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La radiographie de l'abdomen sans préparation (ASP) : (Figure 9)

Demarche Diagnostic

C- Situation épidémiologique de l’hydatidose au Maroc [21,22] :

I. Diagnostic positif

2. La radiographie de l'abdomen sans préparation (ASP) : (Figure 9)

Le signe le plus important du KHF sur l'ASP est la présence de fines calcifications arciformes ou un kyste totalement calcifié sous forme d'une boule opaque au sein de l'aire hépatique, elles traduisent le dépôt de calcium au niveau de l'adventice et ne sont en aucun cas synonyme de mort du parasite [24, 26,27].

Elle peut mettre en évidence selon la topographie du kyste une déformation du diaphragme, un refoulement de la poche à air gastrique, une mauvaise visualisation de la ligne hépato-rénale.

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Figure 8 : Image radiologique avec kyste hydatique [28]

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L'ASP permet parfois de porter le diagnostic de KHF compliqué devant une image hydro-aérique au niveau du foie [29,30].

3. l'échographie:

Elle a révolutionné la démarche diagnostique devant un KHF, aussi bien simple que compliqué, examen anodin, peu coûteux et répétitif [31,32] ; l'échographie permet de poser le diagnostic de KHF dans la majorité des cas, de préciser le siège, le nombre, la taille, le type, les rapports, les complications, de rechercher les autres localisations abdominales[33] et enfin, elle permet le suivi des cavités résiduelles après opération pour KH [34,35,36].

La fiabilité diagnostique dépasse les 95% selon la majorité des auteurs. 3-1) Types:

Plusieurs classifications ont été proposées, mais celle de GHARBI [37, 38,39] reste un schéma commode de description; elle comporte 5 types, et elle est fondée sur la morphologie et la structure échographique du kyste (Figure 10) :

 Type I : collection liquidienne pure, il s'agit d'un kyste univésiculaire non compliqué.

 Type II : collection à paroi doublée par décollement de la membrane proligère du péri kyste.

 Type III : collection cloisonnée en «Nid d'abeille », image donnée par un KH contenant des vésicules filles.

 Type IV : formation d'échostructure hétérogène posant le problème de diagnostic différentiel avec un abcès ou une tumeur.

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Figure 10. [40]

A. Le kyste univésiculaire est hypoéchogène et a une paroi propre avec un renforcement postérieur, ce qui le

distingue des autres tumeurs liquidiennes, notamment un kyste biliaire ; c’est le type I de la classification de Gharbi.

B. Le décollement de membrane, parfaitement reconnaissable à l’échographie, caractérise le type II.

C. L’accolement des parois des vésicules filles dans un kyste hydatique multivésiculaire crée des images de

pseudo-cloison, en « nid d’abeilles », et réalise le type III.

D. De même, les images « serpigineuses » en rapport avec des membranes flétries au sein du liquide hydatique

sont caractéristiques du type III.

E. Le type IV correspond au kyste d’échostructure hétérogène ; il est quelquefois difficile à distinguer des

tumeurs solides et des abcès.

F. Le type V comporte des calcifications du périkyste reconnaissables également sur le cliché radiologique de

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 Type V: paroi dense et réfléchissante d'un KHF calcifié. 3-2) Siège:

L'échographie permet de localiser le KHF dans les différents segments, mais ceci peut être difficile si le KH est plus périphérique en le confondant avec un KH du pôle supérieur du rein droit, un KH Splénique ou un KH de l'épiploon [41,42].

La localisation du KH peut être source de complications, de difficultés opératoires (KH centraux, KH au contact des gros vaisseaux) ou de difficultés de drainage (KH des segments VII et VIII).

3-3) Le nombre :

Le diagnostic du nombre est en général aisé. Cependant, au delà de cinq, il est possible de se tromper le plus souvent par défaut [42,43].

SETTAF et COLL [43], ont individualisé trois stades de gravité croissante:  Stade I : KH unique

 Stade II : kyste double avec deux sous-groupes:

 II a: KH siégeant au niveau d'un hémifoie ou d'un lobe.  II b : KH siégeant au niveau des deux hémifoies.

 Stades III: hydatidose multiple (>3) avec deux sous-groupes:  III a: KH regroupés dans un hémifoie

 III b: KH disséminés dans tout le foie.

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3-4) l'échographie per-opératoire [44,45] :

C'est un examen qui fournit des renseignements précieux au cours de la chirurgie hépato-biliaire. En cas d'hydatidose, elle précise le nombre, la localisation des KH dans le foie ainsi que dans d'autres organes.

Elle permet également d'étudier avec précision les rapports vasculaires guidant l'opérateur dans sa décision sur le geste à effectuer et dans la réalisation même de ce geste.

4. La tomodensitométrie (TDM) : (Figure 11 et 12)

Ce n'est pas un examen de routine dans la démarche diagnostique du KHF [26,45], elle reste surtout indiquée dans les cas difficiles en particulier devant les formations de type IV [45, 46,47].

Les images fournies sont plus parlantes, le chirurgien est mieux guidé et le choix de la tactique opératoire est facilité [48].

BENDIB et COLL [44] proposent une classification calquée sur celle de GHARBI et subdivisée en cinq groupes :

GROUPE 1 : Kyste univésiculaire à paroi fine ou épaisse, de densité liquidienne et à contenu homogène.

GROUPE 2 : Kyste homogène et liquidien à membrane décollée et festonnée. Il est superposable à l’échographie et est pathognomonique du KH.

GROUPE 3 : Kyste multivésiculaire à paroi calcifiée, ou non, se présentant comme une image lacunaire avec cloisons et vésicules filles.

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Figure 11 : Kyste hydatique de type II. Les membranes décollées (flèche) prennent un aspect rubané flottant au sein du liquide parasitaire. Noter les signes de rupture à la fois

biliaire (dilatation des voies biliaires alentour : tête de flèche) et péritonéale, avec une localisation secondaire dans l’arrière-cavité des épiploons (point). [49]

Figure 12 : Coupe scannographique hépatique avec injection : kyste hydatique à contenu homogène, présentant une seule calcification pariétale (flèche). [49]

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