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R´esolution de l’´equation parabolique en milieu complexe

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 35-39)

1.5 Liste des publications

2.1.4 R´esolution de l’´equation parabolique en milieu complexe

L’´equation parabolique est utilis´ee pour mod´eliser la propagation des ondes

´electromagn´etiques dans des milieux complexes. Ces milieux pr´esentent un indice de r´efraction variable et/ou la pr´esence d’un sol, lui-mˆeme pr´esentant potentiellement un relief variable. Enfin, la m´ethode d’apodisation pour ´eviter les r´eflexions parasites est expos´ee. Dans cette section, nous nous int´eressons `a la prise en compte de ces 3 donn´ees suppl´ementaires dans la r´esolution de l’´equation parabolique.

L’indice de r´efraction Pour mod´eliser l’impact de l’indice de r´efraction, la m´ethode des ´ecrans de phase est utilis´ee. Elle consiste `a consid´erer l’atmosph`ere homog`ene sur chaque pas ∆r de calcul, puis `a appliquer un d´ephasage dˆu `a l’indice de r´efraction sur tout le pas.

Ainsi, l’´equation (2.14) est r´esolue it´erativement en traitant le terme de propagation dans le domaine spectral et le terme de r´efraction dans le domaine spatial. Cela s’´ecrit, en pr´ef´erant la formulation grand-angle,

u(r+ ∆r, z) =ejk0(n1)∆rF1hej(krk0)∆rF[u(r, z)]i. (2.24) L’erreur dominante est due `a la non commutativit´e des op´erateurs√

1 +A−1 et √ 1 +B.

Cette erreur est de l’ordre de [11]

εSSF =−(∆r)2 2

h(√

1 +A−1)√

1 +B −√

1 +B(

1 +A−1)i. (2.25) Notons que cette erreur peut ˆetre r´eduite en appliquant le terme de r´efraction en deux fois, c’est-`a-dire

u(r+ ∆r, z) =ejk0n−12 ∆rF1hej(krk0)∆rFhejk0n−12 ∆ru(r, z)ii. (2.26)

R´eflexion sur un sol plan : condition aux limites continue Pour de nombreuses applications, la propagation est calcul´ee au-dessus d’un sol. Celui-ci peut ˆetre consid´er´e comme m´etallique ou di´electrique. Dans le cas d’un sol m´etallique, le champ calcul´e est sym´etrique (en TM) ou antisym´etrique (en TE).

Dans le premier cas, la transform´ee de Fourier est remplac´ee par une transform´ee en cosinus pour prendre en compte la sym´etrie du champ. Autrement dit les coefficients impairs de la transform´ee de Fourier sont nuls. Si le champ est TE, il faut utiliser la transform´ee en sinus.

Le cas di´electrique est plus complexe. Dans ce cas, la condition aux limites est approch´ee par une condition aux limites imp´edante de Leontovitch [12] qui s’exprime de la forme

∂u

Cette condition est un m´elange des conditions de Dirichlet et de Neumann. Le coefficient α est donn´e par

α=jkcosθi

1−R

1 +R, (2.28)

o`uθiest l’angle d’incidence de l’onde etRle coefficient de r´eflexion de Fresnel, qui d´epend de la polarisation.

La transform´ee `a utiliser dans ce cas est la transform´ee de Fourier mixte (MFT) [13]

d´efinie par La transform´ee inverse est donn´ee par

MFT1(U) =u(z) =Keαz+ 2

Le terme K porte une grande partie de l’onde de sol et connait la mˆeme d´ecroissance exponentielle avec l’altitude. Notons enfin que la condition Re(α) > 0 correspond `a la polarisation TM.

Le calcul it´eratif du champ est obtenu en rempla¸cant la transform´ee de Fourier et son inverse dans (2.24) par la MFT et son inverse. Ce calcul aboutit `a

u(r+ ∆r) =ejk0(n1)∆r

o`u Fs et Fc repr´esentent les transform´ees en sinus et cosinus, respectivement. Dockery et Kuttler [7] pointent deux probl`emes majeurs dans cette m´ethode. Tout d’abord, la transform´ee est vite instable. De plus, elle n´ecessite le calcul de 2 transform´ees pour une seule MFT.

R´eflexion sur un sol plan : condition aux limites discr`ete Pour contrevenir `a ces probl`emes, Dockery et Kuttler utilisent la MFT discr`ete (DMFT) [7]. L’id´ee est de discr´etiser le domaine vertical (et donc la condition aux limites de Leontovitch) avant d’exprimer la transform´ee spectrale.

La discr´etisation selon la verticale est not´ee z = pzδz, pz ∈ {0,1, . . . , Nz}, avec Nz le nombre d’intervalles de discr´etisation. Dans l’espace spectrale, la variable est kz =qzδkz, qz ∈ {0,1, . . . , Nz}. On aδzδkz =π/Nz, soitkz =qzπ/zmax.

La DMFT prend alors la forme

U(kz) =

avec P la somme dont les 2 termes extrˆemes sont pond´er´es par 1/2.

La DFMT inverse, quant `a elle, s’exprime par

u(pzδz) = 2

Enfin, γ d´epend de la polarisation et vaut γ =

Dockery et Kuttler [7] montrent qu’appliquer la DMFT `a un champ urevient `a appliquer une transform´ee en sinus discr`ete `a un champ w d´efini pourpz ∈ {1, . . . , Nz −1} par

w(pzδz) = u((pz+ 1)δz)−u((pz−1)δz)

2δz +αu(pzδz). (2.37)

La m´ethode de propagation utilisant la propagation spectrale et la DMFT est celle cou-ramment utilis´ee par la communaut´e. Elle est nomm´ee SSF-DMFT, ou simplement SSF, par la suite.

Introduction d’un relief Il existe de nombreuses m´ethodes pour mod´eliser le relief en SSF. La plus simple et la moins pr´ecise est la m´ethode par marches d’escaliers. Elle consiste `a approcher un relief continu par un relief en paliers constants sur chaque pas

∆r, comme illustr´e en figure 2.1.

Figure 2.1 – Relief en marches d’escalier.

La m´ethode de calcul est la suivante :

— Pour les reliefs ascendants, le champ est consid´er´e nul dans le relief et d´ecal´e de la hauteur du relief.

— Pour les reliefs descendants, des z´eros sont ajout´es entre le relief courant et le relief apr`es le pas ∆r.

Pour les reliefs mod´er´es, cette approximation donne des r´esultats tout `a fait satisfaisants.

Quand les pentes des reliefs sont plus fortes (typiquement > 20), les m´ethodes plus complexes bas´ees sur une transformation conforme [14, 15] ou sur une modification de la direction de propagation [16] sont `a pr´ef´erer.

Apodisation Pour appliquer la transform´ee spectrale, la variable spectrale est discr´etis´ee. Cela revient `a p´eriodiser le signal dans le domaine spatial. La cons´equence est, pour la propagation en espace libre, l’apparition de r´eflexions parasites en haut et en

bas du domaine. Pour la propagation sur un sol, des r´eflexions parasites uniquement en haut du domaine.

Pour palier ce probl`eme, une apodisation du signal est effectu´ee. Plusieurs fenˆetres d’apo-disation peuvent ˆetre retenues. Dans ce chapitre, c’est la fenˆetre de Hanning qui est utilis´ee, d´efinie par

H(z) =

1 si z ∈[0, zmax/2],

1

2 + 12cosπ2zzzmax)

max

si z ∈[zmax/2, zmax], (2.38) avec zmax l’altitude `a laquelle la condition aux limites au sommet du domaine est ap-pliqu´ee. Cette fenˆetre permet d’amener le champ `a z´ero en haut du domaine (suppression des r´eflexions parasites) sans introduire de discontinuit´es ni d´enaturer le spectre du signal utile.

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