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RECHERCHES FONDAMENTALES ET NEUROSCIENCES

Dans le document CONGRÈS INTERNATIONAL DE NEUROSCIENCES (Page 56-60)

Intérêt de la recherche fondamentale sur le cerveau dans la compréhension des dérèglements neuropathologiques : interactions neurone - astrocyte

Zohra BARKA-DAHANE & Saléha OUALI-HASSENAOUI LBPO Laboratoire de Biologie et de Physiologie des Organismes

FSB, USTHB, Alger

La recherche fondamentale s’intéresse d’abord au fonctionnement normal du cerveau basé sur les connaissances cellulaires et moléculaires. Comprendre les mécanismes qui régissent les processus normaux d’encodage et d’intégration, c’est se donner les moyens de décrypter leurs dérèglements et donc de mieux soigner les neuropathologies qu’ils procurent.

L’activité du neurone dépend non seulement de la composition de son micro-environnement, contrôlée dans des limites très strictes, mais aussi des contacts qu’il établit avec d’autres neurones et avec les cellules de la glie. L’astrocyte joue un rôle fondamental dans la communication intercellulaire et dans le maintien de l’homéostasie du fluide interstitiel dont la composition ionique et moléculaire subit des variations, lors de l’activité neuronale.

Pendant longtemps, la plasticité du système nerveux central était considérée comme un phénomène limité à la période du développement. Chez l’adulte, les connexions neuronales seraient immuables, ne subissant aucune modification. Aujourd’hui, nous savons que ces connexions peuvent être modifiées au cours de la vie, non seulement à la suite de lésions mais aussi en réponse à divers stimuli physiologiques.

Un exemple frappant de cette dernière forme de plasticité neuronale est offert par le système hypothalamo-neurohypophysaire.

Références

1- Stéphane OLIET, Aude PANATIER, Richard PIET, Jean-Pierre MOTHET, Dominique POULAIN,

& Dionysia THEODOSIS, Neuron-glia interactions in the rat supraoptic nucleus, Progress in Brain Research, 2008, 170, pp. 109-117.

2- Dyonysia THEODOSIS, Dominique POULAIN & Stéphane OLIET, Activity-dependent structural and functional plasticity of astrocyte-neuron interactions, Physiology Review, 2008, 88 (3), pp. 983-1008.

Rôle de la biologie moléculaire en neurosciences

Kamila BELHABICH LBME, CNRS Université Paul Sabatier, Toulouse

La plupart des maladies psychiatriques et neurologiques sont dues à un mauvais fonctionnement des cellules nerveuses, au niveau génétique et des molécules impliquées dans la communication de ces cellules entre elles. Les neurosciences « bénéficient » aujourd’hui des avancées de la biologie moléculaire, domaine de la biologie permettant d'intervenir avec précision sur le patrimoine génétique des êtres vivants. La biologie moléculaire a permis d’isoler (de cloner) une grande partie des molécules impliquées dans la communication entre les cellules nerveuses et d’identifier, ainsi, leur fonction. Elle a permis également de mieux caractériser et d’identifier certains gènes impliqués dans ces maladies, voire de modifier leur expression. C’est ce qu’on appelle « les thérapies géniques ». Ces thérapies peuvent être envisagées pour corriger les mutations portées par des gènes, à l’origine, par exemple, des « canaux calciques anormaux », responsables de l’épilepsie.

La combinaison « thérapie cellulaire » et « thérapie génique », en permettant de greffer des cellules génétiquement modifiées et en produisant des molécules susceptibles de protéger les neurones de la mort cellulaire, ouvre de nombreux horizons en Neurosciences pour contrer différentes affections neurodégénératives, comme les maladies de l’Alzheimer et de Parkinsson.

Références

1- Les neurosciences au CNRS, Conférence de presse du 25 Avril 2001, http://www.cnrs.fr

2- Alexandre MEZGHRANI, Arnaud MONTEIL, Katrin WATSCHINGER, Martina SINNEGGER-BRAUNS, Christian BARRERE, Emmanuel BOURINET, Joël NARGEOT, 2- 2- Jörg STRIESSNIG &

Philippe LORY, A Destructive interaction mechanism accounts for dominant-negative effects of misfolded mutants of voltage-gated calcium channels, The Journal of Neuroscience, April 23, 2008, 28 (17), pp. 4501-4511.

3- Alberts BRUCE & Bray LEWIS, Biologie Moléculaire de la Cellule, Flammarion Médecine-Sciences, 4ème Édition, 9 juillet 2004, 1472 p.

Neuropsychologie du vieillissement normal : hypothèse exécutive et système dopaminergique

Fabien GIERSKI Service de Psychiatrie des Adultes, CHU de Reims

L’hypothèse exécutive du vieillissement normal postule que la perturbation des fonctions exécutives serait le déterminant principal de nombreux troubles cognitifs observés chez les sujets âgés non malades.

Des données de plus en plus nombreuses issues de différents domaines des neurosciences viennent à l’appui de cette hypothèse (voir notamment : BACKMAN, NYBERG, LINDENBERGER, LI &

FARDE, 2006).

À travers une revue de littérature et la présentation de nos travaux nous verrons comment l’intrication entre fonctionnement exécutif et déplétion dopaminergique permet d’expliquer le profil cognitif particulier lié au vieillissement normal.

Une première série d’études réalisées auprès de sujets jeunes et âgés a permis de mettre en évidence entre les deux groupes des différences significatives dans la résolution répété du problème de la Tour de TORONTO et dans les tâches de fluences verbales. Une seconde série d’études réalisées auprès de sujets âgés a permis de mettre en évidence chez certains sujets le bénéfice lié à la prise d’un agoniste dopaminergique sur le niveau de performance dans la résolution répétée de la Tour de TORONTO et dans les tâches de fluences verbales (GIERSKI et al., 2007).

Références

1- Lars BACKMAN, Lars NYBERG, Ulman LINDENBERGER, Shu Chen LI & Lars FARDE, The correlative triad among aging, dopamine, and cognition: current status and future prospects, Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 30(6), Elsevier, London, UK, 2006, pp. 791-807.

2- Fabien GIERSKI, Charles-Siegfried PERETTI & Anne-Marie ERGIS, Effects of the dopamine agonist piribedil on prefrontal temporal cortical network function in normal aging as assessed by verbal fluency, Progress in Neuropsychopharmacology and Biological Psychiatry; 31 (1), Elsevier, London UK, 2007, pp. 262-268.

ATELIER VII

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