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5.1 Recueil des données à l’accouchement

5.1.1 Chez la femme

Lors de l’arrivée en salle d’accouchement, un questionnaire a été rempli et a permis de recueillir diverses informations auprès de la femme.

Informations générales : données sociodémographiques telles que l’âge, le groupe ethnique (Tori, Fon ou Autres), le statut marital (famille polygame ou monogame), le niveau de scolarité (scolarisée ou non-scolarisée), la possession ou non d’une moustiquaire et son utilisation ou non la nuit précédent l’accouchement. De même les biens matériels possédés par le ménage ont été renseignés à savoir : lampe, radio, vélo, moto, les caractéristiques de la maison (nature du mur, nature du toit), la possession ou non d’électricité.

Informations gynéco obstétricales : nombres de grossesses antérieures, existence ou non d’antécédents d’avortement, parité, nombre de consultations prénatales (CPN), prise du traitement préventif intermittent anti-palustre recommandé par l’OMS et qui consiste en l’administration de 2 doses curatives de sulfadoxine pyriméthamine au cours de la grossesse

(la première dose est donnée après la 16ième semaine lorsque les mouvements du fœtus sont

perceptibles et la seconde au moins un mois après).

Mesures anthropométriques : avant l’accouchement le poids et la taille de la mère ont été mesurés. Le poids a été mesuré avec une précision de ± 100 grammes en utilisant un pèse- personne mécanique SECA® type 761 et la taille avec une précision de ± 1 millimètre avec un

instrument de mesure de type SECA® bodymeter 206.

Examens de laboratoire : un prélèvement veineux a été fait chez la femme avant accouchement pour le dosage du taux d’hémoglobine et pour la réalisation d’une goutte épaisse (GE). Le taux d’hémoglobine a été lu sur un appareil portatif Hemocue analyser (Hemocue@AB®, Sweden). Le seuil de définition de l’anémie maternelle fixé par l’OMS a

été utilisé : 11g/dL. Cette variable a été codée 1 en cas de présence d’anémie.

Les gouttes épaisses ont été colorées dans une solution aqueuse de Giemsa à 10%. Elles ont été lues au microscope (x 1000).

5.1.2 Chez le nouveau-né

Mesures anthropométriques : à l’accouchement, des mesures anthropométriques de poids et taille sont faites chez les nouveau-nés selon les méthodes recommandées par l’OMS (WHO 1995). Le poids a été mesuré avec une précision de 10 grammes en utilisant un pèse- bébé mécanique SECA® de type 745. La taille a été mesurée avec une précision de 1

millimètre avec une toise en bois de fabrication locale.

Age gestationnel : il a été estimé par le score de Ballard calculé dans les 72 heures suivant l’accouchement, par les infirmiers du projet préalablement formés.

de diagnostiquer une infection placentaire palustre caractérisée par la présence de formes asexuées de Plasmodium falciparum. Les lames (GE et appositions placentaires) étaient lues par 2 techniciens indépendants et en cas de discordance une 3ème lecture était faite par un

biologiste senior.

5.2 Recueil de données au cours du suivi des enfants

Les nouveau-nés ont fait l’objet d’un suivi au cours des 18 premiers mois de vie, selon le protocole suivant. Ce suivi a été fait sur le plan anthropométrique, nutritionnel, biologique et sur le plan de la morbidité palustre.

5.2.1 Mesures anthropométriques

Le poids et la taille étaient mesurés tous les mois jusqu’à 6 mois et ensuite tous les trimestres c'est-à-dire à 9, 12, 15 et 18 mois. Ces mesures anthropométriques ont été faites selon les méthodes standard recommandées par l’OMS et réalisées en double par 2 opérateurs différents. Les mesures de poids et taille ainsi faites ont servi à calculer les indices anthropométriques HAZ (taille-pour-âge) et WHZ (poids-pour-taille). C’est sur la base de ces indicateurs qu’a été analysée l’évolution staturo-pondérale des enfants de 0 à 18 mois. Ils ont été calculés avec les normes de la population de référence de l’OMS (WHO Multicentre

Growth Reference Study Group. WHO Child Growth Standards Methods and development. Geneva: World Health Organization 2006). Il s’agit des données anthropométriques d’enfants

en croissance non restreinte (bien nourris et bien portants) provenant de six pays répartis sur les différents continents : les USA, la Norvège, le Ghana, l’Inde, Oman et le Brésil. Ces données traduisent la croissance optimale qu’un enfant peut viser quelle que soit son origine. On dispose ainsi de valeurs de référence par âge et par sexe.

5.2.2 Suivi et données nutritionnels

Au cours des visites mensuelles à domicile, la qualité de l’allaitement et de l’alimentation de l’enfant était évaluée à travers un questionnaire (Annexe XX). Ce questionnaire basé sur le rappel qualitatif des 24H était composé de 2 parties : une grille horaire permettant de noter l’heure et la fréquence des repas, et un tableau de 24 sous-groupes alimentaires permettant d’apprécier la diversité alimentaire. Toutes ces informations sont recueillies auprès des mères selon une procédure standardisée. Ce questionnaire re-traité selon les normes « infant and young child feeding practices » (IYCF) de l’OMS (cf. infra) a fourni les données nutritionnelles mensuelles pour chaque enfant.

5.2.3 Morbidité palustre

Chaque mois des visites étaient faites par les infirmiers du projet au domicile des enfants afin de réaliser des gouttes épaisses systématiques en dehors de tout épisode fébrile. Elles avaient pour but de déceler les infections palustres asymptomatiques.

En plus de ces visites mensuelles, une surveillance active hebdomadaire était faite au domicile par un relais communautaire. Au cours de cette visite hebdomadaire, la température axillaire de l’enfant était prise. Lorsque cette température était supérieure à 37,5° Celsius, il était demandé à la mère d’emmener l’enfant au centre de santé le jour même. Au centre de santé l’enfant subissait un examen clinique (réalisé par l’infirmier du dispensaire qui remplissait un questionnaire), un test de diagnostic rapide TDR ParaScreen® était réalisé ainsi

qu’une goutte épaisse. Un TDR et/ou une goutte épaisse positifs associés à la fièvre, établissaient le diagnostic d’accès palustre simple (APS) et l’enfant recevait alors un traitement à base d’une combinaison d’Artémether et de Luméfantrine tel que préconisé par le Programme National de Lutte contre le paludisme. Chaque matin les infirmiers du projet se

veille étaient bien venus consulter. En cas d’absence, les infirmiers du projet contactaient les relais communautaires du village concerné et ces derniers retournaient voir la mère, jusqu’à ce qu’elle emmène son enfant.

En dehors de cette surveillance active, il existait également un suivi passif ; en effet les mères avaient la possibilité d’emmener leur enfant au centre de santé à tout moment en cas de fièvre ou autres symptôme cliniques.

L’ensemble des frais était pris en charge par le programme.