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La recherche et développement comme une option réelle : le modèle de Lint et Pennings (1998)

Les grandes sociétés internationales sont confrontées à la difficulté d'établir un portefeuille optimal de projets de recherches.

Le critère de la valeur actuelle nette et les techniques d'actualisation des cash- flows (DCF) ne permettent pas un choix optimal d'un portefeuille de projets de recherches. Ces techniques privilégient relativement les projets à court terme. Si les dirigeants détiennent une option d'abandonner un projet, le coût relatif à un investissement en R&D peut être assimilé au prix d'une option d'achat sur les investissements ultérieurs. Dans ce contexte, la théorie des options réelles peut s'appliquer à l'investissement en R&D. Les dirigeants disposent de la possibilité de réagir à des événements imprévus qui affectent la valeur d'un projet. Au cours du stade de R&D, ils peuvent décider de continuer ou non sur un projet.

Dans le contexte des options réelles, il est intéressant d'investir en R&D lorsque l'investissement initial offre une certaine information concernant les gains ou les pertes futures du projet. Comme les projets de R&D portent sur des périodes relativement longues, la valeur de la flexibilité peut être importante.

Dixit et Pindyck (1995) montrent que la VAN standard donne un résultat équivalent à celui des options réelles en l'absence d'incertitude et que la dépense d'investissement est réversible ou encore récupérable.

Newton et Pearson (1994) proposent une approche pour évaluer l'option relative aux investissements en R&D. Ce travail est prolongé par Lint et Pennings (1998) qui montrent que les dirigeants n'ajustent pas d'une façon continue la valeur d'un projet de R&D. La valeur de l'investissement est modifiée uniquement en présence d'une information stratégique.

L'article de Lint et Pennings (1998) montre l'utilisation d'un modèle donné d'options pour élaborer un projet de R&D. L'article présente d'abord une

méthode pour estimer l'incertitude de la valeur des projets de R&D en pratique. Il conduit ensuite des réflexions concernant les tests empiriques des modèles des options réelles. Il propose enfin une méthode pour améliorer la communication entre les différents départements d'une entreprise afin d'évaluer d'une façon plus transparente les options de R&D.

La littérature suggère l'application des options réelles pour surmonter les difficultés de la VAN dans l'évaluation des projets. En pratique, l'application des modèles d'options pour l'investissement en R&D soulève certains problèmes. Ces problèmes sont liés au choix du moment optimal d'exercice de l'option (option européenne ou américaine), à l'hypothèse de négociabilité des actifs servant de support à l'option, à l'estimation de la volatilité des valeurs du projet, etc.

Le choix du moment opportun pour l'exercice de l'option :

Les applications des options réelles en choix des investissements sont fondées généralement sur le modèle de Black et Scholes (1973). Ce modèle suppose que l'exercice des options apparaît uniquement à la date d'échéance (options européennes). Or les options en R&D sont européennes uniquement en présence de deux conditions.

La première est que l'introduction d'un produit (avant de finir avec succès la phase de R&D) peut présenter des implications sur la part de marché de la société.

La deuxième est que le retard d'introduction d'un produit peut conduire à une perte de compétitivité, particulièrement, dans un marché caractérisé par l'importance des avantages compétitifs dans la première phase du cycle de vie d'un produit. Dans les marchés où le premier entrant (la première entreprise) bénéficie du plus grand avantage, les sociétés qui disposent de meilleurs compétences exercent rapidement les options en R&D lorsque la VAN est positive. Comme la valeur de l'attente dans ces marchés est très faible, les options de R&D sont européennes.

Si l'introduction du produit est un succès, la société impose généralement sa technologie et dispose d'une licence pour ses efforts en R&D. Cette stratégie est très efficace lorsque les concurrents ne disposent pas de la possibilité de réagir instantanément. Certaines études montrent que les sociétés qui disposent de compétences distinctives en marketing et en production préfèrent ne pas exercer ces options immédiatement et préfèrent pénétrer le marché en retard de phase. Cette stratégie leur permet de profiter des erreurs du pionnier. Cette possibilité constitue plutôt une option américaine sur l'introduction du produit au marché après l'achèvement de l'étape de R&D.

L'hypothèse de neutralité :

La deuxième critique concernant l'application des modèles d'options réside dans la propriété de neutralité au risque. Le modèle de Black et Scholes exige de construire un portefeuille qui regroupe une position longue dans l'actif sous- jacent (négociable) et une position de vendeur (courte) dans les options. L'utilisation d'un argument d'arbitrage conduit à l'utilisation d'une procédure d'évaluation neutre au risque.

Pour une option réelle, l'actif servant de support à l'option n'est pas négociable. Par conséquent, l'hypothèse de complétude du marché est fondamentale pour l'utilisation de cette évaluation "neutre" au risque.

L'estimation de la volatilité :

Un autre problème dans l'application de la théorie des options concerne l'estimation de la volatilité de l'actif sous-jacent. Contrairement à une option

financière, il n'existe pas une base de données suffisante pour estimer la volatilité de l'actif sous-jacent. Pour cette raison, il s'impose d'estimer d'une façon appropriée la volatilité de l’actif sous-jacent.

Par exemple, Brennan et Schwartz (1985) étudient l'option d'activer et de désactiver une mine de cuivre. Dans ce cas, la volatilité du cuivre est estimée à partir d'un historique de prix.

Les options de R&D exigent une approche différente pour estimer la volatilité. Il est possible par exemple d'estimer la volatilité d'un projet de R&D à partir des caractéristiques de risque d'une action cotée. Cette situation est raisonnable car elle permet d'éviter les appréciations subjectives des dirigeants. Les recherches dans ce domaine sont en cours.

Dans cet article, il est supposé que les coûts d'un investissement irréversible nécessaire pour l'introduction du produit au marché et le temps nécessaire à l'achèvement de l'étape de R&D sont déterminés avec une certaine certitude. L'article s'intéresse à l'arrivée de l'information d'une façon discontinue.

Conclusion :

La politique optimale d'investissement pour plusieurs projets qui sont développés d'une façon parallèle ou d'une manière séquentielle dépend de plusieurs facteurs :

- les variances des projets,

- la corrélation entre les valeurs présentes des projets, - les coûts de développement et de mise en route,

- la période de développement nécessaire à la préparation et à la mise en oeuvre du projet.

Childs, Ott et Triantis (1998) ont montré qu'en général, le développement séquentiel est préféré au développement en parallèle dans le contexte suivant : - lorsque les projets sont fortement corrélés.

- lorsque les projets présentent une variance faible,

- lorsque les coûts de développement sont relativement élevés et les valeurs présentes sont très différentes.

Lorsque les valeurs présentes sont différentes, il n'est pas nécessaire de commencer par le projet qui présente la valeur présente la plus élevée. L'explication de ce résultat provient du mécanisme d'apprentissage qui permet à la société de profiter de l'expérience pendant le développement des projets. Toutefois, il est important de noter que ces résultats sont obtenus en présence d'options européennes. Si les options sont américaines, la société dispose d'une flexibilité plus importante vis-à-vis de l'exercice de ses options. Elle peut réviser plus fréquemment ses décisions au cours du stade de développement. Par exemple, considérons une société qui commence le développement d'un deuxième projet avant de finir complètement son premier projet. Dans ce cas, les options réelles étudiées sont américaines. Les variations des paramètres du projet et la présence de plusieurs instants d'exercice au cours de la phase de

développement peuvent conduire à des stratégies hybrides combinant les développements séquentielles et en séries.

Dans la mesure où le programme de production (l'actif contingent) peut être dupliqué à partir des actifs existants sur les marchés, il est possible d'utiliser une approche d'évaluation par les martingales pour déterminer la valeur de chaque option de produire un produit optimal mix au cours d'une période donnée.

Une version simple de cette procédure est souvent utilisée lors de l'évaluation d'une option européenne d'achat. Dans ce contexte, il existe deux cas à l'échéance : le prix du support est supérieur ou inférieur au prix d'exercice. Dans le modèle ci-dessus, la décision est plus compliquée en raison de la présence de plusieurs produits, de la contrainte sur la capacité et de la flexibilité. En particulier, la décision d'exercice (le choix de la combinaison optimale de produits) est élaborée de façon à maximiser les profits en présence de la contrainte de capacité. Comme chaque décision d'exercice correspond à une réalisation des paramètres du processus, il existe une infinité de décisions possibles. Toutefois, il est possible de déterminer la décision optimale dans chaque intervalle ainsi que la valeur espérée actualisée des profits. La valeur du programme de production correspond à la somme des valeurs d'options dans chaque intervalle.

L'importance de la valeur des options réelles imbriquées dans un projet d'investissement est à la base de la mise en oeuvre de nombreux modèles pour évaluer la flexibilité relative à la décision d'investissement. Ces modèles sont plus généraux que ceux proposés pour évaluer des options européennes et américaines sur actions en présence de distributions de dividendes sur l'actif support.

Les valeurs des options réelles sont ajoutées à la valeur actuelle nette d'un projet pour obtenir la valeur actuelle nette augmentée. La valeur augmentée permet de décider d'accepter ou de rejeter le projet.

Une approche spécifique doit être mise en oeuvre pour l'évaluation des options réelles en présence d’une interaction entre différentes options réelles implicites dans une décision d'investissement. Dès lors, dans certaines situations, il est possible de rajouter les valeurs des options. Dans d'autres cas, il est impératif de prendre en compte l'interaction entre les différentes options. Cette interaction dépend du type d'option et du degré de parité. L'interaction entre une paire d'options peut être positive ou négative. En présence de plusieurs interactions négatives, il convient d'ignorer la valeur de ces options car elles réduisent significativement la valeur des autres options.

L’étude de Grenadier et Weiss (1997) a présenté une analogie conceptuelle entre l'adoption des innovations et les stratégies d'exercice d'un ensemble d'options implicites offertes aux dirigeants des sociétés. L'utilisation des outils de la théorie des options a permis d'élaborer la stratégie de "migration" optimale dans un contexte d'incertitude. L'étude a permis d'étudier l'impact des caractéristiques des technologies et des marchés sur la poursuite d'une de quatre stratégies.

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