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Dépistage communautaire dans les villages (activité préventive)

• Le dépistage de la MA doit se faire mensuellement dans les villages, par les relais communautaires ou par les intervenants du CSCom. Cette activité peut également être organisée par une ONG.

• Le dépistage communautaire dans les villages se fait par la mesure du PB avec le bracelet de Shakir et la recherche d ’œdème périphérique pour tous les enfants de 6 à 59 mois de l’aire.

• Les enfants trouvés malnutris (MAM ou MAS) doivent rapidement être référés au CSCom le plus proche offrant le programme de prise en charge de la MA.

• Le dépistage de la MA peut être fait par le relais communautaire, par des agents de santé d ’ONG, par des groupes de mères, par des comités scolaires ou par tout autre groupement organisé ayant la formation nécessaire.

• Le CSCom doit faire un suivi du dépistage communautaire de la MA dans les villages. Un rapport mensuel sur les données du dépistage communautaire doit être rédigé pour permettre au CSCom de suivre l’évolution de la MA dans l’aire de santé. • Les relais communautaires doivent bénéficier d ’une supervision mensuelle par le

CSCom.

Dépistage systématique au CSCom (activité préventive)

• Tout enfant qui vient consulter au CSCom doit faire l’objet d’un dépistage de la MA de façon systématique, que ce soit lors d’une consultation curative, d ’une consultation d’un enfant sain, d ’une hospitalisation ou d ’un rendez-vous de vaccination.

• Les intervenants du CSCom procèdent au dépistage de la MA en déterminant le rapport poids-taille de l’enfant ou en prenant son périmètre brachial (PB), conformément aux techniques recommandées dans le PNPEC.

• Un enfant qui répond aux critères de MA doit être inscrit dans le programme et se voit offrir les différentes activités curatives.

Démonstrations nutritionnelles (activité préventive)

• De façon générale, le PNPEC est peu précis dans sa description de cette activité. On y mentionne que des séances de démonstrations nutritionnelles devraient être organisées régulièrement dans les villages et au CSCom pour enseigner aux mères des recettes nutritives faites à partir d ’aliments disponibles localement.

• Le PNPEC recommande que les démonstrations culinaires soient accompagnées de messages sur les valeurs nutritives des produits locaux utilisés pour la recette.

• Lors d ’une démonstration culinaire, l’animateur doit montrer comment préparer une recette en la faisant sur place, demander à quelques femmes de réexpliquer les étapes, puis faire un résumé des idées essentielles.

Activités de sensibilisation (activité préventive)

• Tout comme pour les démonstrations culinaires, les activités de sensibilisation sont peu détaillées dans le PNPEC. On y mentionne que des activités de sensibilisation doivent être organisées régulièrement dans les villages et qu’elles doivent s’appuyer sur un soutien didactique (boîte à images, affiches, dépliants).

• Les activités de sensibilisation peuvent prendre différentes formes dans les villages et peuvent être animées par différents intervenants formés pour le faire, tels le personnel du CSCom, les relais communautaires ou les agents de santé d’ONG.

• Les activités de sensibilisation doivent porter sur les thèmes décrits dans les AEN (annexe XVIII).

Évaluation médicale hebdomadaire au CSCom (activité curative)

• À chaque visite hebdomadaire, le poids de l’enfant et son PB doivent être mesurés; la taille doit être prise chaque mois. Ces paramètres anthropométriques doivent être pris selon la méthode décrite dans le PNPEC, à l’aide d ’une balance suspendue, d’une toise et du bracelet de Shakir.

• À chaque visite hebdomadaire, les paramètres anthropométriques doivent être notés sur la fiche individuelle de l’enfant et dans le registre du programme, tout comme le poids cible à atteindre pour la guérison, qui doit être calculé à l’aide de la table prévue à cet effet.

• À chaque visite hebdomadaire, on doit s’assurer que l’enfant malnutri ne présente pas de complications médicales, dont la liste inclut principalement le marasme, le kwashiorkor, les infections respiratoires et cutanées, les diarrhées aiguës et le paludisme. Si une complication médicale est diagnostiquée, l’enfant doit rapidement être référé à l’hôpital régional le plus près. Cependant, le PNPEC ne spécifie pas comment faire l’évaluation des complications médicales.

• Pour les enfants souffrant de MAS, le test d ’appétit doit être fait à chaque visite hebdomadaire, selon la méthode décrite dans le PNPEC. Si l’enfant échoue au test d’appétit, il doit également être référé à l’hôpital régional le plus près.

Distribution d ’aliments thérapeutiques (activité curative)

• La farine enrichie est utilisée comme supplément alimentaire pour la prise en charge de la MAM, tandis que la pâte d ’arachide enrichie, un ATPE, est le traitement de la MAS. Le traitement indiqué doit être remis aux parents chaque semaine. Les portions sont fonction du poids de l’enfant et se calculent avec la table prévue à cet effet tant pour le traitement de la MAM que de la MAS.

• Lorsqu’il y a une rupture de stock de farine enrichie, les mères peuvent utiliser des mélanges locaux à base de mil, de niébé, d ’huile et de sucre. Ces mélanges doivent être enrichis avec des micronutriments.

• L’intervenant du CSCom doit bien expliquer au parent la façon de préparer la farine enrichie (MAM) et comment donner la pâte d’arachide (MAS).

• Le PNPEC spécifie une liste détaillée d ’informations à transmettre sur la nature des suppléments alimentaires, le but de ce traitement, les mesures d’hygiène à respecter et la fréquence à laquelle donner le produit. Notamment, il faut toujours avertir l’accompagnant de ne pas partager les aliments thérapeutiques avec les autres enfants de la famille.

Traitement systématique (activité curative)

• Tous les enfants participants au programme doivent recevoir gratuitement les médicaments suivants de façon systématique selon la posologie recommandée dans le PNPEC : acide folique, fer (MAM seulement), vitamine A, antipaludéen, antiparasitaire, ainsi que la nystatine et l’amoxicilline pour l’enfant souffrant de MAS.

• Le calendrier vaccinal de chaque enfant malnutri devrait être vérifié et mis à jour. Une dose de vaccin contre la rougeole doit être donnée gratuitement si l’enfant a plus de neuf mois, sauf si l'on a la preuve écrite d’une dose dans les six derniers mois.

Éducation nutritionnelle (activité curative)

• L’éducation nutritionnelle des parents d’enfants malnutris est une responsabilité partagée entre les relais et les intervenants du CSCom. Elle doit donc être faite lors des visites hebdomadaires au CSCom, de même que lors du dépistage et du suivi à domicile de l’enfant malnutri au village.

• Les thèmes que le PNPEC recommande d ’aborder avec les parents d ’enfants malnutris sont les mêmes que ceux recommandés pour les activités de sensibilisation et sont donc basés sur les AEN (annexe XVIII).

Monitorage du programme (volet organisationnel)

• Les intervenants du CSCom doivent noter dans le registre du programme le nom, le sexe, l’âge et l’adresse de chaque enfant qui est référé et admis dans le programme pour une MAM ou une MAS. Le poids, la taille et le PB au début et à la fin du programme sont également inscrits dans ce registre, de même que la raison de sortie (guérison, abandon, décès ou transfert).

• Pour tous les enfants qui viennent consulter au CSCom, les intervenants devraient noter si un dépistage de la MA a été fait directement ou non.

• Les relais doivent eux aussi tenir un registre sur leur dépistage communautaire de la MA, en inscrivant le nombre d ’enfants dépistés et référés par mois dans leur village. Ils devraient aussi inscrire le nombre d ’enfants qui se sont réellement rendus au CSCom pour une prise en charge.

• À l’aide des informations de ces registres, un rapport trimestriel doit être produit en compilant différents indicateurs de performance, tels la prévalence de la MA, le taux de participation au programme, le taux d’abandon et le taux de guérison.

• Le responsable local du programme doit organiser une rencontre formative tous les trois mois avec l’ensemble du personnel du CSCom, afin d ’identifier les principaux problèmes mis en évidence par le rapport trimestriel et d’en déterminer les solutions.

Supervision des relais (volet organisationnel)

• Le PNPEC reconnaît aux intervenants du CSCom plusieurs rôles de supervision et de développement des capacités des relais. On y spécifie que cette supervision doit se faire une fois par mois. Cette supervision peut se faire lorsqu’un ou des intervenants du CSCom font une sortie dans un village, par exemple dans le cadre de journées de vaccination ou d’activités de sensibilisation.

• De façon plus spécifique, les rôles du CSCom en lien avec la supervision des relais incluent principalement la formation continue de ces derniers, mais aussi un appui technique, administratif et une rétroaction constructive dans l’accomplissement de leurs différentes tâches de dépistage, de suivi et de sensibilisation.

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