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Forces hydrau- Il y a 355 pieds de hauteur de chute qui sont utilisés ligues : pour fins industrielles et énergie électrique. Les principaux propriétaires de ces chutes utilisées sont les suivants :
Hauteur de chute Lachute :
J. C. Wilson Limitée Ayers Limitée Ayers Limitée St-Jérôme :
Ville de St-Jérôme.
16 à 18 pieds 12 à 14 "
26 "
22 pieds
J. C. Wilson Limitée 33 "
Deschambeault. 7
Canadian Rubber Company. . . . 14.5 "
Regent Spinners 14.4 "
Vali guette 11 "
Compagnie de Papier Rolland 24 "
Ste-Adèle—(Mont Rolland) :—
Compagnie de papier Rolland. 94 pieds
Ste-Agathe—(Préfontaine) :—
Seamen Kent Limitée. 24 pieds
Débit : Nous n'avons pas (le statistiques concernant le débit de cette rivière, et il ne paraît pas qu'aucun des industriels intéressés ait enregistré la variation de la hauteur de l'eau de façon à nous per-mettre de déterminer des chiffres ayant de la valeur. Nous avons essayé de rémédier à cette lacune, et des échelles ont été établies à Lachute et à St-Jérôme avec le concours des industriels qui en font faire une lecture quotidienne.
Nous avons assumé que le ruissellement minimum peut être de .3 pied-seconde par mille carré de bassin. A ce compte, le débit minimum serait le suivant :
Bassin de Débit
Endroit : drainage minimum
Ste-Agathe 100 milles carrés 30 pi. sec.
Ste-Adèle. 300 ,, 90 "
St-Jérôme. . . 540 gr 162
Lachute 750 225
Force minimum Avec le débit minimum, tel que défini plus haut, developpée : la force minimum utilisée, calculée à 80°/,, de rende-ment sur les roues hydrauliques, est la suivante :
Ste-Agathe (Préfontaine) 65 HP.
Ste-Adèle (Mont Rolland) 770 "
St-Jérôme 2640
Lachute 1200 ‘c
Régularisation En 1908, la Compagnie Hydraulique de la rivière actuelle : du Nord obtint de la Législature, par la loi 8 Eclouard VII, chapitre 115, l'autorisation de faire l'emmagasinement de l'eau pour augmenter le débit minimum de la rivière . En vertu de cette loi, cette compagnie fit l'acquisition des barrages à l'embouchure des lacs Bédini ou de la Montagne Noire, Long et Masson.
L'eau retenue dans ces trois lacs a été utilisée par tous les proprié-taires de chutes sur le parcours de la rivière du Nord, quoique les dépen-ses encourues pour la construction des barrages et de leur entretien ont été supportées par la compagnie Hydraulique de la rivière du Nord seulement. Cette compagnie demande à la Commission de faire l'ac-quisition des trois réservoirs qu'elle a créés, et d'en établir de nouveaux si la chose est possible.
RÉSERVOIRS DE LA COMPAGNIE HYDRAULIQUE DE LA RIVIÈRE DU NORD
Lac Bedini : Ce lac est situé à l'extrémité nord du bassin de la rivière, dans le canton Archambault, à treize milles et demi de Sainte-Agathe. Une bonne route conduit de Ste-Agathe jusqu'à la décharge du lac. La superficie de ce réservoir, mesurée au planimètre sur un plan du canton Archambault, est d'un mille carré, et le bassin de drainage est d'environ six milles carrés. Les montagnes environnantes sont bien boisées, le terrain est sablonneux.
Le lac Bédini a été endigué vers 1910 par la Compagnie Hydrauli-que dela rivière du Nord. Le barrage a une capacité de retenue de 7 pieds. La capacité du réservoir est donc de 7 mille-carré-pieds,— ce qui nécessite un ruissellement de 14 pouces sur tout le bassin.
Le barrage est construit sur un fond de gravier et de sable, dans lequel se trouve de gros cailloux. M. Massue a évalué le coût de ce travail à environ $1500.00. Le volume d'eau qu'on peut tirer de ce réservoir est équivalent à 75 pieds-seconde pendant un mois, et la force additionnelle pour la hauteur de chute utilisée de 355 pieds est de 200 chevaux-an.
Lac Long : Ce lac est situé à environ sept milles de Sainte-Agathe dans le canton Doncaster. Il se déverse dans le lac Brûlé et, de là, dans la rivière du Nord. Le barrage, construit en 1912, retient cinq pieds d'eau. Son bassin de drainage, difficile à déterminer sur la carte, a été évalué à 35 milles carrés. La superficie du lac est d'environ trois-quarts mille-carré : la capacité du réservoir actuel est donc 3.75 mille-carré pieds.
Il est possible de faire ainsi deux emmagasinements par année : soit 7.5 mille-carré-pieds.
Le terrain qui avoisine le lac est sablonneux et presqu'entièrement déboisé. Les parties nord et ouest sont en culture. A la décharge du lac, du côté sud, le terrain est très bas et l'on a dû construire une digue pour empêcher l'eau de s'écouler vers le lac Brûlé.
Il n'est pas possible d'augmenter la capacité du réservoir. Ce réservoir donne une augmentation de débit équivalent à 80 pieds-seconde pendant un mois, et la force additionnelle pour toutes les chu-tes utilisées est de 218 chevaux-an.
Le barrage est fait de caissons en bois remplis de pierre et de terre.
M. Massue en a estimé le coût à $1500.00.
Lac Masson : Ce lac est situé dans le canton Wexford, près du vil-lage de Ste-Marguerite, à cinq milles de la ligne du chemin de fer Cana-dien Pacifique. Il se jette dans le bras est de la rivière, lequel rejoint le cours principal en amont de Ste-Adèle. Ce lac a un bassin de drainage d'environ dix milles carrés, et sa superficie est de un mille carré et demi.
Depuis très longtemps, il existe un barrage à l'embouchure du lac Masson,—barrage qui est la propriété de la Compagnie Hydraulique de la rivière du Nord. Il est construit sur un fond de gravier. Du côté sud de la rivière, à environ 25 pieds du barrage, le roc apparaît à la surface incliné vers la rivière avec une forte pente.
La capacité de retenue du barrage est de 10 pieds de hauteur, soit 15 mille-carré-pieds,--ce qui nécessite un ruissellement de 18 pouces sur tout le bassin. C'est le maximum d'emmagasinement qui peut être fait dans le lac.
Le barrage actuel est en très mauvais état : il est nécessaire qu'il soit reconstruit sans délai. La construction d'un barrage en béton à cet endroit serait probablement possible. M. Massue a évalué le coût du présent barrage à $3,000.00
Le débit additionnel qu'on peut tirer du lac Masson peut être de 150 pieds-seconde pour un mois par année,—ce qui donne 390 che-vaux-an.
En résumé, la régularisation actuelle dans les lacs Bédini, Long et Masson est égale à 29.5 mille-carré-pieds, pouvant donner un débit de 300 pieds-seconde pendant un mois, et une force additionnelle de 800 chevaux-an.
Autres sources La possibilité de faire de l'emmagasinement ailleurs de régulari- que dans les lacs plus haut mentionnés a été
exami-sation : née. Nous devons dire que le profil en long de la rivière, en amont de Ste-Adèle, ne se prête pas à la création d'un réser-voir dans sa vallée. Le volume d'eau retenu ne sera pas assez considé-rable pour un barrage très coûteux. Nous avons examiné les lacs qui ont paru donner certains avantages pour y faire la retenue des eaux.
Parmi ces lacs, nous mentionnerons d'abord le lac Ouimet, Ste-Marie et St-Joseph, qui sont situés à la sortie de la rivière à Mulets, laquelle traverse les cantons Howard et Morin et se jette dans la rivière du Nord à Mont Rolland, à environ un mille en amont des usines.
Ces trois lacs ont déjà été utilisés comme réservoirs, et on peut voir à la sortie du lac Ouimet les restes d'un vieux barrage. Ce barrage, dit-on, retenait huit pieds d'eau. A la suite d'inondations fréquentes dans le village de St-Joseph de Howard situé sur le lac St-Joseph, on a dû
dé-molir le barrage.
Le lac Ouimet est séparé des deux autres par un rapide de 3% pieds de dénivellation. La superficie du lac Ouimet est d'environ un-cin-quième de mille carré. Il est possible de faire l'emmagasinement dans ce lac, mais il sera nécessaire de construire dans le barrage un déversoir de capacité suffisante pour laisser couler un ruissellement maximum d'au moins 1400 pieds-seconde, assurant ainsi que le niveau maximum fixé ne soit pas dépassé.
En élevant l'eau dans ces trois lacs à une hauteur de trois pieds en-dessous du chemin public du village de St-Joseph, l'emmagasinement serait de 9 mille-carré-pieds. Comme le bassin de drainage est de 35 milles-carrés, le ruissellement est beaucoup plus considérable que la capacité de ce réservoir. Il sera, par conséquent, possible de-compter sur un double emmagasinement, soit 18 mille-carré-pieds.
On pourrait tirer de ce réservoir un volume d'eau additionnel de 200 pieds-seconde pendant un mois, donnant une force additionnelle,.
pour la hauteur de chute utilisée de 331 pieds, de 480 chevaux-an.
L'emplacement du barrage serait sur la propriété de M.
Michel Bouchard, dans le rang IX du canton Howard, à huit milles à l'ouest de Ste-Adèle. Une bonne route conduit à cet endroit. Le
barrage aurait environ 150 pieds de longueur. Il serait nécessaire de construire une digue de 80 pieds de longueur pour empêcher l'eau de déverser à l'ouest où le terrain est bas.
RIVIÈRE OUEST
Cette rivière est un tributaire de la rivière du Nord, clans laquelle elle se jette au village Lachute, en amont des forces hydrau-liques utilisées à cet endroit.
Deux lacs clans le bassin de la rivière Ouest ont été examinés au' :point de vue de la possibilité d'en faire des réservoirs de retenue. Seules, .les usines de Lachute bénéficieraient de cet emmagasinement.
LAC LOUISE
Ce lac est situé clans le canton Wentworth, comté Argenteuil, - :à. environ treize milles de Lachute. Plusieurs résidences d'été sont
.construites sur les îles ou sur les pointes qui avancent dans ce lac.
Son bassin de drainage n'ont pas facilement déterminé sur les .cartes disponibles, mais il est estimé à quinze milles carrés, et la
super-fi cie du lac est d'environ deux milles carrés.
Il existe un barrage à la sortie du lac mais il est en très mauvais état. Il est construit sur du gravier et sert à faciliter la descente des billots au printemps. Il est la propriété de M. McGibbon, de -Lachute. Le terrain de chaque côté est très bas.
On pourrait retenir une épaisseur d'eau de cinq pieds au lac Louise, soit un volume de dix mille-carré-pieds. On pourrait tirer 'un débit additionnel de . 110 pieds-seconde pendant un mois, ou uné force additionnelle de 48 chevaux-an pour une hauteur de chute de .58 pieds, à 801. de rendement. Il n'est pas pratique de compter :sur un emmagasinement plus considérable que cinq pieds d'épaisseur parce que : lo. il faudrait allonger de beaucoup le barrage actuel ; '2o. un nombre de résidences d'été seraient inondées et l'expropriation nécessaire serait très coûteuse. Il vaut mieux tenter d'augmenter la capacité du réservoir en creusant la sortie du lac. -
LAC RAINBOW OU WILLIAM HENRY
Ce lac est situé un peu au nord du lac Louise dans le. canton Went- . worth. Aucune route y conduit directement : pour s'y rendre, il
faut traverser le lac Louise en canot et marcher dans un portage long de deux milles.
Le bassin de drainage de ce lac est quinze milles carrés et sa super-ficie est de 0.4 mille carré. Il existe un très vieux barrage à, sa sortie, mais il est actuellement si détérioré qu'il ne retient plus l'eau. Ce barrage pourrait être reconstruit dix pieds plus haut en doublant sa longueur.
Sur la rive est il y a du roc : la rive ouest est en sable. Des forages.
révèleraient peut-être le roc à une faible profondeur.
Avec un tel barrage, il serait possible de faire une retenue de huit mille-carré-pieds, et le débit additionnel qui en résulterait serait de 85 pieds-seconde pendant un mois, ou 37 HP-An.
Ce sont là les endroits qui ont paru à l'Ingénieur Massue, être les plus propres à la création de réservoirs. On admettra que la capa-cité des réservoirs possibles est très limitée. Les lacs dans le bassin de la rivière du Nord sont nombreux, mais leur superficie n'est pas grande et leur bassin de drainage restreint. Il en coûte souvent aussi cher pour endiguer un petit lac que pour en indigner un grand, avec le résultat que l'eau obtenue coûte un prix relativement élevé. De plus, la multiplicité des barrages rend le contrôle plus dispendieux et.
plus difficile.
En somme, il semble que des études plus complètes doivent être limitées aux lacs St-Joseph, Ste-Marie, Louise et William Henry..
NIVELLEMENT DE PRÉCISION—RIVIÈRE DU NORD Pour déterminer, d'une façon précise, le profil en long de la rivière dri Nord, l'Ingénieur E. Duval a fait un nivellement de précision à partir de l'embouchure jusqu'à la source.
Le plan de référence adopté est celui du niveau moyen de la mer, tel que défini à New-York et accepté pour les relevés en rapport avec le projet du canal de la Baie Georgienne. De fait, le point de départ.
dont s'est servi notre ingénieur est le zéro de l'échelle placée à l'écluse supérieure du canal de Carillon, et dont la hauteur est à 74 pieds
au-dessus du plan original. Cette information est prise dans le rapport du Ministère des Travaux Publics ; "Ottawa River Storage & Geodetic Levelling, from Halifax to Rouses' Point, New York", volume page 136, 1912.
Il a été établi 35 repères. L'endroit où chacun se trouve à été bien déterminé, et on peut en trouver une description sur les planches XXXII, XXXIII et XXXI\T, ainsi que dans la liste ci-dessous :—