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II – A propos des violences conjugales

3. Pour quelles raisons ?

Figure 15 : Répartition des professionnels selon les raisons qui pourraient les pousser à réaliser un dépistage systématique

Les raisons qui empêchaient les professionnels de réaliser un dépistage systématique était la peur de mettre la patiente mal à l’aise pour 61,2% (n=101) d’entre eux, et le manque de connaissance pour 32,1% (n=53).

Cependant, pour 33,3% (n=55) d’entre eux ce dépistage était important et pour 32,1% (n=53) ce dépistage était utile.

50 Figure 16 : Répartition des professionnels en fonction des raisons qui pourraient les pousser à réaliser un dépistage systématique et du secteur d’activité

Les raisons pour lesquelles les professionnels du secteur hospitalier ne pensaient pas réaliser un dépistage systématique des violences conjugales étaient la peur de mettre la patiente mal à l’aise pour 65,2% (n=60) d’entre eux et le manque de connaissance pour 37% (n=34).

Une des raisons pour laquelle les professionnels du secteur libéral ne pensaient pas réaliser un dépistage systématique des violences conjugales était la peur de mettre la patiente mal à l’aise pour 57,1% (n=40) d’entre eux, cependant 40% (n=28) d’entre eux estimaient que ce dépistage était utile.

Une des raisons pour laquelle les professionnels du secteur PMI ne pensaient pas réaliser un dépistage systématique des violences conjugales était la peur de mettre la patiente mal à l’aise, cependant 66,7% (n=2) d’entre eux estimaient que ce dépistage était utile.

51 Tableau XIX : Lien entre le manque de temps pour réaliser un dépistage systématique des violences conjugales et le secteur d’activité

Il existe un lien statistiquement significatif entre le manque de temps pour réaliser un dépistage systématique des violences conjugales et le secteur d’activité (p=0,02948).

Tableau XX : Lien entre le peu de connaissances et le secteur d’activité

Il n’existe pas de lien statistiquement significatif entre le peu de connaissance et le secteur d’activité (p=0,2348).

Tableau XXI : Lien entre le peu de connaissance et l’avis des professionnels sur la qualité de la formation initiale

Il existe un lien statistiquement significatif entre le peu de connaissances et la qualité de la formation initiale (p=0,008338).

M an q u e d e te m p s Secteur d’activité

Secteur hospitalier Secteur libéral

Oui n= 16 n= 4 Non n= 74 n= 65 Pe u d e con n aiss an ce Secteur d’activité

Secteur hospitalier Secteur libéral

Oui n= 34 n= 19 Non n= 56 n= 50 Peu de connaissances Oui Non For m at ion in itial e su ff isan te Oui n= 0 n= 5 Plutôt oui n= 5 n= 29 Plutôt non n= 31 n= 55 Non n= 17 n= 19

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IV – Transmissions entre professionnels

4.1 – L’information

84,2% (n=139) des professionnels informaient la patiente sur ses droits alors que 10,3% (n=17) ne l’informaient pas.

Tableau XXII : Répartition des professionnels selon s’ils informaient ou non la patiente et le secteur d’activité

Il existe un lien statistiquement significatif entre le fait de délivrer une information à la patiente sur ses droits et le secteur d’activité (p=0,01928).

Tableau XXIII : Lien entre délivrer ou non une information à la patiente et le peu de connaissances

Il existe un lien statistiquement significatif entre le fait de délivrer une information ou non à la patiente sur ses droits et le peu de connaissances (p=0,02089).

In for m e l a p at iente Secteur d’activité

Secteur hospitalier Secteur libéral

Oui n= 70 n= 66 Non n= 14 n= 3 In for m e la p at iente Peu de connaissances Oui Non Oui n= 38 n= 98 Non n= 10 n= 7

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4.2- L’orientation

Plusieurs réponses étaient possibles à cette question.

Dans notre population 69,7% (n=115) d’entre eux orientaient la femme vers le pôle violence, 44,9% (n=74) vers une assistante sociale, 32,7%(n=54) vers la justice et 27,9% (n=46) vers une association d’aide aux victimes.

Les professionnels avaient aussi répondu :

 à la cadre de service (n=4)

 à la PMI (n=3)

 à l’interne de garde (n=2)

 à un psychologue (n=2)

 au médecin généraliste (n=1).

Tableau XXIV : Répartition des professionnels selon l’orientation proposée aux femmes après la révélation d’une situation de violence conjugale et le secteur d’activité

Il existe un lien statistiquement significatif entre l’orientation vers le pôle régional des violences et le secteur d’activité (p=0,0006802).

Il existe un lien statistiquement significatif entre l’orientation vers la justice et le secteur (p=8,8e-5).

Il n’existe pas de lien statistiquement significatif entre l’orientation vers une assistante sociale et le secteur d’activité (p=0,8453).

Il n’existe pas de lien statistiquement significatif entre l’orientation vers une association d’aides aux victimes et le secteur d’activité (p=0,07342).

Secteur d’activité

Secteur hospitalier Secteur libéral

Orie n tat ion ve rs Le pôle violence n= 74 n= 38 La justice n= 18 n= 35

Une assistante sociale n= 42 n= 30

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4.3 - Les transmissions interprofessionnelles

Figure 17 : Répartition du mode de transmission aux autres professionnels après la révélation d’une situation de violences conjugales

37% (n=61) des professionnels transmettaient systématiquement l’information, 44,8% (n=74) la transmettaient qu’après avoir reçu l’accord de la patiente et 13,9% (n=23) ne la transmettaient jamais.

Tableau XXV : Répartition entre le mode de transmission aux autres professionnels après la révélation d’une situation de violences conjugales et le secteur d’activité

Il existe un lien statistiquement significatif entre le mode de transmission aux autres professionnels et le secteur d’activité (p=7,056e

-7). T ran smissi on Secteur d’activité

Secteur hospitalier Secteur libéral

Systématique n= 51 n= 10

Si patiente d’accord n= 28 n= 43

55 Figure 18 : Répartition de l’outil de transmission aux autres professionnels après la révélation d’une situation de violences conjugales

44,8% (n=74) de notre population utilisaient le dossier informatisé (ICOS), 34,5% (n=57) utilisaient le certificat médical et 7,9% (n=13) avaient spontanément répondu le dossier papier.

Il avait aussi été évoqué : le médecin généraliste et l’Aide Sociale à l’Enfance.

Tableau XXVI : Répartition entre l’outil de transmission aux autres professionnels après la révélation d’une situation de violences conjugales et le secteur d’activité

Il existe un lien statistiquement significatif entre le fait de transmettre l’information par le biais du dossier informatisé (ICOS) et le secteur d’activité (p=1,755e-8).

Il existe un lien statistiquement significatif entre le fait de transmettre l’information par le biais du certificat médical et le secteur d’activité (p=1,37e

-9). Ou tils d e tr an smissi on Secteur d’activité

Secteur hospitalier Secteur libéral

ICOS n= 61 n= 12

Certificat médical n= 17 n= 40

56 Tableau XXVII : Les professionnels qui rédigent un certificat médical transmettent- ils plus souvent l’information par l’intermédiaire de celui-ci ?

Il existe un lien statistiquement significatif entre la rédaction d’un certificat médical et la transmission aux autres professionnels par son intermédiaire (p=7,752e- 11).

4.4 - Le staff social

Parmi les professionnels 29,1% (n=48) soumettaient des dossiers au staff social, 43,6% (n=72) n’en soumettaient pas.

24,9% (n=41) des professionnels n’avaient pas répondu à la question.

Tableau XXVIII : Répartition des professionnels selon s’ils soumettent ou non des dossiers au staff social et le secteur d’activité.

Il existe un lien statistiquement significatif entre le fait de soumettre des dossiers au staff social et le secteur d’activité (p=3,328e-7).

T ran sme tt re p ar l’in te rm éd iai re d u c er tif icat m éd ical

Rédaction d’un certificat médical

Oui Non Oui n= 38 n= 19 Non n= 9 n= 70 S ou m iss ion d ossi er au staf f soc ial Secteur d’activité

Secteur hospitalier /clinique privée Secteur libéral

Oui n= 40 n= 5

Non n= 33 n= 39

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I- Limites de notre étude

Nous pouvons émettre plusieurs limites à notre étude.

Tout d’abord, nous avons recueilli un nombre de réponses moins important que celui attendu. En effet, nous n’avons pu analyser que 177 questionnaires sur les 320 envoyés aux professionnels du Puy de Dôme. Le taux de participation est cependant de 55,3%.

Ensuite, cette étude aurait pu être réalisée sur l’ensemble des professionnels de la région Auvergne, mais pour des raisons budgétaires nous avons fait le choix de nous consacrer exclusivement au département du Puy de Dôme.

De plus, la population de notre étude n’est pas répartie équitablement selon les différents niveaux des maternités. En effet dans le Puy de Dôme, le nombre de maternités de niveau I, II et III n’est pas équivalent. Ainsi, une seule maternité de niveau II a participé à notre étude, où aucun gynécologue obstétricien et seulement neuf sages-femmes ont répondu à notre questionnaire.

Il aurait été aussi intéressant de différencier les consultations prénatales obligatoires du suivi de grossesse et les consultations d’urgences car la conduite de la consultation est différente entre ces deux situations.

Concernant les réponses des sages-femmes territoriales nous ne les avons pas analysées par manque de puissance, en effet seulement trois nous ont répondus sur les cinq exerçant dans le Puy de Dôme.

Enfin, une question s’est révélée être mal formulée au moment de la saisie des questionnaires. En effet, la question 23 concernant la soumission de dossier au staff social aurait du comprendre un item « non possible », puisque 41 professionnels n’ont pas répondu à la question.

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II – Description de la population étudiée

2.1- Les conditions d'exercice professionnel

Parmi les questionnaires de notre étude, 165 étaient destinés aux professionnels du secteur hospitalier, 150 aux professionnels du secteur libéral et 5 aux sages-femmes territoriales. Le taux de réponses obtenu pour chaque secteur est environ le même : 55,8% en secteur hospitalier et 54,7% en secteur libéral.

Il est à noter un taux de réponse plus faible en niveau II, qui peut s’expliquer par le nombre important d’enquêtes ayant lieu au même moment.

Notre population comporte une plus grande proportion de sages-femmes : 55,7% (figure1), ceci s’expliquant notamment par le fait qu’elles soient nombreuses à exercer en secteur hospitalier.

La répartition de notre population selon le lieu d’exercice (figure 2) montre que le secteur libéral et le niveau III sont le plus représentés. Le niveau II est lui sous- représenté à cause du faible taux de réponse obtenu.

En ce qui concerne l’année d’obtention du diplôme d’Etat (figure 4), nous pouvons noter qu’un professionnel nous a répondu 1959. On peut penser qu’il s’agit d’une erreur et qu’il nous a renseigné sa date de naissance à la place.

La différence d’âge entre le secteur libéral et le secteur hospitalier est statistiquement significative (p=2,635e-08). En effet, les professionnels libéraux ont été diplômés plus tôt, ceci peut s’expliquer par différentes raisons. Pour les sages-femmes l’exercice en libéral est souvent « une reconversion » de milieu de carrière, à la sortie du diplôme d’Etat la majorité exerce en milieu hospitalier. Pour les médecins libéraux on retrouve dans la littérature que leur âge moyen est de 55,24 ans [33], ce qui compte tenu de la durée des études (9ans) implique qu’ils ont été en moyenne diplômés en 1984. Or dans notre étude l’année moyenne d’obtention du diplôme retrouvée est 1990, ce qui correspond à la littérature (si on tient compte des sages-femmes présentes dans l’étude).

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2.2- Le suivi de grossesse

1- La consultation de suivi de grossesse

La majorité des professionnels (53,9%) estime la durée de leurs consultations entre 16 et 30 min. (figure 5)

Il existe un lien significatif entre la durée de la consultation et le secteur d’activité (tableau II). La consultation en secteur hospitalier dure en général plus longtemps qu’en secteur libéral. On peut expliquer cette différence car la moitié des réponses proviennent de sages-femmes qui font majoritairement des consultations d’urgence et lors de ces consultations elles réalisent des enregistrements cardiotocographique, ce qui leur prend plus du temps.

En ce qui concerne le temps de parole seul avec la patiente, il existe un lien statistiquement significatif avec le secteur d’activité (tableau III). Plusieurs médecins généralistes nous ont signalé qu’en général lors des consultations les patientes viennent souvent seules.

2. L’entretien Prénatal Précoce

Les professionnels libéraux pratiquent plus l’EPP, notamment les sages-femmes libérales qui pratiquent quasiment toutes l’EPP (18 sages femmes sur 20), quelques médecins pratiquent aussi l’EPP : huit médecins généralistes et six gynécologues.

3. La Préparation à la Naissance et à la Parentalité

Nous avons choisi de séparer l’entretien prénatal précoce de la préparation à la naissance, bien que l’entretien soit la première séance de la préparation à la naissance et à la parentalité, car certains professionnels notamment les médecins généralistes réalisent des EPP mais pas de PNP.

On aurait pu aussi demander si la PNP réalisée était individuelle ou en groupe, car le dépistage des violences est alors totalement différent.

60 Comme pour l’EPP, les professionnels libéraux pratiquent plus la PNP (tableau V) : 17 sages-femmes libérales interrogées et quatre médecins généralistes réalisent des séances de PNP contre 18 sages-femmes en milieu hospitalier.

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