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Recherche de fragments d’écorces dans les matières fécales et les contenus digestifs :

III. QUANTIFICATION DE L'INGESTION D'ECORCE PAR

2. MODE OPERATOIRE

2.2 Recherche de fragments d’écorces dans les matières fécales et les contenus digestifs :

Quantifier les éléments structurant les fèces en micrographie reste très difficile. On se contente de la mise au point d’une méthode semi-quantitative. Pour quelques échantillons seulement par faute de temps, on réalise en plus une analyse succincte du régime alimentaire des animaux échantillonnés. L’identification des fragments se fait par le biais de la clé de détermination et les résultats sont comparés aux observations de terrains et aux essences présentes sur les sites pour obtenir le maximum de cohérence.

Les crottes sont préparées de la même façon qu’un aliment pour lequel on recherche une matière première. L’ensemble de l’échantillon est traité. La méthode utilisée permet d’homogénéiser au maximum l’échantillon et de diminuer l’épaisseur des fragments. La portion prélevée et observée entre lame et lamelle est ainsi représentative de l’échantillon global et les proportions d’écorce par rapport aux autres fragments de plantes ingérées sont respectées. On élimine ainsi un biais de quantification que constitue l’œil de l’observateur, subjectif et peu précis.

Protocole :

1/peser l’échantillon frais (au gramme près). Soit p1 2/sécher l’échantillon à l’étuve (4 heures à 60°C) 3/laisser refroidir. Peser l’échantillon sec o p2 p2/p1 x100 = % de matière sèche

4/broyage de l’ensemble de l’échantillon sec au turmix pendant 20 secondes (2 fois 10 sec) 5/peser éventuellement le broyat o p3

6/tamiser ce broyat sur tamis superposés : 0,8 et 0,6 mm et fond de tamis

7/conserver le refus de tamis 0,6 et le fond de tamis (qui servira à une analyse complète du régime alimentaire). on ne traitera pour la diagnose des écorces que le refus de tamis 0,6 qui constitue le meilleur compromis entre épaisseur et taille des fragments d’écorce.

8/traiter le refus de tamis 0,6 à l’eau de javel diluée : 50ml d’eau + 50 ml de javel pur. Laisser agir pendant une heure.

9/filtrer la solution à l’aide de papier Wathman, filtration rapide

11/gratter doucement la surface du filtre pour ne pas prélever la cellulose constituant le papier filtre

12/Observation : sur une lame, tracer des lignes parallèles espacées de 5 mm. Déposer environ 4 mg d’échantillon dans une goutte de glycérine pure. Recouvrir d’une lamelle.

13/Examen au microscope optique au grossissement : x10(oculaire), x 10 (objectif) (parfois objectif 20 si nécessaire). Balayer la lame selon les lignes de gauche à droite et de haut en bas. Compter le nombre de fragments par lamelles. Observer 2 lames par échantillon.

Figure 72: Proportion de l'écorçage des différentes essences, toutes zones confondues

Figure 73 Comparaison de l'écorçage du hêtre par zone

1.

RESULTATS DE LA MICROGRAPHIE : PRESENTATION DES

ESSENCES ECORCEES

Comme le nombre de prélèvements par zone n’est pas le même, on fait pour chaque zone la moyenne des fragments d’écorce de chaque essence (soit Cxh2 le moyenne des

fragments de hêtre de la zone 2…). Les pourcentages sont calculés comme suit : ex pour le hêtre : 6zone2o10Cxh / 6zone2o10C(xh + Cxérable…) On fait ensuite le rapport de la somme des

moyennes de fragments d’écorce d’une essence de toutes les zones sur la somme des moyennes de fragments de toutes les essences de toutes les zones. D’après le graphique, sur l’ensemble des parcelles échantillonnées le hêtre est l’essence la plus écorcée, suivie de l’épicéa, l’érable et le sapin.

hêt re érable f rêne épicéa douglas sapin chât aignier Z2 Z6 Z10 Z11

Figure 74: Comparaison de l'écorçage global par zone

Calcul des pourcentages, exemple de la zone 2 : Cxh2 / 6zones 2o10Cxh

Les pourcentages obtenus par zone sont le résultat du rapport de la moyenne de fragments d’écorce de hêtre d’une zone sur la somme des moyennes de fragments d’écorce de hêtre de toutes les zones.

La zone la plus écorcée est la zone Z10, suivie des zones Z2 et Z11 et enfin de la zone Z6. Les résultats micrographiques sont en accord avec les relevés de terrain sauf pour la zone Z6 qui paraît la moins écorcée. Les observations de terrain classent les zones de la façon suivante: Z10 très écorcée, Z6 moyennement écorcée, Z11 et Z2 faiblement écorcées.

Calcul des pourcentages, exemple de la zone 2 : 6hêtreodouglasCx2 / 6zone2o10C(xh + Cxérable…)

Les pourcentages obtenus par zone sont le résultat du rapport de la somme des moyennes de fragments d’écorce de toutes les essences d’une zone sur la somme des moyennes de fragments d’écorce de toutes les essences de toutes les zones.

Le hêtre est certes l’essence la plus écorcée dans les parcelles échantillonnées mais les animaux écorcent simultanément d’autres essences dont il faut tenir compte. La zone qui regroupe le plus d’essences différentes écorcées est la zone Z6. Les animaux de la zone Z10, par exemple ont écorcé quatre types d’essence.

Z2 Z6 Z10 Z11

hêtre érable frêne épicéa douglas sapin châtaignier

Calcul des pourcentage pour la zone 6 : ex du hêtre : Cxh,6 / 6Hêtre o douglasCx6

Les pourcentages sont obtenus, pour les deux graphiques, en faisant le rapport de la moyenne de fragments d’écorce d’une essence de la zone considérée sur la somme des moyenne de fragments d’écorce de toutes les essences de la zone.

La zone 6 devient supérieure à la zone 2 en terme d’écorçage, lorsque l’on considère l’ensemble des essences.

Figure 75 : Proportion des essences écorcées dans la zone 6

Figure 76 : Proportion des essences écorcées dans la zone 1-10

Figure 77 : Proportion des essences écorcées dans la zone 2 Figure 78 : Proportion des essences écorcées dans la zone 11 hêtre érable frêne épicéa douglas sapin châtaignier hêtre érable frêne épicéa douglas sapin châtaignier hêt re érable f rêne épicéa douglas sapin chât aignier

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 0 2 4 6 8 10

nb de fragm. de hêtre dans les crottes

strongles respiratoires (LPG)

individu

2 RESULTATS DE LA CINETIQUE D’EXCRETION PARASITAIRE

On définit des seuils d’excrétion parasitaire ayant une signification biologique c’est à dire au delà desquels il y a risque sanitaire pour l’hôte. On considère que 50 LPG de fèces représentent une infestation importante. Les seuils que nous fixons pour cette étude sont les seuils de recommandation pour la vermifugation des cerfs d’élevage. Il y a risque de diminution des performances lorsque le niveau d’infection est supérieur à 100 OPG ou 30 LPG de fèces. Ces seuils sont précisés par un trait horizontal sur tous les graphiques. On ne s’intéresse qu’aux espèces parasitaires citées dans la littérature et sensibles à l’action des tanins c’est-à-dire les strongles, respiratoires et digestifs.