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II. Matériel et méthode

2. Recrutement de l’échantillon

a. Critères d’inclusion

Pour cette étude, quatre critères d’inclusion ont été retenus :

- Sexe : féminin

- Age : 18-21 ans. Le projet initial était d’étudier la population des 17-18 ans dont l’âge

correspond à la médiane des premiers rapports sexuels en France (17,5 ans). Cependant, il ne

nous a pas été autorisé d’interroger des mineures, sans recueil préalable d’un accord parental,

qui s’avérait dans le contexte impossible. C’est donc aux jeunes femmes de 18-21 ans, que

cette recherche s’est intéressée. Pour certaines d’entre elles, il s’agissait alors d’une étude

rétrospective.

- Avoir déjà eu un rapport sexuel

- Pas de contraception « médicale » pendant au moins trois mois : Seules les jeunes femmes

ayant eu une activité sexuelle, sans contraception médicale, pendant une durée minimum de

trois mois, ont été incluses dans cette étude. Nous avons arbitrairement choisi cette durée car

elle paraissait suffisante pour programmer un rendez-vous et consulter en vue d’une

prescription de contraception. D’autre part le « cap » des 3 mois correspondait également au

temps nécessaire pour la réalisation de dépistage du VIH. Nous formulions l’hypothèse,

qu’au-delà de ce délai, il devait exister un frein ou une réticence vis-à-vis de la mise en route

d’une contraception médicale.

Dans ce travail, il nous a paru intéressant d’inclure les jeunes femmes, qui après cette

période initiale, avaient finalement choisi de débuter une contraception médicale afin de

mieux cerner les difficultés qu’elles avaient rencontrées, et leur ressenti par rapport à leur

démarche.

Au préalable de cette étude, nous avons consulté une sociologue de l’Ecole de Santé

publique, Mme Joëlle Kivits, qui nous a donné plusieurs directives :

 Le nombre d’entretiens à effectuer devait se situer approximativement entre dix et

quinze.

 Au vu du sujet de recherche, elle nous a conseillé de ne pas recueillir un échantillon

trop hétérogène. En effet, le thème de « l’absence de contraception en début de vie

sexuelle active » est un sujet suffisamment vaste et complexe par lui-même. Il

paraissait donc plus intéressant d’étudier une population dont les caractéristiques

socioculturelles étaient identiques. Nous avons choisi de nous intéresser à la

population étudiante de l’enseignement supérieur. En 2011, l’INED recensait environ

1,5 millions de jeunes filles âgées de 18 à 21 ans. Parmi elles, 40% sont des étudiantes

de l’enseignement supérieur ce qui représente environ 630000 jeunes filles, au total,

en France.

b. Choix et présentation du SIUMPPS

Les modalités de recrutement n’étaient pas évidentes à mettre en place. En effet, les

critères d’inclusion nécessitaient d’aborder la question d’une éventuelle activité sexuelle et

d’interroger sur la méthode de contraception utilisée. Un recrutement dans la rue, à la sortie

des facultés ou dans n’importe quel lieu public n’était pas réalisable. Il fallait de préférence

qu’il soit fait dans le cadre confidentiel et rassurant d’une consultation médicale. Nous avons

pensé nous adresser au planning familial, mais celui-ci présentait un biais de sélection trop

important. Nous nous sommes finalement tournés vers le SIUMPPS (Service Inter

Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé) (Annexe 1) qui reçoit en

consultation de manière systématique et obligatoire tout étudiant inscrit en premier cycle de

l'enseignement supérieur. Nous y avons reçu un accueil très favorable.

Le SIUMPPS ou Service Inter Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de

la Santé service prend en charge divers aspects de la santé des étudiants lorrains (25). Ce

service dirigé par le Docteur Martine Rosenbacher-Berlemont comprend une équipe

pluridisciplinaire composée d’assistantes sociales, d’infirmières, de psychologues, de

médecins et de personnel d’accueil administratif.

Ses champs d’action sont les suivants :

- Visites médicales systématiques sur convocation

- Visites médicales à la demande

- Consultations d'aide médico-psychologique

- Consultations de gynécologie : dépistage, contraception, informations...

- Consultations

- Consultations de médecine du sport

- Consultations pour l'équilibre alimentaire

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- Vaccinations

- Handicap : accueil et accompagnement, aménagement des conditions d'études et d'examens

- Promotion de la santé : informations individuelles et collectives sur différentes thématiques

de santé

- Formation au Secourisme

- Formation Unité d'Enseignement Libre (UEL)

Les différents sites répartis sur la Lorraine :

- Centre du Vélodrome

- Centre du campus Lettres et Sciences Humaines

- Infirmerie de la Faculté des Sciences et Techniques

- Infirmerie IUT Nancy-Brabois

- Centre d'Epinal

- Centre de Longwy

c. Deux modalités de recrutement

Au cours des visites médicales obligatoires du SIUMPPS :

Lorsqu’ils recevaient les étudiantes en consultation, les médecins et les infirmières du

SIUMPPS sélectionnaient à l’aide d’un questionnaire (Annexe 2), celles qui correspondaient

aux quatre critères d’inclusion. Ils leur présentaient alors le projet et leur proposaient de

participer à ce travail de recherche. Pour celles qui acceptaient, une information écrite

reprenant brièvement la présentation du projet ainsi que les modalités de l’entretien leur était

délivrée (Annexe 3). Elles laissaient leurs coordonnées téléphoniques afin que nous puissions

reprendre contact avec elles.

Au cours des « journées d’action » du SIUMPPS :

Cette deuxième modalité a été mise en place secondairement devant les difficultés

rencontrées pour le recrutement (cf. partie « Résultats »). Dans le cadre de son activité sur la

promotion de la santé, le SIUMPPS organise régulièrement dans les écoles supérieures et les

facultés de la région, des journées d’information autour de la sexualité et de la contraception.

Il s’agit de formations réalisées par des médecins et des infirmières autour de différents

thèmes (IST, contraception, violences conjugales,…) par groupes d’une vingtaine d’étudiants.

Nous avons participé à quelques-unes de ces actions sur Nancy et sur Longwy, ce qui nous a

permis de présenter notre projet, de manière collective, à un grand nombre d’étudiantes. Nous

avons ensuite distribué, individuellement, à chacune, un document reprenant les grandes

lignes du projet (Annexe 3), les critères d’inclusion ainsi que nos coordonnées afin qu’elles

puissent éventuellement nous recontacter.