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Questionnaires auprès d’un échantillon d’adultes bipolaires libanais et d’un échantillon d’adultes sains

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CHAPITRE VI : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE SUR LE

TERRAIN

1- Objectif de la recherche

L’objectif de notre recherche rappelons-le est l’étude de l’influence du trouble bipolaire sur la personnalité du malade, particulièrement sur ses cognitions, son affectivité et leur variation éventuelle selon le type I (à prédominance maniaque) ou II du trouble (à prédominance dépressive).

Rappelons que notre hypothèse générale qui nous a permis d’établir nos quatre hypothèses opérationnelles est formulée de la façon suivante :

Le trouble bipolaire affecte la personnalité du malade dans ses diverses manifestations cognitives (lieu de contrôle, pensées automatiques) et affectives (schémas précoces d’inadaptation et schémas des attitudes parentales). Cette affection pouvant varier selon le type du trouble bipolaire, type I (prédominance maniaque) ou type II (prédominance dépressive), et est à son tour influencée par le vécu des relations familiales précoces.

A partir de notre hypothèse générale, nous avons émis quatre hypothèses opérationnelles selon ces différents facteurs et qui sont les suivantes :

* Facteurs cognitifs

Première hypothèse - Le trouble bipolaire affecte les cognitions du patient bipolaire dans son style cognitif c’est-à-dire son lieu de contrôle qui tend à être chez les patients bipolaires plus élevé tant dans son échelle interne qu’externe qu’il n’est chez les personnes saines ; plus externe aussi chez les sujets à prédominance dépressive (type II) que chez les sujets à prédominance maniaque.

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Deuxième hypothèse - Le trouble bipolaire affecte de même les pensées automatiques du patient bipolaire qui tendent à être chez lui plus négatives qu’elles ne le sont chez les personnes saines ; plus négatives aussi chez les sujets à prédominance maniaque (type I) que chez les sujets à prédominance dépressive (type II) du fait de la complexité des épisodes maniaques.

* Facteurs affectifs

Troisième hypothèse - Le trouble bipolaire affecte aussi la vie affective, manifestée à travers les schémas précoces d’inadaptation. Ces schémas semblent être plus élevés chez les bipolaires par rapport aux personnes saines ; et encore plus élevés chez les sujets à prédominance maniaque (type I) que les sujets à prédominance dépressive (type II). * Influence des relations précoces

Quatrième hypothèse - Le trouble bipolaire est affecté à son tour par les attitudes parentales précoces. Les bipolaires ont eu des relations plus détériorées en bas âge avec leurs pères et leurs mères qu’elles ne le sont chez les personnes normales ; et plus détériorées aussi chez les sujets à prédominance maniaque (type I) que chez ceux à prédominance dépressive (type II).

Les différentes variables qui constituent nos hypothèses ainsi que notre méthode d’échantillonnage utilisée et notre choix de l’instrument de recherche vont être définis ci-dessous.

2- Définition des variables

Les deux variables indépendantes des trois premières hypothèses sont les suivantes :

- Le type I du trouble bipolaire à prédominance maniaque. - Le type II du trouble bipolaire à prédominance dépressive. Ces deux types ont été définis dans le chapitre I de la partie théorique.

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Les variables dépendantes :

- Dans notre première hypothèse, la variable dépendante est le lieu de contrôle (défini et expliqué dans le chapitre II de la partie théorique).

Cette variable dépendante englobe deux lieux de contrôle : un lieu de contrôle interne et un lieu de contrôle externe divisé en deux sous-échelles, sous-échelle les autres et sous-échelle la chance.

- Dans notre deuxième hypothèse, la variable dépendante est la pensée automatique (définie et expliquée dans le chapitre VI de la partie théorique).

Cette variable dépendante regroupe 30 items tournant autour du monologue intérieur négatif des sujets dépressifs.

- Dans notre troisième hypothèse, la variable dépendante est le schéma précoce d’inadaptation (défini et expliqué dans le chapitre III de la partie théorique).

Cette variable dépendante englobe quinze schémas précoces d’inadaptation définis par Young :

la carence affective – l’abandon – l’abus, la méfiance – l’isolement social,

l’exclusion sociale – l’imperfection – l’échec – la dépendance et

l’incompétence – la vulnérabilité – la relation fusionnelle – l’assujettissement – le sacrifice de soi – le contrôle émotionnel à outrance – les exigences élevées – le tout m’est dû – le manque d’autocontrôle.

- Dans notre quatrième hypothèse, la variable indépendante est l’attitude parentale et la variable dépendante est le trouble bipolaire (définie et expliquée dans le chapitre V de la partie théorique).

Or l’attitude parentale, comme nous l’avons vu comprend 17 schémas précoces d’inadaptation définis par Young, évaluant les expériences précoces qui ont favorisé l’apparition des schémas précoces d’inadaptation et qui sont les suivants :

La carence affective – L’abandon – La méfiance – La vulnérabilité – La dépendance et l’incompétence – L’imperfection – L’échec –

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L’assujettissement – Le sacrifice de soi – Les exigences élevées – Le tout m’est dû – Le manque d’autocontrôle – La relation fusionnelle – La vulnérabilité aux erreurs, négativisme – Le contrôle émotionnel à outrance – La sévérité – La recherche d’approbation sociale.

Les questionnaires évaluant les trois variables dépendantes, seront développés par la suite dans le choix de la technique de recherche.

3- Choix de l’échantillon

L’échantillon dans notre étude est composé de 40 adultes bipolaires et de 39 adultes contrôles. Ils sont tous libanais de niveau universitaire, âgés entre 20 et 40 ans. L’âge moyen des 40 adultes bipolaires est de 29,17 ans.

1- Choix de l’échantillon des bipolaires (voir tableau n˚1 p. 170)

Le choix de l’échantillon des bipolaires type I et type II s’est effectué ainsi :

Nous nous sommes adressées à des psychiatres libanais dans leur clinique, prenant en charge des patients bipolaires depuis au moins 6 mois.

Le choix des patients a été fait par les médecins psychiatres traitants qui ont posé le diagnostic, précisé le type de leur trouble bipolaire et confirmé leur état euthymique en référence au Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux le DSM-IV-TR (dépendamment de nos critères d’inclusion et de l’accord des patients de passer les questionnaires de notre étude).

Nous avons pu recueillir un échantillon composé au total de 21 adultes bipolaires type I et de 19 adultes bipolaires type II dont 11 femmes bipolaires type I, 9 femmes bipolaires type II, 10 hommes bipolaires type I et 10 hommes bipolaires type II.

Les critères d’inclusion sont :

- Etre de niveau universitaire

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- Etre euthymique au moment de la passation des questionnaires

depuis au moins 2 mois

- Continuer à suivre un traitement médicamenteux stabilisateur de

l’humeur

- Etre suivi et traité pour le trouble bien avant la passation des

quatre questionnaires

Les patients qui ne répondaient pas à ces critères étaient exclus de

notre étude. La procédure :

Les patients ont été informés et ont consentis volontairement à être interviewés et à passer les quatre questionnaires par leur psychiatre traitant. La passation des tests a eu lieu dans notre cabinet à Beyrouth. Les conditions de passation peuvent être considérées optimales pour une passation calme sans la présence d’une tierce personne.

Une des séances type que nous avions eue avec les sujets bipolaires commençait par un entretien clinique expliquant le but de notre étude (connaître mieux le trouble bipolaire afin d’améliorer la prise en charge des patients) et permettant au patient de parler du début de sa maladie, de son statut social, professionnel et familial afin de le mettre à l’aise pendant à peu près une trentaine de minutes. La séance se poursuivait par la passation des questionnaires qui durait à peu près une heure de temps.

Au total, l’entretien clinique et la passation des quatre tests ont duré environ deux heures selon le rythme de chaque patient.

2- Choix de l’échantillon contrôle

Le choix de l’échantillon du groupe contrôle s’est effectué en fonction des caractéristiques du groupe bipolaire quant à leur niveau d’étude et leur âge de manière à contrôler les variables.

Les critères d’inclusion :

- Etre de niveau universitaire (l’échantillon contrôle est formé

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situées à Beyrouth et des employés d’une entreprise libanaise de Beyrouth)

- Etre entre 20 et 40 ans

- Ne pas avoir été traité pour une maladie mentale

Les personnes qui ne répondaient pas à ces critères (d’après un entretien individuel) étaient exclues de notre étude.

Ainsi, les deux groupes (contrôles et bipolaires) de notre étude sont équivalents au niveau de la tranche d’âge (20-40 ans) et de leur niveau d’étude.

3- Répartitions des échantillons

Nous avons divisé l’échantillon général en trois groupes : groupe contrôle, bipolaires type I et bipolaire type II, d’après le tableau suivant : Tableau 1 : Répartition des échantillons

PREMIER GROUPE SECOND GROUPE TROISIÈME GROUPE

ECHANTILLON Groupe contrôle

N = 39 Bipolaires type I N = 21 Bipolaires type II N = 19 NIVEAU D’ETUDE

Universitaires Universitaires Universitaires

AGE De 20 à 40 ans De 20 à 40 ans De 20 à 40 ans

SEXE 24 filles 15 garçons 11 filles 10 garçons 9 filles 10 garçons LIEU DE PASSATION - Université - Entreprise Cabinet Cabinet

4- Choix de la technique de recherche

Dans notre recherche, nous avons utilisé quatre questionnaires :

- l’échelle du « lieu de contrôle tridimensionnel » de Hannah

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- le questionnaire abrégé des schémas de Young : Young schema

questionnaire-short form (YSQ-S1)

- le questionnaire des pensées automatiques de Hollon et Kendall :

« Automatic Thoughts Questionnaire » (ATQ)

- le questionnaire des attitudes parentales de Young : Young parenting

inventory

L’ordre par lequel les questionnaires ont été administrés est le suivant : l’échelle du lieu de contrôle, le questionnaire des schémas de Young, le questionnaire des pensées automatiques et à la fin le test des attitudes parentales. Nous avons choisi cet ordre pour aller du plus général au plus intime et particulier.

L’échelle du « lieu de contrôle tridimensionnel » venait en premier parce qu’elle était celle qui touchait le moins à l’intimité de la personne et à son affectivité.

Cette échelle était suivie par le questionnaire abrégé des schémas de Young parce qu’elle concernait des thèmes plus intimes et personnels sans toutefois aborder la relation directe aux parents établie durant l’enfance.

Le questionnaire des pensées automatiques et le questionnaire des attitudes parentales ont été administrés en dernier lieu parce qu’ils abordent respectivement les pensées automatiques négatives des patients très personnelles et du coup plus bouleversantes à être envisagées par eux et les attitudes parentales vécues en bas âge qui peuvent être pénibles et troublantes pour la majorité d’entre eux.

1- L’échelle du « lieu de contrôle tridimensionnel » de Hannah Levenson1

Présentation

La première échelle est celle du lieu de contrôle (présentée dans l’annexe A). Dans notre étude, nous avons adopté la version

1 BOUVARD M., Questionnaires et échelles d’évaluation de la personnalité, Editions Masson, Paris, 1998, p. 202.

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française du « lieu de contrôle tridimensionnel » de l’échelle de Hannah Levenson, réalisée par Sylvie Jutras (1987), appelée IPAH : I (interne), PA (pouvoir d’autrui), H (hasard).

Cette échelle est une échelle de type Likert qui comprend trois dimensions de huit items chacune, se rapportant à « la responsabilité de la conduite d’une situation, la responsabilité d’un accident d’automobile, la réalisation de ses projets, l’estime des autres pour soi, la manifestation d’événements divers, la défense de ses intérêts, l’obtention d’une chose désirée et le contrôle global de sa vie ».

Au total, nous avons 24 items, cotés de 1 à 6 allant du désaccord

complet à l’accord complet:

1 : pas du tout d’accord ; 2 : pas d’accord ;

3 : plutôt pas d’accord ; 4 : plutôt d’accord ; 5 : d’accord ;

6 : tout à fait d’accord.

Levenson retrouve une structure tridimensionnelle au lieu de contrôle composée de trois dimensions : une dimension interne qui mesure la croyance en un contrôle interne (sous-échelle I) et deux dimensions externes dont l’une d’entres elle mesure la croyance en un contrôle par les personnages tout-puissants, les autres (sous-échelle P) et l’autre mesure la

croyance dans la chance (sous-échelle C)1.

L’échelle interne comprend donc les items rattachant l’origine des renforcements aux propres actions, capacités et efforts de l’individu. Les deux échelles externes « autres » et « chance » regroupent les items rattachant respectivement l’origine des renforcements à des gens puissants, qui ont du pouvoir, et au hasard et destin2.

1 LOAS G., DARDENNES R., DHEE-PEROT P., LECLERC V., FREMAUX D., Opérationnalisation du concept de « lieu de contrôle »: traduction et première étude de validation de l’échelle de contrôle de Levenson (IPC : The internal powerful others and chance scale), Annales médico-psychologiques, 1994, Vol. 152, n◦ 7, 466-469, p. 466.

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Les huit items de l’échelle interne sont les questions n◦ : 1- 4- 5- 9- 18- 19- 21 et 23.

Les huit items de l’échelle externe « autres » sont les questions n◦ :

3- 8- 11-13- 15 -17 -20 et 22.

Les huit items de l’échelle externe « chance » sont les questions n◦ :

2- 6- 7- 10- 12- 14- 16 et 24.

L’échelle du lieu de contrôle de Levenson est l’une des échelles les plus utilisées parmi celles qui évaluent le contrôle parce qu’elle comporte une structure à trois dimensions, des items n’induisant pas des réponses bien précises et à choix non forcé, des items formulés de façon directe concernant directement la personne questionnée et une corrélation négative avec la désirabilité sociale1.

Dans le modèle de Levenson les deux dimensions externes sont distinctes et l’échelle C est plus dysfonctionnelle que l’échelle P. En effet, les personnes qui croient dans la chance et qui expliquent tout ce qui leur arrive par le hasard et le destin n’ont pas la possibilité de prévoir les événements et de leur trouver des issus favorables. Un sentiment intense d’impuissance et de non contrôle les envahit. Par contre, les personnes qui attribuent les événements à des personnages puissants peuvent plutôt prévoir les événements tout en ayant des croyances et des attentes cohérentes2.

Wall R., Hinrichsen A., et Pollak S. (1989)3, ont mené une étude sur

les caractéristiques psychométriques de l’échelle du locus de contrôle (MHLC) « Multidimensional Health Locus of Control Scales » auprès des

patients psychiatriques (bipolaires, schizo-affectifs et déprimés) :

« Psychometric characteritics of the multidimentional health locus of control scales among psychiatric patients ».

Ils ont constaté que cette échelle peut être administrée auprès des patients qui ont une pathologie psychiatrique pour mieux décrire les

1 BRUCHON-SCHWEITZER M., op. cit., p. 238-239. 2 Ibid., p. 240.

3 WALL R., HINRISCSEN G., Psychometric characteritics of the multidimentional health locus of control scales among psychiatric patients, Journal of Clinical Psychology, January, 1989, Vol. 45, n◦ 1, 94-98.

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attributions qu’ils donnent à leur maladie mentale concernant leurs

contributions personnelles et les contributions des autres1.

Ainsi, les influences psychosociales sur le cours de la maladie psychiatrique, la compliance au traitement et le risque de rechute peuvent être mieux compris à la lumière des attributions que le malade donne à sa maladie mentale2.

Notation

Pour cette échelle composée de 24 items en tout et de 8 items, chacune de ces trois sous-échelles (interne, externe « autres » et externe

« chance »), le minimum des notes est de 8 × 1 = 8 (1 = pas du tout

d’accord) et le maximum des notes est de 6 × 8 = 48 (6 = tout à fait

d’accord, selon l’échelle de Likert déjà citée).

Ces notes se répartissent ainsi sur l’échelle suivante : 8 16 24 32 40 48

Minimum Maximum

28 Zone moyenne

Les notes sont considérées comme faibles ou fortes selon leur graduation sur cette échelle du plus faible 8 points au plus fort 48 points. A mesure que la note du lieu de contrôle est élevée, plus le sujet est affecté.

1 WALL R., HINRISCSEN G., op.cit., p. 94. 2 Ibid., p. 97.

- 183 - Etalonnages étrangers1 Version française Dhee-Pérot et coll., 1996 Echelle interne Externe « autres » Externe « chance » Sujets contrôles n= 50 29,3 (7,1) 14,8 (7,8 20,4 (8,7) Sujets alcooliques n= 64 31,5 (7,1) 23 (9) 27,4 (7) Sujets psychologiques n= 50 29,5 (7,5) 25,5 (8,6) 29,2 (11,3) Loas et coll., 1994 Echelle interne Externe « autres » Externe « chance » Sujets contrôles n= 134 28,1 (6,2) 14,7 (7) 20,5 (7,3)

2- Le questionnaire abrégé des schémas de Young : Young schema questionnaire-short form (YSQ-S1)2

Présentation

Le second questionnaire adopté est le questionnaire abrégé des schémas précoces d’inadaptation (voir annexe B, le questionnaire en entier).

Le questionnaire abrégé des schémas (Young schema questionnaire-short form YSQ-S1) que nous avons utilisé dans notre étude est un questionnaire comprenant 75 items, répartis en 5 items pour chacun des 15 schémas. Ce questionnaire permet d’évaluer les schémas précoces inadaptés et l’importance de chacun d’eux.

Les quinze schémas présents dans le questionnaire sont répartis en 5 items chacun se succédant directement l’un à la suite de l’autre. Nous rappelons que ces schémas sont :

1 BOUVARD M., op. cit., p. 204. 2 Ibid., p. 216.

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Items 1 à 5 : La carence affective – Items 6 à 10 : L’abandon –

Items 11 à 15 : L’abus, la méfiance –

Items 16 à 20 : L’isolement social, l’exclusion sociale – Items 21 à 25 : L’imperfection –

Items 26 à 30 : L’échec –

Items 31 à 35 : La dépendance et l’incompétence – Items 36 à 40 : La vulnérabilité –

Items 41 à 45 : La relation fusionnelle – Items 46 à 50 : L’assujettissement – Items 51 à 55 : Le sacrifice de soi –

Items 56 à 60 : Le contrôle émotionnel à outrance – Items 61 à 65 : Les exigences élevées –

Items 66 à 70 : Le tout m’est dû –

Items 71 à 75 : Le manque d’autocontrôle.

Les 75 items de ce questionnaire sont cotés de 1 à 6 allant du

désaccord complet à l’accord complet:

1 : Complètement faux ; 2 : Faux dans l’ensemble ; 3 : Plutôt vrai que faux ; 4 : Moyennement vrai ; 5 : Vrai dans l’ensemble ; 6 : Me décrit parfaitement.

Notation

La correction du questionnaire abrégé des schémas (Young schema questionnaire-short form YSQ-S1) a été faite comme suit :

Ce questionnaire comprend 15 schémas de 5 items chacun.

Pour un schéma de cinq items, le minimum des notes est de 5×1 = 5 (1 = complètement faux) et le maximum des notes est de 5× 6 = 30 (6 = me décrit parfaitement).

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5 10 15 20 25 30

Maximum

17,5 Zone moyenne

Les notes sont considérées comme faibles ou fortes selon leur graduation sur l’échelle du plus faible 5 points au plus forte 30 points. A mesure que la note est élevée, le schéma est plus dysfonctionnel.

3- Le questionnaire des pensées automatiques de Hollon et Kendall : « Automatic Thoughts Questionnaire » (ATQ)1

Le troisième questionnaire utilisé est le questionnaire des pensées automatiques irrationnelles (voir le questionnaire en annexe C).

Le questionnaire des pensées automatiques que nous avons adopté est celui de Hollon et Kendall (1980) : le « Automatic Thoughts Questionnaire » (ATQ).

Ce questionnaire évalue le contenu négatif du monologue intérieur des sujets dépressifs. Il comprend 30 items qui évaluent la fréquence des pensées automatiques sur une échelle Likert :

1 : Pas du tout ; 2 : Parfois ;

3 : Assez souvent ; 4 : Souvent ;

5 : Tout le temps.

Le score est obtenu à partir des notes attribuées à chaque item par le sujet2.

Ce questionnaire a été traduit en français et validé par Bouvard et ses collaborateurs en 1992. Son étalonnage varie entre 30 et 150. Chez les sujets déprimés, le score varie entre 90 et 130.

1 BOUVARD M., COTTRAUX J., Protocoles et échelles d’évaluation en psychiatrie et en psychologie, Collection Médecine et Psychothérapie, Editions Masson, Paris, 1998, p. 143.

2 Ibid., p. 143.

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Cet auto-questionnaire sert non seulement à connaître la fréquence des cognitions, mais aussi à les identifier avant d’entamer une psychothérapie1.

Notation

Pour ce questionnaire composé de 30 items, le minimum des notes est de 30×1= 30 et le maximum des notes est de 30 ×5 = 150.

30 60 90 120 150

Minimum Maximum

90

Zone Moyenne

Les notes sont considérées comme faibles ou fortes selon leur graduation sur l’échelle du plus faible 30 points au plus forte 150 points. Plus les notes sont élevées, plus les pensées sont dysfonctionnelles.

Etalonnage étranger2 Version française Bouvard M. et coll., 1992 Sujets dépressifs (n = 100) Sujets contrôles (n = 93) Moyenne Écart-type 95,7 (23,35) 46,24 (11,97)

4- Le questionnaire des attitudes parentales de Young : Young parenting inventory3

Le dernier questionnaire administré est celui des attitudes parentales de Young (Young parenting inventory, annexe D).

Ce questionnaire comprend 72 items répartis inéquitablement sur 17 schémas. Il évalue l’attitude des parents vis-à-vis de leur enfant lorsqu’il

1 MIRABEL-SARRON C., RIVIERE B., op. cit. p. 38. 2 BOUVARD M., COTTRAUX J., op. cit., p. 145. 3 Ibid., p. 219.

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était jeune ainsi que les expériences précoces qui peuvent favoriser l’apparition des schémas précoces d’inadaptation.

Les dix-sept schémas présents dans le questionnaire sont successivement :

Items 1 à 5 : la carence affective – Items 6 à 9 : l’abandon –

Items 10 à 13 : la méfiance – Items 14 à 17 : la vulnérabilité –

Items 18 à 20 : la dépendance et l’incompétence – Items 21 à 24 : l’imperfection –

Items 25 à 28 : l’échec –

Items 29 à 32 : l’assujettissement – Items 33 à 36 : le sacrifice de soi – Items 37 à 43 : les exigences élevées – Items 44 à 47 : le tout m’est dû –

Items 48 à 51 : le manque d’autocontrôle – Items 52 à 55 : la relation fusionnelle –

Items 56 à 59 : la vulnérabilité aux erreurs, négativisme – Items 60 à 64 : le contrôle émotionnel à outrance –

Items 65 à 68 : la sévérité –

Items 69 à 72 : la recherche d’approbation sociale.

Les 72 items de ce questionnaire sont cotés de 1 à 6 allant du

désaccord complet à l’accord complet:

1 : Complètement faux ; 2 : Faux dans l’ensemble ; 3 : Plutôt vrai que faux ; 4 : Moyennement vrai ; 5 : Vrai dans l’ensemble ;

6 : La ou le décrit parfaitement1.

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Notation

La correction du questionnaire des attitudes parentales de Young (Young parenting inventory) a été faite comme suit :

Le questionnaire dans attitudes parentales de Young comprend 17 schémas de nombre d’items varié : 3, 4, 5, ou 7 items.

Pour un schéma de quatre items, le minimum des notes est de 4×1 = 4 et le maximum des notes est de 4 × 6 =24.

4 8 12 16 20 24

Minimum Maximum

14 Zone moyenne

Les notes sont considérées comme faibles ou fortes selon leur graduation sur l’échelle du plus faible 4 points au plus forte 24 points.

Pour un schéma de trois items, le minimum des notes est de 3 × 1 =3 et le maximum des notes est de 3 × 6 = 18.

3 6 9 12 15 18

Minimum Maximum 10,5

Zone moyenne

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