, une meilleure prise en compte de leurs parcours antérieurs, la mise en place d’un tutorat interne, avec une formation spécifique pour les tuteurs, le renforcement du dispositif d’aide à la prise de poste qui ne sera mis

en formation dynamique, en janvier 2017. Mais ce sont les DCB 26 qui ont bénéficié de cette réforme : la formation de cette promotion sera décrite dans notre rapport d’activité 2018.

Dans le document Rapport d'activité 2017 de l'Enssib (Page 44-46)

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