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7.1. AMLODIPINE :

7.1.1 Structure Chimique : [17]

Nom : RS)-3-ethyl 5-methyl 2-[(2-aminoethoxy) methyl]-4-(2-chlorophenyl)-6-methyl-1,4-dihydropyridine-3,5-dicarboxylate Formule brute : C20H25 NCl 2O5

7.1.2 Propriétés pharmacologiques : [15]

Après administration orale aux doses thérapeutiques, l'amlodipine est totalement absorbée.La biodisponibilité absolue de l'amlodipine varie de 64 à 80 %. Le pic plasmatique est tardif, survenant 6 à 12 heures après la prise. Le volume de distribution est de 21 l/kg. La demi-vie d'élimination terminale est de 35 à 50 heures et permet une prise unique quotidienne. Les concentrations à l'état d'équilibre sont atteintes après 7 à 8 jours

d'administration. L’amlodipine est presque entièrement métabolisée en métabolites inactifs. 10 % de la molécule mère et 60 % des métabolites sont excrétés dans les urines. Les études in vitro ont montré que l'amlodipine circulante est liée à 97,5 % aux protéines plasmatiques.

Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques d'amlodipine sont plus élevées que chez le patient jeune, sans traduction clinique, la demi-vie d'élimination terminale étant inchangée. Une augmentation de la demi-vie est observée en cas d’insuffisance hépatique.

Chez le patient insuffisant rénal, les concentrations plasmatiques d'amlodipine ne sont pas corrélées au degré d'insuffisance rénale.

L'amlodipine est un antagoniste du calcium appartenant à la famille des dihydropyridines qui agit à la fois sur les sites de fixation des canaux calciques de la 1-4 dihydropyridine et du diltiazem.

7.1.3 Mécanisme d’action :

Inhibiteur calcique sélectif de type L, de la famille des dihydropyridines, elle agit au niveau vasculaire de façon prépondérante avec un effet vasodilatateur artériel très puissant, abaissant la pression artérielle sans effet inotrope

négatif aux doses recommandées et sans effet bradycardisant. Elle inhibe de manière prolongée l'entrée du calcium empruntant les canaux calciques lents au niveau des cellules musculaires lisses et des cellules myocardiques.

L'action antihypertensive est liée à un effet relaxant direct au niveau du muscle lisse vasculaire.

7.1.4 Indication :

- Traitement préventif des crises d'angor : angor d'effort, angor spontané (dont l'angor de Prinzmetal) ;

- Hypertension artérielle.

7.1.5 Posologie :

- Hypertension artérielle :

La dose initiale est d'une gélule (5 mg) une fois par jour, qui pourra être augmentée à 10 mg par jour en une seule prise en fonction de la réponse au traitement.

- Angine de poitrine :

La dose initiale est d'une gélule (5 mg) une fois par jour, qui pourra être augmentée à 10 mg par jour en une seule prise en fonction de la réponse au traitement.

Dose quotidienne maximale : 10 mg.

- Chez le sujet âgé : l'amlodipine, utilisée à des doses similaires chez le sujet âgé ou le sujet plus jeune, est tolérée de la même manière.

- Chez l'insuffisant rénal : le traitement peut être débuté à la

posologie usuelle recommandée. Les variations des concentrations plasmatiques ne sont pas corrélées avec le degré d'insuffisance rénale. L'amlodipine n'est pas dialysable.

7.1.6 Contre-indications :

- Hypersensibilité ou intolérance aux dihydropyridines.

- Dantrolène (cf. Interactions).

- Insuffisance cardiaque décompensée

- Syndrome coronaire aigu

- Hypotension artérielle.

7.2. CIPROFLOXACINE :

7.2.1 Structure Chimique : [17]

Nom : acide 1-cyclopropyl-6-fluoro-4-oxo-7-piperazin-1-yl-quinoline-3-carboxylique

Formule brute : C17H18 NF 3O3

7.2.2 Pharmacologie : [16]

Absorption :

La résorption digestive de la ciprofloxacine est généralement rapide et relativement complète (voisine de 100%). Cette excellente biodisponibilité autorise le traitement per os des infections sévères.

La présence d'aliments semble ralentir légèrement la résorption digestive.

Diffusion :

La ciprofloxacine présente une très bonne diffusion tissulaire. Elle est peu liée aux protéines plasmatiques (5 à 45%) donc les risques d'interférences médicamenteuses par compétition au niveau des sites de fixation protéique sont donc négligeables.

Métabolisme :

La ciprofloxacine subit de façon plus ou moins importante, des transformations métaboliques au niveau hépatique. Ces transformations concernent principalement le cycle pipérazinique. Seuls les métabolites

déméthylés sont bactériologiquement actifs.

Élimination :

La ciprofloxacine et ses métabolites sont principalement éliminés par voie urinaire. Il existe cependant une excrétion biliaire quantitativement peu importante.

7.2.3 Mécanisme d’action :

µ Inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne, enzyme indispensable à la préparation de l'ADN pour la transcription ; cette inhibition est létale pour la bactérie (la ciprofloxacine est donc bactéricide).

7.2.4 Relation Structure-Activité :

L'activité antibactérienne dépend :

- de la présence d'une insaturation en 2-3 ;

- de la présence d'une fonction acide libre en 3 ;

- de la substitution de l'azote en 1 par une chaine linéaire ou cyclique : le pouvoir bactérien est influencé par l'encombrement stérique de Rl. Les substituants très favorables à l'activité sont les restes : éthyle, vinyle, cyclopropyle ou méthylamine ;

- de la nature aromatique du cycle B ;

- la méthylation de l'hétérocycle pipérazinyl augmente la lipophilie de la molécule et lui confère une meilleure absorption par voie orale.

Par ailleurs, on peut faire les observations suivantes :

a) en 2 et en 5: la présence d'un substituant est défavorable (aucune des molécules ne portent de substituant à ces niveaux) ;

b) des pharmacomodulations sur le carboxyle-3 ont montré que seule l'estérification peut être mise à profit pour élaborer des formes dites retard (pro-médicament). L'ester donne in vivo par hydrolyse l'acide carboxylique ce qui permet une meilleure absorption de molécule.

7.2.5 Indications :

a) Infections uro-génitales

- infection urinaires basses (cystites) ou hautes

- urétrites gonococciques chez l'homme (traitement "minute")

- infections prostatiques sévères.

b) Infections broncho-pulmonaires

La ciprofloxacine diffuse bien dans les tissus pulmonaires et est active sur de nombreux germes impliqués dans ce type d'infection (association avec un aminoside). une excellente alternative aux phénicolés et aux bétalactamines d'autant plus que sa diffusion lymphatique est très importante.

d) Autres infections graves

- Infections septicémiques d'origine urogénitale ou abdominale

- Infections neuroméningées en cas d'allergies aux bétalactamines

- La mucoviscidose

- otites externes malignes à Pseudomonas aéruginosa.

7.2.6 Contre indications :

- antécédent d'allergie aux médicaments du groupe des quinolones

- femme enceinte ou allaitante

- enfant et adolescent jusqu'à la fin de la période de croissance (risque d'atteinte articulaire).

- Déficit en Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase (G6PD).

Remarque :

- Éviter l'exposition au soleil ou aux rayonnements UV durant le traitement (risque de photosensibilisation) ;

- Les streptocoques et les pneumocoques n'étant qu'inconstamment sensibles aux FQ, la ciprofloxacine ne doit pas être prescrite en

première intention lorsque ces germes sont suspectés ;

- Insuffisance rénale sévère : diminuer la posologie.

7.3. MÉTRONIDAZOLE :

7.3.1 Structure chimique : [17]

Nom : 1-H-imidazole-1-éthanol, méthyl-5-nitro ou. 2-méthyl-5-nitroimidazole-1-éthanol

Formule brute : C6H9N3O3

7.3.2 Pharmacologie :

a)Comprimés :

Absorption :

Après administration orale, le métronidazole est rapidement absorbé, 80 % au moins en une heure.

Les pics sériques obtenus après administration orale sont similaires à ceux obtenus après administration intraveineuse de doses équivalentes.

La biodisponibilité par voie orale est de 100 %. Elle n'est pas significativement modifiée par l'ingestion simultanée de nourriture.

Distribution :

Environ 1 heure après la prise unique de 500 mg, la concentration sérique maximale atteinte est, en moyenne, de 10 µg/ml. Après 3 heures, la concentration sérique moyenne est de 13,5 µg/ml.

La demi-vie plasmatique est de 8 à 10 heures.

La liaison aux protéines sanguines est faible : inférieure à 20 %.

Le volume apparent de distribution est important aux environs de 40 l (soit 0,65 l/kg).

La diffusion est rapide et importante, avec des concentrations proches des taux sériques, dans les poumons, les reins, le foie, la peau, la bile, le LCR, la salive, le liquide séminal, les sécrétions vaginales.

Le métronidazole traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.

Biotransformation :

Le métabolisme est essentiellement hépatique. Par oxydation, deux composés principaux sont formés :

- le métabolite « alcool », métabolite principal, ayant une activité bactéricide sur les bactéries anaérobies d'environ 30 % de celle du métronidazole, et une demi-vie d'élimination d'environ 11 heures ;

- le métabolite « acide », en faible quantité, et ayant une activité bactéricide d'environ 5 % de celle du métronidazole.

Excrétion :

Forte concentration hépatique et biliaire. Faible concentration colique.

Faible élimination fécale. Excrétion surtout urinaire puisque le métronidazole et les métabolites oxydés, excrétés dans les urines représentent environ 35 à 65 % de la dose administrée.

b) Suspension buvable :

Absorption :

L'hydrolyse du benzoate de métronidazole est réalisée progressivement au cours de son cheminement dans le tube digestif. L'absorption du benzoate de métronidazole est inférieure de 30 % (aire sous la courbe) à celle du métronidazole.

Le pic plasmatique apparaît à la 4e heure suivant l'administration per os du produit.

A posologie identique, métronidazole et benzoate de métronidazole ne présentent pas de résultats thérapeutiques significativement différents.

La demi-vie plasmatique est de 6,9 heures par HPLC.

Diffusion :

La liaison aux protéines sanguines est inférieure à 10 %.

La diffusion est rapide et importante dans les poumons, les reins, le foie, la peau, la bile, le LCR, la salive, le liquide séminal, les sécrétions vaginales.

Le métronidazole traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.

Biotransformation :

Le métronidazole donne deux métabolites non conjugués ayant une activité antibactérienne (10 %).

Excrétion :

Forte concentration hépatique et biliaire. Faible concentration colique.

Faible élimination fécale. Excrétion surtout urinaire (40 à 70 %, dont 20 % environ sous forme inchangée), entraînant une coloration des urines en brun ou rougeâtre.

7.3.3 Mode d’action :

Le métronidazole exerçant une action bactéricide contre les bactéries anaérobies, est doté d'une activité trichomonacide et agit également contre Giardia lamblia et Entamoeba histolytica.

On n'a pas encore réussi à déterminer de façon précise le mécanisme de son action. Des auteurs ont avancé l'hypothèse que dans la réduction du métronidazole, mais seulement en présence de bactéries anaérobies ou de protozoaires, il y a formation d'un corps intermédiaire qui se fixe à l'acide désoxyribonucléique(ADN) et aux protéines, entraînant ainsi une inhibition de la synthèse des acides nucléiques.

7.3.4 Indications :

Protozooses :

- Infections à Trichomonas chez l’homme et chez la femme

- Amibiase hépatique ou intestinale

- Giardiase.

Infections Bactériennes :

- Le métronidazole est indiqué pour le traitement des infections anaérobies abdominales graves causées par des bactéries anaérobies sensibles, et les espèces appartenant aux groupes Clostridium, Fusobacterium, Peptococcus et Peptostreptococcus.

- Le métronidazole est habituellement administré par voie intraveineuse en première intention dans les cas d’infections anaérobies plus graves. Cette mesure thérapeutique initiale pourra être suivie d’un traitement par voie orale.

En présence d'une infection mixte à la fois aérobie et anaérobie, l'administration concomitante d'un antibiotique approprié pour le traitement de l'infection aérobie devrait être prise en considération.

Le metronidazole a également été employé dans le traitement d'un petit nombre de cas d'infections cérébrales ou pulmonaires (parfois accompagnées d'abcès) dues à des bactéries anaérobies.

7.3.5 Posologie :

Amibiase :

Adultes : 1,5 g par jour, en 3 prises.

Enfants : 30 à 40 mg/kg/jour, en 3 prises.

Dans l'amibiase hépatique, au stade abcédaire, l'évacuation de l'abcès doit être effectuée conjointement au traitement par le métronidazole.

La durée du traitement est de sept jours consécutifs.

Trichomonase :

Chez la femme (urétrites et vaginites à trichomonas), de préférence, traitement mixte de 10 jours comportant :

- comprimé à 250 mg et suspension buvable : 500 mg par jour par voie orale en deux prises et 1 ovule par jour ;

- comprimé à 500 mg : traitement à dose unique de 2 g en une seule prise (4 comprimés).

Que le partenaire présente ou non des signes cliniques d'infestation à Trichomonas vaginalis, il importe qu'il soit traité concurremment, même en l'absence d'une réponse positive du laboratoire.

Chez l'homme (urétrites à trichomonas) : 500 mg par voie orale en deux prises pendant 10 jours.

Très exceptionnellement, il peut être nécessaire d'élever à 750 mg ou à 1 g la dose journalière (comprimé à 250 mg et suspension buvable).

Lambliase : Adultes :

750 mg à 1 g par jour pendant 5 jours consécutifs.

Enfants :

- 2 à 5 ans : 250 mg/j (suspension buvable) ;

- 5 à 10 ans : 375 mg/j (suspension buvable et, à partir de 6 ans, pour les comprimés à 250 mg) ;

- 10 à 15 ans : 500 mg/j.

Vaginites non spécifiques :

500 mg 2 fois par jour pendant 7 jours.

Un traitement simultané du partenaire doit être pratiqué.

Traitement des infections à germes anaérobies (en première intention ou en traitement de relais) :

- Adultes : 1 à 1,5 g/jour.

- Enfants : 20 à 30 mg/kg/jour.

7.3.6 Contre-indications :

Absolues :

- Hypersensibilité aux imidazolés.

- Hypersensibilité ou intolérance au gluten, en raison de la présence d'amidon de blé (gluten, pour la forme comprimé).

- Enfant de moins de 6 ans, en raison de la forme pharmaceutique (pour la forme comprimé).

Relatives :

Disulfirame ou alcool.

7.4. OMÉPRAZOLE :

7.4.1 Structure Chimique : [17]

Nom chimique : (RS) – 5 – methoxy – 2 - [(4 – methoxy – 3,5 – dimethyl – pyridin – 2 - yl) methylsulfinyl] – 3 H – benzimidazole

Formule brute: C17H19N3O3S

7.4.2 Pharmacologie : [15]

a) Absorption et distribution :

L'oméprazole étant détruit en milieu acide, il s'administre par voie orale sous forme de granules gastrorésistants.

L'absorption se situe au niveau de l'intestin grêle et est habituellement totale en 3 à 6 heures. La biodisponibilité absolue d'une dose orale d'oméprazole est d'environ 35 %. Après administration répétitive de doses quotidiennes uniques, la biodisponibilité s'élève jusqu'à environ 60 %. L'absorption concomitante d'aliments n'influence pas la biodisponibilité. La fixation protéique de l'oméprazole est d'environ 95 %.

b) Métabolisme et élimination :

L'inhibition de la sécrétion acide est liée à la surface sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps et non à la concentration plasmatique à un moment donné.

La demi-vie sérique moyenne de la phase terminale est d'environ 40 minutes. Celle-ci n'est pas modifiée au cours du traitement.

L'oméprazole est éliminé en totalité par biotransformation hépatique. Les métabolites identifiés dans le plasma sont le sulfone, le sulfure et l'hydroxy-oméprazole (métabolites inactifs). L'excrétion est principalement urinaire, 80 % des métabolites sont excrétés dans l'urine, le reste étant éliminé dans

les selles. Les deux principaux métabolites retrouvés dans les urines sont l'hydroxy-oméprazole et l'acide carboxylique correspondant.

7.4.3 Mécanismes d’action :

L'oméprazole est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons H+ K+ ATPase de la cellule pariétale gastrique : il diminue la sécrétion d'acide, quelle que soit la nature de la stimulation.

7.4.4 Indications :

Adulte :

- Traitement symptomatique du reflux gastro-œsophagien associé ou non à une œsophagite, en cas de résistance ou d'inadaptation des traitements de première intention (conseils hygiéno-diététiques, antiacides, alginates).

- Traitement d'entretien des œsophagites par reflux.

- Traitement d'entretien des ulcères duodénaux chez les patients non infectés par Helicobacter pylori, ou chez qui l'éradication n'a pas été possible.

Enfant à partir d'un an :

Œsophagite érosive ou ulcérative symptomatique par reflux gastro-oesophagien.

7.4.5 Contre-indications :

- Hypersensibilité à l'un des constituants de ce médicament.

- Coadministration avec l'atazanavir associé au ritonavir.

7.4.6 Posologie :

Les gélules peuvent être prises au cours d'un repas ou à jeun.

Adulte :

- Traitement symptomatique du reflux gastro-œsophagien:

La posologie est de 1 gélule dosée à 10 mg par jour.

La posologie pourra être portée à 20 mg en cas de réponse insuffisante.

La durée initiale du traitement est de 4 à 6 semaines.

Par la suite, un traitement intermittent pourra être administré au moment des périodes symptomatiques.

- Traitement d'entretien des œsophagites par reflux gastro-œsophagien :

La dose minimale efficace doit être recherchée. Elle est de 10 à 20 mg par jour, adaptée en fonction de la réponse symptomatique et/ou endoscopique.

Dans les œsophagites sévères, une posologie initiale de 20 mg est recommandée.

- Traitement d'entretien des ulcères duodénaux:

La posologie est de 1 gélule dosée à 10 mg par jour. Elle sera portée à 20 mg, en cas d'inefficacité ou en cas de résistance à un traitement d'entretien par les anti-H2.

Coût du traitement journalier : 0,81 à 1,65 euro(s).

Enfant :

- Œsophagite par reflux gastro-œsophagien : 1 mg/kg/jour, pendant 4 à 8 semaines, soit :

o enfant de 10 à 20 kg : 1 gélule d'oméprazole 10 mg par jour. Si nécessaire, cette dose peut être augmentée jusqu'à 20 mg par jour ;

o enfant de plus de 20 kg : 2 gélules d'oméprazole 10 mg par jour.

Coût du traitement journalier : 0,81 à 1,65 euro(s) soit 531,34 à 1082,37 FCFA.

Chez les enfants de moins de 6 ans (en raison du risque de fausse-route) et les enfants ne pouvant pas avaler les gélules, celles-ci doivent être ouvertes et mélangées à un aliment légèrement acide (pH < 5) tel que : yaourt, jus d'orange, compote de pommes.

7.5. SILDÉNAFIL :

7.5.1 Structure Chimique : [17]

Nom : citrate de 1-[4-éthoxy-3-(6,7-dihydro-1-méthyl-7-oxo-3-propyl-1H>-pyrazolo [4,3-d] pyrimidin-5-yl) (phénylsulfonyl]-4-méthylpipérazine

Formule brute : C22H30N6O4S

7.5.2 Propriétés pharmacologiques : [15]

Absorption :

Le sildénafil est rapidement absorbé. Les concentrations plasmatiques maximales sont obtenues en 30 à 120 minutes (médiane : 60 minutes) après administration orale chez un sujet à jeun. La biodisponibilité orale absolue est de 41 % en moyenne (intervalle : 25 à 63 %). Après administration orale de sildénafil, l'augmentation de l'ASC et de la Cmax est proportionnelle à la dose sur l'intervalle de dose recommandé (25-100 mg).

Lorsque le sildénafil est pris avec de la nourriture, la vitesse d'absorption est diminuée, avec un allongement moyen du Tmax de 60 minutes et une baisse moyenne de la Cmax de 29 %.

Distribution :

Le volume de distribution moyen (Vd) à l'état d'équilibre du sildénafil est de 105 l, ce qui suggère une distribution tissulaire. Après une dose orale unique de 100 mg, la concentration plasmatique totale maximale moyenne de sildénafil est approximativement de 440 ng/ml (CV 40 %). Puisque le sildénafil (et son principal métabolite circulant, le N-déméthylé) est lié à 96 % aux protéines plasmatiques, la concentration plasmatique libre maximale moyenne de sildénafil est de 18 ng/ml (38 nM). La liaison aux protéines est indépendante des concentrations médicamenteuses totales.

Chez des volontaires sains recevant du sildénafil (100 mg en dose unique), moins de 0,0002 % de la dose administrée (en moyenne 188 ng) se retrouvait dans l'éjaculat obtenu 90 minutes après l'administration.

Métabolisme :

Le sildénafil est principalement éliminé par les isoenzymes microsomales hépatiques CYP3A4 (voie principale) et CYP2C9 (voie secondaire). Le principal métabolite circulant est produit par N-déméthylation du sildénafil.

Le profil de sélectivité de ce métabolite envers les phosphodiesterases est similaire à celui du sildénafil ; in vitro, sa puissance d'inhibition vis-à-vis de la PDE5 est environ la moitié de celle de la molécule mère. Les concentrations plasmatiques de ce métabolite représentent environ 40 % de celles du sildénafil. Ce métabolite N-déméthylé est ensuite lui-même métabolisé, avec une demi-vie d'élimination terminale d'environ 4 h.

Élimination :

Le coefficient d'épuration totale du sildénafil est de 41 l/h, avec une demi-vie d'élimination terminale, qui en résulte, de 3 à 5 heures. Après administration orale ou intraveineuse, le sildénafil est éliminé sous forme de métabolites, principalement dans les fèces (environ 80 % de la dose orale administrée) et, dans une moindre mesure, dans les urines (environ 13 % de la dose orale administrée).

7.5.3 Mécanisme d'action :

Inhibition spécifique des phosphodiesterases de type 5(PDE5) (isoenzyme du corps caverneux inactivant la GMP cyclique) Le citrate de sildénafil augmente les concentrations de GMPc dans les cellules du muscle lisse, résultant en une relaxation et une vasodilatation.

- Chez les patients atteints d'hypertension pulmonaire, cela amène la vasodilatation du lit vasculaire pulmonaire et, dans un moindre degré, à une vasodilatation dans la circulation systémique.

- Chez les patients souffrant de dysfonction érectile, le citrate de sildénafil augmente l'effet du monoxyde d'azote (NO) en inhibant les PDE5 dans le corps caverneux. Lorsque la stimulation sexuelle cause une libération locale de NO, l'inhibition de la PDE5 par le citrate de sildénafil cause une augmentation des niveaux du GMPc, résultant en une relaxation du muscle lisse et une augmentation de l'influx de sang dans le corps caverneux.

7.5.4 Indications :

Traitement des hommes présentant des troubles de l'érection, ce qui correspond à l'incapacité d'obtenir ou de maintenir une érection du pénis suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante. Une stimulation sexuelle est requise pour que le sildénafil soit efficace.

7.5.5 Posologie :

Utilisation chez l'adulte :

La dose recommandée est de 50 mg à prendre selon les besoins, environ une heure avant toute activité sexuelle. En fonction de l'efficacité et de la tolérance, la dose peut être portée à 100 mg ou réduite à 25 mg. La dose maximale recommandée est de 100 mg. La fréquence maximale d'utilisation est d'une fois par jour.

Si le médicament est pris avec de la nourriture, l'action du Sildénafil peut être retardée par rapport à une prise à jeun.

Utilisation chez les personnes âgées :

Un ajustement de la dose n'est pas requis chez les personnes âgées.

Utilisation chez les insuffisants rénaux :

Les recommandations de la posologie décrites au paragraphe « Utilisation chez l'adulte » peuvent s'appliquer aux patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine égale à 30 à 80 ml/min).

La clairance du sildénafil étant diminuée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), l'utilisation d'une dose de 25 mg doit être envisagée. Selon l'efficacité et la tolérance, la dose peut être portée à 50 mg ou à 100 mg.

Utilisation chez les insuffisants hépatiques :

La clairance du sildénafil étant diminuée chez les patients présentant une insuffisance hépatique (par exemple une cirrhose), l'utilisation d'une dose de 25 mg doit être envisagée. En fonction de l'efficacité et de la tolérance, la dose peut être portée à 50 mg ou à 100 mg.

Utilisation chez l'enfant :

Sildénafil n'est pas indiqué chez les personnes de moins de 18 ans. Il n'y a pas d'indication spécifique pour l'utilisation chez l'enfant.

Utilisation chez les patients prenant d'autres médicaments :

A l'exclusion du ritonavir pour lequel l'association n'est pas conseillée (cf.

Mises en garde/Précautions d'emploi), l'utilisation d'une dose initiale de 25 mg doit être envisagée chez les patients recevant un traitement concomitant par des inhibiteurs du CYP3A4.

Afin de minimiser l'éventuelle survenue d'une hypotension orthostatique, les

Afin de minimiser l'éventuelle survenue d'une hypotension orthostatique, les

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